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EAN : 9782809818840
180 pages
L'Archipel (11/05/2016)
2.88/5   8 notes
Résumé :
Nice, mai 1968. Frédéric Corniglion revient après dix ans d’Afrique. Chez les ouvriers et les étudiants, la révolte n’épargne pas Nice et ses facs.
Dominique, son ex-femme, lui apprend que Sophie, leur fille, ne donne plus de nouvelles depuis des mois. Elle fréquentait un étudiant, un certain Thomas. Inquiet, Frédéric contacte le commissaire Pancrazi, ancien RG. Le policier lui révèle les activités militantes de Sophie (distribution de tracts…), son appartena... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Grâce aux Éditions de l'Archipel et à Babelio (que je remercie chaleureusement), c'est avec plaisir que je retrouvais Patrick Raynal. Bon disons le de suite, ce petit polar ne va pas révolutionner le genre, Raynal a fait beaucoup mieux à mon sens (Nice 42 ème rue, En cherchant Sam, Né de fils inconnu en autres). En ce mois de mai 68, Frédéric débarque dans la baie des Anges après l'appel au secours de son ex-femme, leur fille Sophie s'est volatilisée alors que la révolte estudiantine gagne la province. Frédéric demande l'aide d'un flic, ex des RG, Pancrazi pour l'aider dans sa tache.
Chez Raynal c'est toujours agréable à lire,. Les retrouvailles avec son ex sont croustillantes et le duo de flics plutôt bien vu. Mais pourtant, le roman nous laisse souvent une impression mitigée. Il est dommageable que Raynal, ne donne pas plus de profondeur à ces personnages (les flics Pancrazi et Casanova semblaient être une belle matière à creuser), dommage aussi qu'il nous expédie une fin avec un épilogue balancé en une quinzaine de lignes qui pour ma part m'a autant surpris que frustré.
Un polar qui manque indiscutablement de souffle.

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Je n'ai pas trop marché. Je trouve déjà que le fonds du polar n'est pas très intéressant : les personnages sont assez caricaturaux, l'intrigue avance très vite sans laisser trop de suspense ou de rebondissement, l'écriture est un peu banale.

Si je voulais lire ce livre (en dehors du papier positif dans le Siné mensuel), c'était bien évidemment pour le regard porté sur un contexte historique et politique particulier : celui du déclenchement de Mai 68 dans une ville très marquée à droite, Nice. Et c'est là que je suis le plus déçu. On voit bien s'agiter quelques groupuscules maos, mais on les regarde du côté des parents dépassés ou de RG naïfs. À part porter un regard moqueur sur la logorrhée marxiste et pseudo-prolétarienne - ce qui ne me semble pas bien neuf : présenter des engagements de jeunes comme un aveuglement dans un idéalisme niais, il me semble l'avoir déjà lu des centaines de fois -, il n'y a rien sur le basculement idéologique d'une génération ou sur le processus de "radicalisation". Et pas grand chose pour défendre un peu ces jeunes révolutionnaires. Alors, sans doute ai-je lu ce roman en y projetant autre chose que les intentions de l'auteur ; ma déception est à la hauteur de l'écart entre ce que je croyais trouver et ce que j'ai réellement lu.

L'autre côté du roman, qui apparaît à la fin, me semble là aussi lu mille fois. Les personnages incarnant l'extrême-droite n'existent même pas, il ne sont que des esquisses caricaturales qui semblent n'être qu'un moyen de résoudre le roman sans trop d'efforts. La quatrième de couverture indique que le roman est (très ?) inspiré d'une histoire vraie (donc si je comprends bien de Jacques Médecin). Mais tout est tellement vague que l'aspect "roman à clés" ne m'a pas du tout intéressé.

En guise de conclusion, j'ai largement préféré, dans des genres très différents, le Bloc de Jérome Leroy sur les dessous de l'extrême-droite et ses relations avec la police dans les années 1980 (pour l'aspect roman à clés sur l'extrême-droite) et Apocalypse Bébé de Virginie Despentes sur une jeune fille qui cherche à se construire dans la radicalité. Mais pour Une ville en mai, j'ai du mal à trouver du positif...

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On est en mai 68. Un père se voit obligé de revenir d'Afrique après 10 ans d'absence. Son ex-femme l'appelle au secours, car leur fille a disparu. C'est ainsi qu'il va découvrir petit à petit qui est devenue réellement sa fille : une jeune étudiante intelligente et réactionnaire qui aime les hommes. Mais pourquoi a t-elle eu une relation avec un professeur d'extrême droite, c'est ce que tout le monde se demande. Et cet homme est retrouvé assassiné... Sur fond de manifestions étudiantes, le père fait ses recherches et la police enquête de son côté.
On ne s'ennuie pas, c'est rapide et facile à lire mais ne surtout pas s'attendre à de la littérature.
La fin est assez crue, surprenante et presque bâclée. J'ai été aussi surprise par les réactions des parents, un peu dénués de sentiments et chacun à leur manière, emprunts d'égoïsme.
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968. Nice. La fac de Lettres est aux mains des étudiants. Frédéric rentre au pays à la demande de son épouse. Il va mener son enquête pour retrouver leur fille Sophie qui a disparu de la circulation. le commissaire Pancrazi, contacté par Frédéric, et son adjoint ont un macchabée sur les bras. Les deux investigations vont suivre des pistes parallèles.



Patrick Raynal connaît bien son sujet dans ce roman policier qui - est-ce un pur hasard ou un malin clin d'oeil ? - est paru au mois de mai et nous transporte dans la ville de Nice où il a vécu, à la fac de Lettres où il a suivi ses études, au coeur de la lutte des militants d'extrême gauche qu'il a fréquentés. Assurément, le lien est très étroit et fécond entre la réalité et la fiction. Cela donne une réelle consistance à ce roman réaliste à l'intrigue classique - donc parfaitement équilibrée, claire nette et précise.



Ce récit nous permet de suivre un duo de flics composé d'un vieux commissaire plutôt réac associé à un jeune plutôt pas réac. de cette collaboration apparemment dissonante – comme chien et chat - est née une complicité sans faille - comme cul et chemise. Pancrazi et Casanova se respectent mutuellement et, par-delà leurs considérations idéologiques, n'ont pour seul objectif que de faire respecter l'ordre établi. Cependant, si leurs méthodes divergent chacun va tenter de résoudre une enquête qui va les mener dans les hautes sphères du pouvoir. L'autre duo est un couple séparé, le monsieur s'est barré en Afrique en coupant les ponts alors que leur fille n'avait que huit ans. Lorsque la rencontre se produit des étincelles illuminent les Anges de la Baie et par-là même les Anglais de la Promenade. Si Domi et Frédéric continuent de se chercher des poux dans la tête, ils s'inquiètent un peu plus tous les jours de la disparition de Sophie. L'humeur de Frédéric augmente d'un cran lorsqu'il rencontre le nouveau compagnon de son épouse, un vieux beau dont il semble jaloux. L'amour rôde toujours. Quête et enquête les mènent au coeur des jeunes manifestants en grève - vivier de militants d'extrême gauche qui s'embrouillent sans cesse en mettant en avant leurs différences idéologiques – où Figasso, le meneur, tente de diriger le mouvement. Celui-ci a été très très proche de Sophie. le meurtre du professeur sympathisant d'extrême droite et évincé de la fac par les manifestants jette un froid. La part d'ombre de la jeune étudiante dissimule de troubles desseins.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/10/sous-les-galets-la-plage-une-ville-en-mai-patrick-raynal.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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68, année révolutionnaire

Nice, mai 1968. Frédéric Carnoglion rentre d'Afrique, 10 ans après avoir laissé femme et fille. Il rentre parce qu'un père, aussi absent et éloigné soit-il, n'en reste pas moins père et que le fait que sa fille ait disparu depuis 3 mois. Une fille aux fréquentations limites pour des parents en ces temps si troubles : rendez-vous compte, elle fricote avec les gauchistes. Ajoutez à cela qu'un prof de la fac de Nice, réactionnaire notoire (et c'est un doux euphémisme) et mis à mal par les étudiants et expulsé de son cours et du site de la fac, est retrouvé assassiné.

Au fil de son enquête, Frédéric réduit la disparition de sa fille de 3 mois pour sa mère à 1 mois pour sa colocataire et 2 semaines pour son copain, le leader du mouvement étudiant niçois. Et pourtant, le portrait de sa fille se floute de plus en plus au fur et à mesure qu'il réduit la distance d'avec sa disparition : quelles étaient ses relations avec le mouvement révolutionnaire étudiant ? avec le vieux prof de fac assassiné ?

Ajoutez encore à cela l'intervention de la police (des Renseignements Généraux en l'occurrence) qui ne sert pas forcément à clarifier la situation ou le rôle de chaque protagoniste, tiraillée entre le besoin de résoudre l'enquête sur la mort du prof et son envie quasi intrinsèque de vouloir foutre sur la gueule des révolutionnaires grévistes étudiants.

Patrick Raynal s'amuse à raconter son histoire en y mêlant ses souvenirs d'une époque tumultueuse où la jeunesse gauchiste et une droite vieillissante et réactionnaire s'affrontaient encore dans des combats idéologiques. Et on s'amuse avec lui à regarder ses personnages se débattre avec leurs rancoeurs, leurs histoires propres, que ce soit le commissaire proche de la retraite qui ne comprend plus le monde qui l'entoure ou Frédéric, père absent pris dans une course poursuite contre le temps pour retrouver sa fille avec ou malgré l'aide apportée par son ex-femme avec qui les relations sont forcément et systématiquement houleuses.

Patrick Raynal manipule ses personnages (et son lectorat) au rythme des manipulations des uns et des autres dans un style efficace, aux dialogues qui font mouche pratiquement à chaque fois.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Hn
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le flic avait bien quelques amis dans la gauche niçoise, mais, en ces temps de paranoïa suraiguë, tenter la moindre médiation équivalait à rendre l'entrevue aussi discrète qu'un furoncle sur le nez de Miss Monde.
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De toute façon, quand on est dans la merde, on ne regarde pas si la main qu'on vous tend a les ongles sales.
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