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Critiques de Philippe Ségur (119)
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Extermination des cloportes

Don est un futur grand écrivain qui va bientôt publier son BESTSELLER.

Il a de bonnes raisons d’y croire. Il est déjà connu, il a publié des articles dans la gazette de l’école, et aussi grâce aux bonnes résolutions qu’il vient de prendre avec sa femme Betty.

Il y aura bien quelques imprévus techniques, la maladie que l’on traite par le mépris, les voisins, surtout cet insupportable Mr Mortez, les cloportes, la maison,…

En bref un livre plein d’humour et très agréable à lire.

Il y a une leçon à tirer de la distance prise par Don Dechine face aux difficultés matérielles qui se suivent. J’ai aimé le sens de la dérision de ce couple, un brin naïf, un brin rêveur

Le bestseller est peut-être le livre que je viens de terminer ?

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Extermination des cloportes

Don Dechine a un gros problème, il cohabite avec des cloportes, et ces charmantes bestioles ont décidé de s'en donner à cœur joie. Car voyez-vous, Don n'est pas n'importe qui. Il est écrivain. Oui, Monsieur, oui, Madame, un écrivain, un vrai de vrai, qui sera primé, au moins le Goncourt, pour ne pas dire le Nobel. Parce que Don est modeste, c'est l'apanage des génies. Don est donc un génie modeste qui vit avec des cloportes. Et qui n'a pas écrit un seul roman. Et qui aime les Soprano, Monsieur et Madame ont du goût pour les séries, et ce n'est pas leur faute à eux si leur visionnage empiète sur leur travail d'écriture, son chef-d'oeuvre pour lui et sa thèse pour elle. Après tout, qui dit un épisode dit quatre ou cinq, autant s'y mettre demain.



Par ailleurs, Don Dechine n'a pas de chance, de nombreux obstacles jalonnent sa route vers l'écriture. Son voisin envahissant en est un, et son appartement un autre. Comment voulez-vous produire quoi que ce soit dans de telles circonstances ? Ce n'est pas possible, même quand on est un génie. Mais ce n'est pas grave, il a ses cloportes qui se promènent allègrement sur le visage du voisin, bien fait pour lui! Car bien sûr ce sont des cloportes, et pas du tout un truc sur son oeil.



C'est un roman singulier que nous livre Philippe Ségur, avec des personnages aussi attendrissants qu’exaspérants. Don et Betty sont dans une fuite constante de la réalité, ils voient le monde à travers une lorgnette déformante qui est le fruit de leur imagination et du déni. Le couple qu'ils forment semble déconnecté de la réalité, mais finalement, l'attitude de Don n'est-elle pas un moyen comme un autre de faire face aux aléas de la vie ?



Les premières pages m'ont déstabilisée, c'est quitte ou double avec ce type de roman : soit on aime, soit on déteste. Moi, j'ai très rapidement aimé. Cette histoire de cloportes m'a laissée perplexe, jusqu'à ce que je comprenne ce qu'ils étaient, et j'en suis venue à ressentir beaucoup de compassion pour Don, et à sourire devant certaines de ses pensées. Et ses titres de roman ? Mon Dieu, ces titres de romans... Pas étonnant qu'aucun roman ne voie le jour ! (Sorry Don, mais honnêtement, concentre-toi sur tes cloportes et sur les Sopranos...). La plume de Philippe Ségur est très agréable, c'est un roman extrêmement bien écrit où chaque mot est à sa place. Je ne connaissais pas cet auteur, mais je vais m'empresser d'aller découvrir ses autres écrits.
Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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Extermination des cloportes

Extermination des cloportes est un roman formidable !



Nous rencontrons Don Dechine et Betty Dechine, mari et femme qui paraissent tout à fait banals au premier abord et qui paradoxalement sortent de l’ordinaire. Don Dechine n’a qu’un but dans la vie : écrire un best seller, Betty quand à elle doit rédiger une thèse. Tous deux sont la motivation incarnée mais lorsqu’il s’agit de véritablement se mettre au travail, c’est une autre histoire… Comprenez, il y a l’intégrale des Soprano à regarder, du thé à préparer, une bonne tarte à cuisiner… Et puis surtout, il y a l’environnement à changer, Don Dechine recherche la nature et encore plus important, l’écrivain en devenir à un problème, il a un cloporte dans l’oeil…!



Ce roman est exceptionnel ! C’est bien simple : j’ai tout aimé !



J’ai adoré le choix de la narration à la première personne, du point de vue (totalement tordu) de Don et le ton caustique utilisé. Nous sommes immergés dans l’esprit complètement truculent de Don qui a l’air de sortir tout droit d’une autre dimension. On décèle assez rapidement chez lui un narcissisme et une confiance à toute épreuve, qui surplombent la vérité et bravent l’évidence. Son jugement est on ne peut plus biaisé, il est en proie à une véritable distorsion de la réalité mais c’est un vrai régal de suivre le fil de sa pensée. Pour résumé le personnage de Don Dechine, je dirais qu’il est complètement à l’ouest. Il voit le mal partout quand il n’y en a pas et paradoxalement, il n’arrive pas à repérer l’escroquerie quand elle se présente devant lui.



Cette altération du jugement est visible à plusieurs reprises, provoquant des situations très cocasses qui engendrent un rire, parfois franc et d’autres fois jaune. Je pense notamment à quelques événements liés à un plombier urgentiste dont émane un sentiment d’arnaque à trente kilomètres ou un agent immobilier qui semble avoir tout appris du métier au sein de la mafia sicilienne etc… Ce sont des situations que Don nous décrit clairement, en prenant soin d’exprimer ses doutes, ses impressions négatives et qui forcément, induisent chez le lecteur la compréhension d’une escroquerie évidente mais que Don n’arrive pas à appliquer à lui-même. Cela confère un sentiment ambivalent chez le lecteur qui rit du personnage autant qu’il s’irrite de le voir autant à côté de la plaque alors que toutes ses impressions sont bonnes.



J’ai également apprécié le personnage de Betty, sa femme, que l’on a un peu du mal à appréhender. Elle nous parait toute ingénue, auréolée d’innocence et de naïveté de telle sorte qu’elle nous charme autant qu’elle nous agace. On a envie de la protéger mais on a également envie de la secouer pour qu’elle réalise que Don maîtrise autant chaque événement qu’il est un écrivain prolifique. Curieusement, on a aussi la sensation que Betty n’est pas si innocente qu’il n’y parait puisqu’à plusieurs reprises, on constate quelques dons de manipulation à l’encontre de Don. Elle use et abuse de la psychologie inversée à son égard, elle semble parfois dire certaines choses qu’elle ne pense pas dans l’objectif ultime de voir Don faire l’inverse, et donc lui donner raison au final. Betty est un personnage complexe, extrêmement intéressant à observer par l’intermédiaire du regard que Don porte sur elle.



L’alliance des deux personnages est savoureuse. Ce sont les rois de la procrastination, bien qu’ils ne l’avoueraient pour rien au monde. Les deux ont un objectif simple : l’une doit rédiger sa thèse, l’autre un roman. Ils s’échinent à mettre en place des plans pour optimiser chaque minute de leur vie de couple afin de se mettre au travail mais trouvent toujours quelque chose de plus important dans l’immédiat à faire. Qu’il s’agisse de leur série phare Les sopranos (un épisode en entraînant un autre), une patisserie à réaliser, un thé à faire infuser à la perfection, une maison introuvable en pleine nature à rechercher, tout est bon pour repousser leurs projets respectifs. La manière dont l’auteur rend compte de cette procrastination est vraiment hilarante, puisque l’on suit les pérégrinations mentales de Don qui aboutissent à chaque excuse permettant de repousser l’objectif. C’est un vrai régal !



Si tout le roman repose sur un humour par moments léger, à d’autres caustiques, un drame se profile en filigrane tout au long du récit, par la maladie de Fuchs, qui touche Don du jour au lendemain. Cette maladie est traitée avec humour, incarnée par ce fameux cloporte qui prolifère chaque jour un peu plus, mais n’en reste pas moins tragique dans la manière qu’à Don de nier l’évidence.



En définitive, Extermination des cloportes est un roman exceptionnel que j’ai pris grand plaisir à découvrir ! Je ne connaissais pas l’auteur mais je suis désormais certaine que je lirais ses autres ouvrages quand l’occasion se présentera. C’est un vrai bonheur !
Lien : http://www.casscrouton.fr/ex..
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Extermination des cloportes

Tous deux travaillent dans l'Éducation nationale, il est prof de lettres modernes, elle est contractuelle en histoire-géo et a besoin d'écrire sa thèse sous un an. Il souhaite écrire "LE" roman, celui qui lui permettra de devenir célèbre, d'être mondialement connu, reconnu de tous et bien sûr nobélisé. Rien de moins.

Ils ont une passion commune, la série Soprano dont ils ont acheté tous les DVD...Leurs soirées sont très occupées : ils visionnent trois épisodes par jour! Chaque fois que l'idée d'écrire la thèse ou le roman, arrive, une petite voix plus impérieuse leur dit de regarder Soprano et de repousser à demain leurs travaux d'écriture.

Betty son épouse, un peu "nunuche" le porte aux nues et loue son intelligence. Lui aussi, est si fier de son intelligence, de sa vivacité d'esprit, de ses idées et réparties: un égo sur-dimensionné.!

Ils habitent dans un immeuble, et sont victimes d'un voisin qui fait voter des travaux, leur impose des aménagements : le casse-pieds qu'on a tous connu.

En fait ce sont deux naïfs, deux idiots.

Il a quelques troubles de la vision dus à une maladie, qu'il décrit comme l'arrivée d'un cloporte qui a fait des petits dans son œil.!

Chacun des chapitres nous offre une nouvelle "aventure" de ce petit couple auquel on n'arrive pas à s'attacher. Elle met, jour après jour, son idiot de mari sur un piédestal, et il est si fier des louanges de sa "bimbo" Betty.

Chaque situation nouvelle, travaux dans la copropriété, réparation de leur salle de bain par un plombier stripteaseur, achat d'une maison, vente de leur appartement, tentative d'écriture de leur thèse ou roman... en "rajoute une couche" et les confronte à des personnages un peu caricaturaux de la vie : plombiers magouilleurs, agents immobiliers hâbleurs et baratineurs, voisins casse-pieds, que l'auteur brocarde. Mais s'il y a des professionnels un peu caricaturaux, c'est aussi parce qu'il y a des clients un peu naïfs, ne réfléchissant pas, impulsifs dans leurs décisions, des gogos auxquels on peut tout faire avaler.

Notre monde moderne se présente souvent ainsi.

Au début on sourit, puis j'avoue que j'ai été dérouté par la bêtise de ce couple et l'accumulation des déboires qui rendent leur situation assez peu crédible. Ils sont dans le trou et creusent encore et encore sans jamais toucher le fond, et rament de galère en galère.

Ce roman, cette farce proposée par les Éditions Buchet/Castel et Babelio, et je les en remercie, m'a changé de mes habitudes de lecture. Le livre se lit vite, fera sourire et rire jaune...les situations ne sont pas inventées, ne sont pas nées de l'esprit farfelu d'un auteur, mais rappellent toutes des situations de la vie. Ce couple les accumule...

Heureusement, ce jeune couple ne parle pas de concevoir un bébé ! On ne peut imaginer à quoi ressemblerait le bébé d'un père bête, vaniteux ... et d'une mère nunuche, sachant que de plus qu'ils sont tous deux paresseux, procrastineurs et indécrottables et j'en passe.

Surtout s'ils le bercent trop près du mur !


Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Extermination des cloportes

Un éloge de l'illusion (d'optique), un hommage ironique et plein d'affection aux rêveurs malchanceux qui refusent la banalité du monde et la prétendue ­lucidité.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Extermination des cloportes

Merci aux éditions Buchet .Chastel et babélio pour cette lecture .



Ouille !

J'ai su dès le premier chapitre que ce roman n'était pas fait pour moi ... Certains des thèmes évoqués me "parlaient", mais la façon d'en parler ne m'a pas séduite ...

Ce n'est pas le style (Monsieur Ségur écrit bien ), non, c'est plutôt dans la psychologie des personnages ... Rarement croisé un couple de naïfs pareils ...( j'avais envie d'en prendre un pour taper sur l'autre ! Pourtant , j'entretiens de très bonnes relations avec certains naïfs de la littérature (Le Schpountz de Pagnol, pour n'en citer qu'un ).

Alors voilà : Don Dechine (c'est un pseudo qu'il s'est choisi pour quand il sera célèbre) et sa femme Betty (idem) sont profs. Lui voudrait devenir écrivain, elle doit bosser sur son doctorat . Et ils sont à 2 doigts d'y parvenir , si seulement ils décidaient d'arrêter de se la raconter et qu'ils se mettaient au boulot ! Mais tout est bon, pour détourner leur attention, la série télé "Les Sopranos", leur voisin, des SMS, etc...et même une invasion de cloportes qui menacent la vue de notre Don .

Le salut viendra de la campagne, car là-bas , c'est sûr, l'inspiration les guettera , ils y croient ...

Bon, les aventures de Don et Betty, c'est pas celles de Bonnie and Clyde , et je n'ai pas tremblé...

Je suis toujours sceptique quand un écrivain écrit des histoires d'écrivains qui n'en finissent plus de chercher l'inspiration du coté de leur nombril .

Je suis toujours agacée quand des écrivains me racontent sur 283 pages la vie ordinaire de gens ordinaires, surtout quand j'ai l'impression que ma vie à moi est plus funky, plus technicolor que celles des héros du roman , cherchez l'erreur !

J'ai été exaspérée par Don, le personnage principal qui passe son temps à chercher un sujet de roman et un titre .

Exaspérée aussi, par le deuxième personnage : l'épouse, une cruchasse en totale admiration devant son mari , une gourde de première catégorie , "une poupée qui fait oui , oui , oui , oui, oui " . [Euh, "personne ne lui jamais appris qu'on pouvait dire non" ?]

Bref ,je me suis copieusement ennuyée (l'histoire & les personnages ), et si ce n'avait pas été pour une masse critique , j'aurais abandonné Don et Betty en cours de route ...

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Extermination des cloportes

J’aime bien procrastiner (le ménage peut attendre, et le repassage aussi, d’ailleurs, je ne le fais plus). Mais dans ce roman, le personnage principal a propulsé cette activité au rang de Grand Art.



Il échafaude pourtant des plans sur la comète pour enfin se mettre à écrire. Mais voilà : la réalité reprend le dessus, et puis Les Sopranos n’attendent pas.



J’ai trouvé ce roman plein d’humour et les situations bien vues.



Le personnage de Betty qui arrive toujours à ses fins tout en jouant les ingénues m’a plu ; sans oublier le voisin procédurier.



Bref, j’ai passé un bon moment de lecture, malgré les cloportes dans l’oeil de Don.



L’image que je retiendrai :



Celle de leur salle de bain ravagée par un plombier pendant 3 semaines.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2531
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Extermination des cloportes

L’un veut écrire un roman, l’autre sa thèse… Hélas, la tentation d’occuper son temps autrement est si forte qu’il vaut mieux remettre tout au lendemain… Procrastination, quand tu nous tiens !… Tel est le rythme de vie de Don et Betty, un couple de profs à qui la vie joue de sales tours. Les pauvres vont devoir s’accrocher, car une série de galères va leur tomber peu à peu dessus. Cela dit, étant donné la quatrième de couverture, je m’attendais à rire davantage… J’ai souri de temps à autre, mais guère plus… C’est surtout Monsieur Mortez, un voisin très envahissant, qui m’a arraché quelques rictus. C’est tout à fait le genre de voisins que j’ai, hélas, connu. Je comprends donc facilement l’agacement des deux protagonistes. Ainsi leur envie de tout plaquer et de vivre à la campagne pour changer radicalement de vie était légitime. Entre les voisins qui écoutent aux murs, les travaux exorbitants votés par la copropriété, les places de parking qui coûtent un bras, les impôts qui donnent le sentiment d’être des vaches à lait, l’appartement qui fait des siennes… En plus de ce fameux cloporte qui ronge la vue de Don, les imprévus vont leur tomber dessus en rafale…



Si les événements ne sont pas très drôles, les personnages secondaires sont néanmoins atypiques et stéréotypés. Le fait qu’ils soient dans l’excès ne m’a pas dérangée, car le récit en lui-même était déjà farfelu. Ma préférence va à M. Mortez ainsi qu’à cet étrange plombier sudiste et strip-teaser… Par contre, les personnages principaux ne m’ont pas plu : ils sont dans leur bulle, surtout le narrateur. En plus d’être complètement naïf et paranoïaque (parfois à raison), ce dernier a un sacré ego. Quant à Betty, je l’ai trouvée très passive et assez effacée. J’avais envie qu’elle cesse de dire « amen » à son mari qu’elle place véritablement sur un piédestal. S’il fallait se reconnaître en elle, on est loin du compte. Don a vraiment de la chance d’avoir une femme aussi gentille, cruche, aimante et admirative de sa personne… D’ailleurs, j’ai trouvé que leurs échanges n’étaient pas très crédibles… Dommage !



Malgré mes critiques, je dois avouer que je ne pensais pas lire aussi vite ce roman. Bien que déçue par certaines choses, je souhaitais vraiment savoir si la maladie de Don allait évoluer, s’ils allaient finir par quitter ce fichu appartement, s’ils allaient se mettre à leurs écrits une bonne fois pour toute ou s’ils allaient connaître un happy-end. Donc, pour ma part, cet ouvrage a été plutôt prenant et changeait de mes habitudes de lecture… Je n’ai malheureusement pas beaucoup de choses positives à ajouter puisque, de façon générale, j’ai trouvé ma lecture plutôt moyenne… Je remercie tout de même Babelio et les éditions Buchet/Chastel pour l’envoi de ce livre.




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Extermination des cloportes

Pourquoi je l’ai choisi:



J’ai bien accroché sur le thème du livre, cet écrivain en mal d’inspiration, et avec ce titre, j’étais curieuse de voir où ça aurait pu mener…



Ce que j’ai ressenti:…Un humour décalé…



Quand tu ouvres un livre, et qu’avant même les 100 premières pages, tu te tapes un de ses fous rires qui te laisse les yeux larmoyants, tu te dis, que l’auteur a réussi son pari…Ce n’est pas tant le thème de l’écrivain pas encore édité, ou la vie trépidante de ce couple qui est passionnante à lire, non, toute la magie vient de cet humour à suivre un vrai « beauf » avec de grandes ambitions mais qui se complait dans une paresse et une passivité à faire peur…



"Pour ma part, j’ai l’habitude de commencer mes journées avec une tête de Seconde Guerre mondiale. Le matin, il me faut un plan Marshall pour relever mes décombres et revenir à la civilisation."



Don et Betty sont un couple qui n’attire pas la sympathie de prime abord, on aurait envie de les secouer, de leur dire « Non mais Allô Quoi? » , ils sont juste ahurissants dans leur naïveté…Mais quand tu lis, que le personnage principal a pour objectif d’être le nouveau Nobel de littérature, mais qu’il se contente de rester devant son écran, apathique et prostré devant ses épisodes de séries, tu vois bien qu’un schisme s’est risqué quelque part…



"La puissance de mon cerveau me stupéfiait. J’étais un médium, j’étais comme possédé. Un esprit confondant s’exprimait par ma bouche. (…) Nom de Dieu, je parlais comme ces types à la télévision, ces intellos qui savent tout et causent de tout sans vergogne."



Alors là, vient tout l’intérêt de cette lecture, l’auteur qui joue et se moque de cet homme imbu de sa personne et sa femme qui le regarde béatement…Toutes les situations cocasses, jeux de mots farfelus et délicieux pièges que la vie leur tend à chaque tournant, on ne peut que se marrer, nous, au détour d’une page, car tout est à prendre au second degré…Et puis, j’ai trouvé qu’il y avait une touche de poésie à raconter cette affection dont souffre Don…



C’est une lecture facile, sans prise de tête, pas le nouvel Œuvre enchanteur mais il est divertissant, il retombe bien sur ces pattes à la fin, et il se pourrait bien qu’il vous fasse rire …Je sors complètement de mon confort de lecture avec ce titre, mais quand je tente ainsi la littérature blanche, j’aime ce côté « frais », et cette Extermination des cloportes est une douce moquerie du monde d’aujourd’hui. Un plaisant moment.



Ma note Plaisir de Lecture 7/10



Remerciements:



Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Buchet Chastel ainsi que le site Babelio pour l’envoi de ce livre! Ce fut une lecture divertissante et plutôt marrante!


Lien : https://fairystelphique.word..
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Extermination des cloportes

Le livre fait 285 pages mais il est vite lu. Marges généreuses, grosse taille de la police, et entre chaque chapitre une page blanche. Bref l'éditeur a épaissi artificiellement ce court roman.



C'est un livre qui joue à fond deux axes. Le premier, c'est celui de la mise en abime. En fait Philippe Ségur se raconte en train d'essayer d'écrire, sans y arriver, le livre que vous tenez pourtant entre les mains.



Le second axe, c'est celui d'un humour qui joue sur la versatilité du narrateur. Celui-ci passe son temps à dire « moi je suis comme ça... » et à faire immédiatement l'inverse de ce qu'il vient de proclamer. Un personnage assez poltron, qui change d'avis tout le temps, qui apparaît un peu fou. Je dois dire que si ce procédé m'a plutôt amusé dans les premières pages, à la fin c'était franchement agaçant. J'ai eu l'impression de lire cent fois la même blague dans des contextes différents.



Heureusement, les derniers chapitres ont un peu sauvé ma lecture. Sur fond de maladie irrémédiable, le récit se fait plus dramatique. On gagne en intensité, et cet humour jusqu'à là un peu débile devient une sorte de légèreté porté par le personnage principal : tout d'un coup ce qui aurait pu être pour lui comme une fin du monde devient presque un enchantement.



Je ne mets que 2/5 à ce roman. La fin sauve un peu les meubles mais la majorité du roman n'a eu pour moi, autant sur la forme que sur le fond, peu d'intérêt.
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Extermination des cloportes

Hum ... Comment écrire un avis sans tergiverser ... Bon, je me lance et ce ne sera pas une bonne critique... Sorry



Pourtant avouons, intriguée par ce titre énigmatique j'ai répondu avec élan à l'appel Masse critique particulière de chez Babelio. Je m'étais dit "Pourquoi pas " !



Lecture ultra rapide, de ces lectures qui ne laissent pas de traces dans une mémoire de lecteur...



Ni détesté, je l'ai lu entièrement sans difficultés, ni aimé, j'ai trouvé cette histoire un soupçon légère et sans conséquences...



Les deux personnages de ce couple Betty et Don Déchine sont des personnages sans grand intérêt majeur. Deux professeurs dans leur quotidien banal, outre l'envahissement du champs de vision de Don Déchine par des cloportes.



Beaucoup de procrastination dans leurs projets respectifs : une thèse et un chef d'oeuvre littéraire c'est pas donné à tout le monde.



Ce couple est en prise avec la gestion du quotidien, ils auraient pu être plus attachants mais ils ne m'ont pas vraiment touchés...



Certaines scénettes m'ont fait sourire. le plombier streap teaser, l'agent immobilier, le banquier et le voisin envahissant dans la gestion d'une copropriété.



L'auteur Philippe Ségur s'est-il plus ou moins mis en scène ... Peut-être un peu ...



Il a choisit un bon titre qui a su attirer mon attention, mais attention ce livre ne m'a pas emballé...



Merci tout de même très sincèrement à Babelio et aux Editions Buchet - Chastel !



Quant à vous, si vous vous voulez en savoir plus sur

" L'extermination des cloportes " et bien ouvrez grands vos yeux avant qu'ils ne s'éteignent !
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Extermination des cloportes

Philippe Ségur, né en 1964, est un juriste et écrivain français. En 1980, il soutient une thèse de droit sur les relations entre le temps et le pouvoir politique. En 1994, il devient agrégé des facultés de droit et aujourd’hui il enseigne le droit constitutionnel et la philosophie politique à l'université Perpignan. Extermination des cloportes, son dixième roman, vient de paraître.

Don Dechine, le narrateur, et sa femme Betty sont enseignants à Nîmes. Lui est professeur de lettres et ambitionne d’écrire un roman, elle de préparer sa thèse. Ils semblent vivre une vie plutôt tranquille, jusqu’à ce que de petits cailloux viennent perturber leur quotidien : Don Dechine est atteint d’une maladie génétique grave aux yeux qui le condamne à terme à devenir aveugle et leur voisin Mr Mortez, leader des copropriétaires de l’immeuble, leur cherche des poux dans la tête. Solution envisagée, la fuite en achetant une maison à la campagne, d’où de nouveaux problèmes quand on se lance dans une telle entreprise immobilière…

Le narrateur est un peu nunuche, fanfaron il se prend pour ce qu’il n’est pas, victime de procrastination il a toujours une bonne excuse pour remettre à demain l’écriture de son roman (comme par exemple ne pas rater un épisode de la série Les Sopranos) et il vit dans le déni le plus total en minimisant sa maladie des yeux, commencée par de petites tâches sombres troublant sa vision, tels des cloportes en balade.

Le roman est fait de chapitres très courts, comme une suite de scénettes s’enchainant les unes aux autres, le rythme est rapide, de nombreux dialogues, le ton pince-sans rire est souriant tout du long (« Avec Betty, nous faisons tout ensemble. Le travail, les courses, le sport et même l’amour, c’est dire si nous sommes proches. »). On ne s’ennuie pas avec ce conte de Ségur (oups !) mais ce genre d’humour et de situations semble déjà vu ou déjà lu, convenu ; tout cela pour dire qu’une fois refermé, le bouquin ne reste pas particulièrement dans la mémoire. Il reste néanmoins un point largement positif, ce court temps de lecture nous a reposés de la misère du monde réel et tiré quelques sourires. Ce qui n’est pas rien, convenons-en !

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Extermination des cloportes

« Extermination des cloportes », que peut bien cacher ce titre intrigant ? Il est évident que ce sont ces trois petits mots qui ont attiré mon attention de lectrice. Ensuite, quand on s’attarde sur la quatrième de couverture, il y a quelques thèmes qui attirent l’attention, un couple tout ce qu’il y a de banal qui tente de se sortir de leur vie en tentant de réussir chacun leur « chef d’œuvre » respectif, des thèmes récurrents d’une vie ordinaire ; l’immobilier, la réussite sociale, chercher le bonheur au bout d’un chemin semé d’embûches, de voisins récalcitrants et surtout de cloportes qui viennent occulter la vie de nos deux personnages principaux.



Le roman raconte la vie de deux enseignants, maîtres de la procrastination, pourtant ils rêvent les deux tourtereaux, à la fois naïfs et contemplatifs, l’un cherche à écrire un best seller, un futur prix Goncourt, une œuvre littéraire qui les rendra riche et lui apportera le succès et la reconnaissance qu’il pense mériter, l’autre étale ses livres sur la grande table de la cuisine, et tente entre deux recherches d’achats internet, de rédiger une thèse. Évidemment, cela demande du travail, de l’investissement, du temps et de la motivation, alors au rythme de trois à quatre épisodes des Soprano, c’est difficile d’aboutir aux objectifs. Persuadés tous les deux, enfin du moins Don Dechine, car Betty suit le mouvement de son homme sans forcément y réfléchir davantage, que leur salut se trouve à la campagne, loin de la ville, loin de cet appartement austère et nuisible à leur talent, et surtout loin de ce voisin envahissant et harcelant, M. Mortez, toujours à planifier de nouveaux travaux au sein de la copropriété et plus particulièrement au sein de l’appartement du couple, ils décident de chercher une maison à la campagne.



Dans ce roman, il faut y voir beaucoup d’ironie, beaucoup de second degré, et un humour à la fois loufoque et limite satirique sur certains thèmes qui ressortent. Le couple en soit correspond à deux personnages complètement farfelus et naïfs, persuadés de leur valeur, se sentant hors du monde et bien ancrés dans leur couple sans forcément s’appesantir sur leur entourage, d’où l’absence de personnages secondaires probablement si ce n’est le fameux M. Mortez. Don Dechine, pseudo d’auteur de notre personnage, est un auteur qui n’a jamais rien écrit, toujours à la recherche d’un titre, d’une première ligne, il passe en grande partie dans le roman à se lancer des fleurs, à se persuader de sa réussite future et tente de faire l’homme face à une femme complètement béate et fascinée par l’intelligence et les idées de son cher et tendre. Il peut vite se révéler agaçant dans son attitude sûre de lui. Quant à Betty, jeune et innocente, qui joue franchement bien le rôle de la femme amoureuse complètement éblouie et passionnée par son homme, peut vite passer pour une gourdasse sans aucune personnalité, toujours à affirmer les dires de Don Dechine, mais en même temps très sensible aux attentions de celui-ci. Bref, nous avons un couple assez hallucinant dans leur flemmingite aiguë, passant des heures devant la télévision ou plus rarement des heures à lire. Jusqu’à ce qu’ils adoptent un cloporte, un premier cloporte s’installe dans le chant de vision de l’homme, métaphore d’une tâche qui annonce l’inéluctable et c’est la vie du couple qui bascule. Cela s’accumule et le couple décide de prendre un virage à 180° dans leur quotidien. On entre dans les thèmes clés du roman ; la maladie d’une part, traité avec un humour décoiffant, le lecteur reste perplexe face aux professionnels de santé mais surtout face aux réactions de Don Dechine, cela lui semble secondaire alors qu’il se passe inévitablement quelque chose, l’immobilier d’autres part, là encore le couple rencontre les professionnels de ce domaine ; agent immobilier, banquier, notaire, plombier, etc… de l’achat à la vente, ils passent par toutes les expériences plus ou moins réussies… Sans oublier l’incroyable M. MORTEZ, agent de la DDE, le voisin ne voit le monde qu’à travers la multitude de travaux à réaliser et le couple est dans son collimateur pour réaliser des travaux toujours plus fous, toujours plus coûteux. Au final, on est vite pris d’un peu de tendresse pour ce couple, finalement doux rêveurs enfantins, pleins de croyance et d’espoir.



Du côté du style de l’auteur, c’est dynamique et plein d’ironie, l’auteur joue la carte de l’humour et de la dérision certainement, ayant pleinement conscience de stigmatiser et d’entrer dans des clichés en dévoilant ses personnages. Le roman se lit très vite, les chapitres sont courts entretenant un dynamisme de lecture plutôt agréable.



En bref, Extermination des Cloportes est avant tout une satire pleine d’humour d’un couple complètement paumé dans leur routine quotidienne, aspirant au changement en réalisant leur rêve, certainement un reflet d’une société actuelle en déperdition totale, oubliant l’essentiel ; croire en soi, croire en ses rêves, mais aussi vivre loin de la déchéance citadine pour mieux se ressourcer dans la fraîcheur campagnarde. Un roman à deux sens donc, l’une plus narrative et fictive, l’autre plus réfléchie voire même philosophique. Un roman qui aura le mérite de ses idées !



Je remercie Babelio et son partenaire les éditions Buchet – Chastel pour cet envoi.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Extermination des cloportes

Un grand cru de Philippe Ségur
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Il déserte, et autres nouvelles

Un recueil de 13 nouvelles écrites par de jeunes talents.

Dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié les écritures. C'est tour à tour poétique, incisif, à fleur de peau presque toujours.

Les thèmes choisis évidemment ne m'ont pas toujours séduite, et c'est bien normal. Il erre entre les lignes bien souvent la folie, la maladie, la peur de l'autre.

J'ai beaucoup apprécié " Il déserte" , "sans histoire"...

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La Nuit nous sauvera

En France, des actes d’écoterrorisme radicaux, très radicaux et planifiés de longue date prennent corps dans cette petite fiction. Ce qui rend l’ensemble dérangeant et intéressant c’est l’idée d’un passage à l’acte de certaines personnes rendu possible et provoqué par l’urgence de la situation environnementale et la rupture dans la société.
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La Nuit nous sauvera

Un très court roman sur l’éco-terrorisme.



L’histoire d’une poignée de personnes qui en ont assez de voir la Terre être rongée par le capitalisme et la violence.



Une lecture radicale, puissante et éhontée porteuse de messages ultra modernes.



Quelques pages de jubilation explosive qui font du bien !
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La Nuit nous sauvera

Avec La nuit nous sauvera, Philippe Ségur nous offre une nouvelle sur le thème de l'écoterrorisme.

L'auteur tente de cerner un risque et d'en démontrer la possibilité. Suivent quelques pages d'alerte sur le risque écoterroriste.

Je n'ai pas de problème sur le fond, mais je trouve que les qualités littéraires du texte sont assez faibles. L'auteur a le mérite de nous exposer le parcours intellectuel d'un terroriste, mais cela reste une accumulation d'influences. Le texte n'est pas assez développé pour nous permettre de comprendre le personnage, ses sentiments, ses interactions sociales...

Sur le même thème, je préfère de beaucoup Le parfum d'Adam, de Jean-Christophe Rufin.

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La Nuit nous sauvera

terrifiant en même temps, un texte plutôt efficace qui en très peu de pages, une cinquantaine, raconte une soirée, où un homme décide de passer à l'action... pour lui, la justice, les municipalités sont bien trop lentes à agir face à l'urgence climatique alors il décide de précipiter les choses... il nous raconte le terrorisme écologique. Au fil des pages ma gorge s'est resserée et une angoisse est apparu car c'est vrai... l'urgence climatique est là mais doit-on vraiment en venir à ce texte pour que les choses changent ???
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Le chien rouge

Le chien rouge Philippe Ségur BuchetChastel août 2018.

Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque.Professeur d'université, à l'approche de la cinquantaine cet homme érudit, artiste contrarié , se retrouve englué dans un marasme dépressif existentiel...

Voilà me semble t'il la trame d'un livre à côté duquel j'ai cheminé péniblement. Quelques beaux passages fort bien écrits... Je n'ai ressenti aucune empathie pour cet intellectuel en mal de vivre, qui,me semble t'il ne pense, qu'à lui, encore à lui , toujours à lui, même si au passage ses indignations parlent des autres mais que fait il vraiment? agit il seulement pour les autres? Loin s'en faut , lui, encore et toujours lui....

Bref une belle déception!

Je tiens néanmoins à remercier les éditions Buchet Chastel via NetGalley pour la découverte de ce roman

#LeChienRouge #NetGalleyFrance
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