AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pétros Márkaris (269)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Trois jours

Je lis rarement des romans policiers, mais Markaris dont j'avais lu “Défense en béton “, il y a quelque temps, m'ayant laissée un très bon souvenir, la parution de ces huit nouvelles récemment publiées, m'ont donnée l'envie de le retrouver.



“Lambros Spakhis.....un écrivaillon qui avait en plus le culot de vouloir devenir académicien “ est retrouvé le crâne fracassé dans son bureau. Markaris débute avec une forte satire des milieux littéraires grecs, mais pas que....il enfonce le clou , “quiconque tente de réussir dans ce pays sans appuis ni relations est un meurtrier en puissance”.



La deuxième nouvelle se passe dans tout un autre milieu, celui des immigrés turcs en Allemagne. Les tentacules de l'islam radical turc opérant comme la mafia, mieux vaut ne pas y aller à contre courant.....Markaris n'y manque pas de décrocher une critique acerbe au nationalisme et racisme des allemands envers les turcs.



Rechangement de décor et d'époque avec les “Trois jours” Nous sommes chez les

Rums, les Grecs d'Istanbul dans les années 50. Une époque compliquée des relations greco-turques. La nouvelle raconte les mésaventures d'un commerçant durant les 3 jours de pogrom de septembre 1955 à Istanbul, déclenché par l'incident d'une bombe lancée à la maison natale d'Ataturk à Salonique en Grèce, conséquence du bazar chypriote. Un progrom personnellement vécu par Markaris qui avait 18 ans à l'époque.



Suivent, le truculent «  le cadavre et le puits », l'émouvant “Ulysse” , le nostalgique grec d'Istanbul qui finit par rentrer au pays, et trois autres nouvelles intéressantes.



Markaris à travers ces histoires de cadavres, qui n'en sont qu'un prétexte, cerne admirablement des conflits politiques, sociaux et culturels dans le temps et l'espace, de la Grèce actuelle à la Turquie des années 50, de l'Allemagne actuelle à celle d'Hitler, analyse les relations complexes entre Grecs et Turcs, tour à tour victimes et oppresseurs, raconte la nostalgie des Grecs de la Ville ( Istanbul ) immigrés en Grèce, pour leur Ville, dénonce la xénophobie des nationalistes en générale que ce soit en Grèce, en Turquie ou en Allemagne, bref prend le pouls d'une Grèce malade surtout avec la dernière nouvelle “Crimes et poèmes “.

Un receuil à forte connotation autobiographique qui traite avec humour et intelligence et un zeste d'intrigue les maux actuels de notre époque, tout en les plaçant dans leur contexte historique. Beaucoup aimé !





Commenter  J’apprécie          962
Trois jours

♫Si tu veux couvrir de rose

Tout ce que tu vois en gris

Si tu es vraiment morose

Viens danser le sirtaki

Si tu veux que disparaissent

Tes soucis et tes tracas

Si tu cherches ta jeunesse

Viens danser avec Zorba

Viens danser pour qu'on oublie

Que le jour se lèvera♫

La danse de Zorba - Dalida - 1965



Dos à dos

Dalida, son Zorba

Dors lent dos

Il vous colle à la peau.

Ouvrez grands les bras

Sirtaki ou zeimbekiko

pas le même combat...

Les loups gris

sont entrés dans la bergerie

Cessez de rire

charmant Amir

Ces loups viennent de l'Anatolie.

tous pour un, armez bien

Pogrom, coup de boule

minoritaires d'Istanbul

Arméniens,

juifs et grecs

saignant même les Rum'steaks

les trois Mousquetaires

étaient cats !? Mystère !?

Eminé , Esta minet ?

Minaret , Colonels,

Delphes fait miner

Effusions et minaudons

Conclusions : Effet minet.

Merci masse critique

pour moi nouveau registre

Pour les chypriotes

Exit l'opulance britannique

Pour les pas Tri-hôtes,

Reste misère hellénique

Merci à Markaris

auteur d'envergure

Merci à Seuil, cadre noir

Editeur pour le moins obscur !



Après cette lecture classée Police

sans transition mais avec délice

mon premier Tesson, l'histoire d'Ulysse....











































Commenter  J’apprécie          681
L'empoisonneuse d'Istanbul

Aucun mystère quant à l'identité de l'assassin dans ce policier Grec.

Le plaisir et l'intérêt sont ailleurs ; plaisir celui de l'humour de Petros MARKARIS qui nous divertit tout au long de son livre avec un ping-pong verbal assez virulent entre le commissaire Charitos et sa femme en voyage organisé à Istanbul avec d'autres touristes grecs assez pénibles ; tel ce général en retraite qui rêverait qu'Istanbul "pardon Constantinople pour les Grecs orthodoxes" soit restituée à la Grèce.

Vacances manigancées par Charitos dans l'espoir de calmer "sa chère épouse" très remontée contre leur fille qui ne veut pas se marier religieusement.

Mais séjour perturbé pour celui-ci par plusieurs empoisonnements impliquant une vieille Grecque Maria arrivée depuis peu à Istanbul après la mort de son frère en Grèce et qui obligent le commissaire à collaborer avec un jeune policier Turc né en Allemagne ; ce qui ne l'enchante guère.

Leur recherche commune de Maria, qui sème des morts sur son passage en leur faisant manger sa délicieuse pita, nous fait découvrir Istanbul en dehors des circuits touristiques ainsi que son art culinaire qui réjouit un commissaire gourmand.

Les rapports entre les deux policiers, assez tendus au début, évoluent au fur et à mesure qu'ils se côtoient oubliant ainsi leurs préjugés.

L'intérêt , avec la découverte au cours de l'enquête, d'une petite communauté Grec "Les Roums" qui désigne les "Romains" ou plutôt les descendants de l'empire romain d'autrefois, boucs émissaires de querelles entre Ankara et Athènes sur la question chypriote et qui a obligé la plupart d'entre eux à quitter la Turquie.

Ceux qui restent, un peu plus de 2000 et la plupart âgés, essayent difficilement de maintenir leurs traditions et leur langue mais beaucoup de jeunes Roums sont de plus en plus tentés à partir en Grèce.
Commenter  J’apprécie          633
Journal de la nuit

Pourquoi pas un peu de Méditerranée pour changer des polars nordiques ?



Pourquoi pas un petit tour à Athènes ? On n’y trouve pas que du soleil et de la pollution, mais aussi une intrigue policière bien tricotée, qui commence par des meurtres d’immigrants albanais et se poursuit dans le milieu des journalistes de la télévision.



Une écriture qu’on dévore aisément, avec un peu d’humour, une description de la société et du monde des médias, un peu de corruption et de relations internationales, des antipathies et bons sentiments.



Dans ce premier ouvrage de Markaris, le commissaire Charitos n’est pas en très bons termes avec son épouse et son ton méprisant envers elle m’a cependant un peu agacée. Le héros deviendra plus agréable dans les romans suivants, peut-être vaut-il mieux ne pas commencer par celui-là si votre fibre féministe est chatouilleuse.



Malgré ce bémol, c’est un très bon moment dans la capitale grecque et je suis impatiente d’y retourner !

Commenter  J’apprécie          482
Le justicier d'Athènes

Athènes, 2011. La Grèce n'en a pas fini avec la crise qui l'a touchée de plein fouet en 2008. Salaires réduits, retraites rognées, primes supprimées, les grecs manifestent chaque jour dans les rues de la capitale pour crier leur indignation et leur désespoir. D'autres baissent les bras et le suicide devient leur dernier acte de rébellion. Pour le commissaire Charitos, la source d'inquiétude est sa fille Katérina. Il s'est saigné aux quatre veines pour payer ses études de droit et là voilà travaillant presque à titre gratuit à la défense des migrants. Entretenue par son mari, soutenue financièrement par ses parents, la jeune fille envisage l'exil pour enfin pouvoir subvenir à ses besoin par elle-même. Une décision difficile qui met en émoi son mari, ses parents et ses beaux-parents. Miné par l'éventuel départ de sa fille, le commissaire doit aussi retrouver le Percepteur National. Un homme insaisissable qui menace les fraudeurs fiscaux par mail, leur ordonne de payer leurs impôts et les empoisonne à la ciguë s'ils désobéissent. Grâce à lui, ce sont presque 2 millions d'euros qui sont déjà venus renflouer les caisses de l'Etat. Les athéniens en ont fait leur héros, les ministres s'énervent et Charitos marche sur des œufs. Au moindre faux pas, son avancement lui passera sous le nez.



Après le ''Robin des banques'' qui, dans Liquidations à la grecque, semait la mort à Athènes tout en incitant la population à ne plus rembourser ses prêts, voici le ''Percepteur national'' qui s'attaque aux fraudeurs fiscaux qui magouillent en toute légalité pour prospérer sans payer les impôts dus à un Etat complice des plus riches. Encore une fois, Petros Markaris sonde l'étendue de la crise qui touche son pays. Les retraités se suicident, suivis par les jeunes diplômés sans emplois et les petits commerçants ruinés. Les manifestants n'en finissent pas de bloquer les rues d'une capitale dirigée par des politiciens sommés par l'Europe d'améliorer la gestion économique du pays mais peu enclins au changement. Dans ce contexte où la fracture sociale devient un gouffre, les classes moyennes tentent de survivre, inquiètes de voir leur situation se détériorer à tout moment. Le ''Percepteur national'' dont le mobile n'est certainement pas d'aider l'Etat à collecter l'impôt fait office de héros tout droit sorti de l'Antiquité pour rappeler aux grecs qu'une mauvaise action doit être immédiatement punie sans état d'âme. Charitos, quant à lui, cherche avant tout un meurtrier, ce qui n'est jamais chose aisée quand on s'attaque au pouvoir en place. Ménager les susceptibilités, être diplomate, obtenir des résultats rapides, préserver ses chances de promotion...un véritable casse-tête pour le policier qui voit sa fille, avocate, contrainte à l'exil comme les ouvriers des années 70 qui partait en Allemagne pour nourrir leurs enfants.

Enquête policière et étude sociologique se mêlent dans cet opus qui nous mène au cœur des mécanismes d'une fraude fiscale généralisée, lourde en conséquences sur la société. Passionnant et instructif.
Commenter  J’apprécie          430
L'empoisonneuse d'Istanbul

C'est le drame chez les Charitos ! Katérina, leur fille chérie, a décidé de se marier sans passer devant le pope ! Depuis, le commissaire et son épouse sont au désespoir, partagés entre honte et colère, et se reprochant mutuellement l'entêtement de leur progéniture. Pour consoler et calmer sa chère moitié, le policier lui propose un voyage organisé vers Istanbul, ou plutôt Constantinople comme l'appellent encore les Grecs. Sur place, le couple partage son temps entre visites culturelles, shopping effréné et repas pantagruéliques. Mais même en vacances, Charitos reste un flic. Quand il est contacté par un concitoyen pour enquêter sur la disparition d'une vieille dame d'origine grecque, il ne peut s'empêcher d'aller fouiner et quand la disparue est soupçonnée d'avoir empoisonné son frère, l'affaire devient officielle. Le Grec doit collaborer avec un policier turc et pour avancer il va falloir surmonter méfiance et préjugés, pendant que l'empoisonneuse continue de tuer.



Délaissant pour un temps Athènes, Petros Markaris transporte son commissaire en Turquie pour un voyage organisé à Istanbul. Mais les Grecs ne sont pas loin puisque l'auteur en profite pour évoquer la communauté Roum, ces citoyens turcs de nationalité grecque, installés à Istanbul depuis l'Empire byzantin. Cette minorité se bat depuis des décennies pour conserver sa langue, ses traditions, ses prérogatives au sein d'un pays qui a tenté à maintes reprises de les chasser, souvent par la violence. Beaucoup ont fui, peu sont restés.

Nous faire découvrir ces Roums est l'intérêt principal de ce polar dont l'action est loin d'être trépidante. Markaris en profite pour égratigner ses compatriotes nostalgiques du grand empire grec qui rêvent de reconquérir Constantinople. L'antagonisme entre les deux voisins trouve sa source dans l'Histoire mais la rivalité est toujours d'actualité. Les Grecs sont fiers de faire partie de la communauté européenne quand les Turcs échouent à l'intégrer mais force est de constater qu'on vit mieux en Turquie depuis que la crise a laminé l'économie grecque...L'Europe longtemps convoitée n'exerce plus la même attractivité, d'ailleurs le policier avec lequel collabore Charitos est né en Allemagne où il a exercé sa profession avant de s'installer à Istanbul où il bénéficie de meilleurs conditions de travail et où sa femme peut porter le voile sans risque d'ostracisme.

Le contexte turco-grec est donc très intéressant tandis que l'enquête piétine, le duo se perdant sur les traces d'une empoisonneuse âgée et malade mais dont le désir de vengeance semble plus fort que le zèle des policiers.

A part cela, comme d'habitude, Adriani, la femme de Charitos, est insupportable, même en vacances et ses compagnons de voyage qui croient être à Istanbul en terrain conquis le sont tout autant. Un voyage à Istanbul en demi-teintes.
Commenter  J’apprécie          425
A travers Athènes

Pétros Márkaris vit à Athènes. Il parcourt la ville en empruntant la plus ancienne ligne de métro, encore baptisée "L'électrique", et ses 24 stations, reliant le port du Pirée à Kifissia. Il décrit Athènes comme une ville de nomades et de réfugiés. Il se désole, certes, face à la modernisation, le bétonnage de la ville et ses embouteillages, tout en retrouvant à certains endroits des sortes d'îlots ayant échappé à la destruction ou , avec une nostalgie qui nous touche, les saveurs de son enfance, comme celles, par exemple, de la cuisine ionienne. Pétros Márkaris parcourt en même temps dans ce livre étonnant toute l'histoire de la Grèce moderne et sa sociologie.



Bonnes fêtes à tous et meilleurs voeux !
Commenter  J’apprécie          4110
Offshore

Polar d'ambiance intéressant, qui me donne envie de lire d'autres livres de l'auteur. Ca me fait un peu penser à "Cyber China" de Qiu Xiaolong, mais sur la Grèce moderne, la crise, la sortie de crise, le matérialisme, la corruption, l'amitié, le sens du devoir, la police ... A lire
Commenter  J’apprécie          411
Trois jours

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour ce service de presse reçu, de ce recueil de nouvelles d'un auteur grec que je découvre pour la toute première fois, grâce à une dernière Masse critique !



Des nouvelles à suspense, très différentes, sautant d'époque et de pays, en passant par une parodie des milieux éditoriaux grecs, présentant un écrivain égocentrique qui ne rêve que d'une chose: être élu académicien, à n'importe quel prix ! [cf "L'Assassinat d'un immortel"... ]



Un turc à la retraite, ayant acheté pour ses vieux jours une maison dans son pays d'adoption, l'Allemagne, au grand dam de son fils... qui a un contentieux avec ce pays où il a vécu et travaillé , lui-même, et subi des

comportements racistes...! [cf. "En terrain connu" ]



Il est question de la Grèce, de son histoire, de ses difficultés politiques et économiques, mais aussi de façon élargie, de toutes les minorités, dans

d'autres pays...!

Il est aussi largement traité de l'Antinomie entre les Turcs et les Grecs...

ainsi que de tous les méfaits causés par le racisme, les rejets de celui, que l'on décide de classer dans la case terrible d'"Etranger" ...au sein d'une communauté !



Touchée par "L'Arc de Pompéï" qui met en scène un pope , se battant pour apporter quelque soutien aux migrants, victime des intégristes et extrémistes de droite ... Ces précisions pour souligner l'extrême

actualité des sujets abordés pas par Petros Markaris...quelle que soit la période et le cadre géographique choisis !!



Une préférence pour la nouvelle la plus longue, intitulée, "Trois jours"met en scène un événement terrible que j'ignorais: le pogrom antichrétien grec, à Istanbul , en septembre 1955....vécu par l'auteur lui-même, alors âgé de dix-huit ans !



"Il ne voulait pas parler grec en pleine rue.

-Un cousin d'Athènes m'a téléphoné, poursuivit Horozoglou, mais Vassilis l'interrompit.

- Tu ne préfères pas qu'on parle turc ? On va se faire injurier et ça nous mettra de mauvaise humeur. "(p. 76)



Comme souvent dans les recueils de nouvelles, il peut y avoir inégalité du ton , du style et surtout un déséquilibre dans la "dynamique" des histoires. Ce volume de 8 fictions ne fait pas exception; je reste néanmoins ravie d'avoir découvert cet auteur grec, et suis curieuse de découvrir les enquêtes de son personnage, le commissaire Charitos, nous immergeant dans la Grèce contemporaine , avec ses préoccupations, les méfaits, dérapages de la crise économique....mêlant des observations lucides sur les changements sociétaux...



A la suite de ces 8 nouvelles, une postface fort intéressante nous offre des éléments précieux sur l'oeuvre et la vie de Petros Markaris... apportant un éclairage significatif sur ses thèmes de prédilection !



Je renouvelle mes remerciements aux Editions du Seuil ainsi qu'à BABELIO, pour m'avoir permis de lire cet auteur grec...pour la première fois; ce qui m'a rendue curieuse de ses autres écrits...



"Markaris a grandi dans une communauté minoritaire et persécutée, avant de devenir un déraciné, la Grèce où il vit désormais n'étant pas sa terre natale. Ce fut son malheur, c'est aujourd'hui sa chance : l'épreuve l'a rendu hypersensible à la question des migrants et de l'étranger en général "(...) ("Postface p. 182)





************************************************

voir lien suivant :



https://www.christianophobie.fr/la-une/istanbul-septembre-1955-pogrom-antichretien-oublie

Commenter  J’apprécie          400
Trois jours



Le romancier grec Petros Markaris , connu pour les cinéphiles comme étant le scénariste de Theo Angelopoulos, est le créateur de la série bien connue des amateurs de bons romans policiers, mettant en scène le commissaire Kostas Charitos.



Avec "Trois jours" paru en février dernier aux éditions du seul, il nous offre un recueil de huit nouvelles qui dévoile une autre facette de son talent et de la grande diversité de sa plume.



Le commissaire Kostas Charitos est encore présent dans deux nouvelles mais dans le reste des ses récits, Markaris nous emmène de Grèce en Turquie, avec un détour par l’Allemagne.



Ces histoires se déroulent à chaque fois à une époque différente etsont l'occasion de faire partager au lecteur ravi l'histoire de ces trois pays limitrophes, d'aujourdhui jusqu'à s la Deuxième Guerre mondiale.

De ces huit nouvelles écrites au scalpel, on retiendra particulièrement la nouvelle éponyme “Trois jours”, qui relate le pogrom d’Istanbul de septembre 1955 déclenché par les Turcs à la suite du conflit chypriote et dans lequel l'auteur met en avant la position ambigüe et complexe des Grecs d’Istanbul, mais aussi "Le cadavre et le puits " ou bien encore l'excellente "Tentative tardive" qui se déroule en juillet 1944.



On y retrouve dans ces belles nouvelles la grande lucidité et la grande pertinence de l’auteur greco-turc sur ses pays qu'il connait bien, cette Turquie dont il est natif, et la Grèce, et sur leurs histoires respectives , tout en ne négligeant pas pour autant les intrigues policières, souvent de fort belle tenue.



Un recueil accessible et profond d'un des auteurs contemporains incontournables de l'Europe du Sud...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          380
Le Che s'est suicidé

Il s’agit du cinquième roman de Petros Markaris que je lis. Et dans le désordre. Je commence à l’apprécier davantage. Ne vous méprenez pas, je n’ai pas détesté les autres. Je les ai même plutôt aimés. Mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Je croyais que l’originalité de cette série était surtout l’élément grec : Athènes et ses dédales, les ruines, les touristes, la cuisine… Tansplantons Kostas Charitos dans une autre ville, dans un autre pays, et que retrouve-t-on : un énième officier de police qui mène des enquêtes.



Eh bien, je me suis ravisé. Je commence à aimer Kostas et à le trouver assez original. D’abord, c’est un type foncièrement intègre, honnête. Il a ce sens du devoir profondément ancré en lui. C’est un réflexe. Ensuite, il est très cynique à l’endroit de ses supérieurs et des dirigeants de son pays. Surtout, il est las, usé, mais il continue tout de même à rouler sa bosse. Et que dire de sa manie de consulter le dictionnaire ? Une vraie lecture de chevet, dans son cas.



Dans ce tome, Le Che s’est suicidé, des chefs d’entreprise prospères (mais autrefois plus portés sur la gauche politique) s’enlèvent la vie en direct les uns après les autres. Curieux. Très curieux. L’affaire serait vite enterrée – suicide n’est pas homicide, il n’y aucun coupable à accuser – et tous les yeux se tournent vers les prochains Jeux olympiques d’Athènes. Mais c’était compter sans Charitos. Ce cher bon vieux Kostas, encore en congé de maladie après avoir reçu une balle dans le corps, reprend du service incognito afin de démêler toute cette histoire. Sa détermination et son courage (et l’aide inestimable de Koula) l’amènent, comme toujours, à résoudre un crime mais surtout à lever le voile sur un pan de la société grecque, qui cache plus d’un squelette dans son placard…



Tout le long de cette drôle d’enquête, il continue à pester contre les congestions routières d’Athènes, les mille et un détour qu’il doit faire prendre à sa vieille voiture Miraflores. Il en a surtout contre le gouvernment incapable de gérer le pays et les hommes d’affaires prospères qui sont plus tournés vers les profits que venir en aide à la Grèce. C’est que nous avons affaire à un pays sur le bord du gouffre financier. Markaris ouvre tranquillement la porte à sa fameuse trilogie de la Crise.
Commenter  J’apprécie          380
Épilogue meurtrier

Gros coup dur pour le commissaire Charitos dont la fille Katérina a été agressée en sortant du tribunal. le tort de la jeune avocate ? Défendre les droits des émigrés. A Athènes, l'Aube dorée entend punir ceux qui aident les étrangers à s'intégrer dans le pays. Ses sbires n'hésitent pas à menacer directement le commissaire qui s'inquiète de les savoir en possession de son numéro de portable. Auraient-ils des accointances dans la police ? Ce ne serait pas impossible…D'ailleurs, les gardes devant le tribunal ont fermé les yeux sur l'agression de Katérina. Mais si cette histoire le préoccupe, le commissaire doit faire son travail après la mort d'un entrepreneur allemand d'origine grecque. le légiste a conclu à un suicide et pourtant l'Ambassade d'Allemagne a reçu un courrier disant que l'homme a été assassiné. La lettre est signée par ‘'Les Grecs des années 50''. D'autres morts vont suivre, des meurtres cette fois, revendiqués par le même groupe.



Avec Epilogue meurtrier, dernier tome de la Trilogie de la crise, Petros Markaris continue d'explorer les dérives de la société grecque confrontée à la corruption, au marasme économique et à la montée du nationalisme. Outre les meurtres qui dénoncent les pratiques de l'administration, entre pots-de-vin et clientélisme, mais aussi les détournements des subventions européennes, Charitos s'inquiète aussi de l'Aube dorée dont la violence et le sentiment d'impunité renvoie aux pires heures de la dictature des colonels. le policier va mener une enquête longue et minutieuse. Les pistes sont nombreuses mais tournent court. Qui sont ces ‘'Grecs des années 50'' ? Des octogénaires qui ont décidé de prendre les armes ? Leurs fils ? Charistos tourne en rond tout en s'inquiétant pour sa fille et en souffrant lui aussi de la crise économique. Sa voiture reste au garage et il prend les transports en commun pour économiser le carburant. Sa femme Adriani concocte toujours de délicieux repas mais la viande et le poisson se font rares. Les beaux-parents de Katérina ont perdu leur boutique et son gendre se fait du souci pour son père qui supporte mal la situation. Heureusement, les Charitos et leurs amis sont solidaires, partagent le peu qu'ils ont et font face en essayant de garder le sourire…

Excellente fin pour cette trilogie qui nous a fait visiter le passé, le présent et même l'avenir d'un pays victime de ses erreurs, de ses dérives et de la pression européenne. La série est inégale, les enquêtes parfois sommaires, mais les fines analyses de l'auteur sur la crise grecque valent le détour.

Commenter  J’apprécie          370
Trois jours

Huit nouvelles dont la plus longue Trois jours, donne son titre au recueil. Des nouvelles couvrant une longue période évoquant à la fois la Grèce actuelle, mais également les Rums, ces grecs d'Istanbul qui ont dû s'exiler de Turquie dans les années cinquante. C'est le sujet de Trois jours, récit dans lequel, Vassilis, tailleur Grec à Istanbul, commerçant sans histoire, apprécié du commissaire Turc du quartier, un bon client qui le prévient d'une tuerie imminente contre les Grecs de la Ville. Mais dans les décombres de sa maison, il trouve un squelette...Trois jours évoque la violence contre la communauté qui conduira à l'exil des Grecs en Grèce, un pays qu'ils ne connaissent pas. L'assassinat d'un Immortel s'attache à cet écrivain, à double visage, charmant avec ses collaborateurs et immonde avec sa famille, une nouvelle où l'on retrouve le commissaire Charitos, qui ignore tout de cet auteur censé devenir académicien. Ulysse vieillit seul une des nouvelles les plus poignantes dans laquelle le vieil homme rentre en Turquie, son pays natal, pour y passer sa fin de vie mais où il trouvera une violence nouvelle entretenue par les loups gris, des nationalistes turcs. Tentative tardive est une nouvelle atypique sur le jour de l'attentat contre Hitler le 20 juillet 1944 qui résonne peut-être avec la dictature militaire en Grèce (une interprétation personnelle).



Des nouvelles qui évoquent les sujets actuels tels que le nationalisme, l'immigration, l'exil, la crise, des sujets que Petros Markaris reprend dans ses enquêtes du commissaire Charitos. Des thématiques qui le touchent et qu'il a vécu personnellement, étant issu d'une famille grecque d'Istanbul qui a dû s'exiler en Grèce.
Commenter  J’apprécie          360
Liquidations à la grecque

A Athènes, quatre hommes liés au monde de la finance sont décapités au sabre. En même temps, des tracts circulent dans toute la ville, incitant les athéniens à ne plus rembourser leurs trop nombreux crédits. Les banquiers s'affolent et menacent, les politiciens s'insurgent, la brigade anti-terrorisme crie au terrorisme, la population est à deux doigts d'applaudir et le commissaire Charitos doit chercher le ou les meurtriers.



Premier tome d'une trilogie où Petros Markaris nous emmène au cœur de la crise grecque, au moment du premier plan d'austérité imposé par l'union européenne. Les conséquences sont immédiates : allongement du temps de travail, baisse des salaires, suppression des primes, crédits coupés, fermeture des petits commerces, suicides en série, etc. Même le brave commissaire Charitos voit s'envoler ses treizième et quatorzième mois et sa retraite s'éloigner tandis qu'il regarde d'un œil affligé son cardiologue de gendre s'évertuer à joindre les deux bouts avec difficulté. Dans une ville dont les légendaires embouteillages sont aggravés par les manifestations de retraités, fonctionnaires, chômeurs et autres floués de la crise, le policier recherche un tueur qui s'attaque aux pontes de la finance et un ''Robin des banques'' qui incite à la cessation de paiement des crédits.

Avec une pointe d'humour et de cynisme, Markaris prend le prétexte de cette enquête pour raconter un pays en crise où, comme partout, les petits trinquent pour les gros bonnets et paient au centuple la gestion économique effroyable de dirigeants inconséquents et souvent corrompus. Une belle leçon d'économie.
Commenter  J’apprécie          340
Liquidations à la grecque

Crise économique en Grèce, un polar qui fait perdre la tête aux banquiers !



À Athènes, le commissaire Charitos vient de marier sa fille. On l’appelle pour une enquête, un banquier vient d’être proprement décapité !



Les retraités voient leur pension réduite, le salaire des policiers est coupé et ils devront rester cinq ans de plus au boulot, les perspectives d’emploi pour les jeunes sont faibles, la situation n’est pas facile. Mais pendant ce temps, les riches et les banques… Décapiter les banquiers devient peut-être alors un fantasme collectif ! (Mais un coup d’épée dans l’eau, car supprimer des banquiers ne tue pas les banques…)



Un roman policier plein d’ironie, qui dénonce avec humour les restrictions imposées aux Grecs par les instances internationales. Un sain défoulement pour les Hellènes et un moyen de comprendre un peu leur situation pour les autres.
Commenter  J’apprécie          340
Le Che s'est suicidé

Athènes, il fait chaud et la circulation est infernale.



Petros Markaris nous le répète, il fait très chaud, le commissaire Charitos sue dans sa voiture, et souffre dans les embouteillages causés par les travaux routiers, il a de la difficulté à stationner, il perd un temps fou dans les embouteillages, les rues et les autoroutes sont congestionnées, il fait chaud… c’est un tantinet redondant et irritant… comme sont irritants ces problèmes de circulation qui se répètent jour après jour. La répétition dans le texte fait bien sentir à quel point ces inconvénients répétés deviennent invivables pour les Grecs.



Dans cette ville surchauffée, le commissaire en convalescence, un peu dépressif, vit une relation de couple un peu particulière alors que sa femme profite de sa faiblesse pour régenter sa vie. Un suicide médiatisé vient à point pour déranger sa torpeur et l’inciter à reprendre ses activités, surtout lorsque d’autres victimes semblent confirmer qu’il y a anguille sous roche.



S’agit-il de scandales politiques ou financiers liés aux chantiers des Jeux olympiques, à des fraudes immobilières ou au détournement de subventions européennes ? À moins que la vie personnelle des morts ne dévoile des problèmes de santé mentale ou des relents de l’histoire politique grecque ?



C'est ce qu'on découvrira dans ce petit polar estival, en attendant la plage…

Commenter  J’apprécie          340
Publicité meurtrière (Actionnaire principal)

Pour le commissaire Charitos, l'avenir s'annonçait radieux. Après des années à se serrer la ceinture pour payer les études de sa fille, il assiste, fier et heureux, à sa soutenance de thèse. Mais tandis que, son diplôme de droit en poche, Katérina vogue vers la Crète avec son petit ami pour des vacances bien méritées, le bateau est détourné par des terroristes. Aussitôt, Charitos s'envole vers La Canée mais il est écarté de l'enquête et doit très vite retourner à Athènes où un mystérieux tueur s'en prend à des vedettes de spots publicitaires. D'abord enclin à croire à des meurtres homophobes, le commissaire va très vite découvrir que le mobile est tout autre. Il s'agit de détruire le monde de la publicité. Le coeur et la tête en Crète, Charitos cherche des liens entre les deux affaires.





On avait quitté la famille Charitos à la veille des Jeux olympiques de 2004, les revoilà après le grand évènement sportif. Le moment de grâce est passé, Athènes a retrouvé ses embouteillages légendaires et les infrastructures des jeux se dégradent tranquillement au soleil.

Si c'est toujours un plaisir de retrouver le commissaire, ses collègues, sa famille, l'enquête dans ce deuxième opus est un peu poussive et alambiquée. On a bien du mal à comprendre les élucubrations du tueur et les méandres du système audio-visuel grec. Le propos est donc difficile à suivre mais heureusement, le mal trouve ses racines dans le passé et l'auteur en profite pour évoquer l'histoire récente du pays. On apprend donc quelques éléments concernant la position grecque durant la deuxième guerre mondiale, la guerre civile (1946/1949) qui en découla et la dictature des colonels (1949/1967) qui la suivit. A travers son héros, MARKARIS touche aussi du doigt le dilemme du policier, fonctionnaire au service d'un Etat dont il n'approuve pas forcément les méthodes, problème particulièrement vif dans le cas d'une dictature. Charitos a servi durant la junte et se retrouve devant sa fille qui lui demande des comptes. Comment expliquer la violence ? La torture ? Comment se justifier pour ne pas perdre son amour ? Autant de sujets délicats habilement amenés et qui font tout l'intérêt de ce récit instructif et dépaysant. Et tant pis pour l'enquête proprement dite!
Commenter  J’apprécie          340
Le justicier d'Athènes

Je viens tout juste de découvrir les enquêtes de Kostas Charitos. Je me dois de souligner la grande force de l’auteur Petros Markaris qui est de se coller à la réalité, à l’actualité, en particulier avec tout ce qui touche la crise économique de 2008. Elle a frappé durement la Grèce et les individus corrompus n’ont qu’à bien se tenir car des meurtriers s’en prennent aux éléments de la société qui ont causé se perte : banquiers, fraudeurs… Dans « Le justicier d’Athènes », un homme qui s’est fait floué décide de se venger, lui et son pays, en tuant des fraudeurs fiscaux et en sommant plusieurs à rembourser à l’État ce qu’ils ont omis de déclarer.



L’intrigue est intéressante. D’autant plus qu’on plonge directement dans l’action avec le suicide de quatre retraitées. Début prometteur. Et l’action continue. Malheureusement, je ne sens pas assez l’élément grec. Oui, Charitos se promène dans une Athènes congestionnée par les voitures et paralysée par les manifestants mais, bien décrire une ville, c’est davantage que nommer toutes les rues et tous les quartiers traversés. Il y manque cette ambiance, qui va de la bouffe aux endroits préférés des personnages. Quand il n’est pas à la maison, au poste de police ou sur les lieux de ses enquêtes, ne va-t-il donc nulle part ? Bien sur, je ne m’attends pas à ce que ça devienne un guide touristique mais un peu plus d’efforts en ce sens aurait été bénéfique.



Charitos est un bon commissaire comme peuvent l’être tous les héros de romans policiers. Alors pourquoi suivre ses enquêtes plutôt que celles d’autres auteurs à la mode ? Je ne sais pas trop. Son point de vue (assez critique) sur l’état des choses en Grèce est une bonne raison - quoique j’aimerais qu’il l’explicite plus, qu’on sente davantage son déchirement face à la situation dans laquelle est plongée son pays. Ce vieux râbleur qui en a vu d’autres (il travaillait déjà l’époque de la dictature des colonels) finit par devenir attachant. C’est qu’il est aussi très humain, et on le découvre grâce à sa relation avec sa fille Katerina, qui représente la jeunesse du pays, et sa manie de lire son dictionnaire, le DImitrakos, le rend plus humain. Et un enquêteur vieillissant a toujours un regard un peu différent (pour ne pas dire désabusé) par rapport à celui de jeunes officiers.



Justement, le reste de l’équipe de Charitos laisse un peu à désirer. Koula, Vlassopoulos, Dermitkazis et aussi le chef Guikas sont mal décrits, on en sait vraiment trop peu sur eux et il devient difficile de les visualiser. Il en va de même pour plusieurs lieux. Pas tous, hereusement ! Dans tous les cas, j’ai retrouvé dans « Le justicier d’Athènes » suffisamment d’éléments positifs pour m’encourager à suivre ses autres aventures.
Commenter  J’apprécie          333
Le justicier d'Athènes

Pacte de suicide de quatre vieilles dames, la crise économique s’aggrave en Grèce dans ce polar de Markaris.



Le premier volet (Liquidations à la grecque) s’attaquait aux banques, dans celui-ci, c’est la fraude fiscale qui est à l’honneur. Avec le même ton parfois cynique, l’auteur dénonce les agissements des délinquants des impôts par le biais d’un tueur qui les persécute.



On a du mal à s’attrister du sort des victimes du percepteur, mais il en va autrement de la détresse des Grecs qui voient leur pouvoir d’achat s’effriter, qui souffrent du chômage et qui peinent à entrevoir un avenir pour leur famille. De mon côté de l’Atlantique, on s’imagine difficilement un éminent cardiologue qui recevrait l’aide de sa famille pour payer l’épicerie !



J’arrête ici mon commentaire, car s’ils peuvent pester contre leur pays, les Grecs ne supportent pas que les étrangers en disent du mal…



(Je n’hésite cependant pas à vous recommander de goûter cette salade grecque !)

Commenter  J’apprécie          330
Trois jours

Cadre Noir, indique la couverture, qui nous présente un meurtrier anonyme sur le point d'accomplir l'irréparable.



La mort est bien présente dans tous ces récits, plutôt burlesque, incongrue, baroque. On est loin de la tragédie grecque à l'antique. La scène de crime sert de prétexte, comme si l'auteur cédait à une vieille manie, pour nous faire plaisir. Le trio flic/assassin/victime ne se donne pas la peine de fabriquer une intrigue palpitante. Mieux vaut regarder ce qui se passe à côté de l'enquête.



Une façon comme une autre de se tourner vers ce pays qu'on connaît si mal. Par bribes. Par son folklore, ses paysages uniques, par ses sublimes ruines, son passé glorieux, son présent honteux.

Dictature militaire, corruption, récession économique, tutelle financière et menace de grexit, émigration de plusieurs générations. Le pays obligé de vendre ce qui a fait sa richesse. Une population qui doit supporter des conditions humiliantes.



De quoi donner des idées de meurtre. D'ailleurs la mythologie est pleine de crimes, de violence et de combats. Mais les Dieux se désintéressent des hommes. Plus de héros ni d'exploits prodigieux. Rien que la banalité du quotidien, la médiocrité des ambitions , la crainte des puissants, la jalousie des faibles, la laideur des crimes.



"Ne t'en fait pas, on va s'en remettre! Combien de fois ils nous ont mis plus bas que terre pour nous piétiner ? Pourtant on a toujours su relever la tête. C'est comme ça que nous sommes, nous, les Hatzi Yatmaz!

Le Hatzi Yatmaz était un jouet bon marché dont raffolaient les enfants: un pantin bien habillé, souriant, avec un gros ventre à la place des pieds. A l'intérieur se trouvait une petite boule. On avait beau frapper le Hatzi Yatmaz, il se redressait toujours. "





On aimerait que la Grèce renaisse de ses cendres, peut-être justement grâce aux artistes, écrivains, poètes, cinéastes, musiciens, peintres et architectes. Que ceux qui l'ont quittée puissent y revenir et s'y sentir chez eux. Et que ceux qui la visitent voient autre chose que l'Acropole.

Commenter  J’apprécie          321




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pétros Márkaris (742)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
76 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}