AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pierre Ducrozet (233)


J’en étais alors à me regarder pousser les cheveux. Le soleil commençait à m’emmerder sérieusement, et la pluie aussi. Je m’étais spécialisé dans le cynisme bon marché et le chapeau négligé, j’en avais des dizaines, des gris, des mous, des recourbés. J’étais dans mon domaine, j’en aurais presque gagné ma vie. Je traînais sur les grands boulevards, dans les anciens faubourgs, je vivais de petites magouilles, de tourne-la-rue. Si on ne me voyait pas aux terrasses, c’est parce que mon café je le buvais moleskine, le bras sur la banquette, m’entortillant la barbe à la lecture inattentive des quotidiens. Paris commençait à me donner la nausée, ses faux airs, ses rues blanches. Bien sûr, je n’en montrais rien, je faisais comme si, comme tous, je marchais mains dans les poches, à l’aise, furieusement à l’aise, les gestes lents, mesurés, toute la panoplie. J’habitais sous les toits, dans une chambre mal fagotée de la rue des Martyrs, l’enseigne me convenait. Un Kandinsky jauni pendait au mur de l’entrée. Je ne savais que faire. Je photographiais parfois les rues prises dans le froid et puis je remontais les étages, les mains comme des pains lourds. Ça ou autre chose. Un ami m’avait passé un livre, les Chants de Maldoror, tu verras, m’avait-il dit. J’avais vu. Ça m’avait cramé les circuits. Les mots, des vipères – j’en finis par le déchirer, ce foutu bouquin, une nuit d’hiver à s’en esquinter la vie – page par page, oui, jusqu’à le jeter, ensanglanté, dans un coin de l’appartement. Je le laissai là et sortis, un sourire aux lèvres.
Je dormais peu, et surtout le jour. J’aimais me glisser sous les draps à l’heure où Paris s’éveille, s’agite comme une mouche prise au piège. Puis lorsque la ville tombait de fatigue, moi j’ouvrais les yeux et m’en allais traîner dans ses eaux troubles, à ma lueur.
– Tu as toujours eu un goût du tragique, me dit le miroir.
– Et toi du dédain, je réponds.
– A chacun sa manière de survivre.
– Et tu survis ?
– Mieux que toi, apparemment.
J’avais été, plus jeune, un rêveur rivé à sa fenêtre et à quelques songes clairs. Un idiot de plus, qu’on aurait acheté avec quelques pacotilles, quelques mots bien jetés. Mais fatigué de ne rien voir venir, j’avais troqué mes ailes rapiécées pour une veste en cuir noir et une furieuse envie d’en découdre. Si les choses ne se donnaient pas, se refusaient ainsi chagrines, eh bien j’irais les chercher. Je passerais sur l’autre rive. Les sous-sols, les filles, la musique : je m’appliquais à laisser jaillir à gros bouillons les fleuves que j’avais jusqu’alors déviés. Tout ce qui pouvait m’emmener au-dessous du dégoût quotidien m’était bon. Peut-être trop, j’y perdis quelques plumes. Et je finis dans la crasse, tout près du ciel.
– Je les ai récupérées pour m’en faire une belle veste d’hiver.
– Tant mieux.
Mais quand Paris, parfois, se pliait sous mes pieds pour une grâce nocturne, on aurait dit, alors, que tout n’était peut-être pas perdu.

On en était là, ou tout comme. Les petites entourloupes, à droite à gauche – une voiture ou deux, quelques serrures à refaire, monsieur, ce n’est pas sérieux, et puis des emprunts, oui, quelques-uns –, m’avaient permis de m’acheter un veston gris perle, de parfaire ma silhouette et de m’offrir quelques côtelettes d’agneau à l’ail et aux herbes de Provence. Tout n’était pas si mal, mon radiateur au poil. Des filles m’honoraient parfois de leur présence, on fumait ensemble et on buvait du vin rouge en écoutant la nuit.
Maldoror n’était plus qu’un vilain souvenir. Je m’approchai, un matin, de mon appareil photo, noir dans sa housse, mais il m’échappa des mains et je le retrouvai quelques minutes plus tard blotti dans un coin, en flagrant délit d’indifférence. Je le saisis de force et descendis dans les rues pour traquer l’ombre, mais rien. J’en avais pourtant capté, des fusées, mais la main n’était plus là – comme n’était plus la patience, plonger dans le silence ouh ! je préférais les boulevards et la fumée nicotine. Et ce que j’aimais, surtout, c’était me glisser dans une peau de pêche, aux mains tournantes, m’oublier quelques instants. Ça oui, ça valait la peine.

J’étais donc à peu près seul. La présence des hommes m’ennuyait profondément. Seul Pierrot, un grand type à l’œil fauve, m’accompagnait parfois dans ma balade, mais nos conversations s’arrêtaient à l’angle – je filais sans un mot sous les réverbères.
Je poursuivais mes petites affaires, sans hâte, essayant d’enfouir ma rage de n’être qu’à moitié sous des marches aveugles, des allées et venues, des fumées d’Indiens, sans trop y croire. Un jour, je volais, je grillais les feux, j’étais Dieu, le suivant j’en revenais à ma condition d’insecte aux ailes broyées par le va-et-vient des camions. Où construire sa colonne, mon cher, si les axes ne cessent de se déplacer, si les girouettes n’indiquent jamais le même nord ? Il faudrait donc chaque jour renoncer à être le même et entamer le travail de zéro.
– Bonjour madame, je voulais vous commander un bouquet d’iris, à livrer dès que possible au 34, rue d’Enghien.
– Monsieur, je crois que vous vous êtes trompé de numéro.
– Que voulez-vous dire ?
– Ce que je viens de dire, en substance.
– Vous n’avez pas d’iris ?
– Pas vraiment. Nous sommes une entreprise de pompes funèbres.
– Mais j’ai pourtant tapé le numéro du fleuriste !
– Non. C’est juste à côté, au 12.
– Ah bon, très bien. Mais vous n’auriez pas d’autres fleurs, par hasard, je ne sais pas, des bégonias, des chrysanthèmes ?
– Non, monsieur. Nous avons des morts.
Les éléments n’étaient décidément pas de mon côté.
Alors je repris le parti de rêver, beaucoup, comme je le faisais enfant pour oublier le noir partout autour de moi. Je rêvais sans trêve, à doses industrielles, en marchant, en chantant, en buvant mon café, sous la couette, les nuages. N’existant qu’à peine, je me rêvais autre. Je vivais à côté.
– Allô, P. ?
– Oui.
– On est sur un coup, tu rappliques ?
– J’ai mal aux dents aujourd’hui.
– Hier, c’était la jambe.
– Ça doit venir de mon physique fragile.
– Allez, viens. Faut bien que tu payes ton loyer.
– T’as peut-être raison. Je change ma compresse et je débarque. Vous êtes où ?
– Au Mistral.
– A tout de suite.
Mon gagne-pain ne m’aidait pas vraiment à faire la part des choses. Tout cela ressemblait un peu trop à un mauvais film de gangsters. Je m’étais associé à des voyous de bas étage. Quand on se retrouvait autour d’une table pour parler finances, on aurait dit la famille Soprano au grand complet. Une bande de losers décidés à jouer du Beretta. Ça marchait parfois, convenons-en, quelques combines, quelques casses, de quoi payer la chambre et les factures, mais sans éclats. Moi, ça m’amusait de planquer un flingue dans ma doublure, j’avais l’impression de vivre un peu, de courir un danger, et j’aimais ça. J’avais jamais flingué personne, mais faire tourner le pruneau dans ma main, sentir la crosse contre ma poitrine, ça me suffisait.
Commenter  J’apprécie          80
J'en étais alors à me regarder pousser les cheveux. Le soleil commençait à m'emmerder sérieusement, et la pluie aussi. Je m'étais spécialisé dans le cynisme bon marché et le chapeau négligé, j'en avais des dizaines, des gris, des mous, des recourbés. J'étais dans mon domaine, j'en aurais presque gagné ma vie. Je traînais sur les grands boulevards, dans les anciens faubourgs, je vivais de petites magouilles, de tourne-la-rue. Si on ne me voyait pas aux terrasses, c'est parce que mon café je le buvais moleskine, le bras sur la banquette, m'entortillant la barbe à la lecture inattentive des quotidiens. Paris commençait à me donner la nausée, ses faux airs, ses rues blanches
Commenter  J’apprécie          80
Nous savons tout à présent de la destruction des écosystèmes mais rien n’y fait, notre fonctionnement économique demeure exactement le même, et nous continuerons à produire, à consommer et dégrader jusqu’à ce que les mers montent tant qu’elles nous empêchent finalement de le faire. Et ce n’est pas une image : ce n’est que lorsque nos pieds et nos mains ne pourront plus atteindre les leviers que nous cesserons de les actionner.
Commenter  J’apprécie          70
p.235 citant Hakim Bey dans Zone d'Autonomie Temporaire : "Le réseau, anarchiste, proliférant, avait tout pour échapper au capitalisme, mais ce dernier a le génie d'assimiler tout corps étranger.
Le réseau est aujourd'hui un agent de ce capitalisme, qu'il déploie et duplique et propage, c'est un agent de la bêtise et de la vulgarité. "
Commenter  J’apprécie          70
... la démultiplication des possibles lance Adèle dans des tourments vertigineux et principalement celui du remords, qui ne manquera pas d'apparaître lorsque le choix aura été fait, malgré toutes les tergiversations et les excuses envisageables (...), car le regret est l'inévitable corollaire du doute ...
Commenter  J’apprécie          70
Lin trace des chiffres et des points, des virgules, des tirets, des lettres sur une feuille de papier. Deux jours plus tard, son père revient avec un ordinateur. [ ...] Lin commence à taper sur les touches et découvre que c'est encore mieux en vrai. Le code, c'était beau par écrit, mais en actes, c'est magique.
Il se penche sur le clavier.
Tim Berneers-Lee, lui, se relève, il veut relier tous les ordinateurs du CERN entre eux, non seulement au sein du bureau de Genève, mais dans le monde entier. Il pianote sur le clavier de son ordinateur NEXT. Comment faire accepter le système qu'il vient d'imaginer à tous les utilisateurs, sans l'imposer par la force, ce qui serait totalement contraire à l'éthique de ce réseau ? Si tout le monde ne suit pas, ça ne marchera pas.
Si ton système est le meilleur, il s'imposera de lui-même, dit le directeur.
Depuis qu'Arpanet a été créé par les dirigeants de l'armée américaine, en 1969, un réseau a lentement pris forme autour de quelques noeuds, reliant en premier lieu les centres militaires et quelques universités. Très peu de personnes ou d'institutions y ont accès, la structure tient la route mais elle est intrinsèquement limitée.
- On pourrait se déplacer comme dans une rue, et les vitrines présenteraient toute la mémoire du monde, dit Tim Berneers-Lee.
Lin commence à créer son propre code, celui d'avant l'ennuyait.
- ça y est, dit Tim Berneers-Lee. J'ai le nom.
Plusieurs mois ont passé, on est en mai 1990.
- Le World Wide Web. WWW, c'est effrayant, c'est bien.
Un an plus tard, en septembre 1991, alors que le projet World Wide Web vient d'être annoncé publiquement et mis en ligne en libre accès, Tim Berneers-Lee reçoit un message d'un certain Lin Dài, onze ans, qui lui propose ses services: " Je maîtrise le langage HTML, écrit-il, je veux participer à cette aventure, c'est la mienne aussi." Tim Berneers-Lee relit le message. Le langage HTML, basé, comme il l'a dit dans son intervention, sur le langage SGML, n'est accessible nulle part, comment ce gamin peut-il l'avoir appris ,

Commenter  J’apprécie          70
Les dernières semaines n'ont été qu'une succession de cailloux dans ses chaussures. Les nerfs en épingle, les nuits au plafond, l'édifice qui lentement se défait.
Commenter  J’apprécie          70
- Pourquoi faut-il toujours repartir ? On ne pourrait pas prendre le temps de ne rien faire ?
- On pourrait. Mais pourquoi s'ennuyer alors qu'on ne peut pas ?
Commenter  J’apprécie          70
Aimantées par le mystère de ses gestes lents et précis, de son allure pensive, jamais affectée, les filles soufflent fort à son passage. Il ne les voit pas, il avance dans les courants puissants de novembre, plongé dans les racines des plantes vivaces.
Commenter  J’apprécie          60
Si on met tout, absolument tout sur le papier, bruits de moteur, toux et cris, harmonies, palabres souffrances, rires et folies, toutes les histoires et toutes les vies, on aura le monde et on aura le mystère, intact, élevé au carré.
Commenter  J’apprécie          60
Nous savons tout à présent de la destruction des écosystèmes, mais rien n’y fait, notre fonctionnement économique demeure exactement le même, et nous continuerons à produire, consommer et dégrader jusqu’à ce que les mers montent tant qu’elles nous empêchent finalement de le faire
Commenter  J’apprécie          60
Internet est autre chose qu’un réseau. Ce sont des ordinateurs reliés entre eux qui sont tous sur le même plan et qui peuvent tous créer de l’information, du contenu, sans qu’aucun ne soit au-dessus des autres. C’est l’apogée de la démocratie, avec les horreurs possibles que cela comporte : un con a autant de poids et d’importance qu’un vieux sage.
Commenter  J’apprécie          60
Internet est autre chose qu’un réseau. Ce sont des ordinateurs reliés entre eux qui sont tous sur le même plan et qui peuvent tous créer de l’information, du contenu, sans qu’aucun ne soit au-dessus des autres. C’est l’apogée de la démocratie, avec les horreurs possibles que cela comporte : un con a autant de poids et d’importance qu’un vieux sage. C’est horrible, indécent, mais c’est ainsi.
Commenter  J’apprécie          60
Le monde est trop petit, il faut l'élargir. Il y a des murs, des cloisons, des meubles partout, qu'il s'agit de retirer. [...] Mais elle a raison, bien sûr, je n'ai jamais su faire, jamais poussé quoi que ce soit. Parce que moi j'aurais voulu écarter la pellicule, me jeter dedans, la jolie pellicule du temps, pour pouvoir toucher les choses, connaître leur texture, enfin, ne plus être à côté. Où est donc l'autoroute pour le centre ? J'ai dû rater la bretelle.
Commenter  J’apprécie          60
Tu ne t'es jamais demandé, mon cher, pourquoi tu rêves la nuit ? [...] Eh bien, je vais te le dire : c'est un souffle qu'on t'accorde avant de retourner au charbon. Le monde est à peu près insupportable, alors on soulève la soupape, tu prends l'air et tu reviens. Point. Rêver ce n'est pas être libre, c'est une pause pour supporter.
Commenter  J’apprécie          60
Il y a des jours bénis.
J’ai dévoré la formidable trilogie allemande de Céline puis Eroica de Pierre Ducrozet. Coup sur coup j’ai lu des glaces à la vanille.
Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu un tel plaisir de lecture.
De Céline à Ducrozet, je n’ai pas descendu de marche.
Ca palpite différemment mais ça palpite des deux côtés. Bien sûr le style de Céline ! mais aussi le style de Pierre Ducrozet. J’ai déjà dit mon enthousiasme pour les deux premiers romans de ce jeune auteur (né en 1982). Sa syntaxe est maintenant posée, on le reconnaît. Eroica est la troisième symphonie de Beethoven qu’écoutait parfois Jean-Michel Basquiat quand il peignait. Les mots « eroica, eroica » il les a écrits sur certaines de ses toiles. Jean-Michel Basquiat, « Jay » dans ce roman, est une comète qui a frôlé la terre du côté de New York vers la fin des années 70. L’étonnement à l’époque fut le même que celui provoqué par la météorite réelle filmée par une dashcam russe (en boucle sur youtube).
Un art venu de nulle part. D’abord « grafé » sur les murs de New York. Puis exposé dans les plus grands musées du monde. De la rue à la gloire en quatre années.
La maman du petit Jean-Michel l’emmène au musée d’art moderne de New York et il tombe sous le charme de Guernica. Un jour, encore enfant, une auto manque de le tuer.
On lui enlève la rate. Lors de sa convalescence à l’hôpital, sa mère lui offre un livre d’anatomie qui changera sa vie, sa vision de la vie et aussi celle de ceux qui admireront ses tableaux. Ces derniers, incroyables poèmes visuels d’images et de mots mêlés (qui sont aussi des images et des couleurs) ont révolutionné l’art. L’élève a dépassé le maître et ami Andy Warhol. Pour certains il est devenu le peintre le plus important du XX siècle.
L’auteur nous le montre dans ces endroits underground de New York (qu'il a dû arpenter lui-même sur les traces de la légende) où l’on croise Madonna, Truman Capote, Klaus Nomi, Lenon, Yoko Ono, Keith Haring ou Patti Smith entre autres. Et ces requins de l’art qui ont reniflé le génie et qui lui tombent sur le dos.
Il y a des passages plein de grâce dans Eroica : Le bain de Jay par sa maîtresse Sarah qui lui nomme les parties de son corps au passage des mains. Les rêves de Jay d’une vie apaisée dans un maison de bois dans la forêt, loin des drogues dures dont il n’aurait plus besoin. Enfin !
Mais le nain inéluctable de l’overdose viendra lui ouvrir le ventre pour le compte.
La belle fin glorieuse de ce fan sur la tombe…
C’est un roman très documenté mais qui se lit avec bonheur. J’aime ces livres littéraires
qui apprennent, comme des chroniques, mais bien mieux que les encyclopédies.
On sort humain de ce livre. Pierre Ducrozet nous a faits frères de ce génie qui a porté une œuvre considérable sur ses épaules (et il fallait qu’elles soient larges !).
Mort en 1987 à 27 ans. C’est jeune, bien sûr, mais pour lui les années en valaient bien sept du commun des mortels.

Un passage, vers la fin du roman, quand le peintre aspire à la sérénité, sur l’île d’Hawaï où est né son père :

« Il voit clair aujourd’hui. Il n’y a rien autour de lui que le vent dans les palmes. Dans ces villes où il court, sa solitude lui viole le visage. Les étendues de silence qu’il a en lui résonnent plus fortement dans le vacarme urbain qu’ici. Là-bas elles sont comme réverbérées par un miroir droit dans sa face. Cette île est comme lui. Elle est la seule à savoir ce que c’est. »

Un vrai bonheur de lecture avec la rare impression de n’avoir pas perdu mais gagné son temps. Je recommande vivement. Coup de coeur.
Eroica de Pierre Ducrozet (Grasset avril 2015), 264 pages, 19 euros (mais vous en aurez pour votre argent ! )
Photo d’un utilisateur.
Commenter  J’apprécie          61
Sarah prend ses arrière-petites-filles (quelle horreur ce mot) dans ses bras. Elle les adore, mais les choses s’annoncent quand même compliquées pour elles. Sarah ne dit mot et s’amuse à se rouler dans l’herbe avec elles, alors que franchement c’est plus tellement de son âge. Plus compliqué que ce ne le fut pour elle ? Pas sûr. Fonte des glaces, bug data, moderne désespoir, oui mais.
Commenter  J’apprécie          50
La puissance de cette toile, là... C'est pas très intelligent, comme peinture, mais il y a quelque chose... Une force un peu naïve, un peu enfantine, un peu bête pour tout dire, mais une force quand même.
Commenter  J’apprécie          50
Qui est ce type ? se demande-t-elle en le suivant le long des grandes artères du quartier d’Art-Loi. Un bourgeois désœuvré. Un humaniste désespéré. Un antispéciste. Un transhumaniste. Un savant fou. Un génie. Un utopiste. Un charlatan. Un scientifique extralucide. Un maniaque. Un vendeur de tapis. Le seul être responsable et conséquent qui soit. Le plus grand arnaqueur de l’histoire. Un visionnaire. Un clown.
Commenter  J’apprécie          50
Mia change de chaîne. C’est toujours aussi con, la télé française, mais si on se déplace vite, ça donne une sensation de danse, presque de légèreté.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Ducrozet (793)Voir plus

Quiz Voir plus

Animaux dans des titres de chansons/chansonnettes (2e)

Michel Polnareff te donnera tous les bateaux, tous les...

crapauds
mulots
oiseaux
turbots

12 questions
376 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson , animaux , comptinesCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..