Citations de Pauline Bilisari (119)
tu as le droit
de craquer
de pleurer
de hurler
tu as le droit
de te sentir dépassé
désarmé
asphyxié
ne laisse personne
te faire croire
que tu n'as pas le droit
d'avoir mal
nos souffrances
sont incomparables
mais nos douleurs
sont légitimes
j'ai toujours
été
différente
mais c'est
peut-être ça
qui est beau
et me rend
moi
tu as le droit
de craquer
de pleurer
de hurler
tu as le droit
de te sentir dépassé
désarme
asphyxié
ne laisse personne
te faire croire
que tu n’as pas le droit
d’avoir mal
nos souffrances
sont incomparables
mais nos douleurs
sont légitimes
mais dis-moi, au fond, c’est quoi la vie ?
c’est quoi le bonheur ?
qu’est-ce qu’on appelle vraiment
« être heureux » ?
la nuit
je marche vite
j’ai peur des ombres
mais il n’y a personne
derrière moi
seulement le doux rappel
de mon amère solitude
je me noie dans mes larmes
je m’étouffe dans mon chagrin
je n’ai même plus de mots
plus rien ne vient
j’ai juste mal
pardon pour tout cela
Ma différence, j’en ai fait de l’art
je le contredis sans cesse lorsqu’il souhaite me dire qu’il m’aime,
parce que, moi, je ne m’aime pas,
et que je ne comprends pas comment lui le pourrait.
Le poids de mes souvenirs est trop lourd. Trop lourd pour pouvoir s’amoindrir en si peu de temps. Bien trop lourd pour pouvoir réellement s’estomper un jour.
et ce soir de nouveau je craque
parce que je n’oublie pas
que le seul endroit où tu demeures encore
est celui de mes souvenirs
-et que ta disparition me déchire toujours autant
La moindre parole me froisse, me déchire, comme une feuille de papier si fine qu’elle ne résiste à rien.
Je suis épuisée de me fendre si facilement.
J’aimerais pouvoir me tordre, et me retordre, et que rien ne change lorsque tout revient dans l’ordre.
Mais ce n’est pas le cas.
Et je suis fatiguée de devoir sans arrêt réparer mes déchirures.
Car aujourd’hui le scotch ne suffit plus.
il y a des blessures
dans mon corps
qui ne guérissent pas
et il y a des lésions
dans ma tête aussi
qui ne s'en vont pas
non plus
ce n'est pas grave
le temps fait bien les choses
mais aujourd'hui je ne sais plus
si elles partiront
un jour
la détresse psychologique est parfois un curieux moteur artistique
de nouveau on me somme
de ne rien lâcher.
on me demande de tenir
et d’encaisser les coups
toujours.
mais à quel moment
m’autorisera-t-on enfin
à laisser tomber ?
à quel niveau de douleur
de détresse
et d’atrocité
dois-je donc en arriver
pour gagner le droit de
craquer, m’effondrer, et
tout abandonner ?
- Ça fait peur l'amour
- Ce n'est pas aimer qui fait peur
c'est de ne pas l'être en retour
je ne me suis jamais sentie
à la hauteur des quelques rayons de soleil
sur ma peau
bonheurs éphémères
ni légitimes face aux gouttes de pluie sur mes joues
quand tant d’autres survivent
sous la foudre
comment ne pas craquer
lorsque le sentiment d’imposture est
si constant ?
n’oublie pas de t’aimer,
parce que personne ne pourra
jamais le faire à ta place
…j’ai fondu en larmes en lui répondant
que mon art était tout ce que j'avais
la seule et unique chose que j'étais
et que si l'on venait à me l’ôter
il ne me resterait rien
J’aime observer la nature, car elle me pousse à croire que, peut-être moi aussi, je peux vivre sous la pluie.
comment puis-je déjà être si nostalgique d’un temps pourtant si proche ?