Citations de Pierre Thiry (257)
"Tu me dis qu'il faut oublier
Mais je n'oublie pas ton sourire
Tu me dis qu'il faut tout plier
Mais là où résonne ton rire
Il n'y a rien à replier
Que des broussailles, des souvenirs
[...]
(Extrait du poème "Oublier ?")
"Dans les maisons des grand-mères
Dans les greniers tout en l'air
Sous les livres de grammaire
Les contes imaginaires
[....]
Fait vibrer les cœurs d'enfants
Dans un souffle ébouriffant
Dans les greniers des grand-mères"
(Extrait du poème "Dans les maisons de grand-mères")
Ecoutez l'art qui vagabonde
Improvisé dans vos ruptures
Qui s'immiscent dans vos structures
Du rythme des mots qui fécondent.
Plaque tout navigue
Flaque d'eau gigue
Folle amoureuse.
À regarder leur têtes on avait l’impression que la vie n’était faite que pour accumuler des provisions d’ennuis.
… Dans la vie on ne peut pas faire n’importe quoi mais en écoutant bien le bruit des vagues et le chant des coquillages on découvre une infinité de merveilles…
Le pré face à l’humble chaumière du poète
A chaque crépuscule invite ses tempêtes
D’images, d’idées, de sonnets, de sornettes…
Et sur le papier blanc, l’ivre stylo volette…
82 - Élégie du Glyphosate
Dans les bois, les près, les fontaines
Partout s'étend le glyphosate.
" Cessez d'épuiser vos tomates ! "
Hurle en ses ruches la Sirène.
Mais il ne l'entend pas, Bedaine.
Bedaine il est sur son tracteur
Il aurait voulu être acteur
Giguedabeille, giguebedaine...
Sirène en vain cherche son miel
Ses abeilles sont parties au ciel
Partout surgit le glyphosate.
Bedaine il est sur son tracteur
Juste un clown passant, triste acteur
Partout rugit le glyphosate...
[p87]
Une immense partie de notre vie se déroule dans et par la langue, par ses bonheurs et par ses pièges, par ses clartés et ses obscurités, par ses ambiguïtés ou son humour, dans le bruit ou le silence.
[p107]
Recette du "poulet Maître d'hôtel" :
Tu verses l'huile d'olives joyeuses
Avec une ou deux cuisses et deux ailes
Tu saupoudres d'épices merveilleuses...
Heureux qui comme Alice a fait un long voyage
Et qui comme elle a laissé flotter sa toison
Sur un cheval fougueux galopant sans raison,
Jusqu'au bourg perdu d'un antique moyen-âge...
"Lorsque je n'écris pas je rêve
Aux livres à venir, sans trêve
J'imagine de nouveaux styles
Lorsque je n'écris pas, je grogne
Je fais la tête ou bien la trogne
J'ai l'impression d'être inutile..."
[extrait du sonnet "Lorsque je n'écris pas..."]
"Ces tercets formés de trois vers
Doivent être frais, pas trop verts
Pas trop mûrs non plus, juste à point."
[extrait du sonnet "Un sonnet..."]
Nous sommes tous constitués par notre langue, notre langage, nos conversations, nos discussions, nos amitiés et nos incompréhensions, nos rires, nos sourires et nos tristesses, nos regrets, nos joies, nos lectures. Nos passions et nos amours. Nos bonheurs simples aussi, des parfums d'enfance qui nous reviennent : le jeu, les jeux, le rythme, la musique et la danse. Nous aimons jouer avec les sons et les mots, autant que nous sommes joués par eux.
Contournant un tas de consonnes :
« Geai gît K aile aime haine… » enfin
Surgit un infini sans fin :
« O », ce cerveau de l'humour vide...
Au bord de la mer, Augustin, le chien qui faisait n'importe quoi était un peu plus sage. Mais il essayait quand même de faire n'importe quoi. Il aboyait contre les vagues. Mais les vagues n'avaient pas peur du tout.
[p31]
La Princesse Elodie de Zèbrazur aimait bien Augustin parce qu'elle trouvait que faire n'importe quoi c'était rigolo. Mais parfois elle trouvait qu'Augustin était énervant quand elle ne trouvait plus ses livres, quand ses jouets avaient disparu de son coffre, quand il n'y avait plus de gâteaux dans le placard ou qu'elle retrouvait des miettes de gâteaux dans ses robes. Les miettes dans une robe ça pique et c'est très énervant. Elle trouvait qu'Augustin exagérait un peu lorsqu'il faisait n'importe quoi.
Ce spectacle était même extraordinaire lorsqu’on prenait le temps de le regarder, car dans l’océan qui faisait face à cette plage, il se passait des choses surprenantes que très peu de gens savent parce qu’ils n’ont pas lu ce livre.
Le troupeau des vaches galopait en faisant trembler le sol. Elles avaient les cornes baissées. Elles avaient des têtes féroces comme lorsque les vaches sont en colère. Elles essayaient de donner des coups de cornes à Augustin.
Alors Augustin reculait en remuant la queue. Ensuite il aboyait contre les mouettes qui volaient dans le ciel. Mais les mouettes continuaient à planer avec leurs grandes ailes. Et du haut du ciel, elles lançaient leur long rire de mouettes et se moquaient du chien qui faisait n'importe quoi.