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Citations de Pierre Ducrozet (233)


Tous les ans, le 2 octobre, place des Trois-Cultures à Mexico, les étudiants de Guadalajara, d’Oaxaca, de Veracruz et d’ailleurs se réunissent en hommage à leurs camarades fusillés en octobre 1968 par l’armée républicaine. Sur cette même place, Hernán Cortés et ses troupes avaient massacré les quarante mille derniers combattants aztèques le 13 août 1521, capturant leur chef Cuauhtémoc, avant de détruire entièrement la ville de Tenochtitlán et son fabuleux réseau de canaux et d’îlots pour y fonder Mexico, capitale du vice-royaume de Nouvelle-Espagne.
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Après des semaines de travail et d’échanges, la commission rend son verdict : le réchauffement climatique est extrêmement net sur les cinquante dernières années, et les émissions de gaz à effet de serre ne cessant d’augmenter, rien ne semble pouvoir enrayer cette courbe ascendante. (page 15)
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Quand la pensée humaine est tortueuse, labyrinthique, détournée, quand les mots expriment toujours le contraire de ce que l’on pense, le sens et l’effet de la formule du code informatique sont parfaitement identiques.
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L’Histoire et la société ont brutalisé leurs corps comme ceux des autres. Ce sont des siècles de force exercée contre leurs squelettes qui ont modelé leurs silhouettes. Des générations de coercition, de pliage, de froissement, de dilatation, d’expansion, de démolition. L’espace du dehors et du dedans sans cesse en opposition. Il s’agit pour eux de refaire tout le chemin en sens inverse pour retrouver l’agilité, la puissance, l’aisance perdue. Il faut remonter en soi jusque-là et c’est une route sans fin.
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La porte du camion claque. Des gars hurlent dans les sacs. Un truc remonte en lui, animal. Il a la tête dans la mort et c’est un goût de terre. Les pas s’éloignent. Il tombe à nouveau.
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La Chine entière biberonne directement à la mamelle du brut. Son cœur bat. Les voitures giclent, les avions décollent, les usines fabriquent, les obus, les vêtements et les grues sortent des entrepôts. Le monde entier pompe le pétrole ramifié pour avancer, relâchant au passage des masses faramineuses de dioxyde de carbone, lequel s’élève dans l’atmosphère et vient s’agglomérer à l’épais ruban qui ceint la Terre. Le couvercle se referme. (page 184)
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Car Jay est aussi le dernier rejeton de la matière. Il met les mains droit dans la couleur, ce que personne ne comprend plus. Il est l’enfant de Van Gogh, de Matisse, de Picasso. Il prépare des solutions dans des boîtes en fer qu’il applique ensuite en formes sur une toile tendue ou sur une planche de bois. À l’heure de Bill Gates et des microprocesseurs !
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Il (Robert Farris Thompson) avait entendu dire que Jay venait du graffiti, rémanence d’une immémoriale pratique qui bien sûr l’intéresse. Il se méfie pour autant de ces modes volatiles qui excitent les branchés du petit monde de l’art.
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On grandit seuil, on s’établit comme une roche, on flotte aux bouillons du large, loin de la pierre d’accroche. On peut tenir la vie comme ça. On peut aussi choisir son rivage et décider d’accoster. (page 336)
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En bas, dans la rue Verdi, June ne retient pas son cri. C’est ce qu’elle a cherché toute sa vie : un son qui ne soit ni de joie, ni de désir, ni de douleur, ni de rage, mais de tout cela à la fois, et que dans ses replis on ne puisse distinguer autre chose que la puissance, brutale, diadème fou, bloc indistinct de tout ce qui la fait tenir debout (page 292)
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Quand on s’y est bien installé, quand l’ennui coule sur nous comme une eau fraîche, alors une sensation proche de la plénitude s’installe, quelque chose comme une trouée, pleine et entière dans la toile, on est là, on ne fait plus que ça, être là. (page 79)
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On part, et ce n’est qu’emmerdes, contretemps, retards et mauvaises surprises. Il préfère rester chez lui et regarder le soleil tomber sur les choses. (page 25)
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Un sens comme souterrain donnait à l’ensemble une parfaite justesse. Il (Robert Farris Thompson) pensa : C’est l’explosion du monde captée pour la première fois. Non pas telle quelle, ça n’aurait pas le moindre intérêt, mais entièrement ingurgitée et restituée par un cerveau supérieur. Ce type semble avoir accès, en même temps, à tout ce qu’il pense, a pensé, voit et a vu.
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Que vaut une technologie que tout le monde possède ? Rien. Mais que vaut une technologie encore plus puissante et fiable et malléable que celle que tout le monde possède déjà ? Beaucoup. (page 280)
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Internet est à présent une poubelle, une succession d’usages parfaitement débiles, un enfermement des sens.
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Cet espace qu’il (Werner Ferhenbach) fantasme, il le nommera, dans un nouvel article qui paraîtra en janvier 1978, le cyberespace. Un monde sans haut ni bas, sans frontières, sans matérialité physique apparente, même si totalement lié au monde réel, sans domination sociale, politique, économique, de genre, avec, à l’intérieur, accessible à tous, la totalité de la connaissance humaine.
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"Partout où elle passe la liberté de Louis éclabousse les autres. C'est un sauvage, il joue au rythme des oiseaux et des fleuves, rien ne l'arrête, il n'a jamais peur de rien."
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Le gouvernement et les entreprises françaises découvrent par ailleurs avec bonheur que la transition écologique réclamée partout est surtout une merveilleuse manière de faire du blé. Les opportunités sont infinies : voitures électriques, biomasse, carburants neutres, industries vertes, tourisme vert, tous les secteurs doivent se racheter une éthique, des pratiques et c’est une fabuleuse occasion de créer des emplois, de relancer l’économie et un système à bout de souffle. (pages 282-283)
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2009 Adèle voudrait écrire l’histoire du monde grâce aux seuls corps. Peut-être n’a-t-il voyagé que pour cela, elle le comprend maintenant. Elle le comprend maintenant. Elle sait que les visages, les gestes, les bras, les manières de se déplacer, de jouir, de crier, de parler disent tout des hommes.
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Il hurle au milieu de Houston Street, la tête vers le ciel. Les gens regardent. Encore un aliéné.
Il hurle et le monde tourne autour de lui comme une toupie démente.
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