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Critiques de Philippe Beaussant (46)
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L'archéologue

Faute d’avoir pu recevoir à temps l’injection qui l’aurait peut-être sauvé, un homme se meurt sur sa terrasse au bord du Nil, mordu par un cobra royal dans les sables du désert. Combien de temps, combien d’heures lui reste-t-il à vivre ? - nul ne le sait, pas même le médecin ami venu en toute hâte l’accompagner dans son dernier voyage.



Hier encore il avait mis à jour une tombe, dénudé une momie de ses linges protecteurs, arraché un homme “à sa demeure d’éternité, qu’il avait construite avec plus de soin que sa maison”. Aujourd’hui, à son tour, l’archéologue doit affronter la mort qui lui fait signe et son éternité. Face aux ténèbres glacées qui peu à peu l’envahissent tandis que le venin progresse lentement jusqu’à son cœur, l’archéologue rêve tout haut, raconte et se souvient.



Et nous l’accompagnons à notre tour, emportés par la langue superbe de Philippe Beaussant, nous cheminons à ses côtés jusqu’au Cambodge, jusqu’au temple de Vat Preah Theat - la grande oeuvre de sa vie d’archéologue. Cambodge, Laos, Égypte, Indonésie… de l’Orient à l’Occident, aux quatre coins du monde, au gré de ses voyages, de ses rencontres, de ses souvenirs - visages aimés, parfums d’enfance, instants de bonheur partagés, chants des flûtes dans l’air du soir - nous suivons l’archéologue, pas à pas.



Nous écoutons ses mots profonds et graves, sa parole qui se confie à nous, pressante, pressée - le serpent a frappé, l’avenir s’évapore, le temps n’est plus qu’une ombre -, sa parole qui interroge, qui fouille le sens caché des choses et de la vie, de son métier surtout qui “profane l’ordre des choses” au nom de l’histoire et de la science, violente le sacré, offense la nature et les dieux… et où toujours revient le serpent, créature divine, figure ambivalente, présente depuis l’enfance comme un présage, comme la juste punition par avance destinée aux violeurs de secrets. “Docteur, je crois que je voudrais maintenant pleurer, je crois qu’il y a des larmes dans ma gorge”...



Monologue profond et déchirant, méditation lente et splendide sur la vie, sur la mort, sur l'harmonie du monde et sur l’ordre des choses, sur la musique aussi, très présente et presque audible dans ce très court roman, "L'archéologue" de Philippe Beaussant est une oeuvre de haute littérature, hypnotique, envoûtante, dont chaque ligne fut pour moi un bonheur et une émotion intense.



Un petit bijou - trop peu connu - de la littérature française, une pépite comme il y en a peu, à découvrir absolument, et pour moi un vrai coup de cœur ! ❤❤❤



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

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L'archéologue

« Il n’y a de musique possible que si le son n’est pas un bruit. Il n’y a d’art possible que si la danse n’est pas la marche, que si les mots du poème ne sont pas ceux de la vie. »



Voici une vraie pépite ! Et je dois absolument remercier sibemol qui a attiré mon attention sur ce livre si remarquable. Sans sibemol, et sans Babelio, c’est sûr que je n’aurai jamais lu ce livre.



Nous écoutons ici le long (parce qu’il dure tout le roman, mais jamais je n’ai souffert de cette longueur) monologue d’un archéologue qui se meurt, quelque part en Egypte. L’homme nous raconte sa vie, la perte de l’innocence, la découverte de la musique, les rencontres avec des peuples « primitifs », où les traditions, les chants et la musique viennent de la nuit des temps. Il y est aussi beaucoup question de musique mais je vous rassure tout de suite, pas besoin d’être musicien ou musicologue pour apprécier ce roman.



C’est délicieusement écrit, vraiment, avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Un vrai voyage sensoriel, depuis les descriptions d’Angkor et de sa forêt luxuriante jusqu’au désert égyptien, en passant par Bali.



C’est un livre aussi sur la transmission au-delà des mots, la mort et sa signification, le passé, Dieu, … Bref un vrai bonheur d’intelligence et de sensibilité.

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Le Rendez-vous de Venise

Pierre a été pendant plus de 15 ans le secrétaire de son oncle Charles.Cet homme qu'il admirait, aimait ,respectait lui a tout appris.comme lui il est devenu un expert en peinture surtout celle du quatrocento.Avec lui il a arpenté tous les musées d'Europe,découvert entre autres Florence et Venise....A sa mort, Pierre hérite de sa maison, de ses écrits. Un jour il tombe sur un petit carnet et découvre un pan caché de la vie de cet homme aimé qu'il croyait si bien connaitre....

Plonger dans un roman de Philippe Beaussant relève du pur plaisir! Ici mémoire,avenir,amour,peinture, Venise,tout se mêle et se démêle avec grâce et légèreté.

De la vraie , de la grande littérature,! merci Mr Beaussant
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Le Roi-Soleil se lève aussi

A lire pour le plaisir de l'immersion dans la cour du Roi-Soleil ! Une jolie découverte pour moi, un réel plaisir de lecture, pas une minute d'ennui, très instructif pour mieux comprendre cette époque. Très belle plume. Un livre riche en anecdotes.
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Le biographe

"L’Histoire est ma vie.Je n'ai pas d'autre vie , je vis d'elle chaque jour, depuis toujours" Tel est le crédo de Marcel Bersault , historien .Le sujet de ses recherches le Congrès de Vienne janvier 1815 pendant lequel Talleyrand a été au sommet de son art.Intrigué par un passage des mémoires d'un ambassadeur de l'époque ,il va vouloir en savoir plus .Y a t il eu des négociations secrètes avant la signature du traité.Il pense que oui mais il lui faut le prouver Or patatras, où est donc passé cet émissaire entre le 20 décembre 1814 et le 4 janvier 1815?

Notre biographe panique,s'énerve et cherche.....c'est là que la petite histoire rejoint la grande.!

Dans un style élégant, une nouvelle qui se lit avec beaucoup de plaisir et nous rappelle que de tout temps la politique s'est surtout jouée dans les coulisses........

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Le Vielleur au chien : Une lecture de Le Vi..

Une analyse courte, et au scalpel, de la lumière dans l'oeuvre de Georges de la Tour en tournant autour de ce tableau : le Vielleur au Chien. Clair et même brillant ; se lit d'une seule traite.



PS :

La présentation de ce fin opuscule est suffisamment originale pour que j'en dise aussi un mot. En effet, le tableau est reproduit dans le double rabat de la couverture que l'on peut déplier à coté du livre. Il est donc possible de lire le texte en gardant l'oeuvre presque sous les yeux. Il suffit de faire glisser son regard vers la gauche. de plus, une fantaisie d'édition troue la première de couverture pour ouvrir une fenêtre ronde comme un oeil sur le visage aveugle du personnage principal. Ceci dit, la qualité de la reproduction est très moyenne ou discutable, question de regard : je n'ai pas vu l'oeuvre originale. Il y a chez Georges de la Tour un "piqué" dans la nuance des couleurs que l'on ne retrouve pas ici. le manque de contraste dû à l'absence d'un lumière forte sans doute.





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Héloïse

Ce livre à reçu le grand prix du roman de l'académie française en 1993.



Dans ce livre c'est (un des personnage principale) Héloïse, qui raconte les souvenirs, de sa vie, de son enfance douce et harmonieuse, de son ami Jean-jaques qui deviendra son amour et de la souffrance infligée par leurs parents, qui s'opposent à leur union.



Philippe beaussant a une très belle écriture avec un vocabulaire riche et poétique.

De plus j'ai aimé le lien qu'ont les personnages de cette histoire avec Jean-Jaques Rousseau.



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Le Roi-Soleil se lève aussi

Philippe Beaussant possède une plume alerte, et son ouvrage constitue un complément très utile à l'ouvrage romancé de Françoise Chandernagor: L'Allée du Roi.

Avec les outils de pensée contemporains, nous sommes invités à analyser ce temps extrèmement important d'un point de vue rétroactf, où le roi, et donc le pouvoir, va se mettre en scène . La vie du roi, son corps, et ses fonctions les plus intimes sont donc non seulement visibles, mais présentées au public, d'une façon codifiée et ritualisée au quotidien. Paradoxalement, la fonction royale s'en trouve relevée et renforcée.

Louis Quatorze, premier inventeur de la Société du spectacle?
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L'archéologue

En déambulant entre les étals de la librairie Passages, à la recherche du Bleu est une couleur chaude, mes yeux se sont arrêtés sur le mot du libraire accompagnant L’archéologue de Philippe Beaussant. Accroche-regard nécessaire pour une couverture plutôt neutre, voire insignifiante (cf. image jointe). Accroche ambitieuse aussi puisque le libraire en question n’hésitait pas à utiliser le terme de « chef-d’œuvre » pour qualifier ce tout petit livre. Mot valise ou véritable perle ? J’ai choisi de faire confiance au libraire en espérant qu’il n’abuse pas trop du poids de certains mots.



Ce court récit se présente comme le long monologue d’un architecte, devenu archéologue. Mortellement blessé, il revient sur les souvenirs marquants de son existence, essentiellement des rencontres faites au quatre coins du monde, au détour de l’une ou l’autre mission archéologique, rencontres-témoins de l’évolution des civilisations qu’il étudie, ou traces inaliénables de la constance de la nature humaine. Les grandes questions de l’humanité sont abordées, finement et concisément, en s’appuyant sur ces événements fondateurs d’une vie : la mort, l’amour, l’art, la musique, l’architecture, la chute ou le salut, le sens de l’existence, la condition humaine.



Je ne sais pas encore exprimer ce que je cherche en littérature mais il est évident que je l’ai retrouvé ici. Une amorce de réponse au sens de la vie, sans doute, là où Kafka, Sartre ou d’autres Camus pointeraient l’absurde pour me laisser désemparée. J’ai lu L’archéologue de Philippe Beaussant après avoir terminé la Légende des siècles. Victor Hugo est l’un des mes auteurs fétiches et il m’est souvent difficile d’enchaîner sur une lecture « à la hauteur » lorsque je referme l’un de ses livres. A l’échelle de mon panthéon littéraire, L’archéologue et L’homme qui rit s’accommodent volontiers du même barreau, et plutôt dans les étages supérieurs.



Véritable chef-d’œuvre et point de mot-valise aujourd’hui ! Il est parfois bon de suivre les conseils de nos libraires ;)



Cette chronique relève également de ma participation au Challenge ABC Critiques de Babelio 2014/2015.
Lien : http://synchroniciteetserend..
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Le Roi-Soleil se lève aussi

J’ai trouvé qu’on apprenait beaucoup de choses grâce à ce livre : sur l’époque, sur les mœurs, sur l’intimité du roi, sur la vie à la Cour … Les explications ne sont pas longues mais attirent l’œil et se lisent rapidement et facilement. Le récit n’est pas lassant, on est toujours attiré par le style qu’à l’auteur, qui essaie toujours d’intéresser le lecteur, de l’interpeller. On voit bien comment la vie pouvait être fascinante à cette époque. C’est un très bon résumé de la vie quotidienne du Roi Soleil. J’aurai néanmoins aimé un peu plus d’objectivité de la part de l’auteur mais en même temps c’est ce qui fait la particularité de ce livre : l’auteur parle au lecteur et donne ses impressions en même temps. Un très bon livre, très riche et très intéressant selon moi.
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Héloïse

À l'époque de Rousseau, celle du pré-romantisme, une vague de Jean-Jacques, Julie ou Émile nappe les états civils. On suit l'histoire d'Héloïse, élevée auprès d'une grande histoire d'amour : Julie, ou la nouvelle Héloïse est son livre de chevet. Et pourtant, malgré ce que tout le monde lit et chante, elle ne peut aimer celui qu'elle veut en raison de sa naissance. Le Jean-Jacques avec qui elle a grandi et adore ne peut l'épouser car son père le réserve pour une jeune femme de son rang. Après les contractions culturelles et sociétales, c'est l'heure de la Terreur, le renversement social. C'est à présent Héloïse qui doit cacher son amour interdit par la Révolution, sous peine de décapitation.



Toujours sobres et bien menés, écrits avec intelligence et finesse, je ne peux que recommander les romans historiques de l'érudit musicologue et historien Philippe Beaussant, que j'ai découvert grâce au passionnant Le Roi-Soleil se lève aussi.
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L'archéologue

Sur une terrasse au bord du Nil, un vieil homme attend la mort. Alors qu'il remuait les pierres de la frise aux cobras, tel un éclair la morsure du serpent l'a surpris ; elle ne lui laisse aucune chance. Sachant ses heures comptées, il égraine ses souvenirs. Lui, l'architecte que rien ne destinait à passer sa vie au milieu de monuments en ruines, fait revivre le passé.



De l'occident à l'orient, sa vie a la couleur de la pierre, le parfum des rencontres, le son d'un chalumeau. Une petite église romane quelque part en France, un temple envahi par la végétation au Cambodge, un village perdu au nord du Laos, une maison pleine d'instruments de musique à Bali, et partout des visages : celui de la femme aimée, d'un conteur cambodgien, d'un musicien allemand, d'un vieux nubien... autant d'épisodes qui s'enchaînent, se croisent, se bousculent en attendant le dernier souffle.



De ces rencontres, de ces pays, l'archéologue conserve un trésor : des flûtes dont chacune a une histoire qu'il veut transmettre avant de mourir. "Voyez-vous cette petite flûte que je tiens dans ma main ? dans le coffre à droite de ma table, vous trouverez les autres. Je vous les laisse. Je les aimais. Ne les dispersez pas. J'ai joué au long de ma vie sur toutes ces flûtes, sauf une, qui est brisée : elle est en terre cuite, elle a été trouvée à Tletecpatl, dans un tumulus...".



En nous parlant de pierres et de musique, l'archéologue nous parle aussi d'hommes et de civilisations, de mythologie, de rites et de traditions. Il suffit de se laisser porter par ses mots pour, soudain, se sentir ailleurs et contempler "un temple dans la forêt, des débris de pierres en désordre au bord du Nil".
Lien : http://livredailleurs.blogsp..
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Le Rendez-vous de Venise

Approche originale de Venise. Même si Venise n’est pas le point de mire de ce roman - seulement une page recto verso - on sent une certaine fascination de l’auteur pour la ville.

En effet, il est surtout question de peinture, et, en particulier de portraits de femmes réalisés par les plus grands peintres vénitiens.

Histoire d’amour pour la peinture et pour une femme sublimée à l’extrême, écrit dans une langue poétique, subtile, très belle.



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Le Roi-Soleil se lève aussi

« Qui êtes-vous quand votre père vous demande : "Comment vous nommez-vous ?" et que vous répondez à l'âge de quatre ans : "Je m'appelle Louis Quatorze" ? Et qu'en outre le père réplique : "Pas encore, mon fils, pas encore." »



Le propos de ce livre est donc de déceler l'homme sous la couronne. Vaste entreprise si l'on songe qu'en ce Grand Siècle (le XVIIe) l'individu est indissociable de sa fonction et de son rang social ! Alors, pour comprendre la vie du plus grand des rois, Philippe Beaussant nous invite à le suivre heure par heure sur une journée. On voit sa nourrice pénétrer, toujours la première, avant le Lever, dans sa chambre d'apparat : « Elle allait le baiser dans son lit » (dixit Saint Simon). Pendant la journée, on se régale des mille détails du cérémonial protocolaire, le Roi s'offrant en permanence, à table, à cheval, sur sa chaise percée, à l'admiration de ses sujets. La représentation théâtrale est son quotidien et se joue sans relâche, et le défilé des figurants, où chacun connaît son rôle à la perfection, est continu.



Tout, dans cette analyse de l'air du temps royal, dans l'étude du caractère du monarque, passionne, instruit et distrait. Car non seulement Philippe Beaussant apporte un soin évident à l'exactitude des faits rapportés, mais il le fait avec humour et élégance. Tout est expliqué, remis en contexte, disséqué, exploré, chaque micro-événement de la journée du roi étant prétexte à d'autres rappels sur le roi et son règne. Et le moindre détail nous dévoile la réalité d'un monde dont on ignore finalement beaucoup, la plume alerte de Philippe Beaussant remettant en place pas mal d'idées reçues :



« Ainsi va l'Histoire. C'est une bâtisse édifiée à l'aide de blocs d'images toutes faites que nous nous transmettons, souvent (mais pas toujours) sans penser à mal, mais sans davantage nous demander si elles sont vraies ou si ce sont, elles aussi, des postiches. Et quand bien même nous le saurions, l'image que nous savons inexacte reste parfois plus forte que la vérité que nous n'ignorons pas. "L'Etat, c'est moi", il ne l'a pas dit. "Après moi le déluge", Louis XV non plus. "La Garde meurt mais ne se rend pas", même pas Cambronne. Mais c'est plus fort que si c'était vrai. L'Histoire est toujours à la ressemblance de ce que nous voulons qu'elle soit. »



A la fois micro-biographie ramenée à l'échelle d'une seule journée, précis d'histoire et roman, ce livre se lit avec délectation : la plume est légère et fine, le discours limpide et le sujet passionnant !
Lien : http://descaillouxpleinleven..
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Où en étais-je ?

Voilà un roman (récit ?) qui commence tout innocemment... Un écrivain est assis à sa table de travail, devant sa fenêtre. Devant lui, au delà des carreaux vitrés, se tient la place du village. Soudain, une voiture rouge, incongrue, s'y arrête. L'écrivain, tout à sa concentration artistique, cherche un adjectif à attribuer au véhicule : "galbée" puis "belle Américaine galbée" sont des définitions qui lui viennent finalement à l'esprit... Heureux de sa trouvaille, il reste malgré tout circonspect devant cet engin rutilant, perturbateur de concentration qui gêne son regard. Il n'a qu'une envie, qu'on le laisse tranquillement écrire son livre, peuplé de personnages du XVII ème siècle , tout en continuant de s'inspirer des villageois qu'il observe, et c'est ce qu'il fait...

Mais lorsque la création finit par se mélanger au réel, l'écrivain prend peur !



Ce petit roman est un drôle d'objet, une sorte d'OVNI, un écrit produit entre deux temps, qui parle du temps justement, celui de l'écriture, du temps passé et du temps présent, et de la frontière étroite qui lie le réel à l'imaginaire.

J'en ai aimé la lenteur, le fouillis apparent, la chute. J'ai aimé suivre l'écrivain dans son quotidien d'écrivain, entre inspiration, réflexions et pauses romanesques. J'ai aimé aussi sa manière d'appréhender les figures de son village, les diverses perturbations qui viennent rompre le fil de ses pensées, son imaginaire burlesque. Malgré cela, il m'a manqué peut-être un peu de profondeur pour véritablement en apprécier la teneur sur toute sa longueur, car attention certains virages d'écriture peuvent sembler difficiles à négocier. Allez, soyons honnête, cet écrit m'a tout de même suffisamment intriguée pour désirer lire davantage Philippe Beaussant...


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Le Roi-Soleil se lève aussi

Cet essai permet de confondre nos a priori sur la condition, le comportement et le quotidien du Roi-Soleil. L'analyse est étayée par de nombreuses anecdotes issues des correspondances et des écrits de l'époque. La description du déroulement d'une journée du roi soleil n'est au final qu'une excuse afin de nous démontrer que les us et coutumes de ce temps trouvent leurs origines dans le passé et conserveront une trace dans l'avenir.
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Le Rendez-vous de Venise

Pour les amoureux de peintures, de femmes et de Venise, une histoire d'amour inattendue pour l'héritier d'un homme d'art dont le romanesque était

bien dissimulé. Très belle narration.
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Le Rendez-vous de Venise

un livre pas très épais mais les sentiments qui y sont décrits sont intenses et quelle histoire de la peinture!!! Il faudra d'ailleurs que j'y revienne doucement car la plupart des peintres qui y sont mentionnés me sont inconnus,ignare que je suis!En tout cas c'est une histoire superbement racontée et dont la fin est une vraie lumière d'espoir...



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Le Roi-Soleil se lève aussi

Quels rapports entretiennent, chez un seul homme, la personne et la fonction, l'être humain et la couronne ? Où s'arrête l'homme ? Où commence le roi ? Pour comprendre qui a été Louis XIV, et quelle a été sa vie, l'auteur nous propose de suivre une journée du monarque, de son lever à son coucher, dans les moindres détails. Le roi, personnage public en constante représentation, n'est autorisé à n'être que cela, roi, et pas homme. Sans répit, et d'une façon extrêmement codifiée, et rigide. Quitte à sacrifier de ce qu'il est.





Ainsi découvre-t-on les principales étapes qui rythment la royale journée, et les nombreux acteurs qui concourent à leur organisation et à leur bon fonctionnement : 7 heures, le petit Lever, 8 heures et demie, le Grand Lever suivi du rituel de la chaise percée, 10 heures, les affaires et la justice, puis la messe, 13 heures, le Dîner, 14 heures, chasse ou danse, 18 heures, des jeux à "l'appartement" ou théâtre, et Souper à 22 heures. Chacun de ces moments est décrit avec précision, et l'historien fait le point sur les particularités de l'époque, les façons de voir les choses, si différentes des nôtres. Il est question du roi, de l'homme et de la fusion des deux ; de son comportement dans une mise en scène permanente – n'oublions pas que Louis XIV était un grand danseur, dont il avait le maintien - ; de son entourage, ses conseillers, ses courtisans, ses valets de chambre, ses maîtresses ; de ses relations avec Molière, qui devait sa connivence avec le souverain à sa charge de "tapissier du roi", c'est-à-dire valet de chambre, un rôle honorifique hérité de son père. Il est question de pouvoir, de représentation, de transmission, de comédie, de danse, et de plaisir, au sens premier du terme – s'il plaît au roi, ce n'est pas parce que cela lui fait plaisir, mais parce que telle est sa volonté. Philippe Beaussant, en historien scrupuleux, nous éclaire ainsi sur les conventions de l'époque que nous ne pouvons juger à l'aune des nôtres, mais aussi sur le sens des mots tels qu'on les entendait au 17ème siècle. Ce récit érudit nous éclaire ainsi non seulement sur le quotidien du Roi Soleil, mais aussi sur une époque dont nous découvrons là de nombreuses subtilités.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Héloïse

Héloïse, fille d'une dame de compagnie et Jean-Jacques, fils d'un aristocrate éclairé, sont prénommés ainsi en hommage à Rousseau et éduqués selon les préceptes et dans le culte du philosophe (occasion de découvrir ou redécouvrir les idées et oeuvres de Rousseau). Leur enfance se déroule dans un "monde pastoral" et "irréel " empreint de douceur de d'harmonie.

En grandissant, leur amitié se transforme en amour et ils sont surpris de voir leurs parents qui n'ont cessé de prôner l'égalité, s'opposer à leur union. Ils sont séparés une première fois lorsque Jean-Jacques part étudier dans un collège. Ils sont ensuite emportés dans la tourmente révolutionnaire et ses excès.

Roman au style et à la langue du XVIIIème car c'est Héloïse, l'héroïne qui raconte ses souvenirs.

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