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Critiques de Philippe Ségur (119)
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Apologie de l'amour foudre

De nos jours, aéroport du Caire. Pratt, enseignant en littérature dans le sud-ouest de la France, croise le regard de Shesha, une marchande d'art libanaise. C'est le coup de foudre immédiat. Ils se croisent à nouveau dans l'avion, échangent quelques mots, se revoient et entament une liaison.



Toutes les semaines, le couple se retrouve à Paris. Shesha y a un pied-à-terre, mais également un passé et une façon de vivre déstabilisante pour Pratt.



La jeune femme ne veut pas s'enfermer dans une relation contraignante avec des règles. C'est une femme libre, elle veut vivre sa passion de la même façon.



Mais, au fil des semaines, puis des mois, cette relation étouffe le couple. La jalousie envahit Pratt, Shesha se sent prisonnière.



“Apologie de l'amour foudre” est le nouveau roman de l'écrivain et poète Philippe Ségur que je lis pour la première fois. Et fut une très belle découverte.



L'histoire débute sur la rupture de Shesha et de Pratt après deux années d'amour passionnel, une fin que Pratt ne peut pas accepter tellement l'amour qu'il ressent est incommensurable.



On remonte alors le temps, jusqu'au commencement de cette histoire d'amour. On découvre alors deux personnages, tellement différents, attirés l'un vers l'autre.



On entre ainsi dans l'intimité d'une relation guidée par la domination, la possession de la maîtresse sur son amant.



Shesha est une femme indépendante, solitaire, insoumise, parfois autoritaire, et mystérieuse.



Pratt est un homme amoureux, jaloux, emprisonné dans cette relation toxique.



Dans la première partie du livre, on souffre pour lui. Dans la seconde, on comprend le sens de cette relation et la raison de cet amour fou.



Une superbe lecture.


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Apologie de l'amour foudre

La passion amoureuse est le fil conducteur de ce roman. Cependant, ce dernier ne se contente pas d'explorer les plaisirs enivrants de cet amour dévorant. L'auteur plonge également dans les zones sombres de cette relation, mettant en lumière les tourments de la frustration, de la possessivité et de l'attachement excessif. Avec une plume évocatrice et sensuelle, l'auteur capture la beauté et l'intensité des moments passionnés. Il nous offre en outre une réflexion sur la nature de l'amour, de la passion et des relations humaines. Un récit envoûtant.
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Autoportrait à l'ouvre-boîte

Le premier chapitre met dans l’ambiance, un jeune homme sait depuis toujours qu’il va mourir à vingt ans. On ne connait pas encore son nom, qui arrive après un bon quart du roman, ni ses motivations, il va revenir sur son passé, le passage à l’acte s’il a lieu sera pour la toute fin.

Trêve de spéculations, je poursuis ma lecture, après tout il n’y a que quelques pages à lire. Et voilà ! Je me suis encore fait piéger par les chapitres courts.



Il a beau dire le contraire Marc, ce suicide est empreint de romantisme et d’idéalisme, de fatalisme bien sûr vu qu’il se condamne, seul, à mourir à l’aube de ses vingt ans. Cela me rappel Madame Bovary de Flaubert, cette personne dans sa vie on ne peut plus basique, remplacez la liaison par la malédiction et vous avez le même type bouquin. Enfin, je préfère le style et le thème de Philippe Ségur qui m’ont plus intéressé.



On oscille entre le dernier jour et ce que Mar écrit au moment, ses Méditations d’un renégat et des gêneurs qui le coupe dans son élan littéraire. On apprend à le connaître au fur et à mesure qu’il noircie papier et pensées. J’ai aimé le passage bref et sensuel, l’acte d’amour est retranscrit avec poésie, les dialogues bien que théâtrales sont bons également.

Marc est lucide sur son propre cheminement, il sait ce qui l’a conduit à tenter de se donner la mort, j’ai adoré avoir cette version, celle du type encore vivant plutôt que celui des survivants qui tente d’expliquer ce geste. Souvent ces derniers ne parlent que du décès alors qu’ici il raconte sa vie, l’espoir vient de la vie et tant qu’elle perdure il reste l’espoir d’une fin moins tragique.



Une millième critique qui s’achève sur une bonne lecture, puisse les mille prochaine l’être autant.
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Autoportrait à l'ouvre-boîte

Extrait de l'avis :

Alternant entre le récit de ses mémoires « mémoires d’un renégat » et la dernière journée fatidique du personnage principal, Mark Flanders, Philippe Ségur nous dévoile le caractère de son personnage central. Il nous dévoile une personnalité forgée par un atavisme puissant ou l’individu n’a que peu de prises ! Ajouté à cela le caractère de quelqu’un qui sait sa mort inéluctable, et qui s’affranchit des barrières de la convenance sociale et vous obtenez un être sans scrupule, d’une franchise effrayante si elle n’était pas enviable…
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Ecrivain (en 10 leçons)

Se laisse lire, mais un peu répétitif et vain...
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Ecrivain (en 10 leçons)

Faussement naïf et vraiment caustique, à lire pour ne pas se prendre au sérieux
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Ecrivain (en 10 leçons)

Avec ce nouveau livre de Philippe Ségur, vous n'apprendrez pas comment devenir écrivain mais vous pourrez vous faire une idée de ce qui vous attend, si l'aventure vous tente.



Le héros de ce roman, Phil Dechine, est un écrivain en herbe. Il nous livre, sur un ton ironique, son parcours du combattant qui va de la rédaction du livre à la sacro-sainte émission de télévision en passant par la recherche d'un éditeur. Il raconte par exemple une expérience peu concluante au salon du livre où il passe une journée complète à signer des autographes aux enfants des écoles sans vendre un seul livre. Nous avons le droit également à la remise d'un prix littéraire quand son chef d'œuvre de 85 pages "métaphysique du dog" obtient le "prix Mirabeau des vétérinaires".



De nombreuses références cinématographiques pimentent le roman. Elles se rapportent principalement au look de l'écrivain qu'il tente d'adapter à la situation mais qui ne donne pas toujours l'effet escompté quand l'imprévu s'en mèle !



Beaucoup d'autodérision dans ce livre . On devine, derrière Phil Dechine, le vécu de Philippe Ségur.



De cet auteur j'avais lu Poétique de l'égorgeur, un roman original au dénouement très surprenant. Je n'ai pas eu le même enthousiasme pour Ecrivain (en 10 leçons).



Certains passages m'ont bien fait rire. Pourtant, j'ai fini par me lasser de la fausse prétention dePhil Dechine.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Ecrivain (en 10 leçons)

Publié en 2007, "Ecrivain (en 10 leçons)" est un roman de l'écrivain français Philippe Ségur, notamment auteur de "Métaphysique du chien", "Autoportrait à l'ouvre-boîte" ou plus récemment de "Le rêve de l'homme lucide".



Phil Dechine se voit comme un super-héros manqué. Arrivé à la trentaine, il se lève à l'aube et s'attèle à la rédaction de son premier roman, non sans mal puisque le téléphone n'arrête pas de sonner et que sa femme lui reproche son oisiveté.

Une fois son roman terminé, il accumule les lettres de refus sans toutefois se laisser démonter. Après tout, beaucoup d'auteurs n'ont bénéficié que d'une notoriété tardive.

Son obstination finit par payer au bout d'un an, lorsqu'un éditeur consent enfin à le publier.

Commencent alors les rencontres avec les lecteurs et les critiques, les émissions télé, les salons littéraires et miracle...voilà que "Métaphysique du dog" décroche le prix Mirabeau des vétérinaires.



C'est plus fort que moi, dès qu'il est question d'un personnage d'écrivain dans un livre, je ne peux m'empêcher de me procurer le titre en question.

Bon, ne tournons-pas autour du pot, j'ai détesté ce roman.

Si Phil est assurément un grand rêveur, il est aussi un homme fantasque, égocentrique, irresponsable et complètement mégalo.

Tout au long de ce roman, j'ai plaint sa femme d'avoir à supporter au quotidien ce guignol et à se coltiner toutes les corvées pour ne pas sacrifier au "génie" de son mari lequel, comme par un heureux hasard, est aussi un grand paranoïaque du téléphone (bien commode pour ne pas en toucher une).

Rien ne l'arrête, pas même les critiques, puisque de toute façon il ne cesse de ré-interpréter la réalité à son avantage.



Phil Dechine, c'est un peu le Frank Dubosc de la littérature, un type insupportablement bidon (Souchon m'a accompagnée durant près de deux heures) qui parce qu'il a réussi à torcher un roman de 85 pages, s'y croit et prend des attitudes en enchaînant les running gags.

Alors bien sûr, ce roman nous renvoie à quelques vérités sur le milieu de l'édition (hypocrisie ambiante, superficialité, ennui des auteurs méconnus durant les salons) mais rien de neuf sous le soleil.

Je n'ai pas senti l'auto-dérision entre les lignes, plutôt l'humour lourd de l'auteur, qui loin de rendre son personnage drôle et attachant en fait l'incarnation de l'insupportable (mais peut-être était-ce le but ?).
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Ecrivain (en 10 leçons)

La lecture a mal commencé car, dès la première page, j'ai été irritée par le style de l'auteur. Mais je n'ai pas complètement détesté, quelque chose me donnait quand même envie de poursuivre ma lecture, ce que j'ai fait. Ce que j'ai aimé : les jeux de mots, les formules originales (mais il y en a trop à mon goût, ce qui rend parfois la lecture difficile, il y a un manque de fluidité je trouve). J'ai aussi aimé le sens de la dérision du narrateur/auteur... mais là aussi, c'était trop, ça manquait complètement de finesse (je pense que c'était voulu, mais ça m'a dérangée plus qu'amusée). J'ai trouvé que les ressorts comiques étaient toujours les mêmes, que ça devenait du "comique de répétition" et que ce manque de finesse me faisait penser à une pièce de théâtre plus qu'autre chose ! Voilà, c'est ma conclusion, ce texte aurait bien plus sa place sur une scène de théâtre ! Avis aux metteurs en scène !
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Extermination des cloportes

Extermination des cloportes est un roman formidable !



Nous rencontrons Don Dechine et Betty Dechine, mari et femme qui paraissent tout à fait banals au premier abord et qui paradoxalement sortent de l’ordinaire. Don Dechine n’a qu’un but dans la vie : écrire un best seller, Betty quand à elle doit rédiger une thèse. Tous deux sont la motivation incarnée mais lorsqu’il s’agit de véritablement se mettre au travail, c’est une autre histoire… Comprenez, il y a l’intégrale des Soprano à regarder, du thé à préparer, une bonne tarte à cuisiner… Et puis surtout, il y a l’environnement à changer, Don Dechine recherche la nature et encore plus important, l’écrivain en devenir à un problème, il a un cloporte dans l’oeil…!



Ce roman est exceptionnel ! C’est bien simple : j’ai tout aimé !



J’ai adoré le choix de la narration à la première personne, du point de vue (totalement tordu) de Don et le ton caustique utilisé. Nous sommes immergés dans l’esprit complètement truculent de Don qui a l’air de sortir tout droit d’une autre dimension. On décèle assez rapidement chez lui un narcissisme et une confiance à toute épreuve, qui surplombent la vérité et bravent l’évidence. Son jugement est on ne peut plus biaisé, il est en proie à une véritable distorsion de la réalité mais c’est un vrai régal de suivre le fil de sa pensée. Pour résumé le personnage de Don Dechine, je dirais qu’il est complètement à l’ouest. Il voit le mal partout quand il n’y en a pas et paradoxalement, il n’arrive pas à repérer l’escroquerie quand elle se présente devant lui.



Cette altération du jugement est visible à plusieurs reprises, provoquant des situations très cocasses qui engendrent un rire, parfois franc et d’autres fois jaune. Je pense notamment à quelques événements liés à un plombier urgentiste dont émane un sentiment d’arnaque à trente kilomètres ou un agent immobilier qui semble avoir tout appris du métier au sein de la mafia sicilienne etc… Ce sont des situations que Don nous décrit clairement, en prenant soin d’exprimer ses doutes, ses impressions négatives et qui forcément, induisent chez le lecteur la compréhension d’une escroquerie évidente mais que Don n’arrive pas à appliquer à lui-même. Cela confère un sentiment ambivalent chez le lecteur qui rit du personnage autant qu’il s’irrite de le voir autant à côté de la plaque alors que toutes ses impressions sont bonnes.



J’ai également apprécié le personnage de Betty, sa femme, que l’on a un peu du mal à appréhender. Elle nous parait toute ingénue, auréolée d’innocence et de naïveté de telle sorte qu’elle nous charme autant qu’elle nous agace. On a envie de la protéger mais on a également envie de la secouer pour qu’elle réalise que Don maîtrise autant chaque événement qu’il est un écrivain prolifique. Curieusement, on a aussi la sensation que Betty n’est pas si innocente qu’il n’y parait puisqu’à plusieurs reprises, on constate quelques dons de manipulation à l’encontre de Don. Elle use et abuse de la psychologie inversée à son égard, elle semble parfois dire certaines choses qu’elle ne pense pas dans l’objectif ultime de voir Don faire l’inverse, et donc lui donner raison au final. Betty est un personnage complexe, extrêmement intéressant à observer par l’intermédiaire du regard que Don porte sur elle.



L’alliance des deux personnages est savoureuse. Ce sont les rois de la procrastination, bien qu’ils ne l’avoueraient pour rien au monde. Les deux ont un objectif simple : l’une doit rédiger sa thèse, l’autre un roman. Ils s’échinent à mettre en place des plans pour optimiser chaque minute de leur vie de couple afin de se mettre au travail mais trouvent toujours quelque chose de plus important dans l’immédiat à faire. Qu’il s’agisse de leur série phare Les sopranos (un épisode en entraînant un autre), une patisserie à réaliser, un thé à faire infuser à la perfection, une maison introuvable en pleine nature à rechercher, tout est bon pour repousser leurs projets respectifs. La manière dont l’auteur rend compte de cette procrastination est vraiment hilarante, puisque l’on suit les pérégrinations mentales de Don qui aboutissent à chaque excuse permettant de repousser l’objectif. C’est un vrai régal !



Si tout le roman repose sur un humour par moments léger, à d’autres caustiques, un drame se profile en filigrane tout au long du récit, par la maladie de Fuchs, qui touche Don du jour au lendemain. Cette maladie est traitée avec humour, incarnée par ce fameux cloporte qui prolifère chaque jour un peu plus, mais n’en reste pas moins tragique dans la manière qu’à Don de nier l’évidence.



En définitive, Extermination des cloportes est un roman exceptionnel que j’ai pris grand plaisir à découvrir ! Je ne connaissais pas l’auteur mais je suis désormais certaine que je lirais ses autres ouvrages quand l’occasion se présentera. C’est un vrai bonheur !
Lien : http://www.casscrouton.fr/ex..
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Extermination des cloportes

Un éloge de l'illusion (d'optique), un hommage ironique et plein d'affection aux rêveurs malchanceux qui refusent la banalité du monde et la prétendue ­lucidité.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Extermination des cloportes

J’aime bien procrastiner (le ménage peut attendre, et le repassage aussi, d’ailleurs, je ne le fais plus). Mais dans ce roman, le personnage principal a propulsé cette activité au rang de Grand Art.



Il échafaude pourtant des plans sur la comète pour enfin se mettre à écrire. Mais voilà : la réalité reprend le dessus, et puis Les Sopranos n’attendent pas.



J’ai trouvé ce roman plein d’humour et les situations bien vues.



Le personnage de Betty qui arrive toujours à ses fins tout en jouant les ingénues m’a plu ; sans oublier le voisin procédurier.



Bref, j’ai passé un bon moment de lecture, malgré les cloportes dans l’oeil de Don.



L’image que je retiendrai :



Celle de leur salle de bain ravagée par un plombier pendant 3 semaines.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2531
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Extermination des cloportes

Un grand cru de Philippe Ségur
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Extermination des cloportes

Philippe Ségur, né en 1964, est un juriste et écrivain français. En 1980, il soutient une thèse de droit sur les relations entre le temps et le pouvoir politique. En 1994, il devient agrégé des facultés de droit et aujourd’hui il enseigne le droit constitutionnel et la philosophie politique à l'université Perpignan. Extermination des cloportes, son dixième roman, vient de paraître.

Don Dechine, le narrateur, et sa femme Betty sont enseignants à Nîmes. Lui est professeur de lettres et ambitionne d’écrire un roman, elle de préparer sa thèse. Ils semblent vivre une vie plutôt tranquille, jusqu’à ce que de petits cailloux viennent perturber leur quotidien : Don Dechine est atteint d’une maladie génétique grave aux yeux qui le condamne à terme à devenir aveugle et leur voisin Mr Mortez, leader des copropriétaires de l’immeuble, leur cherche des poux dans la tête. Solution envisagée, la fuite en achetant une maison à la campagne, d’où de nouveaux problèmes quand on se lance dans une telle entreprise immobilière…

Le narrateur est un peu nunuche, fanfaron il se prend pour ce qu’il n’est pas, victime de procrastination il a toujours une bonne excuse pour remettre à demain l’écriture de son roman (comme par exemple ne pas rater un épisode de la série Les Sopranos) et il vit dans le déni le plus total en minimisant sa maladie des yeux, commencée par de petites tâches sombres troublant sa vision, tels des cloportes en balade.

Le roman est fait de chapitres très courts, comme une suite de scénettes s’enchainant les unes aux autres, le rythme est rapide, de nombreux dialogues, le ton pince-sans rire est souriant tout du long (« Avec Betty, nous faisons tout ensemble. Le travail, les courses, le sport et même l’amour, c’est dire si nous sommes proches. »). On ne s’ennuie pas avec ce conte de Ségur (oups !) mais ce genre d’humour et de situations semble déjà vu ou déjà lu, convenu ; tout cela pour dire qu’une fois refermé, le bouquin ne reste pas particulièrement dans la mémoire. Il reste néanmoins un point largement positif, ce court temps de lecture nous a reposés de la misère du monde réel et tiré quelques sourires. Ce qui n’est pas rien, convenons-en !

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Extermination des cloportes

La vie d'un couple ordinaire qui procrastine tous les jours en regardant des séries télés, mais en rêvant d'accomplir de grandes choses, qu'ils finissent néanmoins par remettre au lendemain. Ni le harcèlement de leur voisin envahissant, procédurier et tatillon, ni même la maladie grave de l’œil qui affecte le héros ne suffit à faire évoluer ce couple vers l'action...

Même si l'auteur a su saisir quelque chose qui définit la vie de beaucoup de gens, et malgré un certain humour, ce livre ne m'a pas vraiment convaincu.
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Extermination des cloportes

« Extermination des cloportes », que peut bien cacher ce titre intrigant ? Il est évident que ce sont ces trois petits mots qui ont attiré mon attention de lectrice. Ensuite, quand on s’attarde sur la quatrième de couverture, il y a quelques thèmes qui attirent l’attention, un couple tout ce qu’il y a de banal qui tente de se sortir de leur vie en tentant de réussir chacun leur « chef d’œuvre » respectif, des thèmes récurrents d’une vie ordinaire ; l’immobilier, la réussite sociale, chercher le bonheur au bout d’un chemin semé d’embûches, de voisins récalcitrants et surtout de cloportes qui viennent occulter la vie de nos deux personnages principaux.



Le roman raconte la vie de deux enseignants, maîtres de la procrastination, pourtant ils rêvent les deux tourtereaux, à la fois naïfs et contemplatifs, l’un cherche à écrire un best seller, un futur prix Goncourt, une œuvre littéraire qui les rendra riche et lui apportera le succès et la reconnaissance qu’il pense mériter, l’autre étale ses livres sur la grande table de la cuisine, et tente entre deux recherches d’achats internet, de rédiger une thèse. Évidemment, cela demande du travail, de l’investissement, du temps et de la motivation, alors au rythme de trois à quatre épisodes des Soprano, c’est difficile d’aboutir aux objectifs. Persuadés tous les deux, enfin du moins Don Dechine, car Betty suit le mouvement de son homme sans forcément y réfléchir davantage, que leur salut se trouve à la campagne, loin de la ville, loin de cet appartement austère et nuisible à leur talent, et surtout loin de ce voisin envahissant et harcelant, M. Mortez, toujours à planifier de nouveaux travaux au sein de la copropriété et plus particulièrement au sein de l’appartement du couple, ils décident de chercher une maison à la campagne.



Dans ce roman, il faut y voir beaucoup d’ironie, beaucoup de second degré, et un humour à la fois loufoque et limite satirique sur certains thèmes qui ressortent. Le couple en soit correspond à deux personnages complètement farfelus et naïfs, persuadés de leur valeur, se sentant hors du monde et bien ancrés dans leur couple sans forcément s’appesantir sur leur entourage, d’où l’absence de personnages secondaires probablement si ce n’est le fameux M. Mortez. Don Dechine, pseudo d’auteur de notre personnage, est un auteur qui n’a jamais rien écrit, toujours à la recherche d’un titre, d’une première ligne, il passe en grande partie dans le roman à se lancer des fleurs, à se persuader de sa réussite future et tente de faire l’homme face à une femme complètement béate et fascinée par l’intelligence et les idées de son cher et tendre. Il peut vite se révéler agaçant dans son attitude sûre de lui. Quant à Betty, jeune et innocente, qui joue franchement bien le rôle de la femme amoureuse complètement éblouie et passionnée par son homme, peut vite passer pour une gourdasse sans aucune personnalité, toujours à affirmer les dires de Don Dechine, mais en même temps très sensible aux attentions de celui-ci. Bref, nous avons un couple assez hallucinant dans leur flemmingite aiguë, passant des heures devant la télévision ou plus rarement des heures à lire. Jusqu’à ce qu’ils adoptent un cloporte, un premier cloporte s’installe dans le chant de vision de l’homme, métaphore d’une tâche qui annonce l’inéluctable et c’est la vie du couple qui bascule. Cela s’accumule et le couple décide de prendre un virage à 180° dans leur quotidien. On entre dans les thèmes clés du roman ; la maladie d’une part, traité avec un humour décoiffant, le lecteur reste perplexe face aux professionnels de santé mais surtout face aux réactions de Don Dechine, cela lui semble secondaire alors qu’il se passe inévitablement quelque chose, l’immobilier d’autres part, là encore le couple rencontre les professionnels de ce domaine ; agent immobilier, banquier, notaire, plombier, etc… de l’achat à la vente, ils passent par toutes les expériences plus ou moins réussies… Sans oublier l’incroyable M. MORTEZ, agent de la DDE, le voisin ne voit le monde qu’à travers la multitude de travaux à réaliser et le couple est dans son collimateur pour réaliser des travaux toujours plus fous, toujours plus coûteux. Au final, on est vite pris d’un peu de tendresse pour ce couple, finalement doux rêveurs enfantins, pleins de croyance et d’espoir.



Du côté du style de l’auteur, c’est dynamique et plein d’ironie, l’auteur joue la carte de l’humour et de la dérision certainement, ayant pleinement conscience de stigmatiser et d’entrer dans des clichés en dévoilant ses personnages. Le roman se lit très vite, les chapitres sont courts entretenant un dynamisme de lecture plutôt agréable.



En bref, Extermination des Cloportes est avant tout une satire pleine d’humour d’un couple complètement paumé dans leur routine quotidienne, aspirant au changement en réalisant leur rêve, certainement un reflet d’une société actuelle en déperdition totale, oubliant l’essentiel ; croire en soi, croire en ses rêves, mais aussi vivre loin de la déchéance citadine pour mieux se ressourcer dans la fraîcheur campagnarde. Un roman à deux sens donc, l’une plus narrative et fictive, l’autre plus réfléchie voire même philosophique. Un roman qui aura le mérite de ses idées !



Je remercie Babelio et son partenaire les éditions Buchet – Chastel pour cet envoi.
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Extermination des cloportes

Un couple de bobos attachants et sympathiques confrontés à moult problèmes du quotidien, le pitch avait de quoi être alléchant. En ces temps troublés, l'idée de lire un simili vaudeville m'a tout de suite conquise et c'est pourquoi j'ai accepté avec enthousiasme la proposition de Babelio de m'envoyer ce roman.

Mais le problème avec la littérature et l'humour, c'est que ça passe ou ça casse et que la demi-mesure est rarement tolérée. Échecs et mat les amis, je n'ai pas franchement rigolé ni même souri ou même ébauché l'once d'un rictus comique.

Don et Betty sont des poissards de 1er ordre : lui prof de français, elle doctorante en histoire, essuient galère sur galère. Bien qu’amoureux et liés par un attachement profond et sincère (virant à l’idolâtrie mièvre en ce qui concerne Betty, franchement qui peut le croire ;)), ils traînent de belles casseroles : procrastination professionnelle à la limite du maladif, un appartement "atypique" (comprenez insalubre) qui leur cause de sacrés soucis, un voisin tatillon et casse-bonbons comme par permis qui aime bien leur pourrir l'existence et pour couronner le tout, une maladie dégénérescente de l'œil qui va rendre Don aveugle d'ici peu (les fameux cloportes qui lui gâchent la vue). Face à l’inéluctable, une seule solution : déménager et écrire le bestseller dont a toujours rêvé Don. Oui mais est-ce aussi simple ? Vous l'avez compris, il n'en est rien.



Dommage que ce roman n'ait pas fonctionné sur moi. Honnêtement, je n'ai adhéré ni au style ni au fond. J'ai tourné les pages en espérant la fin, gavée par Betty si aimante et si mièvre et par Don, si chiant et de si mauvaise foi.

L'humour et la littérature ce n'est jamais simple, que voulez-vous. Ce sera sans moi la prochaine fois.



Je remercie tout de même les éditions Buchet-Chastel et Babelio pour cette opération masse critique.
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Extermination des cloportes

Malgré un résumé prometteur, je n'ai pas du tout été convaincue par ce roman qui traîne en longueur, pas assez d'action, pas assez de piquant. Certains passages sont drôles oui, mais on se lasse vite. Dommage l'écriture de l'auteur était pourtant pleine de promesses...
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Extermination des cloportes

Il faut bien l’avouer, je n’aurais jamais acheté ce roman, ne l’aurais donc jamais lu s’il ne m’avait pas été gracieusement envoyé, la faute au titre que je ne trouve pas très accrocheur, pas très inspirant. J’ai pourtant accepté sa réception. C’est que je ne saurais refuser un « cadeau » reçu dans le cadre du jeu Masse critique de Babelio. Et bien m’en a pris, j’ai passé un agréable moment avec ce roman que j’ai trouvé original. Original parce qu’il raconte une histoire banale au point que son intérêt est tout sauf évident. Je me suis demandée, en effet, ce que l’auteur voulait nous raconter, ce qu’il y avait d’exaltant dans son récit, ce à quoi le lecteur devait se raccrocher pour nourrir sa curiosité. Il n’y a, dans son histoire, rien d’exaltant, de bien passionnant; il n’y a pas de suspens, pas de palpitation, d’excitation. Il y a une simplicité, celle de la vie quotidienne. Il y a un personnage, Don Dechine, qui émeut même s’il peut être aussi agaçant. Il émeut parce que sous ses airs arrogants, il y a une profonde gentillesse, une bienveillance, une naïveté qui fait sa sensibilité. Il y a une fragilité qu’il essaye de dissimuler dans une société où il n’est pas forcément judicieux de la dévoiler. Il y a une maladie qui le ronge progressivement et qu’il devra apprendre à apprivoiser. Ce roman n’est pas un chef d’oeuvre, je le conçois. Il n’est pas même un coup de coeur. Je pense d’ailleurs qu’il ne plaira pas à tout le monde. Mais à moi il m’a plu. Je me suis laissée emporter sans rien attendre ni exiger de lui. Je me suis laissée attendrir par ce personnage un brin original, parfois assez drôle. C’était, en résumé, pour moi, un agréable moment de lecture.
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Extermination des cloportes

Extermination des cloportes est un livre plutôt étonnant, mais pas forcement dans le bon sens du terme, selon notre vision du monde.

L'auteur nous dépeint l'histoire d'un couple trentenaire, stable professionnellement mais pour qui l'ambition est un réel problème. Toujours à vouloir se surpasser, à créer et écrire ce qui fera d'eux des noms à retenir dans l'Histoire, Betty et Don croient en leur supériorité intellectuelle...Sauf que Les Sopranos, c'est vraiment trop addictif, alors on reporte l'écriture du futur Prix Goncourt au lendemain, on reporte l'écriture de sa thèse à plus tard, ce soir, ils sont trop fatigués, comme tous les soirs...



L'auteur essaie-t-il de dresser un portrait des travailleurs d'aujourd'hui, soucieux de leur avenir mais trop accaparés par les bêtises que l'on nous assène pour vraiment se secouer les puces et enfin agir? Souhaite-t-il simplement se moquer des couples bobos, un peu à la ramasse et qui ne comprennent pas que le talent n'est finalement pas à la portée de tous?

Dans tous les cas, je dois dire que l'auteur aborde un sujet intéressant mais en le tournant à un tel ridicule que s'en est perturbant. Sincèrement, j'ai trouvé Betty et Don tellement bêtes, tellement niais, je me serais presque cogner la tête contre un mur pour ne pas lire leurs bêtises! Ils se font avoir jusqu'au bout mais ne réalisent rien...Don est un personnage vraiment idiot et exécrable d'ailleurs. Il tombe malade mais préfère faire croire qu'il connait très bien cette maladie afin de ne pas passer pour un demeuré auprès de sa belle et des professionnels de santé...Une petite recherche sur internet et le voilà convaincu que ce qu'il a n'est pas forcement grave mais est seulement la conséquence de cette vie rêvée, rendue inaccessible à cause des autres, et seulement à cause d'eux...En voulant se donner un style d'intellectuel, il passe vraiment pour le pire des idiots et j'ai bien rigolé de le voir s'enfoncer un peu plus à chaque fois...Moi méchante, pas du tout ?! Betty par contre, fait de la peine, j'ai eu envie de la secouer à peu près à toutes les pages. Niaise au point de boire les paroles de son mari sans réfléchir une seconde, c'est à se demander comment ils peuvent enseigner tant ils n'ont aucun sens de la réflexion, ou alors, celle de leur logique qui m'échappe complétement !



Bref, une lecture plutôt déroutante mais ma foi, plutôt intéressante si on considère ce texte comme une critique de la société et de ces citoyens, sinon je n'en comprends toujours pas le sens...Philippe Ségur était un parfait inconnu pour moi, j'ai bien aimé son style et son humour. Je vais voir ce que cet auteur propose d'autre car cette lecture me laisse un sentiment tellement étrange que je n'arrive à me faire une première idée sur cet écrivain.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre!
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