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Critiques de Patrick Raynal (91)
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

36 auteurs pour autant de nouvelles, illustrés par les dessins de Mako.

36 auteurs engagés, car cet ouvrage polyphonique n'a qu'une seule ligne éditoriale : celle de défendre les services publics, un certain « idéal de solidarité »

concrétisé ici par le train dans la tourmente de cette nouvelle « bataille du rail ».



36 pierres apportées à l'édifice d'une lutte, puisque les droits d'auteurs sont entièrement reversées aux caisses des grévistes contre cette réforme ferroviaire 2018.

À chacun d'en juger la nécessité bien sûr, mais il fallait le préciser, car il ne s'agit pas ici d'un don seulement caritatif, mais profondément politique.



Bien sûr, ces nouvelles sont très différentes, et parfois inégales, mais toutes réussissent la gageure de parler à nous tous, qui avons en commun cet « imaginaire du rail».

Comme Didier Daenincks dont « le sang noir du monde ferroviaire coule dans [s]es veines. »



Lu en juillet 2018.
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Un Tueur dans les arbres

Bel objet littéraire, que ce polar très noir, qui n'en a pas l'enveloppe habituelle!

Et pour cause: C'est la réédition du premier roman de Patrick Raynal sorti en 1982!

La facture est classique, mais l'action et la langue sont déjà au top.

Pas pour rien que Patrick Raynal deviendra directeur de l'illustre Série Noire!

Raynal, sur la Côte d'Azur, se trouve dans un costard sur mesure...Inutile de rappeler qui régnait sur la ville de Nice en ce début des années 80... Si si, vous savez celui qui avait eu cette idée abjecte (entre-autres) de jumeler Nice avec Le Cap (!)... Jumelage dont certaines conséquences, au reste, vont être exploitées dans le bouquin...

Compromissions, magouilles, tabassages et meurtres vont pouvoir se répandre et éclore au long des 140 pages d'un polar haletant, jouissif et déjà tellement mature... Manu, héros grandiose et piteux à la fois d'une histoire qui risque de le dépasser et de l'anéantir, va mener un dernier baroud et refuser d'être le dindon d'une infecte farce entre barbouzes et terroristes.

Voilà... Si le cœur vous en dit et si vous trouvez le bouquin, n'hésitez surtout pas à déguster Un tueur dans les arbres.

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Un Tueur dans les arbres

Un Tueur dans les arbres est une réédition d’un polar paru en 1982. Nous sommes à Nice, en compagnie d’une galerie de personnages typiques des romans noirs, au point que l’on pourrait imaginer l’intrigue en noir et blanc. Et surtout en noir.



Randa, la quarantaine désabusée, largué par son épouse, se conduit à peu près comme un personnage de Tex Avery lorsqu’il rencontre la divine Asfaneh, qui lui propose un petit casse, avec beaucoup de sous à la clé. Bien entendu, il ya un os dans le potage, et plutôt qu’un magot, ce sont de gros ennuis qui s’annoncent. D’autant que les flics chargés de l’affaire qui finit dans un bain de sang, ne sont pas très nets.



C’est du noir, du polar plutôt classique et qui j’oserais qualifier de littérature de mecs. A la fois pour le casting des personnages, et pour l’ambiance peu portée sur la psychologie. (Attention, je ne dis pas que les mecs sont incapables de psychologie, mais plutôt que les intrigues purement dans l’action sont moins souvent écrites par ou pour des écrivaines)



C’est fort bien écrit, avec des dialogues percutants et l’on en attendait pas moins de l’auteur au vu de son CV.



Ajoutons que le livre est un bel objet, avec une couverture épaisse et sobre, et une police d’écriture agréable.



Pour les amateurs de polars noirs de facture plutôt classique .
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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L'âge de la guerre

Pourquoi Philippe Clerc, septuagénaire niçois, est-il réveillé ce matin-là par la police qui le surprend au lit avec l'épouse d'un banquier suisse morte étranglée... Hébergé quelques temps en prison, l'intéressé aimerait trouver la réponse à cette question, mais il ne se souvient de rien...

Quelques semaines plus tard, des avocats tirent de leur chapeau un témoin et obtiennent sa libération conditionnelle. En échange, ils lui demandent de retrouver son vieil ami Masséna, une figure de la pègre niçoise assassinée deux ans plus tôt..



Le nom de Patrick Raynal ne m'était pas inconnu ; j'ai lu quelques uns de ses polars dans les années 80 et 90, sans en garder un grand souvenir... Nous avons eu l'occasion d'échanger quelques mots à Quais du Polar, début juillet, et je suis reparti avec L'âge de la guerre sous le bras... Je ne le regrette pas !

Il y a d'abord l'ambiance, où l'on retrouve le Nice des années Jacques Médecin, avec des frontières peu étanches entre politique, banditisme et police, mais aussi entre une ville de droite et des banlieues populaires communistes.

Il y a ensuite les personnages : le vieux flic en retraite ; le vieux sage, Philippe Clerc, pas encore revenu de tout mais pas loin ; les sbires de la pègre se mettant au service de conflits politiques derrière lesquels on n'a pas trop de mal à reconnaître les élus actuels qui s'opposent ; des femmes qui ne font pas que de la figuration. Un ensemble d'individus aux caractères bien trempés qui donnent du corps à l'action.

Il y a enfin l'intrigue, tordue à souhait, qui délivre des clés au fil de la lecture mais ne se dévoile que juste avant la fin. Une fin un peu étonnante, où c'est le désespoir qui l'emporte.

Ajoutons que c'est plutôt bien emballé dans une écriture alerte et truculente, qui semble chauffée au soleil du midi.

Un roman noir que l'on lit avec grand plaisir...
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Domenica

1er janvier 2024- Cadeau surprise



Une lecture captivante dévorée en une nuit d'insomnie...



Très reconnaissante de ce cadeau reçu de mon meilleur ami pour ces fêtes. Ami rencontré en 1988, aux Musées Nationaux, et plus exactement à la librairie du Musée d'Orsay, où nous nous sommes retrouvés à travailler ensemble....



J'ajoute cette parenthèse car elle a son importance....car au fil de toutes ces années de complicité et d'amitié, le monde des Musées a eu une place marquante et captivante, dans nos parcours....

Ainsi il s'est passé comme un effet télépathique pour ces cadeaux de fin d'année; il me faisait découvrir ce personnage terriblement machiavélique et à peine croyable...de Domenica, qui nous éclaire sur une des collections d'art les plus prestigieuses qui honorent depuis des années, grâce à l'intervention énergique d'André Malraux, le Musée de l'Orangerie...



Et de mon côté, je lui ai offert un texte-essai palpitant, lié aussi à l'univers des Musées : " Une visite au Musée "

d' Henri Lewi ( Actes Sud, 2015)...



Revenons à Domenica, cette " Diabolique de l'art", dont le parcours et la destinée nous sont astucieusement racontés par les trois hommes qui l'ont aimée jusqu'à quasiment leur perte : son 1er mari, Paul Guillaume, célébrissime marchand d'art, Jean Walter, brillant architecte, et entrepreneur audacieux , également très fortuné, son amant ( avec l'accord de son époux.) , qui, ensuite devint son second mari, et Paulo, son "fils acheté " pour pouvoir conserver la Collection de son défunt mari (*** une des conditions du testament)...



En épousant Paul Guillaume, célèbre collectionneur d'art moderne, Juliette Lacaze, modeste salariée au vestiaire d'une boîte de nuit, devient la très

célèbre et sulfureuse Domenica, qui a " sévi " dans le Paris des années 1920.



Son extrême beauté et son ambition littéralement dévorante fascinent autant qu'elles font peur.

Domenica alimente sa légende , et fait régulièrement la une de la presse à scandale...



"Collectionnant tableaux, amants, maris fortunés et procès, frayant avec les artistes et les milieux politiques, celle qui fut l'objet de nombreux documentaires se retrouve ici pour la première fois au coeur d'une fiction. Fascinés par cette ensorceleuse digne d'une série noire, Patrick et Emmanuel-Alain Raynal nous plongent dans ses ténèbres par la voix des trois hommes qui l'ont aimée au risque de leur vie."(4e de couv)



Par ce roman bien documenté , et aussi captivant qu'un roman noir, j'ai appris moult choses sur les personnalités singulières de Jean Walter et Paul Guillaume devenus amis, aimant la même femme, et acceptant de la partager !



Une des choses apprises et pas des moindres, fut la grande amitié de Paul Guillaume et de Guillaume Apollinaire ; j'ai d'ailleurs noté que leur Correspondance entre 1913 et 1918 a été co- publiée par Gallimard et le Musée d'Orsay. Je la note pour la liste des lectures 2024 !...



Une lecture aussi instructive que fort piquante, mêlant "Art, Argent, sexe et politique."..et prodigue en rebondissements cocasses...!



Un ouvrage rédigé à quatre mains...fort réussi !



J'achève cette chronique avec un extrait centré sur Paul Guillaume, le collectionneur et marchand d'art " surdoué ", grâce auquel, nous pouvons encore aujourd'hui admirer ses trésors au Musée parisien de l' Orangerie.



"Je parlais comme un moulin à prières et elle écoutait avidement. L'histoire de mon ascension irrésistible dans le monde de l'art est devenue une légende aux multiples versions et je me suis toujours gardé d'en démentir aucune.À tel point qu'entre ma légère tendance à enjoliver les choses et les certitudes fantaisistes des journalistes, j'en arrive moi-même à me prendre un peu les pieds dans le tapis.la version que j'ai servie ce jour- là à Juliette était sans doute aussi infidèle que les autres, mais suffisamment proche de la vérité pour ne pas risquer de démenti (...)

" ...C'est ainsi que j'ai pu acheter mes premiers tableaux et, de fil en aiguille, rencontrer toute la jeune garde de l'art moderne...J'ai vendu une statuette nègre pour acheter un de Chirico, suivi rapidement par un Picasso, que je revendus illico pour acheter tout un lot de statues nègres..."



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Le débarcadère des anges

Collection Suite noire, numéro 3.

Patrick Raynal m'emmène visiter le marais niçois, sa pourriture, sa corruption.

C'est pas l' Amérique, mais cette Côte d'Azur là n'a rien à envier à Chinatown ou à Nouillorque!

Corbucci, le détective privé débutant, va mettre les pieds dans quelque chose qui ne porte pas bonheur!

Entre mort suspecte, location d'hommes de main, assassinat et dérouillées; les quatre-vingt treize pages en chapitres aérés passent vite, et pas le temps de flâner en route... Si Corbucci s'en sort vivant, il aura une sacré chance et l'appui d'un flic resté honnête.

Un petit noir (c'est noir), qui laisse un drôle de goût avec un sentiment d'écœurement.

Un auteur, patrick Raynal, qui m'a donné envie de le suivre dans d'autres glauques randonnées!
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Nice 42e rue

Pour moi Raynal s’associe à une irrévérencieuse et surtout talentueuse bande (de Jean-Bernard Pouy à Marc Villard etc ...) Je les retrouve de temps à autre, histoire de me ressourcer avec un polar alliant avec un subtil dosage personnage atypique souvent surpris par la tournure des évènements, un humour corrosif, des histoires bien ficelées, avec un certain goût pour dire « Fuck » à ce monde égoïste et capitaliste.

« Nice 42 ème rue » est de ce tonneau là, Raynal nous ballade de la baie des Anges aux rues de New York dans une affaire qui très vite dépasse Sam. Dans quelle galère c’est -il lancée en acceptant de porter un tas de fric important (L’argent du fameux casse d’Albert Spaggiari), car très vite l’oseille attirent les gredins aussi vite que le sucre les abeilles.

Raynal mène tout ça avec un talent depuis longtemps aguerrit, c’est rythmé, les dialogues sont percutants, ça se lit le sourire aux coins des lèvres, mais rassurez- vous Sam Kowalsky est loin d’être un manche.

Et Raynal un orfèvre qui joue dans la cours des auteurs américains qu’il vénère.

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Cérium

Un bon polar dans le milieu du travail au noir sur Paris et découvrir la filière des terres rare. Une histoire bien documentée et dans le détail. A lire.
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Lord Gwynplaine

Erwan Le Dantec est un jeune  pilote d'avion voué à une belle carrière lorsqu'il se trouve impliqué malgré lui dans une magouille politique lors d'un transit en Afrique. Deux de ses connaissances, Barjac, un collègue qui se verrait bien à sa place  et Armand qui lorgne sur  Olivia, sa fiancée, l'ont dénoncé  au procureur Villedieu. Inculpé pour haute trahison on l'envoie croupir dans une prison de la Guyane française. En geôle,  il se lie avec un vieux prisonnier, l'abbé Vargas, ancien conseiller de Pablo Escobar. Erwan  parvient à s'échapper avec les plans d'un trésor caché en Colombie que lui a laissés Vargas  et crie vengeance !

Edmond Dantes et Erwan Le Dantec , même combat et pour cause,  Patrick Raynal et Jean-Bernard Pouy ont transposé à notre époque le célèbre Comte de Monte-Cristo. Ils ont suivi la trame, écrit un chapitre sur deux, épuré de quelques centaines de pages le roman, changé les blazes, dénoncé l'argent roi et les affaires politiques. Mon avis est mitigé,  autant, Pouy et Raynal m'ont embarqué en Guyane et chez les narco-trafiquants colombiens, autant ils m'ont largué avec la vengeance de Lord Gwynplaine et les affaires de corruption. Mais grâce à eux je suis en train de lire le chef d'œuvre original  qui n'a ma foi point d'égal.
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En cherchant Sam

C'est toujours sympa d'aller à la rencontre d'un auteur dont vous savez que le plaisir sera au rendez-vous. Patrick Raynal, fait partie de ceux là.

Trois amis ce font une promesse d'adolescents que l'on pense oublié les années passant. le narrateur Manu libraire, accumule les coups durs, sa femme s'est barrée après vingt ans de vie commune et Michel vient de se suicider. Manu décide d'honorer cette promesse de jeunesse, aller disperser les cendres de son ami au dessus du fameux volcan cher à l'écrivain Malcolm Lowry .Mais pour cela, le périble américain doit commencer par retrouver le troisième larron Sam, dont il perdu la trace.

Raynal installe ce road movie avec un sens du rythme impeccable, l'écriture est toujours aussi agréable, l'humour et la nostalgie bien présente. On est bien quoi ! Allez à la recherche de Sam, la balade vaut le coup.
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Une ville en mai

Grâce aux Éditions de l'Archipel et à Babelio (que je remercie chaleureusement), c'est avec plaisir que je retrouvais Patrick Raynal. Bon disons le de suite, ce petit polar ne va pas révolutionner le genre, Raynal a fait beaucoup mieux à mon sens (Nice 42 ème rue, En cherchant Sam, Né de fils inconnu en autres). En ce mois de mai 68, Frédéric débarque dans la baie des Anges après l'appel au secours de son ex-femme, leur fille Sophie s'est volatilisée alors que la révolte estudiantine gagne la province. Frédéric demande l'aide d'un flic, ex des RG, Pancrazi pour l'aider dans sa tache.

Chez Raynal c'est toujours agréable à lire,. Les retrouvailles avec son ex sont croustillantes et le duo de flics plutôt bien vu. Mais pourtant, le roman nous laisse souvent une impression mitigée. Il est dommageable que Raynal, ne donne pas plus de profondeur à ces personnages (les flics Pancrazi et Casanova semblaient être une belle matière à creuser), dommage aussi qu'il nous expédie une fin avec un épilogue balancé en une quinzaine de lignes qui pour ma part m'a autant surpris que frustré.

Un polar qui manque indiscutablement de souffle.



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Lettre à ma grand-mère

Pour celles et ceux (dont je fais partie) qui apprécient généralement la prose de Patrick Raynal [savoureux mélange de mélancolie, nostalgie, désillusions idéologiques généreusement saupoudré d'un humour puissamment corrosif, légèrement relevé d'un zeste de cynisme néanmoins tout en bienveillance] le présent ouvrage peut sembler atypique ou, à tout le moins, sortir de la zone de confort de l'écrivain à savoir, le roman noir.

En effet, récit autobiographique et non texte fictionnel, cette Lettre à ma grand-mère repose sur la découverte tardive par l'auteur d'un manuscrit rédigé par son aïeule portant témoignage de ses quinze mois de déportation à Ravensbrück en 1944-1945.

Savoir également que Patrick Raynal a été élevé par ses grands-parents maternels dont Marie Pfister l'épistolière de ce journal longtemps égaré et, qu'au départ de la lecture de ce "Matricule 38971", résurgence d'un passé familial enfoui, il décide de le mettre en parallèle avec sa propre histoire, son vécu, lui l'enfant de l'après-guerre.

Quelque 200 pages plus tard, que dire de plus que ce récit, oeuvre de sérénité, est non seulement atrocement beau (excusez-moi l'expression), souvent émouvant mais tout en pudeur, parfois inattendu aussi mais surtout qu'il nous en apprend (ou nous en rappelle) beaucoup sur la mémoire, la transmission (consciente et inconsciente), le pourquoi et le comment de ce que nous sommes finalement devenus.

A lire sans modération !



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Un Tueur dans les arbres

Ce livre m’a tapé dans l’œil, allez savoir pourquoi ? Le titre ? Le mot « sanguine » sur la couverture ?

Je ne peux vous dire !



Une chose est sûre, j'ai passé un agréable moment de lecture.

Un petit dépaysement… Qui vous ramène dans les années 80, récit haletant, langage de vieux films français, un vieux polar classique…



Un coup d’œil, un coup de cœur qui prouve que je peux encore me fier à mon instinct primaire.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Le Poulpe : Arrêtez le carrelage

J'avais déjà remarqué des livres intitulés "Le Poulpe"... et ai constaté qu'ils entraient dans la catégorie "roman noir", alors je n'avais pas été tentée... Ce que je n'avais pas vu par contre c'est qu'ils étaient écrits par des auteurs différents... Là après des lectures sérieuses, j'ai voulu faire une pause, lire du "plus léger" et je me suis laissée tenter d'autant que l'auteur était diplômé d'une maitrise de Lettres, et j'ai eu raison. Il ne s'agit pas d'une grande oeuvre, mais le livre est original et bien écrit. La fin de l'ouvrage me laisse un peu sur ma faim, mais ce n'est pas trop grave, et j'ai passé un moment agréable avec un genre que je découvre à peine.
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Retour au noir

Apparemment les lecteurs de Patrick Raynal ne sont pas légion sur Babelio et pourtant c'est toujours un plaisir de voyager avec lui dans l'espace et le temps.

De la fin des sixties au début des années deux mille. De Nice, cité avec laquelle il entretient une relation d'amour-haine toute particulière, à Istanbul. De New-York à Tijuana en traversant cette "Amérique merdique, dangereuse et aussi vaniteuse qu'un coq de combat" aux dires d'un des principaux protagonistes ajoutant, très prémonitoire, "Le jour où un président arrivera à se faire élire par le coeur du pays, le reste du monde aura du souci à se faire"... (roman publié en 2006 in tempore non suspecto !!).

Non seulement vous parcourez et découvrez du pays (pas spécialement celui figurant sur des cartes postales) mais vous pénétrez au plus profond des turpitudes humaines tout en savourant une belle et forte histoire d'amitié.

Un "all inclusive" en somme.

Vous n'en retirez que du bonheur, le tout étant servi par une écriture débordant de truculences, formules et répliques décapantes faisant systématiquement mouche, généreusement assaisonnée d'humour noir, de spleen désabusé et d'autodérision caustique ( je me suis d'ailleurs souvent demandé quelle part de lui-même, réelle ou fantasmée, Patrick Raynal investissait dans ses ouvrages).

Peu importe puisqu'au final vous dégustez un cocktail puissamment dosé digne du Negresco (enfin j'imagine, n'y ayant jamais mis les pieds), un petit roman noir bien serré, "à l'ancienne" façon Chandler, à consommer sans modération.

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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Sortez de votre train-train et prenez avec moi, ce train de nouvelles, d'écrivains solidaires de cheminots en grève. Les droits du livre sont intégralement reversés en soutien aux grévistes.





Prévert écrivait : "Le train m'égare, la gare m'étreint." J'ai aimé le texte de Laurent Binet qui convoque le plus long générique de film, avec l'arrivée en gare, d'un train, d'où descend C.Bronson, dans "Il était une fois dans l'ouest." Tandis que H.Fonda essaie de prendre une locomotive, dans "Mon nom est personne". Cris Evans remonte des derniers wagons, avec des prolétaires révoltés ( les cheminots?) pour " Snowpiercer".



Vous rencontrerez peut être d'autres écrivains, dans les wagons suivants, pendant que "le train sifflera 3 fois". Lisez ce livre, et compostez votre billet " de soutien".
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Cérium

Jean Carré est inspecteur du travail dans le quartier du Sentier.

Il n'a pas assez de temps pour faire tous les contrôles qu'il devrait faire, et voilà qu'en plus il reçoit une lettre anonyme listant une cinquantaine d'entreprises chinoises accusées de trafics divers.

Parallèlement, des meurtres sont commis dans des petits commerces chinois.

Il va donc visiter une à une toutes les petites entreprises asiatiques du quartier, découvrant des infractions au droit au travail (ça il a l'habitude !) mais rien de plus grave.

Pourtant un soir il est violemment attaqué, un autre jour il reçoit des menaces accompagnées de la photo de ses enfants, puis son collègue est accusé d'avoir reçu un pot-de-vin (on a mis 1.000 euros dans son sac).

Et sa hiérarchie s'impatiente pendant que l'officier de police du quartier lui demande de coopérer et de faire avancer l'enquête sur les meurtres car il est sûr que la Mafia chinoise est responsable de tout !



Gérard Filoche est un inspecteur du travail très engagé dans la défense du droit des salariés, et on le voit dans ce roman !

Il a des comptes à régler avec la police, avec sa hiérarchie, avec le gouvernement et avec tout ce qui protège les gros entrepreneurs au détriment des petits salariés !

Il a un peu de pouvoir en dénonçant les infractions les plus visibles, mais son action est toujours ralentie par l'administration ou même le politique !

Il a écrit ce roman avec Patrick Raynal et cela permet que la démonstration ne soit pas trop lourde.

Ce polar se lit avec beaucoup de plaisir et même si on est révolté par toutes les injustices pointées, on suit avec plaisir ce personnage d'inspecteur qui a la justice chevillée au corps et qui n'est pas dénué d'humour !

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Retour au noir

Un polar régional original si ce n'est la longueur et quelques passages redondants d'idéologie politique.

Un récit sur deux périodes, deux continents et deux meilleurs amis.

Après avoir fait les quatre cents coups, l'un disparaît et l'autre commence son enquête, le disparu est mort ou non....!

De souvenirs en investigations, le parcours sera semé d'embûches jusqu'au dénouement final.
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L'âge de la guerre

Les avis ont l'air contrastés, mais moi il m'a bien plu ce polar. C'est bien écrit, avec un réel sens de la formule, et l'ambiance est poisseuse à souhait. On est à mi-chemin du polar américain et du polar français. D'ailleurs très français tout de même en ce qu'il est très marqué politiquement (à gauche) ce qui n'échappera pas au lecteur.

Nous sommes à Nice, un homme se réveille nu à côté d'une femme morte qu'il ne connait pas et est envoyé en prison. Le but de se livre sera de suivre l'enquête, et celle-ci nous conduira dans le passé gauchiste du personnage principal.

Situé à Nice, le livre est truffé de références locales, on pourrait même, j'imagine, suivre pas à pas l'enquête livre en main ! Il y a tout un deuxième degré avec les noms utilisés dans le livre me suis-je laissé entendre. Enfin si vous êtes fans de Ciotti ou d'Estrosi, passez sans regret votre chemin... ils sont l'un et l'autre sous des noms d'emprunt des personnages du livre. Et l'auteur ne semble pas les apprécier outre mesure !

Bref un polar urbain, très politique, très local peut-être un peu trop second degré parfois, mais dont on suit l'enquête avec plaisir !
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Le Poulpe : Arrêtez le carrelage

Un chalut de pêche saute sur une mine nazie. Et personne ne croit le pêcheur, toute la côte Atlantique ayant été déminée après la guerre. Personne, sauf Le Poulpe.

Sur place, dans un coin préservé du tourisme de masse, il va poser ses tentacules sur du lourd. Du très lourd...

Un des premiers de la série (le 4ème). Le Poulpe est plus jeune, plus en forme, moins déprimée, aime déjà beaucoup la bière et fourrer son nez où il ne doit pas. Et là il joue gros, allant menacer jusqu'à un ministre.

Tout ça pour sauver un coin d'éternité de la spéculation immobilière et du tourisme de masse qui uniformise tout.

C'est peu. C'est beaucoup.
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