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EAN : 9782283031308
240 pages
Buchet-Chastel (23/08/2018)
3.37/5   38 notes
Résumé :
Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque. Le corps médical, qu’il consulte avec réticence, lui prescrit un formidable cocktail d’antidépresseurs, de somnifères et d’anxiolytiques. En quelques semaines, la personnalité de notre héros se modifie : il rompt avec son amie Neith, rejette sa vie bourgeoise et part s’installer dans les bois, seul dans sa tour d’ivoire.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Peter Seurg vit en solitaire dans une forêt des Pyrénées, il est surnommé « le chien rouge » C'est ce que nous apprend son voisin à qui le solitaire a confié son manuscrit.
Peter Seurg raconte son addiction aux anxiolytiques et à l'alcool. Pourtant, tout souriait à cet homme, brillant universitaire et admirateur du grand écrivain Hermann Hesse. Tombé amoureux de Neith, sa relation avec la jeune femme, jadis son étudiante, est compliquée et conduit à la rupture. L'enseignement lui fait horreur et les médecins lui prescrivent des tranquillisants. Plus qu'un simple burn-out, sa dépression s'amplifie, aux médicaments il ajoute l'alcool puis les drogues jusqu'à ce que le « chien rouge » en lui hurle et se déchaîne. Il est obnubilé par « le loup des steppes » ce roman de Hermann Hesse dans lequel le héros est partagé entre deux personnalités.
Sous la plume puissante, scrutatrice de Philippe Ségur, on assiste, impuissant, à la descente aux enfers de Seurg, et à sa longue et minutieuse destruction.
J'ai été aimantée par le début du roman, curieuse de connaitre le destin de cet homme écartelé, mais je n'ai pas ressenti d'empathie pour Seurg qui nous entraine dans ses hallucinations et j'ai eu du mal à terminer ce roman. Peut-être tout simplement pas le bon moment pour cette lecture ?
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Le chien rouge de Philippe Ségur m'a été envoyé par net galley et les éditions Buchet-Chastel que je remercie chaleureusement.
Le chien rouge, c'est Peter Seurg, grand admirateur d'Hermann Hesse. Il disparaît au coeur d'une forêt des Pyrénées. Il avait tout pour lui, était un professeur reconnu, admiré de tous...
Nous découvrons d'abord Peter Seurg au travers du long prologue de son plus proche voisin, éloigné quand même.
Puis nous le découvrons au travers le manuscrit écrit par Peter lui-même.
Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque. Il est alors soigné, abuse des cachets.. et plaque tout : compagne, travail... Il vit une vie recluse dans sa forêt des Pyrénées... avant de disparaître...
Le chien rouge est un très bon roman de la rentrée littéraire.
J'ai trouvé original de découvrir d'abord le personnage au travers de son proche voisin. Enfin, proche, faut le dire vite car on ne peut pas dire qu'ils aient réellement été amis. Mais le point de vue de cet homme est très intéressant. Un peu long tout de même car je dois avouer qu'au début ça démarre doucement.
Toutefois, il ne faut surtout pas décrocher car à partir du moment où c'est Peter qui raconte son histoire, impossible de lâcher mon livre.
On ne peut pas dire qu'il se passe énormément de choses dans ce roman mais il y a toujours du rythme, c'est bien écrit et j'ai beaucoup aimé ce court ouvrage.
Je lui mets quatre étoiles et demie, pas cinq car ce n'est pas tout à fait un coup de coeur mais je recommande vivement cet ouvrage de la rentrée littéraire :)
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Le chien rouge Philippe Ségur BuchetChastel août 2018.
Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter Seurg, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque.Professeur d'université, à l'approche de la cinquantaine cet homme érudit, artiste contrarié , se retrouve englué dans un marasme dépressif existentiel...
Voilà me semble t'il la trame d'un livre à côté duquel j'ai cheminé péniblement. Quelques beaux passages fort bien écrits... Je n'ai ressenti aucune empathie pour cet intellectuel en mal de vivre, qui,me semble t'il ne pense, qu'à lui, encore à lui , toujours à lui, même si au passage ses indignations parlent des autres mais que fait il vraiment? agit il seulement pour les autres? Loin s'en faut , lui, encore et toujours lui....
Bref une belle déception!
Je tiens néanmoins à remercier les éditions Buchet Chastel via NetGalley pour la découverte de ce roman
#LeChienRouge #NetGalleyFrance
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Livre reçu par hasard grâce au pique-nique Babelio et sur lequel je ne me serais certainement pas penchée autrement, il s'agit d'une très belle surprise sur des thèmes qui évoquent beaucoup de choses pour moi : la dépression, le mal de vivre, le sens qu'on donne à sa vie ou les limites entre normalité et folie.
L'écriture est riche et belle, il y a plein de jolis passages, et très évocatrice, très fidèle à ce que l'on peut ressentir au coeur de l'angoisse ou de la dépression profonde.
L'histoire est celle de Peter Seurg, universitaire et écrivain en perdition, nous le suivons tout d'abord à travers les yeux de son voisin, puis au coeur de ses pensées et de ses tourments, au cours des quelques mois précédant sa "disparition".
Ce fut une lecture très enrichissante pour moi, qui aurait été parfaite si l'on excepte l'épilogue qui n'en est pas vraiment un et qui m'a laissée un peu pantoise.
Une très belle plume en tout cas que celle de Philippe Ségur, peut-être me laisserai-je tenter par un autre de ses ouvrages...
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Ce livre n'est pas un livre c'est une pépite d'humanité, un conte philosophique... brillant ,sombre et extraordinaire ( au sens littéral du terme). Au début de cette lecture, mon enthousiasme était tel que j'aurais extrait des citations à chaque page.
Difficile d'en dérouler la trame. Peter Seurg (initiales P.S. comme un certain Philippe Ségur), professeur d'université quinquagénaire qui se nomme lui-même le Chien Rouge a rompu avec sa compagne Neith, rejeté sa vie bourgeoise et est parti s'installer dans les bois. C'est un homme dépressif qui livre dans son « journal » le récit de sa relation avec Neith, ses regrets, sa révolte, sa déchéance causée par l'abus d'alcool, de médicaments et autres substances.
Cette trame semble pourtant« classique « - un homme quitté par sa compagne, qui boit et cherche à comprendre comment il en est arrivé là et regrette le temps d'avant, bien écrit– cet homme est brillant -certes mais classique et facile à résumer.
Pourquoi alors ce livre m'a-t-il autant plu ? Sa construction d'abord : des récits enchâssés les uns dans les autres comme des poupées gigognes, l'éditeur du manuscrit qui observe le personnage et présente la situation, le narrateur dont on découvre le manuscrit mais aussi une brochure qui lui est consacrée. Son genre également que je ne parviens pas clairement à définir : conte philosophique, étude sociale, récit initiatique. C'est un livre complètement atypique.
J'ai été particulièrement sensible à la description du jeune garçon qu'il était, voulant faire plaisir à ses parents en suivant une voie qui n'était pas la sienne. Je l'ai accompagné dans ses errances, ses « bad »trips (ses descriptions sont tellement bien faites que j'ai l'impression d'y être alors que je n'ai jamais pris de substance illicite de ma vie, promis!). J'ai savouré les descriptions de quelques personnages loufoques rencontrées au BBB (comprendre Barcelona Burning Bash, une manifestation inspirée du Burning Man , ce festival complètement déjanté au Nevada).
Je comprends ses réflexions sur la personne qu'il est devenu, sa critique de la société (son questionnement est le même que le mien mais c'est probablement générationnel). « Cela pourrait donc être tout autant l'histoire d'un individu qui, mû par une faille intime, cherchait à se connaître. de fait il y avait en S. une autre personnalité que celle, malheureuse et plaintive, qui s'exprimait au premier abord : celle d'un Chien Rouge à la patte ensanglantée, d'une bête domestiquée qui avait rongée ses liens et battait la campagne, rôdait dans les villes, méfiante vis-à-vis de la pitance donnée par les hommes, hargneuse contre leur malignité, ivre de liberté, de soleil de joies simples d'une course sans fin sous les étoiles »
N'avons-nous pas tous un Chien Rouge qui sommeille en nous ?
Ce livre est assurément marquant comme m'avait marquée en son temps la lecture du roman d' Hermann Hesse « le loup des steppes » , Hermann Hesse dont la présence récurrente dans le roman me donne une furieuse envie de relire son roman.
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critiques presse (3)
Lexpress
18 octobre 2018
Grave, sombre, colérique, amer, rageur, mais porté par un souffle puissant et un instinct de vie contagieux. C'est un livre dans le livre: Le Chien Rouge est en effet le manuscrit d'un certain Peter Seurg, approchant la cinquantaine, écrivain reconnu et professeur de droit respecté, qui s'est isolé au coeur d'une forêt des Pyrénées pour cause de dépression profonde.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
21 septembre 2018
Avec « Le Chien Rouge », Philippe Ségur signe un grand roman ; un récit puissant où le portrait d'un homme tourmenté se mêle à la critique affinée, virulente et impitoyable d'une société à bout de souffle.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaCroix
07 septembre 2018
Philippe Ségur retrace le parcours désespéré d’un homme en quête de sens.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Une fois rentré, je me rappelai que nous étions le dimanche du second tour de l'élection présidentielle. Deux mois plus tôt, j'avais pris la décision de ne pas voter. Je ne voulais plus cautionner un régime dans lequel les inégalités sociales faisaient autant de vies brisées, d'existences misérables, et où une infime minorité s'enrichissait au-delà de toute raison. Par curiosité, j'allumai l'ordinateur : Macron était élu président de la République. Un tiers seulement des électeurs s'étaient prononcés en sa faveur. Comme l'affirmaient sans rire les journalistes, grâce à l'avènement du candidat antisystème, une révolution était en marche et des jours heureux s'amoncelaient en gros nuages noirs à l'horizon. Je me servis un verre de rhum afin d'éviter une transition trop brutale vers la vie ordinaire.
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Je me sentais comme un homme broyé sous la presse de l'Histoire. Le monde, les principes, les valeurs et la culture par lesquels et pour lesquels j'avais été fabriqué venaient d'être, en l'espace d'une ou deux décennies, jetés par-dessus bord. Nous étions quelques uns encore auxquels on avait appris l'orthographe, le goût des livres, de la pensée, de la culture construite, du latin, du grec, et maintenant non seulement on nous expliquait que cela ne servait plus à rien, mais nous étions devenus des fantômes qui se cherchaient entre eux dans les décombres, invisibles aux nouveaux venus qui, à présent, menaient la ronde et joyeusement y dansaient.
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Nous appauvrissions la langue par la suppression du neutre et la féminisation des fonctions, rendions les textes illisibles par des tirets imbécil-e-s et nous plaignions des violences faites aux femmes, mais nul ne semblait avoir envie d'en finir avec la vulgarité des amuseurs, le culte de la pub et le règne du porno.
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Par curiosité, j'allumai l'ordinateur : Macron était élu président de la République. Un tiers seulement des électeurs s'étaient prononcés en sa faveur. Comme l'affirmaient sans rire les journalistes, grâce à l'avènement du candidat antisystème, une révolution était en marche et des jours heureux s'amoncelaient en gros nuages noirs à l'horizon.
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C'était un homme qui devait approcher la cinquantaine. Son visage était émacié, ses cheveux blancs, son corps sec. Il portait des écouteurs et se contenta d'un salut de la main en me dépassant. Je fus frappé par la vitesse à laquelle il courait en pleine côte, la détermination qui se lisait sur ses traits luisants de sueur, la cisaille de ses bras, de ses jambes, le souffle qu"il expulsait à un rythme régulier, comme si sa vie dépendait de son ascension.
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"La nuit nous sauvera" Philippe Ségur aux éditions Buchet Chastel
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