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Critiques de Philippe Walter (19)
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Merlin ou le savoir du monde

Un ouvrage que j’ai beaucoup aimé.



Je crois que l’une des premières choses à dire sur ce livre, c’est que l’écriture est très accessible. En effet, un peu comme les livres de Claude Lecouteux que j’ai énormément apprécié, cet essai est écrit avec une certaine simplicité bien que tout le fond et le propos restent très érudits. Je pense qu’il est donc très accessible à tous les publics. Bien sûr, je possède pas mal de notions (cours, lecture personnelle) sur le fond mythologique celtique et arthurien, donc j’ai pu avoir une certaine aisance que d’autres n’auront peut-être pas. Mais je reste convaincu que le livre est vraiment lisible même par un public novice.



Pour le contenu, je dois dire que je l’ai trouvé vraiment intéressant.

L’auteur commence par revenir sur l’origine de Merlin dans les textes. On apprendra que Merlin est probablement Gallois (ce qui n’est pas vraiment une surprise) parce qu’il n’apparait pas dans les textes irlandais (bien qu’un autre ouvrage : Merlin, Lailoken, Suibhne : le devin maudit, on découvre des traits comment avec un personnage irlandais).

L’ouvrage aborde aussi les relations entre Taliesin et Merlin ainsi que Blaise et Merlin. J’avoue que cette seconde partie m’a beaucoup intéressé : Blaise le loup et Merlin l’ours.

D’autres chapitres évoquent son lien à la métamorphose, les différents « aspects » de Merlin comme celui de l’homme sauvage (d’ailleurs, je me permets de faire remarquer que les lecteurs de Même pas mort de Jaworski devrait grandement apprécier cet ouvrage : un vieux sauvage ayant des tendances à la voyance et qui vit avec un loup).

Je crois que le chapitre qui m’a le plus intrigué et qui fut une découverte, ce fut celui sur le rire de Merlin. Non, ne rigolez pas, cela a été étudié. Il faut dire que le fond arthurien dans son ensemble est rattaché au monde celtique (j’espère que je n’apprends à rien à personne). Et dans cet univers, la parole à une place très importante – les druides ont un enseignement uniquement oral. J’ai donc découvert que le rire de Merlin n’a rien d’anodin. Par ailleurs, le rire n’a pas la même « considération sociale » — dirais-je — au Moyen-Age où se développe les récits arthuriens et maintenant. Rappelons-nous Le Nom de la Rose du regretté Umberto Eco.



Je pense que je fais l’impasse sur beaucoup de choses sur le contenu de cet essai, mais je ne me suis pas ennuyé une seule minute – et je ne vous raconte pas le nombre de post-its que je lui ai laissé. L’ouvrage est vraiment très érudit et possède une qualité d’écriture qui le rendra accessible à tous les publics.

Ma chronique est un peu fade : voilà ce qui arrive quand je mets près d’un mois et demi pour chroniquer un essai. Conseil : toujours le faire quand la lecture est encore chaude.

Bref, je ne peux que vivement recommander cet ouvrage à celles et ceux qui s’intéressent au monde arthurien.

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Arthur : L'Ours et le Roi

A travers ses ouvrages et essais, Walter tente de mieux nous faire comprendre le fond culturel sur lequel est né la légende arthurienne. Dans cet essai , il s'attaque à la figure du roi dormeur, époux de Guenièvre. Walter est un érudit et établit des connexions entre ce roi, des personnages plus ou moins historiques, mais également des figures légendaires ou encore développe une approche de ce roi sous l'angle du totémisme.

Le tout est assez intéressant mais certaines hypothèses restent des suppositions non démontrées
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Perceval : Le Pêcheur et le Graal

Walter a produit toute une série d'essais dans lesquels il tente d'éclairer la littérature arthurienne et en faire comprendre les tenants et aboutissants. Ce n'est pas chose facile. On sait que ces textes médiévaux contiennent en effet un relent de mythologie celtique. Le roman de Perecval est sans doute l'un des plus obscurs de toute la légende arthurienne.Ce dernier est à deux doigts de découvrir le secret du Grall mais échoue faute 'une curiosité suffisante ou parce qu'll n'est pas chevalier ?

Walter relie les différents thèmes à dautres pans de la littérature celtique. Le roi pêcheur n'aurait-il pas par exemple un lien avec le poisson de la connaissance de la mythologie ?

Le livre est assez éclairant, mais le lecteur reste malgré tout sur sa faim en ayant l'impression en refremant ce dernier que bon nombre de clés de lecture lui échappent encore. C'est ce qui maintient le mystère du Graal !
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Mythologie chrétienne : Fêtes, rites et mythes ..

Ce livre écrit par un spécialiste de la littérature médiévale est consacré à une description des fêtes et rites au Moyen âge . On constate comment l’Eglise a su phagocyter à travers les cultes calendaires tout un ensemble de rites païens préexistant. Mais ce n’est pas à sens unique , nombres de croyances anciennes ont perduré en contaminant les fêtes chrétiennes . Petit livre très intéressant.
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Croyances populaires au Moyen Âge

Je mets la moyenne à ce livre parce que la toute dernière partie m a plu.



Pour le reste, je suis déçu.

L auteur note justement en inroduction que la période que m'on nomme "Moyen-Âge" a duré 1000 ans. Pas grand chose à voir entre les contemporains de Clovis et ceux qui connurent la fin de la guerre de 100 ans, donc.

J'aurais donc apprécié de voir l évolution de telle ou telle croyance au cours des siècle et, cerise sur le gâteau, ce qu il en rzste aujourd'hui (s il en reste quelque chose).

De la même façon, les croyances du Moyen-âge en Normandie et celles en Alsace sont-elles les mêmes ?

Et hors de France ?

L aspect géographique n est pas du tout abordé.



Dommage.
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Mythologie chrétienne : Fêtes, rites et mythes ..

Dans cet ouvrage, l'auteur nous révèle l'action de L'Eglise Chrétienne afin d'évangéliser l'Europe en s'appropriant les lieux de cultes anciens, les fêtes, les rites et les mythes païens.

Philippe Walter entame sa présentation par le Carnaval, une période de divertissement entre l’Épiphanie et le mercredi de cendres et qui précède la période du Carême.

Il cite le mythe de la déesse-mère, de l'homme sauvage, de la Mesnie Hellequin ainsi que l'ouvrage en latin de Jacques de Voragine évoquant la vie de 150 Saints et les dates de l'année liturgique.

A certains moments, Philippe Walter rapproche le géant du Carnaval à la figure de Gargantua de Rabelais. Il met aussi en évidence le lien entre les mégalithes, entre le nom de certains Saints et le nom de lieu-dit, hameau, villages, villes.

C'est instructif et passionnant.
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Mythologie chrétienne : Fêtes, rites et mythes ..

Dans son passionnant Mythologie Chrétienne P. Walter analyse le schéma du temps calendaire : notre calendrier (qui vient des calendes du calendrier luni-solaire, donc) a une structure qui s'impose encore à nous depuis plusieurs centaines d'années. Des motifs, des rites et des pratiques qui s'effacent trouvent leurs sources dans des temps pré-indo-européens. Le cycle des quarante jours rythme ainsi nos vies d'occidentaux et le temps chrétien s'en est accommodé, tant bien que mal, conservant les anciennes mythes en croyant les éradiquer. En fin connaisseur des littératures médiévales, P Walter détricote cette pelote de références dont nous ne maitrisons plus les codes en subsumant les traces infimes de ces histoires mythiques érodées telles des galets dans l'eau, défigurées et rhabillés d'atours chrétiens souvent mal fagotés et qui ne masquent qu'imparfaitement une origine bien plus antique (les saints). Philippe Walter restaure la mémoire, les structures et le réseau narratif sur lequel repose l'imaginaire d'un temps si lointain qu'il n'en reste plus que des traces ténues et pourtant identifiable.

On y découvre des motifs, des images, des figures d'une inquiétante étrangeté. Présents à notre insu telle la crypte des drames psychogénéalogiques, inaccessibles et qui ne laissent pas de nous hanter. Philippe Walter nous rend ainsi les clés de notre temps.

Un ouvrage absolument essentiel et passionnant en tout points, rien de moins.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Canicule

Canicule est un essai. Un essai de mythologie au Moyen Âge, du Moyen Âge.

Yvain le chevalier au lion est un des romans de Chrétien de Troyes. Ce roman est un lieu de convergence : du projet narratif de l'auteur champenois, mais aussi de croyances et de savoirs, de rites, de pratiques, bref des mythologies de son temps. Émergent ainsi la figure du Maitre du Sauvage, du Bouvier, des taureaux mythiques, de la folie Caniculaire (à laquelle répondra Bertrand Hell dans le passionnant Sang Noir) à l'occasion d'une occasion manquée, celle d'un homme qui se perd et qui doit plonger dans sa folie pour reconquérir son unité intérieure, affronter ses démons pour mieux reconquérir le monde (on pense alors Héros au 1001 visages de Joseph Campbell).



On revisite la fontaine de Barenton, porte des mondes, on aperçoit saint Cadoc et les fils du Netun, héritiers d'un lointain Neptune et l'on comprend que l’œuvre de Chrétien est inscrite dans un calendrier bien précis, le Grand Temps évoqué par Mircéa Eliade, temps mythique d'une régénération permanente des dieux et des héros, de leurs Geste dans la mémoire et la vie rêvée des hommes. Philippe Walter dévoile la manière des raconter les histoires, les motifs qui émaillent les textes médiévaux (et donc l'Yvain) qui racontent d'autres histoires, celles des croyances et des mythes celtes et pré-celtiques faisant écho, en résonance. Les figures qui nous hantent, les rêveries qui nous habitent viennent d'un temps plus grand que nous.




Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Perceval : Le Pêcheur et le Graal

Un essai qui m’a moins emballé que d’autres du même auteur.



Pour continuer dans ma lignée des livres de Philippe Walter, j’ai lu ce livre SUR Perceval (ou Provençal le Gaulois, ha ha ha), le roi pêcheur et le Graal (qu’une pierre incandescente).

Comme toujours, le sujet est très intéressant et j’ai appris beaucoup de chose, probablement plus que dans les ouvrages sur Arthur ou Merlin (il faut dire que je m’étais aussi moins penché sur Perceval).



Ceci dit, l’ouvrage traite beaucoup du livre et de son contexte de réalisation. Cette partie sur le destinataire, les raisons qui ont poussé à l’écriture de ce livre, le lien entre le personnage de Perceval et le possible destinataire est intéressante, mais j’avoue que ce n’est pas tellement ce que j’espérais lire dans cet ouvrage. Je ne dirais pas que cela a été une déception…



Heureusement, les parties sur le Graal et surtout l’origine du graal, le lien avec le roi pêcheur ainsi qu’une fois encore l’importance de la parole (nous sommes dans un terreau celtique) m’a passionné. Et pour celles et ceux qui voudraient savoir : le graal (oui, sans majuscule dans le livre de Chrétien de Troyes) est un plat à poisson ! C’est décevant hein ? Moi j’adore, car du coup, on comprend très vite le lien qui peut l’unir au Roi Pêcheur.

On retrouve dans ce récit l’importance que les rois (celtes) ont sur la terre. Cela m’a rappelé le personnage de Nuada qui ne peut plus régner lorsqu’il perd son bras : un roi doit être intégré corps et âme sinon la Terre en souffre.



Le livre se lit très bien et je pense qu’une personne n’ayant pas trop de connaissance dans le domaine pourra le lire, même s’il est possible qu’il passe à côté de certaines choses. Je crois hélas que c’est le problème de ce type d’essai qui fait appel à des connaissances plus vastes que celles exposées.



Donc malgré une petite moins intéressante (de mon point de vue), ce livre a été une belle lecture.

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Merlin ou le savoir du monde

Il s’agit ici d’une étude littéraire du personnage médiéval de Merlin, s’adressant essentiellement aux étudiants, chercheurs et spécialistes de la question. Philippe Walter est considéré comme un incontournable sur le sujet tant sa démonstration est riche et bien argumentée, s’appuyant essentiellement sur les textes médiévaux eux-mêmes mais aussi sur divers critiques et chercheurs reconnus. Il a aussi l’avantage d’avoir un style abordable et le lecteur ne risque pas de se perdre en cours de lecture.

Encore faut-il que ce dernier sache dans quoi il met les pieds. Comme toujours avec ce genre d’ouvrages, le public visé est vraiment spécifique et donc universitaire et se doit de ne pas avoir peur d’effleurer des zones marécageuses dans la « déconstruction-reconstruction » d’un personnage que beaucoup voit comme un vieillard à la barbe blanche quelque peu gâteux sur les bords. Il ne s’agit pas de ce Merlin à la Disney, ici. Il s’agit du personnage de Merlin tel qu’il apparaît chez Robert de Boron, Geoffroy de Monmouth et consorts… Personnage aussi mystérieux qu’inquiétant, qui cache ses secrets derrière un éclat de rire et qui aime s’éloigner des hommes, se métamorphosant à volonté et prophétisant comme il l’entend…

Je le répète : pour tous les chercheurs et passionnés qui veulent approcher le personnage de Merlin dans la littérature médiévale, cet ouvrage est indispensable.

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Croyances populaires au Moyen Âge

Une lecture instructive, mais je trouve dommage de ne pas avoir détaillé les croyances de manière géographique et par période. Je trouve les explications trop peu détaillées, on passe trop vite sur tout pour s’intéresser véritablement à ce que nous raconte l’auteur.
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Canicule

Un essai passionnant !







Avec ce livre, ma vision d’Yvain est complètement changée. Ce récit de Chrétien de Troyes est mon préféré de l’ensemble de l’œuvre de Chrétien de Troyes (sous réserve, car je n’ai pas encore lu Perceval) et j’ai pu découvrir une profondeur que je ne soupçonnais qu’à peine !







Je savais que Philippe Walter avait travaillé sur la temporalité et le calendrier dans le monde arthurien. Dans cet essai, l’idée est parfaitement développée et on découvre que des éléments à premières vues anodins ne le sont pas.



L’auteur analyse les événements et les personnages du récit et met en évidence leurs fonds mythologiques. Puis comment ces éléments s’apportent à l’univers calendaire des populations celtiques, voire préceltiques (indo-européennes).







On découvre l’origine et les fonctions des personnages qu’Yvain croise, affronte ou sauve : Laudine et Lunet, Escadoc, Calogonant, les fils de Netun… Sans oublier les lieux comme la fontaine de Barenton : on ne peut oublier que l’eau (et les gués) est un endroit important dans la mythologie celte et pour les accès à l’Autre-Monde qu’elle permet.







Mais là, vous allez me dire : pourquoi canicule ? Je vous répondrais bien de lire le livre, mais ce serait un peu s**** de ma part. En fait, la réponse est dans la présentation du livre : « Lorsque que le soleil rejoint le signe zodiacal du Lion, une étoile très brillante règne au firmament de l’été : du 22 juillet au 23 août, elle apporte la chaleur torride, la peste et la rage mélancolique. C’est la Canicule, qui appartient à la constellation du chien »



Pour en savoir plus, vous savez quoi faire.











Ma chronique est un peu terme, je le conçois. Mais je ne voudrais pas prendre le risque d’aller dans le détail et dire une bêtise.



Je pense que cet ouvrage est très intéressant pour saisir de très nombreuses choses aussi bien que le monde mythologique celtique, mais aussi sur le récit de Chrétien de Troyes.







Un livre que je recommande chaleureusement.
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La Fée Mélusine : Le serpent et l'oiseau

Les mythes du Moyen Âge sont à l’origine de nos littératures de l’imaginaire et celui de Mélusine se révèle particulièrement riche.

Cet ouvrage est très complet et aborde tous les aspects du mythe en les prenant les uns à la suite des autres. La métamorphose constitue un des éléments centraux. Là où on connait beaucoup la forme du serpent, Philippe Walter nous présente également les origines d’oiseau et de poisson. C’est notamment l’anguille et le saumon qui retiennent l’attention. L’auteur revient aussi sur la figure du géant qui est présente dans le mythe, et les liens avec le nom de Gargantua, le célèbre personnage de Rabelais. On retrouve le motif de la transgression, qui est également récurrent dans la littérature.

Les explications géographiques sont précieuses. Le marais poitevin est assez central dans ce mythe. L’eau, qu’elle soit douce ou salée, apporte une grande dimension au récit. Mélusine se rencontre près des fontaines, et certaines de ses avatars japonais près de la mer. Voir que le Japon possède des légendes qu’on retrouve en Europe est assez surprenant, et prouve que les ponts entre les civilisations sont bien présents dans la culture.

L’auteur a organisé son propos autour des thèmes comme « Mélusine entre mythe et littérature », « Mélusine et les monstres marins » ou encore « Le sabbat de Mélusine ». Ce sont dix chapitres divisés en sections permettant une lecture simple et adaptée au rythme de chacun. Pas de jargon, pas de concept abstrait, tout est exemplifié et expliqué, notamment par des extraits de récits médiévaux. Il y a de nombreuses notes de fin de chapitre, qui donnent notamment des références bibliographiques.

C’est un très bon ouvrage d’introduction au mythe, qui peut être suffisamment complet. Néanmoins, plusieurs pistes de réflexion sont soulevées, sans être analysées. Autant d’éléments qui invitent à approfondir les recherches.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Brocéliande ou le génie du lieu

Un essai très intéressant, mais assez inégal.







Le livre se compose de huit articles répartis en quatre thèmes : archéologie, histoire, mythologie et littérature.







L’idée d’une publication dédiée à un lieu en mélangeant les disciplines d’études est très bonne. Cela permet l’ouverture d’une large gamme de vision d’un même endroit vu et analyser de manière différente. Ce fut une expérience intéressante, surtout par la présence de l’archéologie. En effet, les monuments arthuriens de Brocéliande (hotié de Vivane ou tombeau de Merlin) n’ont rien de « celtiques », mais date du Néolithique (voire de l’âge du Bronze).







Une bonne partie des articles concerne le personnage d’Yvain et la fontaine de Barenton. C’est très intéressant, mais comme j’ai enchainé avec « Canicule. Essai de Mythologie sur Yvain de Chrétien de Troyes », je trouve que les articles font presque office d’introduction ou de complément.







La lecture se fait relativement bien même si je pense que des connaissances au préalable sont nécessaires pour peut-être saisir certains articles. Je dois bien avouer que je n’ai pas pu finir l’article de Bernard Merdrignac (que j’ai eu la chance d’avoir en cours), car il est vraiment trop ardu. Je ne possédais pas le vocabulaire (hagiographique ?) nécessaire pour comprendre complètement le propos. Je crois que c’est l’article le plus dur à lire.







Un livre que j’ai pris plaisir à lire malgré quelques difficultés.
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Merlin ou le savoir du monde

Ce livre représente une excellente synthèse sur le personnage légendaire de Merlin et sur son histoire, tant au travers de la littérature que des autres schèmes mythologiques auxquels Merlin peut être rattaché
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Arthur : L'Ours et le Roi

Un essai que j’ai beaucoup apprécié.







Comme je l’avais déjà dit pour l’essai sur Merlin, l’auteur possède une écriture très simple qui rend l’ouvrage accessible à tous bien que le contenu, lui, reste très érudit. L’ouvrage est donc accessible aux publics qui n’ont pas l’habitude de se pencher sur des ouvrages universitaires et qui craindraient ce type de livre.







Pour le contenu, je m’excuse à l’avance, mais comme je l’ai lu il y a plus d’un mois (et que je n’ai pas fait la chronique à chaud). Bref, je n’en parlerai donc probablement pas à son juste mérite.



L’ouvrage débute sur les origines d’Arthur, que ce soit sur l’aspect historique du personnage, l’aspect légendaire et mythologique, puis sur sa naissance dans les récits.



On découvre donc les symboles et la signification des personnages ou des lieux liés à Arthur : Tintagel, Ygerne ou encore Uther.



Les exploits sont évoqués, ainsi que son lien aux fées.



Mais je crois que ce qui m’a le plus intrigué, c’est la partie sur le lien entre Mordred et Arthur. Pour résumé vite, ce fils incestueux relèverait plus du désir d’Arthur de création d’une lignée qu’une faute entre deux inconnus ou encore la volonté d’une sœur de nuire.







Je pense que je ne parle vraiment pas à sa juste valeur de ce livre qui m’a beaucoup plus et que j’ai lu avec un certain plaisir. L’auteur a travaillé sur de très nombreuses figures de la légende arthurienne (Merlin, Arthur, Perceval, Galaad, Yvain, Gauvain).







Un reproche à faire : les annotations qui sont à la fin de chaque chapitre ! Que c’est pénible ! Les notes, c’est en bas de page pour avoir accès directement à la référence bibliographique ! Grrr.







Pour celles et ceux qui s’intéressent à la légende arthurienne, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage très accessible.
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Le Graal: Une fabrication médiévale

L'historien Philippe Walter mène l'enquête et découvre que ce mythe n'est qu'une fabrication littéraire.
Lien : https://www.lesoir.be/567021..
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Dictionnaire de mythologie arthurienne

Tout savoir sur la geste arthurienne en osant le demander... Un usuel aussi clair que concis, un bouquin à conserver à portée de main, mais qu'il est aussi tout à fait possible de picorer à l'envie et au hasard. Bibliographie très complète en fin d'ouvrage. Mes désiderata se limite à ce qu'il n'y ai pas d'entrées concernant les textes arthuriens. Un petit laïus sur Erec et Enide, ici, ou sur l'Âtre périlleux, là, m'aurait comblé.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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La Fée Mélusine : Le serpent et l'oiseau

Un essai qui se lit superbement bien.



J’avoue, encore une fois, que la lecture de cet ouvrage s’est faite très facilement. L’auteur nous offre un livre écrit pour tout public tout en conservant le sérieux et la profondeur d’un essai universitaire. Néanmoins, sa lecture pourra s'avérer ardue pour celles et ceux qui n’auraient pas lu au moins le récit de Jean d’Arras, car c’est en majorité sur cette version que se base l’auteur (sans négligé non plus le roman de Coudrette).

À partir des éléments du livre de Jean d’Arras, l’auteur nous explique les éléments mythologiques du texte. Il y parlera donc des géants (précurseurs de Gargantua [j’abrège et je raccourcis beaucoup les propos du livre]) ; de l’aspect serpentiforme de Mélusine qui, en réalité, serait plus celui d’une anguille : le serpent et l’anguille se confondent le Poitou est le pays de l’anguille, l’anguille est considérée comme une forme de poisson et Mélusine, fée et donc originaire de la mer, est aussi poisson : les mythes ont cette particularité : il n’est pas illogique d’être à la fois poisson et serpent, ou anguille et oiseau ; le rapport encore Mélusine et le sel.

J’ai découvert beaucoup de choses grâce à ces explications.



Mais outre les explications sur ces sujets que sont les géants, le sel et l’anguille, l’auteur revient plus sur l’image de Mélusine. On aborde alors l’image des « déesses-mères » (qui ne sont pas forcément des « mères » comme il l’explique) et celui de la triple déesse (Mélusine a deux sœurs : Mélior et Palestine). Avec ces deux thèmes, on bascule dans le monde celtique et la tripartition dumézilienne des Indo-européens : souveraineté, combat et fécondité. On découvrira comment Mélusine relève de ces trois fonctions.



Là où j’ai été déçu, c’est sur l’aspect « oiseau » de Mélusine (comme indiqué dans le texte). Si l’auteur évoque beaucoup son aspect serpent (ou anguille), la partie oiseau est très courte et je n’y ai pas trouvé mon compte. L’ouvrage de Lecouteux était plus riche sur ce sujet.

Mais le truc qui m’a le plus insupporté dans le livre : les notes de « bas de page » qui sont toutes à la fin de chaque chapitre ! C’est désagréable de devoir tourner X pages pour aller découvrir ces annotations. Les annotations, c’est toujours en bas des pages ! Même s’il doit y avoir trois lignes de texte normal et tout le reste des notes de bas de page ! Na !



Avec une bibliographie à se rendre fou, l’ouvrage permet à celles et ceux de s’orienter vers d’autre lecture.



Malgré mes deux reproches, c’est un livre extrêmement intéressant, qui se lit sans difficulté et accessible à tous les publics.

Je ne peux donc que chaudement le recommander.



Avec l’ouvrage de Lecoutaux sur Mélusine, ce sont deux ouvrages à consulter pour en apprendre plus sur le fond mythologique de cette fée serpente du Poitou.

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