Avec sa superbe couverture signée Manchu, Eriophora m'a de suite tapée dans l'oeil, mais mes dernières expériences avec la Hard Science me faisait un peu craindre le pire avec un auteur aussi réputé que Peter Watts. Mais les premières chroniques en parlant comme quelque chose de tout à fait abordable m'ont rassurée et je remercie Le Bélial' pour cet envoi et leur confiance qui m'a permis de le lire et de vous en parler.
Eriophora, c'est d'abord un très bel objet livre proposé par Le Bélial' qui décidément sait gâter ses lecteurs. Dans un format entre poche et grand format, sur une reliure souple à rabat, se déploie la superbe illustration de couverture de Manchu où l'on peut admirer le vaisseau-astéroïde que nous allons suivre ainsi que l'un des portes qu'il construit. L'intérieur est composé 6 chapitres commençant toujours par une illustration métaphorique relatant ce qu'il s'y passe, et clairement le choix de la maquette m'a vraiment plu. C'est un détail mais le choix pour l'écriture des numéros des pages m'a paru judicieux et j'ai aimé le jeu auquel se livre l'auteur à l'intérieur de sa propre histoire.
Cette histoire, c'est celle d'un bâtisseuse, une femme qui a été formée et s'est embarquée sur un vaisseau-astéroïde dont la mission est de bâtir sur des millions d'années des portes des étoiles, des portails ayant pour but de devenir des autoroutes célestes. Mais ce n'est pas la construction de ces portails que nous allons suivre. Non, l'auteur nous offre une plongée au sein de la vie à bord de ce drôle de vaisseau où à chaque réveil l'héroïne relève quelque chose d'intrigant qui la pousse à s'interroger sur la vie à bord.
Je sais que certains n'ont pas aimé, pour ma part, j'ai adoré le rythme très lent du récit. Il m'a parfaitement fait ressentir la très très longue durée de cette mission. J'ai aimé ce sentiment de lire une suite de nouvelles se déroulant dans le même univers, avec la même héroïne, et dans lequel on dégage peu à peu un fil conducteur. La narration est très bien menée rendant le récit de plus en plus immersif. On plonge petit à petit dans les méandres de la vie à bord et tout ce que cela implique. C'est très mystérieux, un brin sombre et morose, collant parfaitement à la mission dans laquelle ils se sont tous engagés.
Parlons-en de cette mission, c'est vraiment de l'esclavagisme moderne voire pire, puisque l'on suit quand même des gens qui ont été créés (?) ou du moins formatés pour accepter ces horribles conditions de travail que l'on découvre au fur et à mesure. C'est glaçant et fascinant. La mission nous apparaît en plus comme totalement absurde au fur et à mesure de son avancement au vu de l'absence d'échanges avec ceux restés sur Terre. C'est une mission sans voie de retour qui n'a pas été sans me rappeler celle d'Ulysse parfois, puisque comme lui l'équipage à bord doit affronter son lot d'inattendu.
Comment vivre alors à bord ? L'héroïne, Sunday, semble tout d'abord totalement résignée, subissant son sort sans même s'en rendre compte, ce qui est assez déprimant. Mais il suffit d'un mot, d'une rencontre pour tout faire basculer. Le récit rentre alors dans une dimension thriller qui m'a beaucoup plu, où d'un côté on s'interroge sur l'origine du mal en quelque sorte et sur celui qui fait perdurer voire péricliter le système, et de l'autre on assiste à la résistance que vont mettre en place les humains à leur échelle. Passionnant.
Eriophora est donc un récit à tiroirs où ceux-ci s'emboîtent parfaitement au fil des chapitres. On plonge de plus en plus profondément dans le fonctionnement de ce drôle de vaisseau aux côtés d'une héroïne atypique qui a du mal à trouver sa place entre sa fascination pour Chimp, l'I.A. faisant fonctionner le vaisseau, et son désir de rester soudée avec ceux de son espèce et de les soutenir. C'est un vrai titre d'ambiance, une ambiance lourde et calfeutrée, voire étouffante où un mal étrange rode contre lequel il va être dur de lutter. Cela n'a pas été sans me rappeler des textes comme 2001 l'Odyssée de l'Espace, bien sûr, mais aussi d'autres récits de vie à bord de vaisseaux ou d'autres récits de travailleurs besogneux dans l'espace.
En ce qui me concerne, j'ai beaucoup aimé cette courte lecture pourtant assez dense où finalement le décor hard science fut effectivement tout à fait abordable car vulgarisé par l'auteur pour les novices comme moi. J'ai été bien plus emportée par la trajectoire de Sunday et les réflexions que cela pousse à avoir sur notre rapport aux I.A. mais également à l'industrie et au travail, qui furent pour moi le coeur de ce récit. Cette lecture fut donc un petit coup de coeur !
Commenter  J’apprécie         40
On s'endort, on se réveille : des siècles ou des millénaires viennent de passer en un clin d’œil. C'est comme ça qu'on se retrouve 66 M d'années après le lancement de l'Eriophora. Le choc ! Les vaisseaux qui franchissent les portails n'ont plus rien d'humains. Certains complotent contre le chef, un singe génétiquement amélioré. Un court roman très frappant.
Commenter  J’apprécie         40
La Terre a été prise " en photo " depuis l'espace. Les mystérieux visiteurs sont-ils sur cet artefact découvert dans notre système solaire ? Le vaisseau Thésée part en mission. A son bord, cinq membres d'équipage recrutés avec soin : une linguiste aux personnalités multiples, un biologiste qui s'interface aux machines, une militaire pacifiste et un observateur, Siri Keeton, capable de déchiffrer à la perfection le langage corporel de ses interlocuteurs. Leur commandant est lui aussi bien étrange : c'est un homo vampiris, autrement dit, un vampire aux facultés intellectuelles remarquables. Pourtant, malgré leurs aptitudes exceptionnelles, rien ne peut les préparer à ce qu'ils vont découvrir lors de ce voyage terrifiant...
Une équipe d'augmentés mentaux et un vampire aux facultés intellectuelles remarquables à la rencontre d'extraterrestres.
Résumé ainsi ce roman pourrait sonner comme un roman lambda surfant sur la vague vampiresque. Il est TOUT sauf ça.
La narration elliptique peut rendre les premières pages difficiles à la visualisation du décor, des acteurs et du scénario. Il faut s'accrocher sur les trentes premières pages et continuer même si on ne comprends que la moitié car ça vaut vraiment la peine L'écriture alterne une forme un peu sèche, au verbe recherché et technique, et une autre métaphorique, poétique.
Une fois familiarisée avec elles, le "pattern" peut prendre forme.
Et alors là je dois dire que ça ne fait que monter crescendo jusqu' à une fin rêvée pour dépressifs existentialistes !
Ce roman de "hard SF" est un des plus esthétique, riche, dense et pertinent, qu'il m'ait été donné de lire ces dernières années, avec le "Successeur de Pierre" de Truong, dans une autre catégorie.
L'histoire nous est narrée par Siri Keeton.
Enfant, suite à des crises épileptiques il s'est vu enlevé une moitié de cerveau pour la remplacer par un hémisphère synthétique. Son empathie ne pourra plus s'exercer, faisant de lui un observateur hors pair, super décodeur de comportement, synthétiste en décalage avec le monde. Et comme il le fera remarquer : "L'empathie ne consiste pas vraiment à imaginer ce que ressent l'autre. Plutôt à imaginer comment on se sentirait à sa place".
Ce personnage m'a fait penser au livre d'Olivier SACHS "Un anthropologue sur Mars" où il dit en préambule " Même si l’on est parfois légitimement horrifié par les ravages qu’elles entraînent, les perturbations du comportement ou les maladies peuvent être tenues également pour créatrices- car, tout en détruisant des voies ou des procédures particulières, il arrive simultanément qu’elles contraignent le systèmes nerveux à une croissance et à une évolution inattendues en le forçant à s’engager dans d’autres pistes et chemins."
Le choix de personnages "modifiés", augmentés mentaux, dans un scénario de rencontre extraterrestre (des vrais bien différents), où vision/intelligence/conscience sont déclinées sous toutes leurs formes, est matière pour l'auteur à aborder, via les spécificités de tous, une multitude de théories et extrapolations dans des domaines aussi divers que les théories du langage et de la communication, des neurosciences, de la psychologie et de la biologie.
Quelques notions sont donc nécessaires, celles par exemple en physique et astrophysique, ne m'ont pas empêché d'apprécier le discours général.
Mais comment savoir de quoi réellement vous amputent vos angles morts !
"Ce roman confirme que la science-fiction ne procède plus de la fantaisie littéraire et ne nourrit pas seulement l'imagination scientifique, elle permet d'éprouver la consistance de nos penchants éthiques, la détermination de nos valeurs collectives et se doit d'assumer avec fierté la mission d'anticiper le pire et le meilleur des évolutions technoscientifiques !"
Commenter  J’apprécie         40
À l'issue du précédent opus, « Rifteurs », nous avions laissé une Lenie Clarke passablement remontée contre les corpos, responsables de sa transformation. Dans sa quête de vengeance, elle avait sillonné le continent, provoquant sur son passage la mort de millions d'êtres humains, victimes du virus Béhémoth, dont elle était porteuse. Surnommée la Madone du désastre, Clarke avait fini par retrouver la trace, au fond de l'océan, d'un complexe dans lequel se terraient des corpos privilégiés.
À l'entame de ce troisième et dernier tome, cinq ans se sont écoulés. Les corpos et les rifteurs ont signé un pacte de non-agression réciproque, mais les tensions et les soupçons persistent. Clarke, rattrapée par la culpabilité de ses actes, essaie de préserver la paix entre les survivants des abysses. Mais la tâche s'avère nettement plus compliquée lorsque l'on découvre le virus Béhémoth aux fonds des eaux... Un Béhémoth génétiquement modifié, qui met en péril les survivants. Clarket et Ken n'ont d'autre choix que celui de remonter à la surface et de tenter de sauver ce qui peut encore l'être.
Biotechnologies, intelligence des réseaux et bidouillages génétiques sont les maîtres mots de cette série et le troisième tome ne déroge pas à la règle.
Les notions sont ardues, le propos parfois rudes, mais l'aventure se teinte ici de beaucoup plus d'humanité, avec la forte thématique de la culpabilité.
Bref, on en vient presque à apprécier ces pervers sociopathes, et à espérer qu'ils s'en sortent malgré tout !
Un roman d’anticipation scientifique parfois obscur et pessimiste, mais qui, malgré sa noirceur, donne un brin d'espoir en l'être humain et en la possibilité d'une seconde chance.
Commenter  J’apprécie         40
L’océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (2)
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/
Commenter  J’apprécie         40
A l'issue de l'opus précédent, « Starfish », nous avions laissé Lenie Clarke en bien mauvaise posture ; une bombe nucléaire venait d'exploser sur le rift, évidemment posée par ses employeurs... Présumée morte pour les sécheux, elle prend la route de la surface avec, comme qui dirait, une petite envie de régler ses comptes...
Ce qu’elle ne sait pas encore, c'est qu'un virus s'est attaché à ses basques, celui-là même que ses patrons voulaient éliminer : Béhémoth.
Semant maladies et désolation sur son passage en surface, Lenie devient vite un mythe urbain, puis une chimère, puis une légende dans le Maelstöm. Légende de plus en plus imposante dans le virtuel depuis qu'un virus au fort potentiel s'est attaché au codage « Lenie Clarke ».
Une course poursuite s'engage entre Lenie qui sème la fin du monde et les employés des corpos qui veillent à la sauvegarde de l'humanité. Mais certains d'entre eux commencent à se questionner et à mettre en doute les motivations et l'éthique des corpos...
Quel bonheur ! Quel pied que ce livre ! Le premier épisode m'avait déjà bluffé, mais là, je reste sans voix !
Tous les éléments de la SF hard science sont là : biologie, thermodynamique, génie génétique, informatique, sciences de l’information... Et l'ensemble, évidemment, est bien plus grand que l'addition de ses parties.
« Rifteurs » est un livre compliqué, dense, intelligent et je n'ai pas la prétention de croire ni d'affirmer que j'ai tout compris. Mais le flot est si extraordinaire qu'on se laisse porter avec délectation dans cet étonnant grand huit intellectuel.
Avec une acuité et une sensibilité très fines, Peter Watts nous montre ici un monde qui pourrait bien être le nôtre demain... Précurseur, il est indéniablement un auteur à lire, à suivre et à écouter.
Commenter  J’apprécie         40
Une lecture techniquement un peu ardue. Heureusement les personnages hors normes sont attachants, et leur psychologie finement abordée. Mais, pour ma part, je n'ai pas une envie fulgurante de lire la suite... (c'est une trilogie, il faut le savoir avant de commencer).
Commenter  J’apprécie         40
Quelques mots de l'éditeur m'ont plu lorsqu'il disait que l'œuvre de Péter Watts n'est pas "le genre de livre qui vous prend par la main et vous explique le pourquoi du comment".
Je n'ai pas vraiment tenu compte de l'avertissement de l'auteur qui a conscience que son livre n'est pas apprécié de tous.
J'ai vite déchanté.
Je ne suis pas une lectrice assez aguerrie en hard SF pour lire ce livre...
C'est donc mon premier abandon de l'année.
Je lisais des pages sans rien intégrer, souvent sans rien comprendre.
Quand à l'histoire, elle m'est apparue confuse.
Je n'arrivais pas à me raccrocher au personnage principal ou à quoi que ce soit.
C'est une grosse déception de ne pas avoir réussi à dépasser la 200e page, de ne pas avoir été capable d'appréhender ce roman.
Commenter  J’apprécie         30
Lecteur assidu de Sci-Fi depuis plus de 50 ans, avec ce bouquin je suis tombé sur une perle, mais une perle noire. J'avais bien lu la préface de l'auteur ou il prévient que ce n'est pas un roman habituel, qu'il est différent.
Je ne vais pas en faire un résumé, nombreux sont ceux l'ayant déjà fait ici (je me demande bien pourquoi, quel intérêt...) par contre à mon tour de vous prévenir. Avant de commencer la lecture munissez vous d'un bon dictionnaire (papier ou numérique) car rapidement vous allez être submergé de mots très compliqués, rendant certaines phrases, ou même paragraphes totalement incompréhensible. Sur ce point je félicite le traducteur français sur l'énorme travail accompli.
Dans ce roman narrant une première rencontre avec une race extra-terrestre dans un style de hard SF, on est directement dans l'action (c'est ce que j'ai ressenti) mais avec le vocabulaire scientifique employé à outrance, lorsque je finissais un chapitre je me disais à chaque fois "C'était cool, mais j'ai rien compris". Il en va de même pour l'ouvrage complet (et oui, je l'ai finis).
Il y a peu de personnage (5 si je ne trompe avec l'un d'eux en ayant 4 autres dans la tête), qui sont vraiment bien développés et qu'on aime à découvrir, à connaître, à comprendre... surtout à comprendre.
A la fin du roman vous trouverez un postface de l'auteur, et là également cela sort de l'ordinaire. En le lisant il y a pas moins de 300 annotations, annotations qui vous renvoie vers une autre page. Je ne sais si c'est un jeu fait sciemment par l'auteur ou un besoin de s’épancher.
Par sa densité et sa complexité, le lecteur est mis à rude épreuve, il doit s'accrocher. A mon âge cela devient compliqué. Je reste donc perplexe, ais je aimé ? Je ne sais pas.
Commenter  J’apprécie         30
Je l'avoue, j'ai craqué, j'ai demandé a ChatGPT, l'IA de conversation qui fait le buzz depuis quelques mois, de pondre une critique sur LE bouquin qui parle d'intelligence non consciente et de chambre chinoise. La boucle est bouclée :
""Vision Aveugle" de Peter Watts est un roman de science-fiction provocateur qui explore des thèmes complexes tels que la conscience, la nature de l'intelligence et les relations entre l'humanité et la technologie. L'histoire suit une équipe de scientifiques et de soldats qui entament une mission pour entrer en contact pour la première fois avec une intelligence extraterrestre.
L'un des points forts du roman est la façon dont il présente les personnages et leurs motivations. Chacun des personnages est bien développé et a sa propre perspective unique sur la mission, ce qui ajoute de la profondeur et de la nuance à l'histoire. de plus, la représentation de l'intelligence extraterrestre est à la fois unique et terrifiante, ce qui rend la lecture vraiment pleine de suspens et intrigante.
Un autre point fort du roman est son exploration de la nature de la conscience et de l'intelligence. le roman soulève des questions provocatrices sur ce que cela signifie d'être en vie et conscient, et quelles sont les conséquences de ces concepts pour l'avenir de l'humanité.
Une potentielle critique du roman est qu'il peut être dense et complexe à certaines moments, ce qui peut rendre difficile pour certains lecteurs de s'engager pleinement dans l'histoire. de plus, la fin du roman peut être considérée comme ambiguë et ouverte à l'interprétation, ce qui peut ne pas plaire à certains lecteurs.
Dans l'ensemble, "Vision Aveugle est un roman provocateur et réfléchi qui explore des thèmes et des idées complexes. Il est bien écrit et bien construit, avec un casting de personnages solide et une intelligence extraterrestre unique et terrifiante. Il ne s'agit pas d'une lecture légère, mais pour ceux qui apprécient la science-fiction qui défie les lecteurs, c'est un incontournable"
Okay, c'est un chouïa scolaire, mais ça tient la route !
Et sinon pour ma "vraie" critique qui date un peu c'est par ici, sur la page de l'ancienne édition : https://www.babelio.com/livres/Watts-Vision-aveugle-tome-1--Vision-aveugle/124409/critiques/330823
Commenter  J’apprécie         30
Starfish de Peter watts paru aux éditions Fleuve noir dans leur collection Rendez Vous Ailleurs.
Il s'agit de son premier roman.
L'action se déroule dans les abysses proches de la dorsale Juan de Fuca dans le pacifique nord. Une petite équipe gère et entretien une station de production d'energie géothermique. Des individus dont le métabolisme a été altéré afin qu'ils puissent plonger à cette profondeur sans équipement.
Des individus soigneusement sélectionnés pour leur psychologie déviante :criminel, violeur, pédophile, victime d'inceste, ... Des individus qui vont devoir cohabiter pendant un an dans une toute petite station perdue au fond de l'océan.
Pour la suite lisez ce roman. D'ailleurs lisez "vision aveugle" aussi. Peter Watts écrit très bien, il ne prend pas ses lecteurs pour des débiles, il mélange hard science et sciences sociales avec talent. J'attends la suite avec impatience.
Commenter  J’apprécie         30
Premier tome de la trilogie des Rifteurs, mais pouvant se lire indépendamment, Starfish nous plonge dans un huis-clos sous-marin entouré de personnages tous plus barrés les uns que les autres, baignant dans une atmosphère pesante, étouffante et glaciale.
Biologiste marin de profession, le canadien Peter Watts dessine un environnement totalement crédible et les fosses abyssales dans lesquelles évoluent les personnages deviendront aussi fascinantes qu'effrayantes.
De nombreuses thématiques liées à la science sont abordées et Starfish causera, entre autres, biologie sous-marine, tectonique des plaques, gels intelligents et effets Ganzfield, sans qu'on sache toutefois où tout cela va nous mener. En effet, avant tout centré sur la psychologie des personnages, le roman est majoritairement constitué de tranches de vie diverses, pouvant paraître assez décousues au début mais finissant par se rattacher de manière cohérente à l'intrigue dans le dernier tiers du bouquin.
Sans pour autant être aussi bon que je l'espérais, la faute aux petits soucis de construction, Starfish reste un roman passionnant valant surtout le coup pour son atmosphère absolument écrasante et enivrante, quasiment tangible.
Starfish est suivi par Rifteurs et βéhémoth.
Commenter  J’apprécie         30
L’océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (3)
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/
Commenter  J’apprécie         30