Citations de Philip Pullman (608)
Il connaissait la géologie, l'hydrologie et la physiologie... Pourtant, un cadavre qui refuse de rester tranquille, il n'avait jamais vu ça ! Imaginez un peu... Un mort, froid comme de la glace, étendu sur une plaque de marbre, avec un bras qui mouline l'air.
"Je pourrais choisir de croire à l'existence de la communauté des esprits. Rien ne m'oblige à être sceptique. Si le libre arbitre est une réalité, je peux faire ce choix." (p. 545)
Peu à peu, le jour se levait. Il faisait suffisamment clair maintenant pour inspecter le contenu du cabas : celui-ci contenait le porte-feuille de sa mère, la dernière lettre envoyée par l'avocat, la carte routière du sud de l'Angleterre, de petites tablettes de chocolat, du dentifrice, des chaussettes et des slips de rechange. Et l'écritoire en cuir vert.
Il ne manquait rien. Tout se déroulait comme prévu.
Sauf qu'il avait tué quelqu'un.
Il pencha sa tête sur le côté et la secoua. Un objet s'en échappa et roula sur lla route.
Ils s'inclinèrent de concert pour voir ce que c'était.
- Un petit pois ! s'exclama Jack.
- Ah, oui, dit l’Épouvantail d'un ton pudique. C'est mon cerveau, tu sais.
Quand on est jeune, on pense que tout dure toujours. Malheureusement, c'est faux.
Pour un être humain, rien ne vient jamais naturellement. Nous sommes obligés de tout apprendre.
Être vivant, c'est une chose ; être mort, c'en est une autre, mais être à moitié mort, c'est pire que tout.
Dès qu'elle déciderait qu'elle aurait besoin de la chambre pour un autre usage, la Mort et Bedwell, qui s'étaient manqués en mer de Chine, se retrouveraient enfin dans la Tamise. Très pratique, cette adresse : le quai du Pendu.
Barnard et Stokes étaient deux - comment dire ? - théologiens renégats qui posèrent comme hypothèse l'existence de nombreux autres mondes semblables à celui-ci, ni ciel ni enfer, mais des mondes matériels, souillés par le péché. Tout proches de nous, mais invisibles et inaccessibles. La Sainte Eglise a tout naturellement réfuté cette hérésie abominable, et Barnard et Stokes furent réduits au silence.
- Et pour finir, ajouta le père MacPhail, il y a la fillette. C'est encore une enfant, je suppose. Cette Eve, qui va connaître la tentation et qui si elle suit l'exemple donné, succombera à son tour, nous entraînera tous avec elle dans sa chute. Messieurs, parmi tous les moyens possibles pour affronter le problème que nous pose cette fillette, je vais vous suggèrer le plus radical, et je suis sûr que vous serez d'accord avec moi... je propose d'envoyer quelqun' à sa recherche, pour la tuer avant elle qu'elle puisse être tentée.
Serafina continua de chanter :
" Ecorce de chêne, soie d'araignée,
mousse du sol, algue marine...
tenez bon, serrez fort,
barrez la porte, tirez le verrou,
renforcez le mur de sang,
asséchez le écarlate."
N'existait-il qu'un seul monde finalement, qui passait son temps à rêver à d'autres mondes ?
Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un comme lui. Ce n'était pas un lâche, ni un faible ; il n'était pas non plus idiot ni puéril, mais il y avait en lui quelque chose d'authentique et de spontané, on aurait dit une âme pure vivant dans une culture très ancienne non corrompue.
Mon aléthiomètre. Un détecteur de vérité. Un lecteur de symbole.
Il est au départ déstabilisant, le monde dans lequel nous invite Philip Pullman. Il ressemble étrangement au nôtre, et s'en sépare tout à la fois, étrangement, par des détails qui apparaissent au fil du récit. On voyage en zeppelin, on rencontre des sorcières, des ours en armure... Chaque personnage est accompagné d'un "daemon", sorte d'animal familier mais qui est bien plus que cela : le daemon fait partie de son compagnon humain, il est le reflet de son âme. L'un ne peut survivre à l'autre. Celui de Lyra, la jeune héroïne, s'appelle Pantalaimon. Il la suivra dans toutes ses aventures jusque dans les Royaumes du Nord, en quête de la vérité sur la mystérieuse "Poussière". Voilà un roman résolument original, lyrique, poétique en même temps que passionnant. À la croisée des mondes, les croyances et les cultures se frottent, se lient ou se heurtent, les certitudes y vacillent, jusqu'à un dénouement en forme de suspense...
Se sentant menacé, Roger bondit en avant et lui mordit la main.
Mais nous ne nous contentons jamais de vivre bien quand nous pensons que nous pouvons vivre mieux.
C'était le visage d'un homme fait pour dominer ou pour être combattu, en aucun cas celui de quelqu'un que l'on pouvait traiter avec condescendance ou pitié. Les mouvements de son corps était amples, parfaitement équilibrés comme ceux d'un fauve, et, quand il pénétrait dans une pièce comme celle-ci, on aurait dit un animal sauvage enfermé dans une cage trop petite pour lui.
Le Majordome s’inclina et s’empressa de ressortir, suivi de son daemon qui trottait docilement sur ses talons. L’oncle de Lyra marcha vers la cheminée et étira ses bras au-dessus de sa tête avec un bâillement léonin. Il portait des vêtements de voyage. Comme chaque fois qu’elle le voyait, Lyra songea à quel point il l’effrayait. Plus question désormais de quitter cette cachette sans être vue ; elle devait rester immobile et espérer.
La guerre est pour moi comme l'océan où je nage, comme l'air que je respire.