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Citations de Peter May (1183)


Le bar de l’hôtel s'appelle " The Boston Bean Company ". Je ne sais pas pourquoi et il me semble que c'est un nom absurde pour un bar. Mais ce soir, un homme sans nom, sans passé et sans futur y trouve refuge et évasion.
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Ceit tira brusquement sur ma manque et nous nous couchâmes dans les herbes qui bordaient le sentier. Une lumière venait d'apparaître dans l'encadrement d'une porte et nous vîmes un vieil homme sortir au clair de lune, avec une pelle et du papier journal à la main. La plupart des gens utilisaient un pot de chambre pour la nuit, qu'ils vidaient le matin. Mais le vieux Mc Ginty avait dû se dire que c'était une bien belle nuit pour aller se soulager sur la lande. Nous dûmes donc rester allongés là, ricanant au milieu des herbes, pendant qu'il creusait un trou pas trop profond et s'accroupissait au-dessus, avec sa chemise de nuit remontée jusqu'au cou, en train de grogner et de pousser.
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Li regarda Margaret monter en courant les marches de l'entrée principale de l'hôtel de l’Amitié. Il sentait encore le goût de sa peau sur ses lèvres. Il en avait la gorge nouée, les yeux brûlants. Il ne la reverrai plus, il le savait; jamais il n'aurait imaginé souffrir à ce point de cette séparation. Mais il fallait absolument qu'elle reste en lieu sur , à l'écart, jusqu'à ce que son avion l'emporte au loin. Les forces mobilisés contre lui seraient satisfaites de la voir partir. Elles pourraient se focaliser sur lui seul - comme il avait l'intention de ce focaliser sur elles. Il ignorait jusqu'à quel point le fruit était pourri , par quel ver il avait été contaminé, mais il savait qu'il ne peut plus avoir confiance en personne. il mit le moteur en marche et démarra dans un crissement de pneus.
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-" Un bateau n'est qu'un tas de bois et de métal, fiston. Le seul cœur qu'il a, c'est celui de ceux qui le font naviguer."
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Il y eut un silence dans la pièce si épais que Fin aurait presque pu le saisir.
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Une fois encore, il se rendait compte à quel point il était aisé d'être isolé au milieu de la foule.
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Ton Dieu te jugera, Donald. Et s'Il est seulement la moitié du Dieu que tu penses qu'Il est, alors Il t'a probablement aidé à appuyer sur la gâchette.
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Il s’accroupit, dos au vent, et essaya de faire le point sur sa situation, rationnellement. Mais toute la rationalité du monde ne pouvait évacuer les pensées qui occupaient son esprit. Des hommes étaient morts dans de pareilles conditions. Des marcheurs et des grimpeurs expérimentés, surpris par un orage dans les montagnes, entièrement équipés, et souvent en plein jour, pouvaient mourir en l’espace de quelques heures.
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« Vous êtes chaque homme qui a perdu la femme qu’il aimait. Vous êtes mon père. J’aurais aimé être là pour lui. Mais je n’ai jamais rien su, voyez-vous. Il n’a jamais rien dit. Je l’ai appris après qu’il fut parti. Les jeunes sont trop occupés avec leur propre vie. Et il est facile d’oublier que vos parents ont une vie eux aussi. Des sentiments. Que ce n’est pas parce que l’on vieillit que cela disparaît. »
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On n’entend pas le vent ou la pluie taper contre la vitre. On ne peut que la regarder couler sur les carreaux. Comme des larmes. Des larmes perdues dans la pluie. Qui s’en apercevrait ? Mais si tu dois pleurer, fais-le tout seul. C’est gênant d’être assis là, avec des larmes sur le visage et des gens qui vous regardent.
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Déjà à cet âge, je savais que les filles avaient plus de raisons que les garçons d’avoir peur dans ce monde.
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A quoi servent les amis si ce n'est qu'à partager ?
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Accroupi à côté d’elle, il la regarde et effleure son visage du bout des doigts. Elle est encore chaude. Le sang est toujours oxygéné. Un petit sourire lui étire les lèvres quand il sort le couteau caché sous son manteau.
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Puis elle s'éloigna d'un pas vif en direction des portes coulissantes et de l'incertitude du monde. En la regardant partir, il se sentit envahi par un sentiment proche de la tristesse, avant de se retourner pour se joindre à la queue et se diriger, de son côté, vers un avenir inconnu.
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L’innocence est souvent précurseur de désastre.
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Des centaines de curieux s'étaient amassés au bord du lac, au milieu des saules. Le bruit s'était répandu comme une traînée de poudre dans les rues avoisinantes ; la rumeur d'une mort survenue dans le parc laissait présager du spectacle - une sorte de théâtre de rue, un évènement brisant la monotonie quotidienne. Une soixantaine de policiers en civil circulaient entre les badauds, l'oreille tendue à l'affût de la moindre information pouvant se révéler utile. Au-dessus du brouhaha s'élevait, tel un chant funèbre, la plainte mélancolique d'un violon à une corde. Le reste du parc était désert.
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Quand le soir tomba, nous étions encore à quelques kilomètres de la ville. Mon père guida notre carriole à l'abri du vent derrière des rochers et déballa le marag dubh que ma mère avait tranché et frit pour nous avant notre départ. Du sang de vache, mélangé avec des flocons d'avoine et un peu d'oignon. Du black pudding comme on l'appelle maintenant en anglais, mais, à l'époque, c'était pour nous la nourriture des périodes de famines. Du sang prélevé sur la bête en petites quantités pour consommer un peu de protéines sans avoir à tuer l'animal.
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Ce sont les arbres qui m'émerveillent le plus. De là où je viens, on peut marcher un jour entier sans en voir un seul. Ici, il est impossible de faire deux pas sans rentrer dans l'un d'eux. Et les couleurs, tandis que les jours raccourcissent et que les températures baissent, ne ressemblent en rien à ce que j'ai déjà pu voir. On dirait que le paysage est en feu.
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Peter May
Je vois le vent qui ébouriffe la lourde laine d'hiver des moutons qui paissent sur les herbes tendres et salées, mais je ne l'entends pas. Pas plus que je n'entends l'océan qui se brise sur la côte. Une mer majestueuse, garnie d'écume, pleine de sable et de rage.
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La récolte de la tourbe est une activité collective. Famille, voisins, enfants, tout le monde se rassemble sur la lande lorsque souffle du sud-ouest le vent doux qui fait sécher les herbes et tient à distance les moucherons. (..) A présent, les femmes, chargées de paniers, traversent la lande et Annag, pieds nus, emportée par l'excitation, court sur la bruyère hérissée. L'eau brune de la tourbière gicle entre ses doigts de pied.
Le ciel emplit son regard. Un ciel torturé, lacéré par le vent, percé en de brefs instants par la lumière du soleil qui se répand sur les herbes fanées où s'agitent en tourbillons les têtes cotonneuses des linaigrettes. Dans quelques jours, les jaunes et les mauves des fleurs sauvages printanières envahiront le tapis brun de l'hiver mais pour le moment, la nature dort encore.
Au loin, les silhouettes d'une demi-douzaine d'hommes, vêtus de salopettes et coiffés de casquettes en toile, se dressent contre le reflet puissant du soleil sur l'océan qui, inlassablement, vient frapper les falaises de gneiss noir. La lumière est aveuglante et Annag lève la main pour protéger ses yeux. Elle voit les hommes penchés, arqués sur la tarasgeir, la bêche qui taille la tourbe souple et noire en tranches gorgées d'eau. La terre est marquée par des siècles de récolte. Des tranchées de trente à cinquante centimètres de profondeur, sur les bords desquelles sèchent les morceaux de tourbe, d'abord sur un côté, puis sur l'autre. Dans quelques jours, ils reviendront pour le cruinneachadh, le ramassage des morceaux qui seront disposés en rudhain, des petits tas de forme triangulaire qui laissent passer le vent pour achever le séchage.
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