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Citations de Philippe Jaenada (511)


La vie est mal faite. On ne reste pas longtemps sur terre, objectivement, et pendant cette courte période, cet échantillon de temps, sans voir tout en noir (...), on accumule surtout des emmerdes. Si on y pense calmement, à l’écart, (...), c’est comme si l’on n’avait qu’une seule fois dans son existence l’occasion d’aller aux Seychelles, par exemple, c’est le grand départ, et sur place il pleut pendant toute la semaine, de gros orages et des éclairs, l’hôtel est en travaux et la chambre sent le renfermé, le petit se casse le poignet dès le deuxième jour, une spécialité locale nous vaut soixante-douze heures sur les toilettes, on perd tous ses papiers et c’est déjà l’heure du retour. On l’aurait mauvaise. Bien sûr, on a vu la mer, le sable blanc, les palmiers mouillés, c’était beau, et on a pu se baigner deux heures le jeudi, mais quand même.
Ce n’est pas une raison pour se dégommer aux barbituriques, malgré tout.
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Dans Le Petit Parisien du 10 août 1943, une nouvelle qui fait chaud au cœur illumine la une : « De la bière pour les nourrices ! » C'est la déconfiture, la pénurie étrangle le pays, mais il faut au moins sauver l'essentiel. « À plusieurs reprises, nous avons demandé que l'on veuille bien songer aux femmes allaitant leur bébé et contraintes de boire de l'eau pour se désaltérer ! » Ah les malheureuses. Dieu merci, « cette question est enfin résolue favorablement, par arrêté préfectoral, et il est certain que les intéressées feront bon accueil à cette décision ». Tu m'étonnes. « La ration sera d'un litre par jour. » Yes !
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Ce qui se paie n'a guère de valeur - Nietzsche - p. 49
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Là, avec Roger Minne, si on est à gauche, c’est qu’on est parti tellement à droite qu’on a fait le tour .
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J'aime une femme avec laquelle je veux vivre avec de l'eau fraîche, du pain et des pommes de terre, une bibliothèque, un stylo, du papier format écolier, dans une maison de village sans salle de bains . Si cette femme n'était capable d'aimer qu'un portefaix, un licencié ès sciences, je deviendrai portefaix ou licencié ès sciences, malgré mon inaptitude physique ou mon aversion pour les mathématiques . Mais on ne peut acheter l'amour de cette femme que par l'intelligence et de l'amour, pas avec de l'argent.
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on a beau savoir deux ou trois choses de l'être humain, on reste stupéfait - et on s'en étonnera encore jusqu'au déambulateur et aux couches Confiance, je pense - par les affabulations, les mensonges auxquels l'être en question peut avoir recours pour nuire à quelqu'un ,ou obtenir ce qu'il veut (p.325)
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la sentimentale pense que les choses vont durer, la romantique veut désespérément croire qu'elles vont finir. (francis scott Fitzgerald)
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Il y a ce poncif hypocrite qui dit que le seul moyen de détourner un avion, c'est de monter dedans. C'est ce qu'avancent tous ceux qui ont le bras dans l'engrenage jusqu'à l'épaule et tentent de se justifier, de redorer le blason de leur conscience. « J'ai pris le vol pour Hambourg, mais vous allez voir, je vais le détourner dans pas longtemps, et forcer le pilote à mettre le cap sur Venise.» Mais combien osent faire irruption dans le cockpit et mettre un couteau sous la gorge du commandant de bord ? C'est très difficile. Très risqué. (Il faut être fou, pour tout dire.) Par conséquent, la grande majorité de ces pirates de pacotille atterrissent à Hambourg et se persuadent, en espérant qu'on a oublié leurs fières et rebelles intentions (« Quoi, moi, j'ai dit ça ? »), que finalement c'est pas si mal Hambourg, c'est très sous-estimé, et puis quoi, une ville est une ville. En ce qui me concerne, je pense que le meilleur moyen d'aller à Venise, c'est plus simplement de ne pas monter dans l'avion qui va à Hambourg, mais dans celui qui va à Venise.
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La psychose met ses pantoufles et s'installe sur les genoux de la presse, dans un fauteuil.
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On enferme l’Étrangleur, l'assassin d'enfant. ll n'est plus parmi nous. La suite, pour lui, n'est qu'une longue, très longue litanie de hurlements dans le vide, dans l'isolement de douze établissements, sous les ampoules nues, des cris d'innocence que plus personne n'entend.
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{sur le tournage du film "La vérité"}
Dans la scène du matin après la dernière nuit avec Gilbert-Félix, Bardot n’arrive pas à pleurer suffisamment (..) – au contraire, elle rigole. Pour la remettre sur la bonne voie, {le réalisateur} Clouzot la gifle violemment devant toute l’équipe. La petite femelle lui rend sa baffe aussi sec et fort. On n’a jamais fait ça au maître, personne. Elle est en peignoir, pieds nus. Il lui écrase les orteils d’un coup de talon et crie : « Moteur ! » Mais elle refuse de jouer, elle quitte le plateau, en pleurs et boiteuse mais la tête haute. Il ne lui pardonnera pas et se montrera despotique et féroce jusqu’à la fin du tournage.
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..C'est drôle qu'on ait gardé dans les gènes, après plusieurs générations cette conviction inconsciente que les voyages salissent - je n'avais pas fait trois jours de diligence, juste trois heures de train très propre, mais il fallait que je me lave, je me voyais le corps moulu par les bosses des mauvais chemins et couvert de poussière incrustée..
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Je sais que je ne changerai rien mais j'irai malgré tout jusqu'au bout de mes convictions. Je hais la violence à un tel point que je me suiciderais si je n'avais pas l'impression que ce serait leur faire trop plaisir. Alors, cette société bâtie sur la violence, j'en userai, mais à ma façon, seulement à ma façon. Il y a des raisonnements de vie que je ne comprends pas mais que je respecte. Pour chacun. Je ne me situe nulle part dans cette société. Le fric, la vie, je m'en fous. Je n'ai aucune cause à défendre. Elles sont toutes vaines car de toute façon, c'est toujours le plus fort qui gagne. Comme je ne puis l'être, je vais simplement vivre comme je l'entends.
[Lettre écrite par Bruno Sulak à sa famille après une évasion -juin 1980]
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L'habitude, quand même, a aussi du bon, je me disais. Ca souligne les souvenirs. J'aime les souvenirs, c'est à peu près tout ce qu'on a de sûr, d'intime et dense, une collection précieuse, inaccessible, dedans, : ils se polissent d'eux-mêmes sans qu'on y pense, et prennent, les bons comme les mauvais, une charge de douceur rassurante, lointaine, une enveloppe aimable.
Ils restent là, on peut en profiter quand on veut. J'aime me revoir dans le passé, me rappeler ce que j'étais, ce que j'ai fait à tel endroit où je me trouve maintenant, plus vieux, je m'émeus tout seul, nouille. p.16
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Pour prouver que les parents étaient plutôt coulants, le rapport indique : " Il n' y avait pas de martinet à la maison. " ( ça donne un peu le vertige , cette prévision nécessaire. Ce n'était pas la Préhistoire, ni même le Moyen-âge ( j'étais né, c'était donc hier matin), et on fouettait les petits-enfants comme on n'oserait plus aujourd'hui fouetter les ânes ou les bœufs au cuir épais.
( p 364)
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Philippe Jaenada
Il fallait, c’était indispensable, que je trouve quelque chose à faire. Si une guitare
ou une flûte avait traîné dans ma chambre, j’aurais probablement essayé d’apprendre tout seul à jouer de la guitare ou de la flûte (mes voisins auraient
fini par mettre fin à mon expérience, les gens n’ont pas de respect pour les aventuriers de l’extrême) ; si j’avais retrouvé dans un placard des feuilles de papier à
dessin et la vieille boîte de tubes de peinture qu’on m’avait offerte à Noël 1978, je
me serais sans doute mis à peindre (et je ne pense pas que, dans le monde des arts
graphiques, il y aurait eu un avant et un après)

(Le Monde 27 mars)
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Le seul livre que j'ai envie d'écrire, c'est la rencontre d'un père et de son fils. Mais ce bouquin-là, je le garde pour moi.
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Et la vie d'Henri va se dérouler à partir de là, bancale mais à toute vitesse, comme toutes les vies.
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On ne peut pas savoir, c'est agaçant. Il faudrait pouvoir obtenir à tout moment des informations sur ceux qu'on a croisés un jour. Quand je pense que certains se plaignent que tel ou tel film se termine en queue de poisson...
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Ce qu’on attaque et salit chez ces femmes boucs-émissaires, ce n’est pas leur esprit de traîtresses, de complices de l’ennemi, on ne les emprisonne pas, on ne les traite pas de collabos mais de salopes et de putains, on vise avant tout leur féminité, c’est par là qu’elles sont coupables et sur cela qu’on peut se défouler. Tout ce qui les différencie des hommes est bon à prendre : Leurs cheveux longs qu’on supprime, leurs robes qu’on déchire, leurs corps qu’on expose en public, leurs seins qu’on couvre de croix gammées.
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