Citations de Peter May (1186)
Mais les mensonges peuvent être contagieux. Comme les germes. Une fois qu'ils sont lâchés, les gens sont infectés.
Comme beaucoup de brutes, Murdo Ruadh avait déjà sa petite troupe de suiveurs, comme la merde attire les mouches.
L’ensemble de maisons et de fermes qui constituaient le village de Crobost, dénué d’arbres et livré aux assauts du vent, s’égrenait sur un kilomètre de corniche et dominait la plage de Port of Ness, le port de l’île situé le plus au nord. Endommagé par les tempêtes, il n’était plus utilisé qu’à l’occasion par un pêcheur de crabes de passage. De là où il était, Fin pouvait voir quelques petits bateaux que l’on avait tirés sur le sable. D’autres se balançaient lentement, à l’abri de la jetée, en faisant grincer leurs amarres.
« Eh bien, ça fait une paye, Fin ». Bien qu’il s’exprimât en anglais la plupart du temps, avec Fin, il revenait au gaélique sans même y penser. C’était le langage de leur enfance, le premier qui leur venait naturellement à la bouche.
Le monde, Marsaili, c'est comme le temps. On ne le change pas. Et on ne le façonne pas. C'est lui qui nous façonne.
Il avait l'impression d'être enfermé hermétiquement dans une bulle invisible. Comme s'il n'avait tout simplement pas été présent dans cet endroit. ...
Une fois encore, il se rendait compte à quel point il était aisé d'être isolé au milieu de la foule.
Sauver une vie t'en rend responsable. je ne vois pas pourquoi cette responsabilité ne devrait pas franchir les générations.
Il était parti et nous nous retrouvions seuls, sur ce rocher nu, à une centaine de kilomètres de la terre la plus proche. Mais j'étais là, pour le meilleur ou le pire, et il fallait faire avec.
Il aurait mieux valu, Fin, que tu ne reviennes pas du tout.
[…] « Je n’ai jamais vu autant de personnes en dire aussi peu à propos de quelque chose d’aussi important. »
On passe toujours par un moment de silence intérieur lorsque l'on a été en présence de la mort. Comme un rappel de notre destin commun.
Pourquoi étiez-vous si désireux de savoir depuis combien de temps ce corps se trouvait dans la tourbe ?
- Pour m'en débarrasser, professeur, et le confier aux archéologues.
Je ne respecterai jamais ce en quoi tu crois, Donald. Seulement ton droit à y croire. Comme tu devrais respecter mon droit de ne pas croire...La foi est la béquille du faible. Tu l'utilise pour camoufler les contradictions. Et tu y reviens pour donner des réponses simples à des questions insolubles.
Il faut que tu le saches, Fin. C'est une règle non écrite. Tout ce qui se passe sur le rocher reste sur le rocher. Ca a toujours été comme cela, et ça le restera.
Un homme ne pleure pas. Et certainement pas devant ses pairs.
... " Le Bouddha ", dit-il, nous a donné quatre nobles vérités. L'existence est indissociable de la souffrance ; la racine de la souffrance est l'ignorance ; la souffrance peut être éliminée en supprimant le désir ; le désir peut être éliminé en suivant le noble chemin octuple.
Un bateau n’est qu’un tas de bois et de métal, fiston. Le seul cœur qu’il a, c’est celui de ceux qui le font naviguer.
p.127.
" Personne, ni toi ni qui que ce soit, ne lui parlera de ça a nouveau. Cet homme l'a violée, et la police l'a traitée comme si elle était une menteuse. Comme si d'avoir été violée n'était pas suffisamment humiliant.
Personne ne voulait nous parler. Sauf Catherine.
C'était un vrai garçon manqué. Les cheveux courts et bruns, un chemisier blanc sous son pull-over vert foncé, une jupe plissée grise, des chaussettes de la même couleur qui lui tombaient sur les chevilles et de grosses godasses noires. Je devais avoir quinze ans et elle était plus jeune d'un an ou deux, mais je me souviens avoir remarqué qu'elle avait déjà de la poitrine et que ça tirait sur son chemisier. Malgré cela, elle ne dégageait aucune féminité. Elle aimait jurer, avait le sourire le plus insolent que j'ai jamais vu et ne se laissait jamais clouer le bec, même par les plus grands.
La Chine a une histoire si longue, et cette période est un maillon si petit dans une chaîne qui a cinq mille ans. Seul l'avenir le dira. Mao, à qui on demandait un jour ce qu'il pensait de la Révolution française, a répondu : "il est trop tôt pour le dire".