L'invité du 13h Patrick Girard
Ils avaient beau observer scrupuleusement les prescriptions du saint Coran, le fait d’être descendants de néophytes constituait pour leurs maîtres arabes une souillure indélébile que même l’eau de la source miraculeuse de ZemZem, près de La Mecque, ne pouvait laver.
Je n'ai nulle envie de dormir dans le lit de François Hollande, là où, en compagnie de Julie Gayet, il daubait sur "la vieille" puisque c'est ainsi, je le sais, qu'ils m'appelaient en privé.
Abd al-Rahman comprit que la solitude serait la compagne la plus fidèle de ses jours. La prudence l'incitait à n'avoir ni ami ni confident, tout au plus des conseillers dont il surveillerait constamment les actes pour s'assurer qu'ils ne tramaient aucun complot contre lui. C'est à ce prix qu'il parviendrait à rendre à son royaume la paix et la prospérité.
Avant 1808, date de la création par Napoléon Ier d'un organisme commun à tous les Juifs vivants en France, le Consistoire central, il n'existe pas de judaïsme français stricto sensu, et toute référence à cette notion si communément admise de nos jours ne peut être qu'anachronique.
Parodiant la célèbre phrase de Mirabeau sur la France, "agrégat de peuples désunis," on serait tenté de qualifier les groupes juifs vivants en France d'agrégat de nations désunies qu'une tradition religieuse commune ne parvenait pas à constituer en un groupe, certes pluriforme, mais conscient de former une même entité.
Un monarque a des serviteurs, plus ou moins méritants, plus ou moins compétents, plus ou moins dignes de sa reconnaissance. Malheur au prince qui accorderait sa confiance à un seul homme, car aucun d’entre nous n’est à l’abri d’une erreur ou d’une faiblesse.
Certains de vos lettrés nous considèrent comme des êtres frustes et ignares, en un mot comme de misérables barbares insensibles au luxe et à la beauté. Je ne disconviens pas que cela est en partie vrai. Quand je me rends dans mes domaines, les paysans qui y vivent m'inspirent plus de dégoût que de compassion. Ce sont de véritables bêtes sauvages qui se battent sous le moindre prétexte et s'enivrent jusqu'à en perdre conscience.
Bien que la Terreur ait été caractérisé par la mise en œuvre de mesures dont certaines étaient discriminatoires à l'égard des Juifs et dont d'autres visaient à les considérer comme formant toujours un corps politique à part, le principe de la présence des Juifs en France ne fut jamais sérieusement remis en cause.
Nous sommes les racines d'un même arbre et malheur à qui s'aviserait d'en retrancher une !
Certains Berbères s’étaient jadis convertis à la religion d’Israël par haine de leurs maîtres romains. Ce fut le cas d’une partie de ma famille, notamment du frère de mon arrière-grand-père. Son arrière-petite-fille a épousé un Juif qui a fui les persécutions dirigées contre son peuple en Ishbaniyah et qui a trouvé asile dans nos montagnes. Cet Isaac a encore des parents là-bas et il m’a assuré que ceux-ci sont tout prêts à nous aider. Tu le rencontreras aujourd’hui même et je suis sûr qu’il te fera bonne impression.
Oubliez vos différends absurdes, car ils ne sont plus de mise. Savez-vous quel nom nous vous donnons en Orient ? Les Biladiyun, c’est-à-dire les gens de ce pays-ci dont vous avez adopté les mœurs. Il suffit de voir les demeures que vous habitez et les vêtements que vous portez pour comprendre que vous n’avez plus rien de commun avec vos frères vivant encore dans le désert. Qui d’entre vous accepterait de passer la nuit sous la tente et de se contenter de lait de chamelle et de dattes ?