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Critiques de Peter Straub (245)
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Ghost story

Ghost story ou Le fantôme de Milburn



Dans la petite ville de Milburn, de vieux amis, suite au décès de l'un d'entre eux, se mettent à raconter des histoires de fantômes. Mais, est-ce que c'est vraiment des histoires ?



Le récit commence tout doucement et, tranquillement, on passe de l'autre côté du miroir. Des cauchemars récurrents, une histoire d'amour peu commune, la perte d'un être proche et, et des créatures maléfiques. Et l'on se met à voir des personnes que l'on sait décédées. Et l'horreur et le fantastique s'installe peu à peu. Et voilà que notre monde n'est plus ce qu'il parait; il y a quelque chose ... d'autre ... qui nous veut du mal.



J"ai été déçu au début par le rythme lent du roman. Mais il ne faut pas se tromper. Peter Straub connait son métier et nous amène tranquillement dans un monde altéré. Tout n'est plus ce qu'il parait.



J'ai beaucoup aimé; une réussite.



Le film n'est pas du même niveau. mais n'est pas mal non plus, avec Alice krige, Craig Wasson, et Fred Astaire.

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Ghost story

Le club de la Chowder Society est agité, ce n'est plus un groupe où l'on se raconte des histoires qui font peur mais des réunions de crise qui s'y tiennent. Les membres sont tous victimes d'horribles cauchemars les représentant dans des situations tragiques. Des évènements terrifiants ont lieu dans la petite ville de Milburn et la folie n'est pas loin de corrompre ses habitants.



Le lecteur est prévenu dés la préface du roman, les ames sensibles ne s'en relèveront pas, autant abandonner tout de suite la lecture de Ghost Story.

Les plus téméraires naturellement, ne tiendront pas compte de cette mise en garde et continueront leur chemin. C'est donc ce que j'ai fait ! (J'avais assuré mes arrières, et convié Plumette à m'accompagner).

Le récit des évènements de Milburn n'est pas si difficile à lire. On y trouve quelques morts mystérieuses, des disparitions inexpliquées, des protagonistes angoissés mais surtout une ambiance.

Peter Straub joue beaucoup avec le ressenti de son lecteur, l'atmosphère oppressante est constante, la peur est entretenue par le fait que les protagonistes ne voient pas ce qu'il se passe mais le lecteur lui, ressent le danger et fait travailler son imagination. Le récit ne tombe jamais dans le gore ou l'abject et reste très agréable à découvrir.



On pourra tout de même reprocher à l'auteur de nombreuses longueurs. La fin est longue (j'ai bien cru que le dénouement n'arriverait jamais) et n'est pas mémorable (tout ca pour ca ?).

Ghost story est composé de nombreuses petites histoires, assemblées les une aux autres qui permettent de comprendre l'ensemble de l'intrigue mais qui peuvent paraitre interminable elles aussi.



Première rencontre avec Peter Straub mais surement pas la dernière, il a une bibliographie assez garnie il me semble.



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Julia

Ce n'est évidemment pas le meilleur livre de Peter Straub mais qu'il est intéressant de découvrir le tout premier roman de ce fantastique auteur. Et il est rapidement monté d'un cran d'ailleurs ensuite en enchainant directement sur Tu as beaucoup changé, Alison puis son premier chef d'oeuvre Ghost Story. Celui-ci a d'ailleurs, tout comme Julia, était porté à l'écran. De quoi souligner encore un peu plus le talent de Straub.



Ce qui est intéressant, donc, dans Julia, c'est de trouver les prémisses des thématiques favorites de l'écrivain.

Tout d'abord, il s'agit évidemment, comme toujours chez lui, d'une histoire de fantôme. Un fantôme à propos duquel il convient de comprendre les motivations et donc de replonger dans le passé. Un passé qui est forcément, à un moment donné, lié au personnage principal d'une quelconque façon plus ou moins directe.

Ensuite, nous retrouvons l'éternel lien vers le travail d'écriture, même si ici cela n'occupe pas une place prépondérante. Mais il y a bien un rôle d'écrivain dans l'histoire, en la personne de Mark, le frère adoptif du mari du Julia. Celui-ci a suspendu sa carrière d'enseignant pour se concentrer sur ce qui a été traduit par "méditation", signifiant la réflexion pour pondre un chef d'oeuvre de la littérature. Mais il est bien trop oisif, fainéant et rêveur. C'est ce dernier qualificatif qui va avoir une importance dans l'histoire d'ailleurs en lui permettant d'avoir l'esprit suffisamment ouvert.



Par contre, et malgré le faible nombre de pages, je n'ai pas réussi à trouver ce roman palpitant. La plume de Straub m'a permis de lire rapidement et quasiment d'une traite, mais en refermant le livre je réalise que j'ai ressenti un certain ennui par moments. Alors oui, ce n'est jamais effrayant, mais ce n'est pas le propre de cet auteur donc ce n'est pas sur ce point que je me suis senti quelque peu déçu.

Je pense que j'ai été assez dérangé par les personnages secondaires, et surtout Lily la belle-soeur, qui est incroyablement incohérente et inconstante au long du récit. Le personnage de Magnus, le mari, manque cruellement d'ambiguité et de profondeur aussi. Et Mark est tellement à l'ouest qu'il en devient aussi illogique dans son comportement par rapport, parfois, au descriptif qui en est fait.

En résumé, le personnage de Julia est bon et reste fidèle à lui-même du début à la fin, mais je dirai que le "film" est gâché par des seconds rôles moyens joués par des acteurs moyens.



En guise de conclusion, il serait dommage de commencer la découverte de l'immense Peter Straub avec Julia. Je ne saurai que conseiller de démarrer par Koko, Ghost Story ou Tu as beaucoup changé, Alison.



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Les enfants perdus

Cela faisait un moment que je n'avais pas replongé dans un Peter Straub et je l'ai retrouvé avec un grand plaisir. Une mère qui se suicide, son fils qui disparaît, et puis une maison abandonnée... l'atmosphère était installée, j'étais aussi à l'aise que dans des Charentaises.

L'auteur se fait encore un plaisir d'écorner l'Amérique du bout de sa plume incisive et c'est toujours délectable, sans être trop redondant. Après tout, avec Stephen King, on connaît Le Maine aussi bien que notre pâté de maisons. Hollywood est égratigné aussi au passage, et j'ai bien aimé aussi.

Je ne suis pas raide dingue des allers-retours passé / présent, mais la construction est habilement menée et je n'ai pas du tout été perdue.

Les personnages sont magnifiquement rendus, on s'attache à Mark, je ne trouve rien à dire contre cet ouvrage qui semble en avoir déçu certains.

L'intrigue est également bien menée, le suspense bien présent, en gros tout ce que j'aime.

Bien sûr, la fin tombe un peu à pic, et si Peter Straub n'avait pas été le maître d'orchestre, j'aurais pu imaginer un soudain manque d'inspiration, mais à mon avis il l'a voulu ainsi. Et puis pour tout vous avouer, il m'est arrivé de lire des romans dont un épilogue avait été ajouté pour diluer le final... et total, j'ai préféré la fin abrupte de l'édition originale.

Il s'agissait cette fois encore d'une relecture, la nostalgie pointe toujours un peu le bout de son nez et il est possible que je me montre un peu partiale, mais je ne peux que dire que j'ai passé un très agréable moment.
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13 Histoires diaboliques

Attention, attention, je présente un aperçu qu’est le livre ‘’13 histoires diaboliques’’… Je n’ai pas choisi de lire ce livre en ordre, je suis allée selon mes envies à la découverte de ses auteurs. C’est des nouvelles qui sont loin d’être romantiques… mais c’est dans une ambiance un peu gore, un peu glauque, un peu diabolique…avec des auteurs connus et des auteurs moins connus…



Voilà… Amusez-vous… à entrer dans cette ambiance qu’est ‘’13 histoires diaboliques’’…



1- Stephen King : L’oiseau de nuit :

Qu’est-ce que l’oiseau de Nuit ? C’est une nouvelle dans le gore, dans le voyeurisme, dans le sang… Elle se lit bien, elle n’a pas de répétition, et l’auteur respecte vraiment son thème car :

Une odeur de sang à pister… Une odeur d’instinct à décoder… Une odeur de créature à suivre…

C’est une bonne nouvelle, que j'aime beaucoup dans ce recueil.





2- Peter Straub : Le Génévrier :

C’est une nouvelle qui te laisse mal à l’aise, perplexe… C’est un monde complexe où Peter Straub t’amène avec des personnages bizarres… En compagnie d’un voisin, on aperçoit un jeune enfant… je suis un peu stupéfaite par une nouvelle où j’ai ressenti du malaise :





3- Clive Barker : Le Deuil :

Je crois que le thème principal explique tout… On suit l’héroïne à travers son deuil… L’auteur a beaucoup d’audace et d’imagination… C’est agréable à lire et on sourit quand il nous amène surtout sur un chemin : Le chemin du Démon.





4-John Harrison : Le grand Dieu Pan :

Amusant, frissonnant, hallucinant, c’est trois mots qui décrivent bien la nouvelle de ‘’Le Grand Dieu Pan’’ Des voix… Des drôles d’odeur… Des chats… C’est une de mes préférées !





5- Dennis Etchison : Le baiser de sang :

Un scénario qui est écrit pour un producteur… Avec comme lieu, un cimetière, remplie… de Zombie… et on fait la connaissance de la Reine de Zombie. Déçue, par cette nouvelle, elle n’est pas un coup de cœur…



6-Thomas Ligotti : La dernière aventure d’Alice :

Je crois que c’est une de mes préférées… C’est une nouvelle à la façon d’Alice, dans le monde des adultes… Imaginaire, l’esprit doute toujours, et agréable à lire, certainement. L’auteur Thomas Ligotti nous amène a apprécié son petit univers avec son héroïne.





7- Jack Cady : À cause des ténèbres :

Un nouvel auteur à découvrir, qui pourrait bien me plaire… Une nouvelle où les sujets sont… La guerre, les morts, les ténèbres… Il y a un drôle de personnage : Le Merle… On croit apercevoir parfois les fantômes… et des personnages un peu fous qu’on prend plaisir de suivre…





8-Paul Hazel : Une femme pour déjeuner :

Un titre qui en dit long… Une nouvelle courte, intéressante et intrigante… Elle me fait penser au rituel de chair de Masterton : «Disparue, Partie sans explication…»



9-Thomas Tessier : Provende :

Une nouvelle qui me lasse un peu, indifférente… Trois mots : cauchemar, maladie, inquiétude…



10-David Morell : Orange pour l’angoisse, bleu pour la folie :

Un peintre qui paie cher sa folie… Une nouvelle très bien racontée, qui fait partie de mes coups de cœur.



11-Ramsey Campbell : La prochaine fois, vous me reconnaîtrez :

Une nouvelle ennuyante… je n'ai pas du tout aimé...

Une mère, son garçon, écrire un roman : «Ne laisse personne tirer profit de toi.»



12-Charles L. Grant : Contes et légendes des morts :

Un papa et un petit garçon…

Des contes, dans une atmosphère au Clair de lune… Intéressant, Invitant, Glauque…



13-Whitley Strieber : La piscine :

Une histoire de cœur… qui capte l’attention du lecteur… La magie des mots… Des voix, des rêves imagés, des piscines… des piscines…

«Tu as vu trop de films d’horreur cet été. Tu es énervé, tu as fait un cauchemar. S’il-te-plaît.»



Conclusion :

13 bonnes nouvelles à lire…

13 bonnes nouvelles, qui te permettent de passer un bon moment de lecture…

13 auteurs bien choisis… 13 auteurs bien recueillis pour ce recueil...

Je cite des noms connus comme Stephen King, Peter Straub , Clive Baker..

Je nomme des noms moins connus à retenir : John Harrison, Thomas Ligotti, David Morell, Whitley Strieber, Charles L. Grant.

Je souligne les superbes citations à lire, qu’on retrouve dans cette lecture.



C’est certain, que dans un recueil, il y a des nouvelles qui plaisent et d’autres nouvelles qui plaisent moins. Je conseille ce livre à ceux qui aiment découvrir, à ceux qui aiment entrer dans des histoires ‘’Diaboliques’’.

Diabolique : Machiavélique, malin, méchant, démoniaque…

On retient surtout l’atmosphère gore, des personnages uniques et des auteurs où ils nous permettent de nous évader dans tout un univers… qu’on n’oublie pas de sitôt ‘’ 13 histoires diaboliques…’’

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Le fantôme de Milburn

Plus de 600 pages qui se dévorent comme une nouvelle... OK, j'exagère un chouia mais à peine. L'intrigue prend le temps de s'installer, tout comme nous, et les éléments s'assemblent de manière si naturelle que ça nous époustoufle.

Quatre vieux messieurs se racontent des histoires de fantômes... et les pires choses qui leur soient arrivées, à défaut de raconter la pire chose qu'ils aient faite. On jongle d'une personne à l'autre, les morceaux d'histoires s'entremêlent et au début, on est un peu perplexe, mais il suffit de se laisser emporter sans chercher à assembler le puzzle dès le départ et les éléments s'articulent tout seuls.

L'auteur prend son temps, et c'est tant mieux, parce que sinon, le lecteur aurait vite été perdu, tandis que là, il glisse...

Un roman à mettre tout en haut du top de tout amateur de grand frisson.
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Koko

Je suis ravie, je suis envoûtée. Peter Straub me fait connaître un univers où il y a une fraternité, où tout le long, c’est comme si les personnages sont devenus mes amis. C’est comme si je les connais depuis toujours. C’est une histoire qui est venue me touchée, je n’ai pas été capable de lâcher ce roman.



Il me fascine aussi par sa page couverture. On sait déjà d’avance qui y parle de la guerre. C’est un homme, avec une moustache et un casque d’armée. Ce qui est curieux, il y a dans sa main : une carte. Je suis alors intriguée et une question me vient à l’esprit : «Pourquoi ?» C’est un gros pavé de 606 pages. J’entame donc mon deuxième roman : Koko. Je le finis en 4 jours. C’est un genre différent de Ghost Story et c’est pour cela que je suis attirée. Il est reconnu comme un thriller et un roman noir. Ce livre peut être à la fois fantastique et épouvante. Je suis aussi fière qu’il a gagné le prix World Fantasy pour le meilleur roman en 1989. En faisant aussi une recherche, je me suis rendue compte que ce livre il est très dispendieux si il se vend en pièce collection. Je suis étonnée et emballée. Je peux donc dire que Peter Straub fait partie de mes auteurs chouchous. C’est un nouvel auteur que j’affectionne beaucoup.



Koko… Qu’est-ce que c’est au juste ? Oui, j’avoue, c’est un drôle de nom. Peter Straub spécifie dans une citation : «C'est le nom d'un volcan à Hawaïï, c'est le nom d'une chanson. Il y a des tas de choses qui s'appellent «koko» dont quelques pandas en captivité, un volcan de Hawaïï, une princesse thaïlandaise et des thèmes de jazz de Duke Ellington et de Charlie Parker. Il y a même un chien nommé Koko dans l'affaire du meurtre Dr. Sam Sheppard. »



Ici, il n’en est rien. Koko c’est effectivement le tueur dans l’histoire. Personne ne sait qui il est, il devient donc mystérieux. Koko, c’est aussi l’histoire de quatre vétérans qui se retrouvent à la mémoire des soldats à Washington. Ils ont fait la guerre Viet-Nam. Ils apprennent qu’un certain Koko fait des meurtres alors ils pensent qu’il est un des leurs. Ils ont des doutes et ils veulent l’empêcher qu’il fasse d’autres crimes. Ils décident donc de partir à sa recherche pour qu’il ne recommence plus.



Dès le départ, c’est avec Michaël que je fais connaissance. Il m’amène avec lui à ses retrouvailles. C’est là que je rencontre Conor, Garry et Tina. Ils se remémorent des souvenirs et les liens se renouent. Quand ils partent à l’aventure, ils sont juste trois : Michaël, Conor et Garry. Tina ne peut pas à cause de ses affaires.



Koko, c’est aussi le récit de Michaël, Conor, Gary et Tina. Au fil des pages, on voit leurs complicités, on suit leurs réflexions et on se joint à leurs actions. C’est comme une chasse à l’homme. Ils courent après un homme et ils n’ont aucune direction. Ils ont aussi la peur au ventre. Voici une citation qui le résume bien : «Tu te souviens de cette impression dont je t’avais parlé tout à l’heure, cette impression que quelqu’un de méchant était revenu spécialement pour moi ? (… J’ai eu comme ça une sorte de vision de quelqu’un qui se déplaçait de manière incroyablement rapide, de quelqu’un de plein d’allégresse…. Et puis il s’est évanoui. J’ai failli vomir. »



Je suis assez surprise par cette histoire. Je retrouve des passages musicaux, il y a des tendres moments. Il y a eu aussi cette partie avec Babar qui m’amuse. Croyez-le ou non, elle signifie quelque chose d’important. Voici un extrait : « - Le monde de Babar est un monde spécifique, j’imagine que c’est pour ça qu’il aimait dans ces livres, dit Michaël. - Pas si spécifique que ça dit Maggie. Dans les premières pages de l’Histoire de Babar, la mère de Babar est tuée par un chasseur. À la fin du Roi Babar, des éléphants volants nommés Courage, Patience, Savoir, et je ne sais plus quoi encore… ah oui, Joie et intelligence, chassent d’affreuses créatures appelées Bêtise, Colère, Peur et un tas de mauvaises choses. J’adore un passage dans ce livre où on décrivait certains habitants de la ville des éléphants : le Dr. Capoulosse, Tapitor le cordonnier, un sculpteur nommé Podular, Poutifour le paysan, Hatchiboubotar l’arroseur-balayeur… et un clown nommé Coco… ».



Oui, bien sûr, Coco mais c’est coco avec un C, ce n’est pas écrit pareil comme Koko… Est-ce une référence ? Qu'est-ce que ça représente pour un type comme Koko ?



Je crois que ce qu’on voit avec des yeux d'enfants, on ne le perçoit plus de la même façon étant adulte. C’est ça le monde de Peter Straub. On y trouve un univers fantastique où le Viet-Nam est au rendez-vous, les monstres surgissent, la peur qui envahit. Il décrit très bien ce phénomène : l’horreur.



Il y a aussi plus que ça : je me suis laissée entraînée par son talent de conteur. Il sait bien dépeindre les relations humaines. Il y a un je ne sais quoi de magique qui fait malgré les longueurs, on s’y loge. Il y a les personnages captivants, uniques à leurs façons et l’histoire qui tient en haleine.



Koko, c’est un début d’histoire qui est long à partir, qui se transforme au milieu et la fin est palpitante. C’est un régal pour tout lecteur qui sait attendre.

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Ghost story

Dans la ville de Milburn, un groupe de vieux messieurs aime se réunir pour se raconter des histoires de fantômes. Mais depuis la mort mystérieuse de l'un d'entre eux, ils font des rêves terrifiants, et réalisent qu'une entité étrange en a après eux.



Autant le dire tout de suite, si vous aimez les livres où l'action se déroule à un rythme effréné, ce n'est même pas la peine de vous tourner vers celui-ci. Si en revanche vous êtes sensibles à une bonne ambiance, soigneusement construite, vous risquez de l'apprécier.



En effet, ce roman est lent. Très lent. Il faut attendre la moitié du livre pour que l'action démarre réellement. Sachant qu'il fait plus de 500 pages, il faut quand même être un tantinet persévérant. J'avoue m'être un peu forcée à continuer, une fois le prologue passé, parce que je ne voyais pas trop où l'auteur voulait en venir. Mais j'ai fini par apprécier cette ambiance si particulière. On sent qu'il se passe des choses étranges, qu'une présence maléfique rôde, mais rien n'est vraiment montré, on sent juste l'angoisse qui nous étreint, lentement.



Mais ce roman n'est pas seulement lent. Il est aussi assez décousu. Entre les sauts dans le futur, dans le passé, et les gens qui se remémorent des événements, on aurait presque envie de prendre des notes pour comprendre qui a fait quoi, et à quel moment. Pour tout dire, ce n'est qu'à quelques pages de la fin du roman que j'ai compris ce qu'il se passait dans le prologue, et qui en était le protagoniste...



Oui, parce qu'il y a aussi énormément de personnages, et vu que certains d'entre eux sont désignés parfois par leur prénom, et parfois par leur nom de famille, réussir à identifier qui est qui demande une certaine concentration. Cependant, le fait de passer autant de temps en leur compagnie permet de beaucoup s'attacher à eux, comme des amis que l'on connaîtrait depuis toujours.



Malgré tout, j'ai accepté au bout d'une cinquantaine de pages de ne pas forcément tout comprendre immédiatement, et je me suis laissée emporter par l'histoire.

Je ne le regrette absolument pas, parce que lorsque toutes les pièces éparpillées trouvent leur place, on se rend compte que l'on est face à un roman extrêmement riche et vraiment bien pensé. C'est un roman terrifiant dans l'horreur "normale" qu'il arrive à nous faire ressentir. Ici, pas de tripes à l'air ou de mise en scène macabre, lorsque des personnages disparaissent on est plus tristes qu'horrifiés. Les créatures qui pourchassent nos protagonistes restent mystérieuses, et elles en sont d'autant plus terrifiantes.



En résumé, c'est un livre difficile à conseiller, car il peut être trop lent pour les amateurs d'horreur et trop effrayant pour les autres, mais je l'ai pour ma part beaucoup apprécié. Je ne connaissais pas Peter Straub et je vais me pencher de plus près sur le reste de sa bibliographie.
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Sans portes ni fenêtres

Un recueil de nouvelles de Peter Straub comprenant :



-"Blue Rose" - Un enfant psychopathe qui découvre un livre d'hypnose

-"Le génévier" - Un souvenir remonte de l'enfance

-"Petit guide à l'usage des touristes" - Un tueur rôde

-"Le chasseur de bisons" - Plongée dans les livres

-"Où l'on voit la mort, et aussi les flammes" - Ça, c'est du spectacle

-"Mme Dieu" - Des recherches qui tournent à l'inattendu



De bonnes nouvelles, mais. à vrai dire, la première (Blue Rose) fait frissonner, et les autres paraissent fades en comparaison.



J'ai aimé, mais la première sort vraiment du lot et fait frémir; une plongée dans un cerveau malade.
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Tu as beaucoup changé, Alison

Une petite ville américaine du Midwest, entourée de champs de maïs et de forêts ténébreuses, voilà le décor de ce roman d’horreur, qui nous rappelle bien des choses. Ce serait pourtant injuste de lui attribuer plus que des ressemblances avec des thèmes chers à Stephen King, par ailleurs ami de Peter Straub, car ce roman est paru en 1977 et n’est que le second roman de ce genre en ce qui le concerne. Ils travailleront ensemble dans les années 1980.

Deux époques : 1955 et 1975. Dans la première, qui est une sorte d’introduction au roman, on suit plus précisément deux adolescents qui sont là pour l’été, Alison et son cousin. Leur famille est issue d’émigrants norvégiens, religieux et stricts. Alison est très libre, joue avec des hommes plutôt frustes. Et cela finira mal une nuit au bord d’un lac artificiel. Dans la deuxième partie, qui commence en 1975, Miles, le cousin, revient dans ce village au prétexte d’écrire un mémoire sur D.H. Lawrence, car il est maître-assistant et à besoin de faire ses preuves pour espérer obtenir un poste plus sûr d’enseignant. On comprend assez vite qu’il reste très perturbé par ce qui s’est passé vingt ans plus tôt, qu’il est hanté par Alison.

L’intrigue est haletante, elle commence pourtant assez lentement mais monte en puissance jusqu’à la toute fin. On pourra toujours objecter que les clichés n’y manquent pas (flics pourris, haine du sexe, fascination pour la décomposition des corps) je trouve que ce roman est une réussite car il joue avec nos nerfs : on ne peut jamais être certain d’avoir la bonne interprétation de ce qui s’y passe, tant les personnages ont leur part d’ombre.

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Ghost story





Suite à une excellente critique lue il y a quelque temps sur Babelio, j'me suis dit " Tiens ma p'tite Hannibal, ce livre est pour toi, il te faut absolument le lire! ", et puis, la hauteur de ma PAL et, surtout les vicissitudes de la vie ont fait que ce livre est quasi tombé dans l'oubli. Comme chaque année, pour les 15 jours de vacances que je m'octroie, ma petite famille et moi même descendons dans le sud, nous avons le bonheur, ou plutôt devrais-je dire, que nos amis (Les rares, ceux avec un grand A) ont ce bonheur, celui de vivre dans ce joli petit village Cathare qu'est Montolieu. Montolieu, 795 habitants, 20 librairies, situé à une quinzaine de kilomètres de Carcassonne. Donc comme chaque année nous joignons l'agréable à l'agréable. C'est donc en furetant dans l'une des innombrables librairies que ce livre vint à moi.... Si c'est pas un signe ça ?!



Et quel signe, je me suis véritablement régalée. Certes le rythme est lent, il faut donc faire preuve de patience. Certes j'y ai retrouvé quelques ingrédients propres au genre, mais voilà, c'est divinement mené, les personnages travaillés, l'écriture soignée. Mon interprétation du livre, celle d'y voir le mythe de la femme fatale revisité, a certainement joué dans le fait que je n'ai point ressenti de terreur, ce qui ne m'a aucunement dérangée. Donc voilà quoi, un livre bien sympatoche, qui se lit facilement et trop vite....
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Ghost story

N'est-il pas charmant ce club de gentlemen, au style un peu désuet, qui se racontent des histoires le soir au coin du feu, avec un bon cigare et un vieil alcool... ?

On les envie, on aimerait être à leurs côtés pour écouter ces histoires d'avant. D'ailleurs, on s'incruste, incognito, dans ce cercle très fermé de ceux qui racontent des histoires de fantômes... parce qu'ils les ont vécues.

Tranquilles, les vieux messieurs ? Pas tant que ça. Une femme les poursuit. Une femme qui est censée être morte depuis longtemps.

Et qui va tout faire pour assouvir sa soif de vengeance et de cruauté.

Ce roman gothique de Peter Straub est un classique du genre. Il n'est pas aisé à lire, car foisonnant, et démarrant lentement. Mais une fois que vous aurez commencé à apprécier les mises en bouche de ses messieurs, vous serez pris, piégé par cette histoire de fantômes, comme les personnages eux-mêmes, dans un maelstrom d'angoisse et de suspens.

Car avant Stephen King, il y avait Monsieur Peter Straub... d'ailleurs, ils ont collaboré ensemble sur "Le Talisman", chef d'oeuvre fantastique à lire absolument si vous êtes fan de ce genre de littérature.
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Julia

Connaissant Peter Straub pour sa collaboration avec Stephen King sur le roman Talisman, c'est sans grande inquiétude que je me suis lancée dans la lecture de Julia.

Au premier abord, tout laisse penser que nous avons affaire ici à une énième histoire de maison hantée. Le résumé va dans ce sens, non ?

Pourtant, le sentiment que je ressens après ma plongée auprès de Julia est un peu plus complexe. L'histoire de cette jeune femme laisse penser à une réflexion sur le fil ténu qui sépare la folie, qu'elle soit pure ou suite à un choc traumatique extrême, du surnaturel.

Je m'explique. Julia a subi un choc effroyable. Elle culpabilise de la mort tragique de sa petite fille. Son mari n'aidant pas, elle tente de fuir et de se réfugier dans un lieu où elle pourrait être en sécurité pour pouvoir se reconstruire et peut-être recommencer une nouvelle vie. Julia est encore très affaiblie par le drame. Lorsqu'elle prend possession de sa nouvelle demeure, qu'elle achète sur un coup de tête, les choses vont vite prendre une tournure sinistre.

La maison semble abriter une âme maléfique voulant à tout pris se servir de la jeune femme à des fins vengeresses. La maison est apparemment le théâtre de phénomènes paranormaux, bruits intempestifs, objets qui se déplacent...mais est-ce bien réel ou n'est-ce qu'un tour malsain du cerveau dérangé d'une mère ayant perdu son enfant dans des circonstances dramatiques ?

Même si l'histoire dans son ensemble m'a intéressée, je reste quand même mitigée sur ce livre.

Il est important d'abord de rappeler que le roman est sorti en 1976. A cette époque, la définition du mot terreur n'était pas celle que l'on plébiscite aujourd'hui. De nos jours, nous sommes plus exigeants, nous en voulons toujours plus ce qui est logique puisqu'en matière d'étrange et de surnaturel de nombreuses choses ont changés. Je ne m'étalerais pas sur le sujet car là n'est pas l'objet de cet article, mais ceci explique en partie la petite gêne que j'ai ressenti lors de ma lecture.

Tout simplement, ayant un goût prononcé pour l'épouvante/terreur, comme de nombreux adeptes j'ai découvert les nouveaux maitres du genre. Ils rivalisent tous d'ingéniosité et d'originalité pour nous faire trembler de peur.

Julia est naturellement moins effrayant et ne m'a pas transportée aux portes de l'angoisse, même si le thème abordait était vraiment très intéressant.



En bref, j'aime bien l'univers de Peter Straub, mais je suis de la nouvelle génération et comme tel, j'en demande énormément à un roman "terreur". Je voulais frisonner d'horreur en lisant ce livre, mais je me suis juste intéressée à l'aspect psychologique de l'histoire. Il n'empêche que j'ai apprécié cette lecture et que je le conseille volontiers à tous....








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The Green Woman

Magnifique roman graphique, et c'est une non-amatrice qui vous le dit, cette fois, je n'ai pas regretté mon achat.

Éternel conflit entre le bien et le mal, on pourrait se dire qu'on tombe dans le cliché habituel servi à toutes les sauces. Sauf que cette fois, c'est différent. La frontière entre héros et démon est plus ténue, et je me suis surprise à éprouver de l'empathie pour chaque personnage. Nous avons en effet par exemple un héros de guerre devenu serial killer, et un flic sympa mais tourmenté par ses démons intérieurs qui a sombré dans l'alcoolisme. En tout cas, de tous les côtés, les ténèbres nous engloutissent, et l'atmosphère est pesante bien comme il faut. Et quid de la présence maléfique qui hante les couloirs des bâtiments, réclamant son lot de carnage en soumettant les autres à sa volonté ?

Une oeuvre troublante et envoûtante, sublimée par les illustrations de John Bolton qui a su capturer tous les aspects du royaume de la "femme verte". (Oui, je sais, en français c'est moche), pour nous faire plonger au coeur de l'enfer. Bienvenue dans ce voyage psychologique dans l'abîme de l'âme, lieu où les contraires tels que la lumière et l'obscurité, le bien et le mal se brouillent, et transforment le héros en monstre.

Jamais je n'aurais cru qu'un comics me ferait un tel effet, c'est vraiment une grande première pour moi, parce que ce que j'ai pu avoir entre les mains jusqu'ici en comics d'horreur avait été très décevant et je n'étais pas prête à reterter l'expérience. Mais c'est un peu par hasard si j'ai pris celui-ci, la mention roman graphique n'étant indiquée nulle part. Heureux hasard.
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Blue Rose

Je me suis fait le petit plaisir de m'offrir ce coffret de la trilogie Blue Rose, qui regroupe Mystery, La gorge et Koko. Je les avais d'ailleurs lus dans le désordre au départ, mais ça ne m'a pas dérangée plus que ça. Ce petit bijou de 2001 pages est l'un des trésors de ma bibliothèque.

Dans cette trilogie, nous avons donc Koko. Peter Straub nous entraîne 20 ans en arrière pour nous faire plonger en pleine guerre du Vietnam, en compagnie d'un groupe de soldats liés par un terrible secret. Des années après, ils décident de se réunir pour traquer l'un des leurs, devenu serial killer et essayer de le ramener à la raison.

Nous allons donc voyager en Asie, puis aux USA, de fausse piste en fausse piste, à la poursuite de l'insaisissable Koko.

Les personnages et leur personnalité sont fort bien décrits, mais rien d'étonnant de la part de cet auteur qui nous mène par le bout du nez avec ce livre-puzzle. On n'apprend par contre pas grand-chose sur Koko, hormis quelques événements de son enfance.

Du grand Peter Straub, encore une fois.

Puis, vient Mystery, qui relate l'histoire de Tom Pasmore, tué à l'âge de 10 ans, mais qui survit miraculeusement. Cette expérience de vie après la mort le marque au point de devenir une obsession.

Arrivé à l'adolescence, sa curiosité le pousse à fouiller dans des secrets de famille que nul ne veut voir ressurgir et à enquêter sur des meurtes inexpliqués.

Un démarrage un peu lent avant d'entrer complètement dans le vif du sujet et de tourner les pages à la vitesse grand V. Beaucoup de descriptions, un souci du détail, un suspense poignant, Peter Straub est parfaitement à l'aise dans son récit, et embarque le lecteur le plus intransigeant.

Et enfin, La gorge. Ce dernier tome apportera-t-il toutes les réponses aux questions que l'on se pose ? Encore un pavé de près de 1000 pages, mais j'ai déjà lu des livres de 180 pages dont je n'arrivais pas à voir le bout. Là, c'est loin d'être le cas, une fois dedans, c'est encore un bouquin qu'on ne lâche pas.

L'intrigue est complexe, entre le crime passionnel, le fameux serial killer, et la guerre du Vietnam. Et puis on s'est attaché à Tim Underhill, et on le retrouve toujours avec plaisir. Forcément, quand on vit ce qu'il vit à 9 ans, on ne peut rester indifférent.

À l'endroit même où sa soeur a été tuée, 40 ans après, un autre meurtre vient d'être commis, rapidement suivi d'un second. Tim vit désormais à New York, mais un ami l'informe des événements apparemment liés à son passé. Déterminé à découvrir pourquoi ce fameux Blue Rose s'acharne ainsi, Tim décide de mener sa propre enquête, quitte à plonger dans les cauchemars qui le hantent depuis son enfance.

J'ai tout à fait conscience que ce retour est décousu, mais comme dit plus haut, j'ai lu les trois tomes dans le désordre, et en fait je me suis aperçue que si ça ne posait pas de problème, c'est que Peter Straub a fait en sorte qu'on puisse les lire indépendamment sans rien perdre de l'histoire. D'ailleurs, plusieurs lecteurs ayant lu les trois romans ignoraient qu'il s'agissait d'une trilogie. C'est quand même très fort.

Du grand Peter Straub. Est-il encore besoin de le rappeler ?
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Koko

J'ai écrit mes retours dans le désordre, mais lu aussi les livres dans le désordre, ce qui ne m'a pas dérangée. En fait, Koko est le premier de la trilogie Koko, Mystery et La Gorge.

Dans ce premier roman donc, Peter Straub nous entraîne 20 ans en arrière pour nous faire plonger en pleine guerre du Vietnam, en compagnie d'un groupe de soldats liés par un terrible secret. Des années après, ils décident de se réunir pour traquer l'un des leurs, devenu serial killer et essayer de le ramener à la raison.

Nous allons donc voyager en Asie, puis aux USA, de fausse piste en fausse piste, à la poursuite de l'insaisissable Koko.

Les personnages et leur personnalité sont fort bien décrits, mais rien d'étonnant de la part de cet auteur qui nous mène par le bout du nez avec ce livre-puzzle. On n'apprend par contre pas grand-chose sur Koko, hormis quelques événements de son enfance.

Du grand Peter Straub, encore une fois.

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Le talisman des territoires, tome 1 : Talis..

Lorsqu'un garçon de 12 ans est prêt à tout pour sauver sa mère, cela donne une histoire pleine de rebondissements !

Sans trop dévoiler l'intrigue, sachez que vous partirez dans des Territoires extraordinaires, dans une ambiance quelque peu médiévale, avec quelques loup garous et autres éléments fantastiques. Il y a des gentils et des méchants, plein de bons sentiments, de l'action, du suspense ... et au final une très bonne lecture.

Il y a certes quelques longueurs parfois dans ce roman de presque 800 pages, mais difficile de le lâcher avant la fin.
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Messe noire

Mais qu'est il arrivé à Mr Straub ???? Une fatigue passagère ? Une histoire a germé dans sa tête que lui seul a compris ?

Ce livre que je n'ai pas terminé, je l'avoue tellement je me suis ennuyée à mourir, où l'on part dans profusions de détails que l'on fini par s'y perdre, voir même à ne pas tout comprendre, où en fait il ne se passe pas grand chose à moins d'être très très patient et au final des personnages limite caricaturaux auxquels on ne peut définitivement pas s'attacher.

Bref je passe mon chemin.

Ce sera une première déception concernant Peter Straub, mais il faut toujours une première fois !
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Ghost story

Première lecture de Peter Straub, un écrivain qui m'intriguait tant sa proximité avec Stephen King est connue. Ils sont amis, tous deux considérés comme des écrivains d'épouvante majeurs, et ils ont écrit ensemble "talisman". Leur œuvre respective diffère pourtant sur bien des points : l'écriture de Straub est plus élégante, subtile, cependant moins viscérale que celle de King, plus distante et froide vis-à-vis de ses personnages. Si les deux hommes ont une approche naturaliste, Straub s'intéresse surtout à la bourgeoisie de province, à une certaine élite intellectuelle, universitaire. On croisera plus rarement les "gens simples" qui confèrent une telle véracité aux écrits de King et qui sont beaucoup moins fouillés ici. Enfin, le récit est volontairement éclaté, façon puzzle, grâce à de nombreux récits imbriqués. L'action est souvent rapportée, rappelée, lors de longs dialogues. Bref, la certaine froideur, la distance, l'élégance, donne au fantastique de Peter Straub un goût particulier, que les amateurs du genre devraient au moins essayer.
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13 Histoires diaboliques

On sombre plus dans le gore que dans le fantastique avec ce recueil, de très haut niveau, il faut l'avouer. Si parfois on est déçu d'une nouvelle à l'autre, ce n'est pas le cas ici et chaque auteur s'est vraiment donné à fond, pour notre plus grand plaisir.

L'Oiseau de nuit, de Stephen King, est particulièrement sanglante et les amateurs du genre tout comme les fans de l'auteur apprécieront.

Le Genevrier de Peter Straub verse plus dans l'ambiance malsaine que dans l'horreur à l'état pur, mais comme d'habitude avec cet auteur, on est sacrément remué.

Le Deuil de Clive Barker... magistrale, mais venant de lui, rien de surprenant et c'est un thème qui est cher à l'auteur.

Voilà, j'ai mis un petit mot pour chacun de mes chouchous, mais les autres ne déméritent aucunement et c'est un recueil à déguster sans la moindre hésitation.
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