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Citations de Pierre de Marivaux (580)


LE CHEVALIER

Point du tout. Ma charge, sous cet habit-ci, est d’attaquer le cœur de la Comtesse ; je puis passer, comme tu vois, pour un assez joli cavalier, et j’ai déjà vu les yeux de la Comtesse s’arrêter plus d’une fois sur moi ; si elle vient à m’aimer, je la ferai rompre avec Lélio ; il reviendra à Paris, on lui proposera ma maîtresse qui y est ; elle est aimable, il la connaît, et les noces seront bientôt faites.
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Lisette.

Je n’ai vu que M. Lucidor, et ce n’est pas lui qui vous épouse.

Angélique.

Eh ! si fait ; voilà vingt fois que je te le répète. Si tu savais comme nous nous sommes parlé, comme nous nous entendions bien sans qu’il ait dit : « C’est moi ! » mais cela était si clair, si clair, si agréable, si tendre !

Lisette.

Je ne l’aurais jamais imaginé. Mais le voici encore.



Scène X
LUCIDOR, FRONTIN, LISETTE, ANGÉLIQUE.


Lucidor.

Je reviens, belle Angélique ; en allant chez votre mère, j’ai trouvé monsieur qui arrivait, et j’ai cru qu’il n’y avait rien de plus pressé que de vous l’amener ; c’est lui, c’est ce mari pour qui vous êtes si favorablement prévenue, et qui, par le rapport de nos caractères, est en effet un autre moi-même. Il m’a apporté aussi le portrait d’une jeune et jolie personne qu’on veut me faire épouser à Paris. (Il le lui présente.) Jetez les yeux dessus : comment le trouvez-vous ?

Angélique, d’un air mourant, le repousse.

Je ne m’y connais pas.

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– Vous donner mon portrait ! Songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ?
– Que vous m'aimez, Madame ! Quelle idée ! qui pourrait se l'imaginer ?
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ARLEQUIN.

Tout ce que vous m'avez dit n'est donc qu'un coq-à-l'âne ; car si je suis obligé d'être généreux, il faut que je pardonne aux gens ; si je suis obligé d'être méchant, il faut que je les assomme. Comment donc faire pour tuer le monde et le laisser vivre ?
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FLAMINIA, d'un air doux.

Arlequin, savez-vous bien que vous ne ménagez pas mon coeur ?

ARLEQUIN.

Moi ! Eh, quel mal lui fais-je donc ?

FLAMINIA.

Si vous continuez de me parler toujours de même, je ne saura plus bientôt de quelle espèce seront mes sentiments pour vous : en vérité je n'ose m'examiner là-dessus, j'ai peur de trouver plus que je ne veux.

ARLEQUIN.

C'est bien fait, n'examinez jamais, Flaminia, cela sera ce que cela pourra ; au reste, croyez-moi, ne prenez point d'amant : j'ai une maîtresse, je la garde ; si je n'en avais point, je n'en chercherais pas. Qu'en ferais-je avec vous ? elle m'ennuierait.
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TRIVELIN

Vous m'avez fait mal.

ARLEQUIN

Je le crois bien, c'était mon intention ; [...].
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La plupart des gens d'esprit ne peuvent s'accommoder de ceux qui n'en ont point ou qui n'en ont guère.
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Nous ne nous vengeons plus de vous, nous vous corrigeons ; ce n'est plus votre vie que nous poursuivons, c'est la barbarie de vos cœurs que nous voulons détruire ; nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensible aux maux qu'on y éprouve.
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Comédie en trois actes Représentée pour la première fois par les comédiens italiens, le mardi 6 avril 1723.
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Arlequin : Si vous aviez la charité d'être tendre aussi, oh ! je deviendrais fou tout à fait.
Euphrosine : Tu ne l'es déjà que trop.
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Mes créanciers sont de deux espèces : les uns ne savent pas que je leur dois; les autres le savent et le sauront longtemps.
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Ce lecteur aime pourtant les licences, mais non pas les licences extrêmes, excessives ; celles-là ne sont supportables que dans la réalité qui en adoucit l'effronterie.
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L'âme se raffine à mesure qu'elle se gâte.
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La Fée

Est-il rien de plus naturel que d'aimer ce qui est aimable ?

Trivelin

Oh sans doute ; cependant avant cette aventure, vous aimiez assez le grand enchanteur Merlin.
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Il me semble que la condition de ceux qui restent est toujours plus triste que celle des personnes qui s'en vont. S'en aller, c'est un mouvement qui dissipe, et rien ne distrait les personnes qu demeurent.
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ARLEQUIN. - [...] Vous êtes si belle ! il faut bien vous donner son cœur, aussi bien vous le prendriez de vous-même.
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ARLEQUIN. - Oh ! quand je suis gai, je suis de bonne humeur.
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Madame Sorbin: - Comment soumise, petite âme de servante, jour de Dieu! soumise, cela peut-il sortir de la bouche d'une femme? Que je ne vous entende plus proférer cette horreur-là, apprenez que nous nous révoltons. p 109.
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" Et mes yeux rencontraient toujours les siens. " p.71
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Me consoler, moi, Comnène ? eh ! d'où mon cœur pourrait-il recevoir la moindre joie ? qu’en peut-il désormais arriver qui me regarde ? La désolation de ma patrie est−elle un songe ? mon père et mon frère n'ont-ils pas péri ? les morts sortent-ils du tombeau ? à quoi donc puis−je encore m'intéresser sur la terre ? biens, honneurs, liberté, parents, amis, tout y a disparu pour moi, tout y est étranger pour Irène.
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