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Critiques de Philippe Ségur (119)
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Le chien rouge

Le chien rouge de Philippe Ségur m'a été envoyé par net galley et les éditions Buchet-Chastel que je remercie chaleureusement.

Le chien rouge, c'est Peter Seurg, grand admirateur d'Hermann Hesse. Il disparaît au cœur d'une forêt des Pyrénées. Il avait tout pour lui, était un professeur reconnu, admiré de tous...

Nous découvrons d'abord Peter Seurg au travers du long prologue de son plus proche voisin, éloigné quand même.

Puis nous le découvrons au travers le manuscrit écrit par Peter lui-même.

Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque. Il est alors soigné, abuse des cachets.. et plaque tout : compagne, travail... Il vit une vie recluse dans sa forêt des Pyrénées... avant de disparaître...

Le chien rouge est un très bon roman de la rentrée littéraire.

J'ai trouvé original de découvrir d'abord le personnage au travers de son proche voisin. Enfin, proche, faut le dire vite car on ne peut pas dire qu'ils aient réellement été amis. Mais le point de vue de cet homme est très intéressant. Un peu long tout de même car je dois avouer qu'au début ça démarre doucement.

Toutefois, il ne faut surtout pas décrocher car à partir du moment où c'est Peter qui raconte son histoire, impossible de lâcher mon livre.

On ne peut pas dire qu'il se passe énormément de choses dans ce roman mais il y a toujours du rythme, c'est bien écrit et j'ai beaucoup aimé ce court ouvrage.

Je lui mets quatre étoiles et demie, pas cinq car ce n'est pas tout à fait un coup de cœur mais je recommande vivement cet ouvrage de la rentrée littéraire :)
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Le chien rouge



Au coeur d’une forêt des Pyrénées, Peter Seurg, grand admirateur d’Hermann Hesse, disparaît, on l’appelait « le chien rouge ».

D’abord le long prologue du voisin ,assez éloigné tout de même ; il présente Peter Seurg au lecteur , puis il fait paraître le manuscrit écrit par celui-ci avant de disparaître.

« C’était donc l’histoire d’un homme qui ne voulait pas officiellement mourir, mais faisait tout pour y arriver sans avoir l’air de l’avoir voulu, »

C’est exactement l’attitude qu’emprunte P.Seurg après avoir disjoncté comme on le dit familièrement.

Il veut retrouver une plénitude, une liberté, il se sent aliéné par son milieu bourgeois et ses corollaires, travail, mariage, enfants, il veut se retrouver comme ces chiens qui n’ont pas connu l’humiliation du canapé, du panier douillet.

Et ce n’est pas si simple.Pour soigner cette dépression, des psys lui concoctent des cocktails d’enfer, auxquels il ajoute beaucoup d’alcool , belle descente.Il rencontre une jeune femme , mais se conduit comme un crétin.

Il s’arrache à la ville et essaie de se désintoxiquer dans cette forêt perdue .Mais si la crise s’achève,si la lucidité revient, quelle vie s’offre à lui….

Texte littéraire sans fioritures et sans concessions ; belle écriture, forte, et surtout bel examen de la vie d’un quinquagénaire qui cherche le moyen(le seul?) de retrouver la liberté sauvage qu’il a perdue, mais l’a t-il un jour ressentie ?

Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGalley pour la découverte de ce beau texte.
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Le chien rouge

Avec « Le Chien Rouge », Philippe Ségur signe un grand roman ; un récit puissant où le portrait d'un homme tourmenté se mêle à la critique affinée, virulente et impitoyable d'une société à bout de souffle.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Le chien rouge

Le chien rouge Philippe Ségur BuchetChastel août 2018.

Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque.Professeur d'université, à l'approche de la cinquantaine cet homme érudit, artiste contrarié , se retrouve englué dans un marasme dépressif existentiel...

Voilà me semble t'il la trame d'un livre à côté duquel j'ai cheminé péniblement. Quelques beaux passages fort bien écrits... Je n'ai ressenti aucune empathie pour cet intellectuel en mal de vivre, qui,me semble t'il ne pense, qu'à lui, encore à lui , toujours à lui, même si au passage ses indignations parlent des autres mais que fait il vraiment? agit il seulement pour les autres? Loin s'en faut , lui, encore et toujours lui....

Bref une belle déception!

Je tiens néanmoins à remercier les éditions Buchet Chastel via NetGalley pour la découverte de ce roman

#LeChienRouge #NetGalleyFrance
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Le chien rouge

Ce livre n’est pas un livre c’est une pépite d'humanité, un conte philosophique... brillant ,sombre et extraordinaire ( au sens littéral du terme). Au début de cette lecture, mon enthousiasme était tel que j'aurais extrait des citations à chaque page.

Difficile d’en dérouler la trame. Peter Seurg (initiales P.S. comme un certain Philippe Ségur), professeur d’université quinquagénaire qui se nomme lui-même le Chien Rouge a rompu avec sa compagne Neith, rejeté sa vie bourgeoise et est parti s’installer dans les bois. C’est un homme dépressif qui livre dans son « journal » le récit de sa relation avec Neith, ses regrets, sa révolte, sa déchéance causée par l’abus d’alcool, de médicaments et autres substances.

Cette trame semble pourtant« classique « - un homme quitté par sa compagne, qui boit et cherche à comprendre comment il en est arrivé là et regrette le temps d’avant, bien écrit– cet homme est brillant -certes mais classique et facile à résumer.

Pourquoi alors ce livre m’a-t-il autant plu ? Sa construction d’abord : des récits enchâssés les uns dans les autres comme des poupées gigognes, l’éditeur du manuscrit qui observe le personnage et présente la situation, le narrateur dont on découvre le manuscrit mais aussi une brochure qui lui est consacrée. Son genre également que je ne parviens pas clairement à définir : conte philosophique, étude sociale, récit initiatique. C’est un livre complètement atypique.

J’ai été particulièrement sensible à la description du jeune garçon qu’il était, voulant faire plaisir à ses parents en suivant une voie qui n’était pas la sienne. Je l’ai accompagné dans ses errances, ses « bad »trips (ses descriptions sont tellement bien faites que j’ai l’impression d’y être alors que je n’ai jamais pris de substance illicite de ma vie, promis!). J’ai savouré les descriptions de quelques personnages loufoques rencontrées au BBB (comprendre Barcelona Burning Bash, une manifestation inspirée du Burning Man , ce festival complètement déjanté au Nevada).

Je comprends ses réflexions sur la personne qu’il est devenu, sa critique de la société (son questionnement est le même que le mien mais c’est probablement générationnel). « Cela pourrait donc être tout autant l’histoire d’un individu qui, mû par une faille intime, cherchait à se connaître. De fait il y avait en S. une autre personnalité que celle, malheureuse et plaintive, qui s’exprimait au premier abord : celle d’un Chien Rouge à la patte ensanglantée, d’une bête domestiquée qui avait rongée ses liens et battait la campagne, rôdait dans les villes, méfiante vis-à-vis de la pitance donnée par les hommes, hargneuse contre leur malignité, ivre de liberté, de soleil de joies simples d’une course sans fin sous les étoiles »

N’avons-nous pas tous un Chien Rouge qui sommeille en nous ?

Ce livre est assurément marquant comme m’avait marquée en son temps la lecture du roman d’ Hermann Hesse « Le loup des steppes » , Hermann Hesse dont la présence récurrente dans le roman me donne une furieuse envie de relire son roman.
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Le chien rouge

Grave, sombre, colérique, amer, rageur, mais porté par un souffle puissant et un instinct de vie contagieux. C'est un livre dans le livre: Le Chien Rouge est en effet le manuscrit d'un certain Peter Seurg, approchant la cinquantaine, écrivain reconnu et professeur de droit respecté, qui s'est isolé au coeur d'une forêt des Pyrénées pour cause de dépression profonde.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Le chien rouge

J'ai été vraiment déçue de ce nouvel opus de Philippe Ségur dont j'avais pourtant adoré "Métaphysique du Chien" et "Poétique de l'égorgeur". J'ai donc ouvert ce roman avec plaisir et envie- je remercie au passage l'opération masse critique et les éditions Buchet Chastel- pour rapidement découvrir que j'allais m'y ennuyer.

Un voisin du solitaire et étrange Peter Seurg (anagramme de Ségur...) nous livre le manuscrit que lui a confié Seurg avant de disparaître. Ce manuscrit est le récit d'une descente aux enfers suite à un profond mal-être, à une inaptitude chronique à vivre dans la société d'aujourd'hui et surtout à un chagrin d'amour. Plongé dans les affres de la dépression, notre professeur de Droit érémitique mêle alcools, drogues, psychotropes et expériences sensorielles diverses pour tenter d'oublier sa belle maîtresse, Neith.

Je trouve que l'auteur tourne en rond, qu'il reprend des thèmes qui lui sont chers, certes, mais il n'y a pas vraiment d'intrigue et la fin m'a vraiment paru longue et cauchemardesque. Si Seurg est bien le double virtuel de Philippe Ségur, alors il y a de quoi s'inquiéter pour cet auteur.

C'est dommage car l'écriture est fluide et soignée.
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Le chien rouge

Le texte est intéressant dans le sens où il incite le lecteur à s'interroger sur ses propres objectifs de vie mais cette critique de la société n'apporte aucun élément nouveau, n'offre aucun point de vue différent..



Le personnage de Peter est particulièrement antipathique et la narration, froide et sans relief, ne suscite aucune émotion.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Le chien rouge

Je termine à l’instant Le Chien Rouge de Philippe Ségur.

C’est le récit de Peter Seurg (même les mauvais en anagrammes devraient comprendre !) ou la descente aux enfers d’un quinqua, hyper-sensible et torturé qui fout ses tripes sur la table.

Vie bourgeoise planifiée ou bien chaotique mais libre ?

Prof de droit à l’université ou artiste ?

Et les femmes dans tout cela ?

Une introspection sombre mais juste.

Une authenticité qui touche, sans compromis, sans filtre.

Je ne connaissais pas Philippe Ségur, mais son dernier-né me donne envie d’en lire un peu plus.

« Seulement pour les fous » est la phrase que l’on retiendra.

Je suis ravie de faire partie de ceux-là.... et vous ? 🙂
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Le chien rouge

Pieter Seurg est un professeur d’université qui se dédie à la recherche et à l’écriture de romans. Le narrateur, un peintre installé dans la montagne pyrénéenne pour ses magnifiques paysages, fut son voisin pendant deux ans et l’a croisé régulièrement, en compagnie d’une jeune femme avec laquelle il se disputait souvent. Il nous présente Pieter Seurg comme un intellectuel fasciné par l’écrivain Herman Hesse et versé, comme ce dernier, à la fois dans l’introspection et dans l’action, celle « d’une conscience sociale en révolte ».



« Le chien rouge », comme Pieter Seurg aimait à s’appeler lui-même, disparaît subitement, laissant un manuscrit dans la boîte aux lettres de son voisin. C’est ce manuscrit que le peintre nous propose à la lecture dès le second chapitre. On y découvre la lente descente aux enfers que Pieter Seurg a subie : au départ simple mal être, puis rejet de la société qui l’entoure et à laquelle il ne comprend plus rien, le tout aggravé par l’inévitable fin de sa relation avec la belle Neith. Au fil des semaines, Pieter Seurg s’effondre et touche le fond, faisant l’expérience des médicaments, puis de la drogue et de moments psychédéliques dans un festival « Burning man » (mouvement des « Brûleurs » ou « Burners » que j’ai découvert à cette occasion).



Pieter Seurg place la fin de sa relation avec Neith au centre de son désespoir, mais cette relation, loin d’être parfaite, était fantasmée. En fait, l’homme est en révolte contre la société et recherche, avant tout, à donner un sens à sa vie. Son récit est introspectif mais non dénué d’action. Il se bat, il est en quête d’absolu, ce qui rend le personnage attachant. Un parallèle peut certainement être établi avec le roman culte de Herman Hesse, « Le loup des steppes », que je n’ai malheureusement pas lu (mais que « Le chien Rouge » m’a obligée à rajouter à ma Pal).



J’ai toutefois regretté que la critique sociale, ébauchée au début du récit, ne soit pas plus présente : elle est en fait juste évoquée, le propos de Philippe Ségur (Seurg ?) étant de traiter sa dépression, elle seule. Ceci dit, le roman sonne juste, -il est clairement autobiographique-, l’écriture est fluide tout en étant précise et poignante, ce qui en fait un des très bons crus de cette rentrée littéraire.



« Le chien rouge » est le premier roman que je lis de Philippe Ségur. Une très belle découverte qui m’a donné envie de lire d’autres livres de cet auteur.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Le chien rouge

Peter Seurg est professeur d’université, a une femme jeune et charmante, bref, « une bonne situation » comme on dit. Un jour, pourtant, il se demande si cette vie qu’on a choisie pour lui le satisfait vraiment. D’antidépresseurs en bouteilles d’alcool, d’expériences extrêmes en trips psychédéliques, il se lance dans une quête éperdue d’identité, de liberté, de vérité. Un roman prenant, incisif, sans concessions, qui pose la question de l’identité, des choix, et des désirs profonds, en remettant en cause les chemins tout tracés, les carcans, les apparences, les conventions sociales.
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Le chien rouge

Peter s’est engagé dans une voie qui n’était pas forcément son choix mais dictée par la raison parentale. Une vie bourgeoise bien trop rangée et lisse, une profession de prof d’université dans laquelle il ne se reconnaît plus et un chaos domestique vont le plonger dans une dépression sévère.

« J’étais plus aliéné que jamais par mon métier et je vivais chez moi le chaos de la mésentente »

Ivre de liberté en lutte contre l’injustice, il se sent dans cette société comme un loup isolé de sa meute condamné à errer en solitaire.

Une solution s’impose à lui, se retirer du monde en se refugiant dans une maison au cœur d’une forêt et rompre toute communication avec

le monde extérieur pour aller au bout lui-même.

« L’épreuve de vérité allait enfin commencer ».

En quête de sens et d’équilibre entre le corps et l’esprit, les expériences vont se multiplier jusqu’à un ultime voyage hypnotique au plus profond de son inconscient.

Cet excellent roman en plus d’être une agréable lecture qui pousse à la réflexion philosophique, nous donne envie de se replonger dans l’œuvre d’Herman Hesse.

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Le chien rouge

Livre reçu par hasard grâce au pique-nique Babelio et sur lequel je ne me serais certainement pas penchée autrement, il s'agit d'une très belle surprise sur des thèmes qui évoquent beaucoup de choses pour moi : la dépression, le mal de vivre, le sens qu'on donne à sa vie ou les limites entre normalité et folie.

L'écriture est riche et belle, il y a plein de jolis passages, et très évocatrice, très fidèle à ce que l'on peut ressentir au coeur de l'angoisse ou de la dépression profonde.

L'histoire est celle de Peter Seurg, universitaire et écrivain en perdition, nous le suivons tout d'abord à travers les yeux de son voisin, puis au coeur de ses pensées et de ses tourments, au cours des quelques mois précédant sa "disparition".

Ce fut une lecture très enrichissante pour moi, qui aurait été parfaite si l'on excepte l'épilogue qui n'en est pas vraiment un et qui m'a laissée un peu pantoise.

Une très belle plume en tout cas que celle de Philippe Ségur, peut-être me laisserai-je tenter par un autre de ses ouvrages...
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Le chien rouge

Peter Seurg, grand admirateur d'Hermann Hesse, disparaît au cœur d'une forêt des Pyrénées. Il avait pourtant tout pour lui, était un professeur reconnu, admiré de tous... Après une présentation de Peter par son voisin (un procédé original), on découvre le récit de Peter lui-même.

Un homme se retourne sur sa vie, sur ce qu'est devenue la société et cela donne un beau texte, très brillant voire érudit, fait de récits multiples.

Ce récit n'est pas forcément facile à lire, il se mérite, mais cela vaut le coup !

Merci à NetGalley et à l'éditeur pour ce partage de lecture.
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Le chien rouge

Philippe Ségur retrace le parcours désespéré d’un homme en quête de sens.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Le chien rouge

J'ai beaucoup aimé le début du livre, très bien écrit par Philippe Ségur avec des passages particulièrement bien travaillés. Pour autant, j'ai peu à peu lâché le fil, aucune empathie pour le personnage et cela ne m'a pas aidée à suivre l'auteur. Malheureusement, je dois dire que j'étais assez contente que ce livre ne soit pas trop long car c'est avec un sentiment mitigé que j'ai fini ce roman.
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Le chien rouge

D'abord, je remercie très chaleureusement BABELIO de m'avoir sélectionnée dans le cadre de Masse Critique, et les éditions Buchet Chastel de m'avoir offert cet incroyable livre.

Suite à une séparation amoureuse, Peter Seurg est frappé d'une dépression sévère, qui le transforme en Chien Rouge. Le Chien Rouge est un chien libéré de tout collier et de tout maître, libéré de toutes les convenances de la société. On a tous un Chien Rouge en nous, qui aboie plus ou moins fort, mais celui de Peter Seurg hurle et court comme un dératé, jusqu'à s'effondrer à l'issue d'une fête de Burners en Espagne. Le Chien Rouge va-t'il alors retourner à la niche ?

Ce roman est extraordinaire de liberté et d'insolence ; c'est un livre punk, extrêmement bien écrit, dans une langue précise, pure et fluide, et qui étincelle de réflexions pas bien-pensantes sur le monde actuel. C'est drôle et exaltant, et j'ai parfois halluciné sur des passages hautement subversifs (et jouissifs), corrosifs pour la pensée établie. Ca m'a vivifiée de découvrir autant d'ardeur intellectuelle et rebelle dans un roman contemporain ; tout n'est donc pas perdu !
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Le chien rouge

Un livre sur la dépression mais absolument pas un livre déprimant. Au contraire, on trouve dans ce roman de l'énergie, de la rage, de la mélancolie, de la politique, de belles descriptions de nature et une langue qui parfois m'a rappelé les sensations que j'avais en lisant du Maupassant.



Peter Seurg est un professeur d'université en droit apprécié de ses étudiants et de ses collègues. Il a dans un premier temps de sa vie, vécu « dans les clous » bourgeois  avec une vie de famille traditionnelle. De beaux passages décrivent cette nostalgie qui peut le prendre lorsqu'il repense à la chaleur des rendez-vous familiaux avec ses beaux parents.

En même temps, il est en révolte contre la société, la mondialisation, la consommation. Et cette révolte grandit en lui comme un chien furieux, lui qui aurait voulu être artiste.

Divorcé, il entame une histoire compliquée avec une étudiante plus jeune que lui. Il est tiraillé entre différents sentiments car les moments de bonheur alternent avec les disputes et l'exaspération.

On a vraiment l'impression d'avoir une loupe qui permet de voir au microscope comment on peut dégringoler à l'intérieur, arriver à donner le change quelques temps, se battre avec l'aide des médicaments ou de l'alcool ou du sport, et tout cela en essayant de paraître normal aux yeux des autres.



Le personnage principal est extrêmement attachant par sa révolte.

Et je dois dire que j'ai adoré l'écriture. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu un livre écrit en partie au passé simple. Il y a un rythme et une énergie étonnante par rapport au thème. L'humour n'est pas absent et même parfois le cynisme.

Arrivée à la fin, j'ai envie de le relire .

J'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique. C'est vraiment un titre à découvrir. I



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Le chien rouge

Raconte l’histoire d’un homme de cinquante ans, professeur de droit, qui pique sa crise. Il vit une histoire avec une étudiante, la plaque et s’en mord les doigts, déprime, se bourre d’antidépresseurs, essaie plein de drogues, délire, boit, fume, se lance dans la déconstruction de soi, part dans un festival Burning Man en Espagne pour expérimenter d’autres drogues et l’amour total, des autres et de soi-même. Revient malade, dépérissant, au bord de la mort.

C’est un roman court et long à la fois, qui tourne en rond, se lamente et se regarde le nombril et met en scène un personnage égotiste, nihiliste et misanthrope qui ose convoquer Hermann Hesse comme modèle. A vous de choisir ; pour moi, c’est une lecture dispensable.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Le chien rouge

Le chien rouge, c’est Peter Seurg, un homme qui a suivi les chemins qu’on a tracés pour lui, afin de plaire à ses parents, à ce que la société attend de lui. Professeur d’université reconnu et apprécié, tant par ses pairs que par ses étudiants, écrivain, père de famille, quand son rêve aurait été d’être un artiste. Mais enfin, la vie d’artiste, ce n’est pas un avenir honorable, et puis, les artistes meurent tous jeunes, on le sait bien ! En tout cas c’est ce que sa mère lui répète depuis toujours.



Dans sa maison perdue dans les Pyrénées, avec cette jeune femme qui partage désormais sa vie, Peter essaie de se conformer à l’image que l’on attend de lui. Jusqu’au moment où cette société et ses règles lui pèsent tant qu’il décide de se libérer de tout, de s’affranchir de toutes les contraintes, sociales et politiques entre autre, de ces dictats que la société de consommation nous a imposé peu à peu, et auxquels nous nous laissons prendre. Meubles, objets, souvenirs, relations, tout est jeté, expulsé, brulé. Et Peter va désormais brûler sa vie par tous les bouts, tous les extrêmes, pour écrire et se réaliser enfin.



Mais se lâcher, se donner à fond dans la création, dans l’excès, tout abandonner pour écrire, boire, prendre drogues et psychotropes, est-ce la solution ? Est-ce réellement là que se trouve son idéal de vie ? Et s’il fallait fuir le monde dans lequel nous vivons pour se connaitre enfin, au risque de se perdre à jamais.



Nous suivons cet homme, d’abord décrit par son voisin, qui l’a regardé vivre de loin, puis par son manuscrit, nous découvrons son cheminement intérieur, sa libération, et son emprisonnement aussi, dans cette camisole chimique qu’il s’impose, puis qu’il subit, et dont enfin il se libère.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/21/le-chien-rouge-philippe-segur/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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