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Critiques de Project Itoh (55)
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The Empire of Corpses, tome 1

Nous sommes dans une uchronie où après la 1ère Révolution Industrielle issue des travaux de l’ingénieur James Watt a eu lieu une 2e Révolution Industrielle issue des travaux du docteur Victor Frankenstein, c’est donc tout naturellement que la ploutocratie a remplacé les ouvriers issus des classes populeuses donc dangereuses par les nécromates, des morts-vivants conditionnés et programmés pour servir leurs maîtres… C’est la course aux armements entre la Couronne Britannique, l’Empire Russe et la République Américaine pour obtenir les nécromates les plus perfectionnés pour remporter la guerre économique avant de remporter la guerre tout court grâce à des zombies de bataille véritable machines à tuer. Et nous suivons les aventures du jeune docteur John Watson recruté au sein des Services Secrets de Sa Majesté par « M » en personne, et c’est accompagné Captain Frederick Burnaby qu’il est missionné pour retrouver en Asie Centrale les Frères Karamazov qui hantés par Dieu, le libre arbitre et la moralité ont déserté pour fonder « L’Empire des Nécromates » avec les derniers travaux restés secrets du Bon Docteur. Il traverse en Afghanistan les champs de batailles où se combattraient sans doute pour l’éternité zombis anglais et zombis russes si les modèles les plus récents ne l’emportaient pas systématiquement sur les modèles les plus anciens, et au-delà des des lignes ennemis il croise au sein du Grand Jeu les agents adverses dénommés Irène Adler et Nikolaï Krassotine… C’est ainsi qu’il apprend que le terroriste surnommé « The One » est lui aussi sur la piste des travaux secrets du Bon Docteur, car en il est persuadé d’être un nouveau Moïse devant libérer son peuple de la servitude pour le conduire vers la Terre Promise (il s’agit bien sûr d’une certaine créature ayant échappé à l’enfer arctique ^^) : pour John Watson ce dernier n’est peut être pas un problème mais la solution, car lui n’a cure du Grand Jeu et des games of thrones des puissants : il n’a pour objectif que de redonner son âme au nécromate Vendredi qui l’accompagne partout et qu’il a fabriqué avec le corps de son défunt ami ayant pour nom de code « Noble Savage 007 »... Sauf que les enjeux sont immenses, et c’est le l’humanité toute entière qui est menacée par les derniers progrès de la science nécromatique !



Au départ "The Empire of Corpses" est un roman SFFF de Project Ithoh et Toh EnJoe primé au Japon, et déjà adapté au cinéma par Wit studio avant de rencontrer la gloire mondiale avec l'anime phénomène "L'Attaque des Titans". Nous sommes en face de son adaptation en manga en 3 tomes (avis aux professeurs documentalistes à la recherche de séries courtes budget oblige), et on ne va se mentir nous sommes dans la transposition dreadful punk de toutes les thématiques d'Osamu Tezuka donc d'Isaac Asimov, sauf que depuis il y a eu en 2008 la crise des subprimes et que nous désormais tous et toutes que l'hypercapitalisme et l'ultralibéralisme nous amène à toute vitesse vers un nouveau cataclysme totalitaire (les mêmes causes produisant les mêmes effets, le prochain krach boursier est prévu pour 2020 alors accrochez vos ceintures et serrez des fesses car cela va secouer très fort !). le progrès technique confisqué par une minorité privilégié met au chômage les masses laborieuses, et les politiques, les économistes et les journalistes n'y voit aucun inconvénient, ils présentent cela comme inéluctable (c'est le TINA reagano-thatchéro-macronien) quand ils ne trouvent pas le moyen de qualifier cela de « cool et fun » : comment la loi de l'offre et la demande peut-elle subsister quand la demande a été éliminée, comment peut exister la main régulatrice du marché quand il n'y a plus de marché, et quand on offre à la ploutocratie mondialisée une main-d'oeuvre bon marché pour la guerre économique et des soldats bon marché pour la guerre tout court à quoi faut-il s'attendre ?



Tomoyuki réalise une adaptation soignée tantôt en noir et blanc traditionnel tantôt en niveau de gris moderne, mais je n’étais déjà pas trop fan de faire des personnages principaux des adolescents, mais en plus on lorgne sur les gimmicks des mangas mainstream en en faisant des beaux-gosses androgyne pour ne pas dire efféminés (oui je te vois "Tokyo Ghoul" ^^) alors si on rajoute un Irène Adler bimbo et boobée ça m’a empêché de lâcher les étoiles malgré un bon univers, des thématiques d’actualités et des personnages de légende !
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The Empire of Corpses, tome 3

Ce troisième et dernier tome met John Watson en situation d'arbitre entre M d'extrême droite qui veut transformer tous les hommes en nécromates et Frankenstein d'extrême gauche qui veut transformer tous les nécromates en hommes. La science a brouillé la frontière entre les morts et les vivants, entre les créatures artificielles et les créatures naturelles, mais au bout du bout c'est bien la capacité à aimer qui fait avancer Watson pour lui permettre de trouver un 3e voie au-delà de cette saloperie de TINA reagano-thatchéro-macronien… Hadaly qui a été aimée par son créateur Edison est à la fois le double et l'antithèse de Frankenstein rejeté par son créateur, et c'est elle qui montre la voie à la Team Watson qui traverse l'océan à bord du Nautilus pour infiltrer Londres et empêcher les boss de fin d'utiliser pour leurs sombres fins les plus grands cerveaux du monde dirigés par la machine analytique Charles Babbage… C'est épique, c'est tragique, il y a des cases badass et des phylactères très classes, mais au bout du bout Watson est plus que jamais soumis à la tentation par celui qui a le même but lui : redonner vie à l'être aimé, quoi qu'il puisse en coûter !

La fin d'"Empire of Corpses" est si proche de la fin de "City Hall" qu'on ne peut que constater que les grands esprits se rencontrent… Je ne suis pas complètement convaincu par cette adaptation, mais son potentiel de supracooltitude est immense et il faudra que je lise le livre et visionne le film pour savoir s'il y a eu adaptation, simplification et édulcoration. J'ai eu quelques retour du public shonen pour ce seinen et cela se résume à « waouh c'est génial ! » ^^
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The Empire of Corpses, tome 2

Dès le début de ce tome 2 Krassotine et Karamazov préfèrent se transformer en nécromates privés de pensés que d’assister à la prochaine révolution nécromatique qui entre les mains de la ploutocratie mondialisée ne peut conduire qu’à l’extinction de l’humanité… La quête du journal secret du Docteur Frankenstein se poursuit, d’abord à Tokyo au Japon où en compagnie de Seigo Yamazawa de l’Armée Impériale il infiltre un laboratoire où les nécromates sont transformé en armes biologiques, puis ensuite à Los Angeles où en compagnie de la fascinante mais fourbe Irène Adler ils sont pris dans la lutte entre la Créature de Frankenstein qualifié de terroriste (mais rien n’est moins sûr ^^) et « M » qualifié Champion du Monde Libre (qui croit encore à ce genre de propagande éculée ? ^^)

J’ai adoré le fait qu’on reprenne les grandes heures de la Science-Fiction d’Osamu Tezuka transposé à la fois en cyberpunk et en steampunk pour un résultat 100% Dark SF, et j’ai bien aimé que derrière les grands discours chacun ait un objectif personnel

Mais j’ai moins bien aimé que le tome 1, car après l’exposition de l’univers et des thèmes on retrouve des limitations :

- on retrouve le côté « drama » des œuvres japonaises avec des dialogues remplis de pathos mais finalement hors-sol puisqu’en pense aux autres au lieu de penser à la place des autre et final on retrouve le héros adolescente plein de bonne volonté coincé entre dictateurs d’extrême droit et terroristes d’extrême gauche qui doit choisir entre « le monde est pourri, il faut le détruire » et « le monde est plus beau avec l’espoir et l’amitié »

- depuis la crise des subprimes de 2007-2009 la culture populaire a réalisé un virage à gauche toute pour s’emparer de la lutte des classes, mais ici comme dans bon nombre d’œuvres américaines qui ne s’assument pas c’est politiquement correct… Déjà on voit jamais les centaines de millions de chômeurs issus de la révolution nécromatique, qui ne laisse aux classes populeuses comme destin que de mourir jeune pour servir d’esclaves mort-vivants pour les classes aisées aussi longtemps que leur acheteurs le voudront bien. Ensuite aucun membre desdites classes aisées ne trouvent à redire au fait que la grande amélioration de leurs conditions de vie s’est faite grâce à des ordinateurs et des machines fabriqués avec des cerveaux humains (quand la Créature propose de mettre fin à se système inique, leur seule réaction c’est « OMG, il va falloir revenir à l’ancien temps où il fallait payer des vivants ? » : dans le genre mépris de classe ça se pose bien hein, mais j’ai déjà vu cela IRL avec des bobos hipster préférant utiliser une machine compliquée qui ne sert à rien plutôt que de devoir interagir avec un inférieur humain). J’aurais pu laisser le bénéfice du doute aux auteurs, mais on fait du révisionnisme en attribuant au Shogunat les crimes contre l’humanité de l’Empire, et en attribuant aux rebelles de Satsuma IRL anti-technologie l’arrivée au Japon des technologies maudites…
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La machine à indifférence et autres nouvelles

Akira, vous connaissez. Ghost in the Shell aussi. Et l’univers nippono-cyberpunk de Blade Runner ou de Neuromancien également. Mais citer un écrivain japonais de SF, cela devient plus difficile. À part quelques spécialistes, capables de lire directement la langue de Mishima ou de Sōseki, nous sommes peu à vraiment connaître cette part de la production de l’imaginaire : les œuvres littéraires japonaises de SF parviennent peu en France. Heureusement, la jeune maison d’édition de l’Atelier Akatombo comble progressivement cette lacune. Elle a pour ambition de nous faire découvrir la littérature dite de genre (polars, SF, érotique) issue de l’archipel nippon. La Machine à indifférence est une anthologie de cinq nouvelles qui nous propose un instantané, une vue partielle mais attirante de ce qu’un lecteur de SF japonais peut lire au XXIe siècle.



Une technologie omniprésente

Dans les cinq textes qui composent cette anthologie, même les plus ancrées dans le réel, apparaissent des machines issues d’une technologie supérieure à la nôtre ou des phénomènes inexplicables actuellement. Traitement qui permet de modifier la perception dans « La Machine à indifférence » de Project Itoh (qui date de 2012) ; androïdes produits en série et qui tombent du ciel dans « Les anges de Johannesburg », de Yūsuke Miyauchi (2013) ; balle de revolver qui voyage à rebours du temps dans « Bullett » de Toh EnJoe (2007) ; armement extrêmement perfectionné (et donc extrêmement meurtrier) dans « Battle loyale » de Tayiō Fujii (2017) ; puce qui permet d’accéder directement à la personnalité dans « La Fille en lambeaux » de Hirotaka Tobi (2006).

Les progrès techniques sont parfois annexes, simple élément de décor, parfois centraux. Dans « La fille en lambeaux », tout l’environnement est différent que celui que nous connaissons, tant les réalités augmentée et virtuelle ont pris de l’importance. Les habitants sont en contact permanent avec elles. Et pas seulement avec la vue. Car l’innovation de l’équipe que nous suivons permet de sentir, d’entendre, de toucher des objets virtuels. Bref, d’enrichir le monde dans lequel nous vivons, au point de ne plus savoir réellement ce qui est vrai. Vous êtes allergique au gluten ? Vous pouvez tout de même avoir l’impression, la sensation d’en manger. Mais sans les désagréments qui lui sont adjoints. Pratique, non ? Mais inquiétant, car on finit par ne plus savoir ce qui est réel. Et cela va plus loin, avec la puce qui enregistre les « esprits » des gens, leurs souvenirs, leurs sentiments, leurs sensations. Cet enregistrement, s’il parvient à la conscience sous forme d’avatar, devient-il une personne différente de son original ? Est-elle une personne à part entière ? On peut penser à Pekin 2050, de Li Hongwei (récemment paru aux éditions Picquier), qui aborde en partie ce thème.



Une SF mondiale

Une chose qui m’a surpris quand j’ai entamé (et poursuivi) la lecture de ce recueil, c’est la localisation des histoires racontées. Je m’attendais à visiter un peu le Japon. Que nenni ! Point ! Nullement ! Deux textes se déroulent en Afrique, un troisième en Chine. Quant aux deux autres, le lieu est sans importance et les histoires pourraient se dérouler partout. Un peu frustrant, ce choix de textes internationaux, mais révélateur d’une ouverture sur le monde de la SF nippone. L’Afrique, donc, qui apparaît comme une terre de violence, où les peuples s’affrontent, se torturent, se tuent, sans que l’on imagine la moindre solution possible à ces conflits. « La machine à indifférence » (titre qui fait référence au célèbre texte de Bruce Sterling et William Gibson, La Machine à différences, qui date de 1990) imagine un moyen technologique : suite à une opération, les combattants sont incapables de reconnaître l’ethnie à laquelle appartiennent les personnes qu’ils croisent. Ils n’ont donc plus de raison, a priori, de s’en prendre à eux. Qu’ils soient Xemas ou Hoas, plus de différence ! Donc plus de conflit ? Tout n’est hélas pas si simple. Ce texte présente un bel exemple de SF tournée vers le monde que nous connaissons, dont on tire les fils pour aller plus loin et s’interroger sur ce qui nous entoure, ce qui ne fonctionne pas, ce qu’on pourrait améliorer. L’auteur s’inspire de façon assez transparente du conflit qui a déchiré le Rwanda et il nous propose un récit sensible mais sombre.



Une SF tournée vers l’actualité (plus ou moins proche)

Comme je viens de l’écrire, « La machine à indifférence » fait référence au Rwanda. « Les Anges de Johannersburg », eux, sont bien ancrés dans l’Afrique du Sud et sa division entre différents groupes ethniques ou autres. L’histoire, très belle bien qu’assez dure, a pour cadre un pays ravagé, dévasté, partagé entre diverses factions. Le quotidien des personnages principaux est pleinement tributaire de cette situation politique désastreuse. Et chacun essaie de s’en sortir avec les moyens du bord. L’auteur ajoute une note poétique avec un thème familier au Japon (j’en profite pour signaler une préface de Denis Taillandier et une postface de Takayuki Tatsumi, suffisamment courtes pour être lisibles, mais suffisamment longues pour apporter de nécessaires mises en perspective et de capitales références culturelles… que je distille en partie dans cette chronique) : la chute de robots humanoïdes (ce qu’illustre la couverture du livre). Cette pluie quotidienne apporte quelque chose de singulier et de magique, évocation « surréaliste » et belle. Même si l’effet ne dure pas et si on découvre rapidement la terrible réalité qui l’explique.

« Battle loyale » (le jeu de mot du titre est en partie justifié) évoque, lui, les conflits en Chine. Les Ouïghours (dont j’ai parlé récemment en chroniquant le livre de Sylvie Lasserre, Voyage au pays des Ouïghours) sont au centre d’une guerre terroriste. Radicaux islamistes luttant contre l’oppression du pouvoir central, mais avec une violence et une injustice flagrante ; abeilles tueuses, en fait, des drones miniaturisés et perfectionnés capable d’encore plus de dégâts, de meurtres. Malgré le côté imaginaire de la nouvelle, beaucoup de points entrent en résonance avec la situation tendue que nous connaissons actuellement. Et des pistes sur la possible fin des guerres. Un texte qui fait, comme les autres, réfléchir à notre monde.



Ce recueil a été pour moi une grande découverte. J’étais, comme beaucoup je pense, gorgé d’images « classiques » du Japon. Ces nouvelles m’ont offert un panorama plus riche, plus divers, plus intéressant surtout de la production littéraire de SF contemporaine japonaise. J’espère vraiment que l’Atelier Akatombo poursuivra dans cette voie et nous offrira d’autres livres du même niveau. Merci à eux pour cette lecture !
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Genocidal Organ, tome 2

John Paul : l’ennemi à abattre. Celui que Clavis Shepherd et son groupe ont raté lors de leur mission précédente (Genocidal Organ 1). Cet homme au visage inconnu qui semble posséder un pouvoir phénoménal : là où il passe, le chaos dévaste le pays, la mort et la désolation règnent en maitre. Qui est-il ? Quel est son but ?



Heureuse surprise, ce deuxième volume est beaucoup plus riche, beaucoup plus dense que le précédent. Dans le tome 1, les auteurs mettaient en place les personnages et l’univers, sombre et macabre : des héros, sortes de machines à tuer, sans conscience apparente. Mais un leader fragilisé par des rêves de plus en plus forts et perturbants, où sa mère, cadavre écorché, lui servait de guide. On retrouve ces parenthèses oniriques et cauchemardesques dans cet opus.



Mais on découvre aussi où veulent nous emmener les auteurs. Car, pour retrouver John Paul, les équipes américaines envoient Clavis à Prague. C’est là que vit une ancienne maitresse de l’assassin recherché. Elle enseigne le thèque lors de cours particulier à son domicile. Pendant les discussions qu’elle a avec Clavis, Project Itoh met en avant, pour l’invalider, la théorie de Sapir-Whorf qui veut que le langage peut influer sur les individus et leur comportement. On retrouve cette idée dans les célèbres Langages de Pao de Jack Vance et Babel 17 de Samuel R. Delany. Mais ici, l’auteur va plus loin. Selon lui, et selon John Paul, le cerveau reconnaît une grammaire du génocide. Si on place les bons mots au bon endroit dans les textes entendus par une population, on peut déclencher un massacre. Et c’est ce que fait ce brillant chercheur. Là encore, comme dans « La Machine à indifférence », l’auteur nous conduit dans la part sombre de nos sociétés, avec les génocides et autres massacres difficiles à comprendre vus de loin tant ils sont intenses et violents.



La société décrite par Project Itoh est très centrée sur la surveillance. On ne paye plus du tout en espèces, mais avec un scan des empreintes de la main. Le moindre déplacement est enregistré, vérifié. La vie privée disparaît au profit d’une probable sécurité : le terrorisme a réussi à instiller cette peur suffisante pour que la population américaine abandonne ses secrets en espérant, en échange, ne pas subir d’attentat. Réflexion sur le prix que l’on est prêt à payer pour ne pas risquer d’accident. On peut aller plus loin avec le principe de précaution. Beaucoup d’entre nous sont prêts à céder énormément si on nous promet que nous pourrons mener notre vie sans drame inattendu. C’est en partie le discours de John Paul quand il compare les États-Unis et l’Europe, où la surveillance est moins drastique et où, dans certains bars, on peut encore utiliser des billets de banque. Cela me rappelle ma lecture actuelle, IA 2042 de Kai-Fu Lee et Chen Qiufan, qui évoque les progrès futurs de l’intelligence artificielle et les conséquences, plutôt bénéfiques selon eux, de ces améliorations. Toujours la même question : qu’est-on prêt à abandonner pour obtenir quel bénéfice ?



Nous sommes au cœur du récit et Genocidal Organ monte en puissance. Ce deuxième tome m’a conquis et convaincu de terminer, non par obligation, mais par choix, cette trilogie. Même si j’ai toujours du mal avec les mentons proéminents des personnages (dès qu’ils sont de profil, je tique), j’apprécie le scénario riche, les dessins dynamiques et la variété des plans qui rend l’histoire encore plus passionnante. J’attaque le 3.
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Genocidal organ, tome 3

Conclusion de cette trilogie du génocide. L’ennemi est connu. Il est localisé. Les troupes d’élite américaines partent en chasse. Avec Clavis à leur tête, ils capturent John Paul. Et accessoirement d’autres dirigeants corrompus. Mais le retour ne va pas se dérouler comme prévu.



Ce dernier tome s’ouvre à nouveau, après les habituels cauchemars de Clavis mettant en scène sa mère dans des états de décomposition variés, sur une scène d’action. On démarre sur les chapeaux de roue en pleine opération de récupération de l’ennemi numéro un. Toujours le même mode opératoire : la petite équipe est envoyée dans ses vaisseaux végétaux qui se détruiront une fois posés. Puis, ils se fraient un chemin jusqu’à leurs cibles sans faire de détails. Même si, comme cela était prévu dans le précédent volume, les adversaires rencontrés sont des enfants transformés en soldats. Pas de pitié : massacre garanti. Encore une fois la question : peut-on aller au-delà de l’horreur quand on a un but à atteindre ? Le dessin est efficace et tragique à la fois : on ne peut s’effacer devant le meurtre de ces jeunes guerriers fanatisés. Cette violence institutionnalisée est-elle acceptable au nom du bon droit ?



Car si ce tome fait la part belle à l’action, avec ses pages rapidement tournées, ses scènes aux lignes acérés marquant la vitesse, il continue la réflexion à propos de ce génocide ancré en nous, selon John Paul, et de ce que nous sommes prêts à faire pour défendre notre mode de vie. Le héros est américain, rappelons-le. Il tue au nom de l’American Way of Life. Mais est-ce le seul modèle ? Est-ce le bon modèle ? Et, par conséquent, est-il légitime d’aller de l’autre côté de la planète, sur un territoire étranger, sans demander aucune permission, afin d’abattre un homme qui ne correspond pas à nos critères ? Avouez que cette question est toujours d’actualité. Qui peut se permettre d’être juge et partie ? Certains, persuadés de leur bon droit, de la vérité qu’ils pensent détenir, s’arrogent le droit de décider pour d’autres. Et cela peut sembler légitime. Même à moi ?



Je ne vais pas épiloguer plus longtemps sur cette réflexion et vous laisser vous faire votre propre opinion. La fin de ce manga est certes convenue mais suffisamment forte pour perturber le lecteur. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Que faisons-nous à notre place ?
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Genocidal organ, tome 1

Une troupe d’élite américaine est envoyée pour tuer un haut responsable. Mais certains membres finissent par se poser des questions. Et tout ne se déroule pas comme prévu. Le chef de la mission, Clavis Shepherd, est de plus en plus envahi par des visions macabres.



On est mis dans l’ambiance dès les premières pages. Dès le premier dessin. Clavis Shepherd est dans le noir. Et il y restera. D’ailleurs, peut-être cela vaut-il mieux. Car, quand la lumière se fait, il est entouré de cadavres en décomposition. Il marche littéralement au milieu de corps. Ensanglantés. Incomplets. Mais ce n’était qu’un rêve. Cet Américain est un fait le chef d’un groupe d’exception, appartenant au Département I. Les membres de cette section sont spécialement choisis et préparés pour tuer sans se poser de question. Ils ne doivent en aucun cas se laisser envahir par le doute. Aucune remise en question n’est possible pour que les missions soient correctement effectuées. Car elles sont terriblement dangereuses. Mais primordiales.



Vraiment ? Car le but de ces incursions en terres étrangères est de tuer des personnes réputées nocives pour le pays et le monde. En les éliminant, les quatre hommes, avec leurs visages d’anges et leur mentons fiers, sont censés protéger les sociétés stables et respectueuses des droits de l’homme. Pourtant, comme le fait remarquer un personnage, voilà des mois, voire des années que cette section opère et le monde est-il meilleur ? Pas si sûr. La géopolitique n’est pas faite que de blanc ou de noir. Le gris est la teinte la plus répandue. Et Clavis commence à s’en rendre compte.



Comme le montre la scène d’ouverture terriblement marquante et efficace, ce jeune « héros » se met à douter de l’intérêt de ses missions, de son rôle exact. C’est plus l’accumulation des cadavres, des morts, plus ou moins horribles, qui domine à présent. Sa mère, défunte, le guide dans son voyage entre les mondes : celui des vivants et celui des disparus. Ces questions vont venir progressivement perturber une mécanique fluide. Et Clavis ne semble pas le seul à montrer des signes de raté. Alex, un autre membre du commando, agit de façon étonnante. De quoi tout cela est-il le signe ? Il va me falloir lire la suite pour le découvrir.



Le scénario est l’œuvre d’un auteur que j’ai découvert grâce à La Machine à indifférence, la belle anthologie parue en 2021 à l’Atelier Akatombo. Dans la nouvelle éponyme, on était déjà en pleine guerre, épaulée par la technologie. Project Itoh, de son vrai nom Satoshi Itô, mort jeune (34 ans) en 2009, semblait préoccupé par ces monceaux de cadavres, cette mort omniprésente. Son cancer y était peut-être pour quelque chose.



Genocidal Organ est une trilogie, entièrement publiée, ce qui est sécurisant quand on commence la lecture d’une série. J’ai apprécié la lecture de ce premier volume, sombre et envoûtant à la fois. Même si j’ai été un peu gêné par le dessin des visages, au début (avec les casques, j’avais un mal fou à différencier les quatre membres de l’équipe d’intervention), j’ai vite apprécié l’efficacité des cadrages, le dynamisme des scènes d’action, le découpage des planches. Entre le manga (pour l’utilisation des traits) et la B.D. européenne pour les visages, peut-être. En tout cas, je vais de ce pas lire le deuxième volume. Histoire de comprendre ce qui se passe dans ces têtes, dans ce monde noir.
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Harmonie

Un livre qui pose et émet beaucoup de questionnement sur ; que sont exactement la conscience, la réalité, l'âme.

Qui décide? L'esprit? Le corps ?Qui gouverne qui ? Qui crée et quoi?

Un corps sans conscience est 'il vivant, à quoi sert elle? Est ce une invention de notre esprit, une production de l'évolution qui ne sert plus à rien? Les animaux s'en passent et pourtant ils sont vivants non !....

L’héroïne ou plutôt les héroïnes sont des adolescentes désabusées par l’évolution très contrôlé des vies au Japon ( assez proche du mode de vie actuel, et vécu très certainement comme étouffant pour l'auteur) et dans un monde post apocalyptique.

Plus de maladies, plus de souffrance, plus de besoins physiques non satisfaits, tout cela dans une société ou toute violence est bannie. Le mot d'ordre c'est : bienveillance envers le corps physique et social.

Même pas moyens de se faire du mal, des "watchme" et "médisoins" incorporés à chaque individu devenu adulte, rendent la vie parfaite et longue, sauf dans quelques parties du monde qui se sont acharnées à vouloir encore faire valoir leur lire arbitre, concernant leur corps fragile et corruptible.

Pour sauver le monde faut il détruite cette société parfaite et retrouver la barbarie d'antan?

La dernière partie du récit modifie, insidieusement, le raisonnement et les intentions des deux adolescentes, ce qui surprend et interroge.

Sauf, quand on apprend que ce roman a été relut et corrigé par l’auteur sur son lit de mort où son cancer l'achevait....on comprend mieux que la fin du récit porte essentiellement sur, après la mort , que reste il de la conscience, et d'ailleurs existe t elle, ou est ce juste une production à l’instar des hormones, qui permet que notre cerveau fonctionne et semble gouverner nos décisions, notre volonté. D'ailleurs est ce une réalité, sommes nous vivant ou sommes nous un rêve...rêvé ?

PS : A ne pas mettre entre les mains d'adolescents, ou de dépressifs...le questionnement très intéressant peut être déstabilisant.
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Genocidal organ, tome 1

Le capitaine Clavis Shepherd et son unité d’élite partent en mission dans un pays de l’est. Ils doivent assassiner deux cibles, l’une, général en chef accusé de crime contre l’humanité et de génocide, l’autre, un Américain, traître et collaborateur avec le régime génocidaire du pays où ils sont infiltrés. L’opération est un demi succès. L’américain cible n’est pas au rendez-vous, il aurait déjà quitté le pays. Shepherd tient en otage le général despote quand Alex, un de ses hommes, le tue. Ensuite, Alex semble perdre le contrôle et menace sont capitaine. Ce dernier est obligé de l’abattre. Shepherd semble tellement entraîné que rien ne semble l’affecté il tue froidement en écoutant les ordres. Est-il encore humain ? Il est apprécié par ses supérieurs mais, quand il dort, ses fantômes le hante…



Visiblement, l’unité I ne fait pas dans le détail. Elle est composée de tueurs surentraînés. Comme parfois, dans la réalité, alors que nous avons pas toutes les informations, les Etats-Unis se veulent être les garants de la moralité mondiale et ingère la vie d’autres états en se croyant les justifiés du monde. Il suffit de voir le résultat en Irak, en Afghanistan et d’autres pays, pour ne pas parler historiquement de Cuba, où, presqu’heureusement ils se sont plantés et au Chili, pour comprendre que le mangaka a à peine exagéré son scénario. Ce premier tome nous permet d’apprécier un graphisme de qualité. Les dessins sortent de la culture manga pour s’approcher fortement de la bande dessinée européenne. Seuls, les flous de bougé, lors des scènes d’action et le sens de lecture nous rappellent que nous sommes bien en présence d’un manga. Le scénario ne perd pas de temps à nous plonger dans l’action. Derechef, nous savons je le capitaine Clavis Shepherd est le personnage principal. Il semble n’avoir jamais de remord mais ses rêves lui rappellent sans cesse que la mort fait partie de son quotidien. Si nous découvrons de suite l’univers de ses militaires d’élites et assassins légalisés par le système, nous avons peu d’information quand à la suite de l’histoire. Visiblement, nous naviguons dans les hautes sphères du pouvoir, qui croit sans doute qu’il a tout les droits car il est l’axe du bien s’est proclamé naturellement justicier. Ce manga se veut-il être une critique du système ? Nous sommes dans l’anticipation, un futur qui semble proche sans être réellement défini. La seule référence de temps est les attentats d’un certain onze septembre, suite auxquels aurait été créée l’unité I. je qualifierai ce premier tome de bonne amorce et pense que je vais attaquer la suite pour me convaincre ou non de l’intérêt de continuer cette série. Lu en numérique au format Kindle avec une très bonne numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I.



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



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Harmony, tome 1

Tuan est inspectrice de l’Hélix. L’Hélix est une organisation mondiale, qui a englobé l’organisme mondial de la santé et est aussi une agence d’inspection génétique. Elle a remplacé l’ONU et est habilitée à intervenir dans tout les conflits du monde, même par la force. Les inspecteurs veillent à ce que chaque nation agisse suffisamment pour préserver la santé de leurs populations. Tout le système a été créé suite à des guerres nucléaires qui ont manqué d’éradiquer l’humanité. Chaque citoyen adulte se voit injecter dans son corps des nanoparticules. Ce système de soin moléculaire contrôle ainsi à distance la santé de chaque individu adulte. La vie humaine est devenue la principale ressource de la planète. L’Hélix se compose «d’admédistrations» qui ont remplacé les gouvernements. La biopolitique s’immisce dans tous les aspects de la vie des individus, dans leur corps et dans. Leurs pensées. L’espérance de vie n’a jamais été aussi grande. Tout le monde vit ainsi dans une sorte d’utopie, dans un bonheur artificiel car personne n’a le choix de sa propre existence. Tuan, influencée par les paroles et l’analyse d’une amie durant son adolescence est, malgré qu’elle est fonctionnaire de l’Hélix, rebelle au Pro-incité qu’on contrôle son corps. Elle profite de son travail au Niger, où elle est en lien avec des populations nomades, pour échanger des médicaments contre de l’alcool et du tabac. La santé étant la priorité de l’Hélix, ces produits sont interdits. Même le café est proscrit. L’amie durant l’adolescence, Miach Mihie, voulait se suicider avant que l’on contrôle son corps, ce que fait l’admédistration quand les gens sont adultes. Elle avait convaincu Tuan et Cain, une autre amie, de la suivre dans sa rébellion. Cain avait alors eu peur et avait craqué et dénoncé ses amies. Tuan avait été sauvée de justesse mais Miach est arrivée à ses fins et est morte. L’inspectrice générale de l’Hélix se rend au Niger car elle sait que Tuan se livre à des trafics illégaux et consomme des produits illicites. Elle la renvoie au Japon pour la remettre à niveau. Tuan est profondément contrariée car elle sait que dans son pays, il est impossible de boire et de fumer et qu’il faut e soumettre au système. Arrivée au pays, elle est accueillie par Cain, l’autre amie d’adolescence. Au restaurant, Cain se suicide devant Tuan. Son suicide est synchronisé avec des milliers d’autres à travers le monde…



Premier opus d’une nouvelle série qui promet. Le graphisme est magnifique. Les personnages sont superbement croqués, tant du point de vue physique que leurs expressions qui rendent bien leurs sentiments. Le scénario semble solide. Le mangaka ne perd pas de temps à installer l’histoire qui pourtant semble complexe. Après un conflit nucléaire mondial, qui s’appelle le Maelström, le grand fléau. L’humanité a failli disparaître maintenant, la vie humaine, la perpétuation de l’espèce, est devenue la priorité mondiale. Chaque individu est surveillé pour son bien. Le scénario joue à merveille avec la définition d’utopie. Elle ne peut fonctionner que si elle est imposée à tous, une forme de dictature. On sait que toutes les dictatures ne veulent que le bien de tous, enfin, de tous ceux qu’elle sélectionne. L’utopie n’est jamais le rêve de l’humanité entière ère, chacun cultive la sienne et elle peut devenir dangereuse pour tous. Dans ce manga, le peuple semble vivre dans le bonheur.Mais ce bonheur est superficiel. Vivre en bonne santé et longtemps, d’accord mais si c’est sans plaisir et sans risque, où est le croustillant de la vie ? Le peuple adulte semble formaté à la biopolitique de l’Hélix. On pense pour vous, on ne veut que votre bien. Oui mais à quel prix ? L’héroïne principale semble blasée par l’Hélix. Peut-être qu’en être une des inspectrice lui permet de se révolter contre le système. Mais cette vague de suicides collectifs, à travers le monde, ressemble à une attaque terroriste. Et si Miach était toujours vivante, à l’abris des nanoparticules qui contrôlent la santé de chacun. >Toutes les portes d’un grand suspens sont ouvertes, ce premier opus est déjà passionnant. La suite est annoncée. Vivement sa parution en espérant que mon enthousiasme continue pour cette déjà belle et passionnante saga.



Personnages :



Tuan Kirie : inspectrice de l’Hélix. Elle est rebelle au système depuis son adolescence amis occupe un poste clef dans la société qui dirige le monde. Personnage principal.



Oscara Staufenberg : inspectrice générale de l’Hélix et supérieure de Tuan.



Miach Mihie : adolescente rebelle au système tout le monde l est beau et il est gentil, nous surveillons votre santé pour votre bien. Elle était l’amie de Tuan et voulait mourir adolescente pour échapper au dictat de la politique de l’Hélix.



Cain Reikado : adolescente, elle était aussi sous l’influence de la philosophie suicidaire de Miach et est aussi l’amie de Tuan.

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Genocidal organ, tome 3

Shepherd a été sauvé de justesse à Prague. Son équipe en a profité pour capturer John Paul et des politiciens responsables de crimes contre l’humanité. Mais John Paul avait un complice dans le gouvernement américain. On l’aide à s’évader et les autres membres du voyage sont massacrés sauf Shepherd. Cette opération a permis d’identifier la taupe, ce qui devrait facilité la capture de John Paul. Ce dernier est réfugié près du lac Victoria, où des entreprises prospères font la guerre aux nations environnantes du lac pour s’emparer de leur territoire. Une nouvelle mission de tout les dangers attend le détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement. Shepherd est persuadé que sa mission est de capturer le roi des génocides. Leur engin est abattu au-dessus du lac Victoria et Shepherd est privé de communication. Malgré cela, il retrouve John Paul. Ce dernier le menace avec une arme quand Lucia apparaît et tien en joue son amant pour qu’il se laisse capturer par le capitaine. Mais Lucia est abattue par Williams, l’ami et frère d’arme de Shepherd. Pour une fois, l’émotion atteint le soldat réputé insensible. Peut-être l’amour, d’autant que Lucia, entraînée là malgré elle, venait de prendre La Défense du capitaine contre son amant. Le soldat apprend de son collègue que leur objectif était d’abattre John Paul et sa maîtresse. Il décide de fuir avec le roi des génocides en espérant le ramener vivant aux Etats-Unis car il ne veut pas que son pays échappe à un scandale politique. Durant la fuite, John Paul explique à Shepherd les raisons de son comportement. En déclenchant des conflits loins de l’Amérique, il protégeait ainsi les siens du terrorisme et de la guerre. Il désire mourir et arrive à convaincre le soldat de l’assassiné mais après lui avoir confié le secret du langage génocidaire…



Ce manga est inspiré du roman éponyme de Satoshi Itoh. Ce roman a également inspiré des films. Il puise ses racines dans les attentats du onze septembre deux mille un. Ces attentat ont changés la face du monde. Les Etats-Unis ont commencé à faire de l’ingérence dans certains pays du monde. (Enfin, commencé, ça fait longtemps qu’elle se mêle de vouloir faire tomber des régimes qui la dérange. Cuba, Chili… mais là, ce n’est pas seulement politique mais le fanatisme religieux qui est présent). Elle ouvre inconsciemment une boîte de Pandore. De plus, elle tire profit des conflits de part le monde. L’Etat, en nous persuadant que c’est pour notre bien et pour mieux nous protéger, nous surveille de plus en plus. Avec le net, les téléphones portables, les payements en ligne ou par carte, nous collaborons inconsciemment avec lui en lui permettant de nous pister et de nous étiqueter. Les grandes entreprises aussi profite de ces systèmes pour mieux nous piéger et nous inciter à consommer. L’intérêt des conflits est avant tout économique. Ils sont des mannes pour les industries ‘armement, d’acier, de pétroles. On pousse à l’ultra capitalisme et les services sociaux sont de plus en plus privatisés. Ils oublient leur fonction de service pour la remplacer par l’objectif du profit. La pauvreté augmente et quand. Les gens crient famine, il est plus facile de les convaincre d’entrer en conflit. Il suffit parfois de désigner de faux responsables de la misère pour s’inventer des ennemis et entrer en guerre, voir arriver au génocide. Les nazis avaient déjà utilisé la haine de l’autre, en le responsabilisant de la misère et des crises économiques, juste en désignant un peuple responsable. Sommes nous en train de préparer un avenir semblable ? Tout le porte à croire, sans même entre dans une théorie du complot. De là à anticiper un avenir sombre et d’inspirer des scénario comme celui de ce roman et de ce manga, il n’y a qu’un pas. Mais le sujet est tellement utilisé qu’il faut encore savoir trouver l’originalité. Je pense que cette mini série y arrive. Nous vivons cette histoire par le biais de la vie du capitaine Shepherd. L’homme a appris a ne pas juger ni remettre en question un ordre donné. Il se réfugie derrière son devoir de soldat pour échapper au remord. Mais de plus en plus, ses actions le poursuivent dans ses rêves. Un de ses collègue lui avait prédit, l’enfer est dans la tête. La mort de sa mère, pour laquelle il a autorisé les médecins à la débrancher provoque en lui les premiers remords. La rencontre avec Lucia, dont il tombe certainement amoureux va encore plus le plonger dans le doute. Ensuite, l’art de la parole et le don de convaincre de John Paul a finalement fini par faire tomber les certitude du soldat, sorte de chien de garde bien dressé et qui obéit à l’œil et au doigt de son maître. Le mangaka nous offre un questionnement politique et philosophique sur nos choix et nos comportements. Il le fait en utilisant la planète et l’humanité en général mais aussi au travers de quelques personnages qui, même s’ils sont les criminels, sont aussi les victimes du système. Si l’homme est un loup pour l’homme, il ne faut pas oublié que la majorité sont des agneaux pour ceux qui sont loup. Si nous continuons comme c’est le cas maintenant, en surexploitant, en consommant sans réfléchir, en suivant comme des moutons les politiques à qui nous avons pourtant confié nos droits et nos libertés et qui semblent tellement inaccessibles et fat qu’on se demande s’ils ont encore un intérêt pour le bien de la collectivité. Si nous continuons comme Léa, allons-nous vers ce genre de scénarios dystopiques ? Peut-être ? Ce manga est plaisant pur son graphisme. Il est violent, sanguinolent, cruel. Le scénario est intelligent et bien construit. La fin est vraiment émouvante et touchante. Elle apporte peu d’espoir et fore à la réflexion et à la méditation. Seront capable de laisser à nos enfant un monde meilleur que celui promis par cette série ? A nous d’y travailler. Lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I de ’unité spéciale de recherches des forces de renseignement



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



John Paul : citoyen américain qui pourrait être à l’origine de tous les conflits génocidaires du monde. On le surnomme le touriste des génocides. Personne ne sait l’identifier ni le repérer. Il échappe à chaque fois aux missions des assassins de l’unité I.



Lucia Skroupova : Professeure tchèque de langue et de linguistique. Elle habite à Prague. Elle aurait été la maîtresse de John Paul. C’est pour cette raison que Clavis Shepherd l’approche en faisant croire qu’il veut devenir son élève.



Lukas : il est un ami de Lucia et gérant d’un club Punk libertaire. Un des rares endroits du monde où l’on peut payer en espèce sans laisser de trace de son passage. Il est cultivé et aime la philosophie. Il va approcher Clavis Shepherd.



Eugène & Krupps : entreprise militaire privée. Elle soustraite des interventions militaires là où les armées régulières, trop occupées par les nombreuses guerres civiles et le terrorisme, n’ont pas le temps ‘intervenir. Elle a aussi dans ses compétences la protection des ONG telles que La Croix rouge, l’ONU et d’autres organisations non gouvernementales chargées du désarmement.

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Genocidal Organ, tome 2

Shepherd est utilisé comme espion. L doit approcher une jeune femme, professeure de tchèque qui vit et donne des cours à Prague. Elle serait la maîtresse de John Paul, l’Américain surnommé le Roi des Génocides et cible de notre héros. Entre lui et Lucia naît une forme d’amitié. Cette dernière l’entraîne alors dans Prague pour lui faire découvrir des lieux insolites. Il découvre l’existence d’une boîte de nuit où l’on peut entrer sans s’identifier et payer en liquide. L’endroit est parfais pour effacer sa trace. Lucia, en confiance, lui raconte lui avoue qu’elle a été l’amante de John Paul. Mais en sortant de la boîte de nuit, Shepherd, en soldat expérimenté, se sait pister. Il arrive à se débarrasser de ses poursuivants, pensant dans un premier temps que la cible de ses poursuivant est Lucia. Finalement, il se retrouve a les affronter mais il est capturé. Lors de sa capture, JohnPaul apparaît devant lui. John Paul lui explique comment il a découvert une forme de langage universel qui peut facilement déclencher les génocides. Le club Punk, la boîte de nuit, est complice avec lui et on participé à la capture de Shepherd…



Pour ce deuxième opus, le héros quitte son uniforme pour se transformer en espion. Le but n’est plus d’assassiner John Paul mais de le capturer vivant. L’homme reste mystérieusement insaisissable. Mais Shepherd s’approche de plus en plus de sa cible. Shepherd, réputé insensible lors de ses missions de tueur est toujours en proie à ses cauchemars. Mais il reste psychologiquement résistant au remord. Lors de sa confrontation avec John Paul, ce dernier va tenter de lui expliquer qu’ils ne sont pas différents. Lui provoque des génocides sans en souffrir des conséquences, Shepherd est capable de tuer même des enfants s’ils sont des ennemis potentiels. Le soldat à beau répondre qu’il ne fait qu’obéir aux ordres, John Paul essaye de le persuader que c’est lui seul qui prend la décision final de tuer froidement. La pression psychologique sur le personnage principal autrement ainsi de façon exponentielle. Nous sommes dans un futur proche où la technologie cible et identifie tous les individus ou presque. Nous sommes dans un monde ultra capitaliste, dans lequel l’armée américaine joue à la police du monde et où même une parie des conflits est sous-traitée par des entreprises privées. Vison de l’avenir qui risque de nous arriver si le monde actuel continue de se tourner sans réfléchir vers l’ultra capitalisme et les droites extrêmes. Le suspens est intense. Les héros ne sont pas tout blancs et les méchants ne sont pas tout noirs. Le graphisme est très beau, presque trop doux en comparaison du scénario qui est très violent. Peut-être que ça équilibre ce manga que je trouve intéressant. J’ai déjà téléchargé le tome trois et je vais le lire ce soir. Lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I.



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



John Paul : citoyen américain qui pourrait être à l’origine de tous les conflits génocidaires du monde. On le surnomme le touriste des génocides. Personne ne sait l’identifier ni le repérer. Il échappe à chaque fois aux missions des assassins de l’unité I.



Lucia Skroupova : Professeure tchèque de langue et de linguistique. Elle habite à Prague. Elle aurait été la maîtresse de John Paul. C’est pour cette raison que Clavis Shepherd l’approche en faisant croire qu’il veut devenir son élève.



Lukas : il est un ami de Lucia et gérant d’un club Punk libertaire. Un des rares endroits du monde où l’on peut payer en espèce sans laisser de trace de son passage. Il est cultivé et aime la philosophie. Il va approcher Clavis Shepherd.



Eugène & Krupps : entreprise militaire privée. Elle soustraite des interventions militaires là où les armées régulières, trop occupées par les nombreuses guerres civiles et le terrorisme, n’ont pas le temps ‘intervenir. Elle a aussi dans ses compétences la protection des ONG telles que La Croix rouge, l’ONU et d’autres organisations non gouvernementales chargées du désarmement.

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Harmony, tome 2

Tuan, qui est toujours sous la menace d’une suspension parce qu’elle prenait des libertés pendant sa fonction d’inspectrice de l’Hélix, témoin direct du suicide d’une de ses amies ‘enfance, est chargée ‘enquêté sur la. Vague de suicide qui a frappé près de trois mille personnes dans le monde et ce, malgré tout le système de surveillance de santé et de santé psychologique mis en place par l’admédistration. Elle soupçonne que son autre amie d’enfance, pourtant déclarée morte et dont le corps à été donné à la science, est responsable de cet acte terroriste. Son enquête la pousse à aller trouver la mère de Miach, l’amie décédée dans sa jeunesse. Elle apprend que Miach était une enfant adaptée, qui venait de Tchétchénie, alors en conflit et avait été témoin à l’époque, de massacre et de génocides. Sa mère adoptive rançonne que la jeune fille a été enterrée en Tchétchénie mais son corps avait été donné à la science et a bizarrement disparu. Il aurait été exporté à Bagdad, devenue un centre de recherche neuropsychologique important au niveau mondial. C’est là que le père de Tuan, professeur et chercheur de renom, c’est à lui qu’on doit en grande partie le système de santé et de prévention actuel, mène de recherches sur le cerveau humain, en essayant de comprendre ce Qi pousse le cerveau à lutter contre lui-même pour choisir entre désir et volonté. Tuan va donc enquêter à Bagdad en espérant y rencontrer son père qui pourrait l’éclairer dans son enquête. Pendant ce temps, une voix se manifeste sur un média d’information, revendiquant l’acte terroriste des suicides collectifs et en invitant chaque citoyen à commettre u meurtre sous peine que s’il n’agit pas de la sorte, les terroriste le poussera au suicide. C’est la panique dans le monde et l’Hélix impose la loi martiale…



La semaine dernière, j’avais terminé la série « Genocidal Organ » et étonnamment, je retrouve un peu le même canevas dans Harmony. La planète a souffert de génocides tout de terroristes. >Tout leur monde est ultra surveillé, dans Genocidal Organ, grâce aux Smartphone et autres moyens de communication, ici par les nanoparticules qui gèrent la santés des personnes. Je viens de faire le lien entre les deux séries. Elles sont inspirées par les romans de l’auteur japonais Project Itoh. U autre manga est également inspiré par ce même auteur, je pense l’avoir téléchargé mais pas encore lu, ce serait The Empire Of Corses. Toujours est-il que le scénario est bien ficelé et bien construit. On peut aussi y retrouver le principe de base de 1984, de George Orwell. C’est le principe de base de l’utopie. Pour créer une société parfaite, il faut lobotomiser la société et ses individus, pour mieux les standardiser aux principes imposés. On nous prive alors du libre arbitre, on nous transforme en mouton. On nous fait courber l’échine, embrasse les mains de la servitude et on nous impose une forme de dictature qui tente de nous faire croire qu’elle pense pour nous, pour notre bonheur. Es les racines du nazisme, du communisme marxiste, des religions et de leur dogmes et actuellement de l’ultra capitalisme. L’utopie tue alors le principe de la liberté et dans la foulée, crée des dirigeants qui sont là pour nous l’imposer et assassine aussi l’égalité car elle crée des privilèges et dans la foulée, étouffe la fraternité qui n’est que la résultante de la liberté et de l’égalité combinées. Tuan, qui travaille pour le système, est pourtant rebelle à l’Hélix et à cette façon qu’à la société de nous faire croire qu’elle s’occupe bien de nous dans notre intérêt et pour notre bien. Alors, la majorité des gens pense qu’elle est heureuse grâce au système alors qu’elle vit sans émotion. Le propre de l’homme, l’émotion. Tout y est codifié pour notre santé Ce que oui buvons et pouvons boire, ce que nous mangeons et pouvons manger, ce que nous respirons et pouvons respirer et même notre libido. Toute utopie est au final une dystopie. Le bonheur artificiel n’existe pas, surtout quand il est pensé à notre place. Ce manga est passionnant, si ça continue, je pense que je finirai par téléchargé des romans de Projection Itoh ou bien découvrir les films qui sot créés à partir de ses romans. Une série qui au deuxième épisode confirme ce que j’en pensais de bon, vivement le troisième opus pour voir si ce mode futuriste aseptisé va redevenir un monde où la liberté triomphera. Lu en format Kindle avec une très bonne numérisation.



Personnages :



Tuan Kirie : inspectrice de l’Hélix. Elle est rebelle au système depuis son adolescence amis occupe un poste clef dans la société qui dirige le monde. Personnage principal.



Oscara Staufenberg : inspectrice générale de l’Hélix et supérieure de Tuan.



Miach Mihie : adolescente rebelle au système tout le monde l est beau et il est gentil, nous surveillons votre santé pour votre bien. Elle était l’amie de Tuan et voulait mourir adolescente pour échapper au dictat de la politique de l’Hélix.



Cain Reikado : adolescente, elle était aussi sous l’influence de la philosophie suicidaire de Miach et est aussi l’amie de Tuan.

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The Empire of Corpses, tome 2

Alexeï Karamazov à Watson et ses compagnons comment il créé les nouveaux nécromates. Mais Karamazov n'a pas le livre de Frankenstein, il doit alors se rendre au Japon pour mettre la main dessus. Seulement la tâche s'annonce plus ardu que prévu car la créature de Frankenstein, The one, n'entend pas partager son savoir avec les humains.

La créature de Frankenstein se montre bien plus intelligente que ce à quoi on peut s'attendre d'un nécromate et il a un plan à mener à bien.



Un tome plus intéressant que le premier mais il me manque quelque chose pour être vraiment embarqué par l'histoire.
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The Empire of Corpses, tome 1

John Watson, jeune étudiant en médecine, est devenu nécromaticien, c'est à dire qui redonne vie au mort comme l'a fait le premier nécromaticien Dr Frankenstein. Mais pour Watson qui a fait revenir à vie Vendredi cela n'est pas suffisant. Il veut trouver le moyen de lui réinsuffler son âme.

Il est contraint par VanHelsing de se mettre au service de la couronne britannique pour trouver une île en Afghanistan où un célèbre nécromaticien donne vie à une nouvelle espèce de nécromates.



Un premier volet où nous trouvons un peu tout le folklore des personnages connus avec Watson, VanHelsing, Frankenstein et sa créature. Un tome un peu brouillon dans l'intrigue et le passé de Watson à mon goût à voir pour les 2 autres tomes.
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Harmonie

Tombé par hasard sur ce titre lors d'une navigation en roue libre sur le Web, mon attention fut attirée par la quatrième de couverture indiquant que ce roman avait reçu la citation spéciale du jury du Philip K. Dick Award en 2010.



Amateur de la littérature Dickienne, ma curiosité fut plus forte que la raison. Résultat : un achat impulsif d'un roman dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.



Et là... Grande déception.



Dans un Japon d'après-guerre nucléaire, la population vit au sein d'une société aseptisée à outrance. A partir de l'âge adulte, les individus se voient dotés d'un assistant médical relié lui-même à un réseau médical central dont le but est d'éradiquer les agents pathogènes et autres virus à la source.



Dans cet environnement "utopique" où la santé de l'humain est totalement maîtrisée, deux ombres au tableau se profilent:



- Trois jeunes filles, en essayant de porter atteinte à leur propre santé, vont illustrer leur rébellion et crier leur volonté de ne pas appartenir à ce système trop contrôlé et impersonnel.



- Plus tard, des fanatiques, également motivés par leur non-adhésion à cet univers trop "lisse", s'en prennent au réseau médical en provoquant une vague de suicides contrôlés.



L'écriture de "Harmonie", froide, à l'image de la société décrite dans ce roman, propose peu d'actions et peu de descriptions.



Le roman, bavard, rabâche des idées éculées sur l'équilibre philosophique entre la réalité, la conscience, le désir et la volonté.



Malgré quelques bonnes idées, ce roman reste toutefois assez banal en tergiversant sur le mal de vivre et la recherche d'identité, lot de tout être humain devenant "adulte".



Même la fin du roman semble même incohérente vis-à-vis du dessein visé initialement par les protagonistes.



Le choix arbitraire d'un roman peut parfois aboutir à une bonne surprise. Cette fois-ci, ce fut pour moi une mauvaise pioche.

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La machine à indifférence et autres nouvelles

L’Atelier Akatombo est une maison d’édition spécialisée dans la traduction d’ouvrages japonais. En ce mois de mai, elle a ainsi décidé de publier la première anthologie de science-fiction japonaise traduite en français intitulée La Machine à indifférence et autres nouvelles. On y trouve cinq nouvelles d’auteurs japonais. Le livre est publié dans leur collection Science-fiction. La préface est signée Denis Taillandier et Takayuki Tatsumi se charge de la postface. Les traductions sont de Tony Sanchez et Denis Taillandier.



Si c’est bien des auteurs japonais qui ont signé ces textes, j’ai été un peu surprise qu’aucun des 5 textes ne se déroulent au Japon, même si certains ont des liens avec le pays. C’est un peu déroutant mais c’est bien de science fiction qu’il s’agit, de la vraie, et de la bonne.



Le premier texte est celui qui donne son titre au livre, La Machine à indifférence et il est signé Project Itoh. C’est un texte assez sombre mais très bien écrit et avec des thématiques fortes. L’histoire se déroule au Krippendorf, pays d’Afrique dans lequel une guerre civile vient de se terminer. Elle a été marquée par la haine entre Xemas et Hoas qui a fait de nombreux morts, dont la famille du narrateur. A la fin de la guerre, le pays espère se remettre rapidement et oublier cette haine, décidant ainsi de mélanger les 2 ethnies dans les mêmes écoles. Mais des années de guerre ont marqué les esprits et on ne s’enlève pas la haine aussi facilement surtout quand elle est là depuis des années. C’est pourquoi une ONG essaye de changer les choses grâce à une machine à indifférence qui grâce à des nanomachines permet de voir les choses différemment, ou plutôt indifféremment en gommant la perception des différences. Mais est-ce réellement la solution? Comment vivre avec son passé et l’oublier totalement? Cette nouvelle est très réussie, parlant du poids de l’histoire, du colonialisme, des traumatismes des guerres.Un très beau texte, très juste et bien écrit.



La seconde nouvelle, Les Anges de Johannesburg de Yusuke Miyaushi, reste en Afrique dans un contexte de guerre civile, mais à Johannesburg. Steve est noir et Sheryl est blanche, ils se connaissent depuis qu’ils sont orphelins et qu’ils s’entraident pour survivre dans une ville ravagée par le conflit. Ils habitent dans un immense immeuble d’où ils observent chaque soir des robots féminins se jeter du haut du building. Ces robots sont en fait des divas qui ont été conçus pour divertir, mais la guerre a fait échoué ce projet. Sans avenir, ni personne à qui se rattacher, elles se jettent dans le vide. Mais un soir, l’impossible se produit puisqu’une des gynoïdes semble demander l’aide de Steve et Sheryl. Le début du texte est un peu long, mettant en place le contexte d’une ville en proie à la violence puis la suite devient nettement plus intéressante.



Bullet de Toh EnJoe est le texte le plus court de cette anthologie. Elle parle de paradoxe temporel et de voyage dans le temps. Jay est fou amoureux de Rita, une jeune femme un peu étrange qui voue une passion aux armes à feu, passant son temps à tirer. D’après Jay, Rita aurait une balle dans la tête tirée par un meurtrier du futur. C’est là que tout se complique et les paradoxes temporels se mélangent pour donner une histoire assez incroyable mais plaisante à découvrir.



Direction la Chine avec Battle loyale de Taiyo Fujii avec l’histoire d’un développeur de jeux vidéo qui va soudainement se retrouver la cible de terrifiantes abeilles tueuses qui sont en fait des drones armés. Le texte est le plus long du recueil, sans doute trop long. Le début du texte contraste beaucoup avec le reste, le début parle de jeux vidéos alors que la suite bascule dans le conflit, l’espionnage et la politique en Chine. C’est intéressant mais plutôt déroutant.



La dernière nouvelle, La Fille en lambeaux de Hirotaka Tobi parle de réalité augmentée et de réalité virtuelle. Le titre vient d’un jeu créé par une femme à l’apparence repoussante et dotée d’une mémoire exceptionnelle basée sur les sens lui permettant de se souvenir d’absolument tout depuis ses plus jeunes années. Elle va rencontrer une jeune scientifique en intégrant une équipe travaillant sur une réalité virtuelle d’un nouveau jour utilisant tous les sens. La relation entre les deux femmes va se transformer. Les thématiques du texte sont très intéressantes, parlant de notre rapport à la réalité, de possession, de désir et de volonté.



La Machine à indifférence et autres nouvelles est ainsi une anthologie qui permet de découvrir la science-fiction japonaise sous différents aspects. Les thématiques sont nombreuses, les textes nous font voyager et nous questionner. On ne peut que saluer l’initiative de l’Atelier Akatombo et on espère découvrir d’autres auteurs de science-fiction japonaise.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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The Empire of Corpses, tome 3

Watson embarque sur le Nautilus avec Hadaly, Vendredi et le Capitaine pour déjouer les plans de M. Ce dernier projette d'utiliser la puissance de la tour Babbage pour changer tout les humains en nécromates et ainsi apporter la paix sur la Terre.



Ce tome clôture ce manga assez inégal à mon goût. J'aime le dessin mais l'intrigue pèche par ses ellipses. J'aurai aimé que le mangaka approfondisse le passé des personnages qui est à peine suggéré et que certains pans de l'histoire soit plus développés pour étayer l'intrigue.
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La machine à indifférence et autres nouvelles

J’ai fortement hésité sur la note : 3 ou 4 ? Je sens que j’ai lu quelque chose d’intelligent, d’engagé, de bien écrit, mais malheureusement beaucoup de choses m’ont échappé, et je n’ai pas pris de plaisir à cette lecture. Au final, j’ai décidé noter mon ressenti, dont celui d’échec, après lecture. En clair, je pense que c’est un bon livre, mais pas pour moi.



C’est en partie ma faute, car il me manquait beaucoup de billes pour tout appréhender correctement.



Contrairement à mes attentes, les nouvelles de ce recueil de textes japonais n’ont rien à voir avec le Japon, ne s’y déroulent pas, et auraient même pu être écrites par des auteurs d’autres nationalités. Je l’avoue, je m’attendais aux clichés de la vie urbaine de Tokyo et des cerisiers en fleurs… et j’en avais envie.



C’est une déception, et en même temps je suis positivement étonnée d’une telle ouverture de la part des auteurs Japonais : les nouvelles se déroulent notamment en Afrique et en Chine, et sont fortement inspirées des situations politiques et sociales du Rwanda, de l’Afrique du Sud, et du Xinjiang en Chine (où vie la communauté Ouighour).



Comme je le disais plus tôt, je manquais de connaissances sur ces sujets, que je ne connais que de manière superficielle. Je suis donc certaine que pas mal de choses m’ont échappé, mais au moins cette lecture m’aura poussée à faire des recherches pour essayer de mieux comprendre. J’ai parfois eu du mal à saisir de quel côté étaient les protagonistes.



La préface et la postface apportent des éléments de compréhension importants.



C’est globalement très sombre, et réaliste : la guerre est quasi omniprésente. Bullet, la plus courte nouvelle, sort un peu du lot par son humour.



Malgré la réputation des auteurs sélectionnés, je regrette l’absence d’autrices dans ce recueil (j’ose imaginer qu’il en existe, même si la situation des femmes au Japon n’est pas la même que la nôtre en Europe).



Cette lecture n’était manifestement pas pour moi, mais je ne doute pas qu’elle intéressera les connaisseurs de SF japonaise ou SF tout court d’ailleurs.

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La machine à indifférence et autres nouvelles

Quand on parle de cyberpunk japonais en Europe, les premiers titres qui viennent à l’esprit sont Akira, Ghost in the Shell ou d’autre anime et mangas. Et pourtant, la littérature nippone classique de science-fiction s’intéresse aussi au genre. Preuve en est avec le recueil, La machine à indifférence et autres nouvelles, paru aux éditions Atelier Atakombo ce mois-ci.

Celui-ci regroupe cinq nouvelles de cinq auteurs japonais du XXIe siècle qui sont toutes dans le genre cyberpunk. Toutes assez sombres et semblant a priori aussi émotives que des programmes informatiques, elles finissent par s’incruster dans l’esprit du lecteur pour le forcer à réévaluer sans cesse ses biais. Et l’inciter à une relecture ponctuelle de l’un ou l’autre des textes pour en apprécier toute la saveur. Et chose étrange, aucune ne se passe au Japon et pour celles où des Japonais sont présents, ce sont des personnages très secondaires.

La première, La machine à indifférence qui donne son titre au recueil est signée Projet Itoh, pseudonyme de Satoshi Itō dont le roman Cette histoire est pour toi est publié en français chez le même éditeur. Inspirée à la fois par le génocide au Rwanda et La machine à différence de William Gibson et Bruce Sterling, cette nouvelle met en scène un enfant-soldat qui subit un traitement particulier avant de le réinsérer dans la société à la fin de la guerre. Autant dire tout de suite que le traitement ne sera pas une réussite.

La deuxième histoire, Les anges de Johannesburg de Yūsuke Miyauchi, imagine une Afrique du Sud à l’abandon où les tensions raciales ont certes changée de formes, mais restent toujours présentes dans la société sur un fond de déchéance économique et de violence. L’histoire suit le parcours parallèle de deux orphelins et de gynoïdes tombant tous les soirs d’un immeuble. Laquelle de leurs trois existences est la plus vide de sens ?

Bullet de Toh EnJoe relève plus d’un exercice de l’esprit autour d’un paradoxe temporel que du pur cyberpunk (si ce n’est pour le monde dans lequel l’action se déroule) : que se passe-t-il quand le futur et le passé se croisent, et qu’un obstacle vient s’intercaler pour empêcher la collision ?

Battle Loyale de Taiyō Fujii n’est pas sans rappeler Le Malak de Peter Watts ou La Stratégie Ender d’Orson Scott Card, avec ses abeilles tueuses et ses abeilles soldats. Quand la guerre et le terrorisme ont été automatisés pour laisser la main à des intelligences artificielles, que faut-il faire pour de nouveau se battre à la loyale ? Attention, cette nouvelle est la plus longue du recueil et peut laisser une impression étrange pour qui connaît le passé commun de la Chine et du Japon, mais c’est également l’une des plus intéressantes dans sa logique même.

Enfin, La fille en lambeaux de Hirotaka Tobi est presque classique dans sa façon d’interroger la frontière entre monde réel et monde virtuel, et de se demander ce qu’est être humain. Mais son personnage clé, Kei Agata, est un tel phénomène que l’histoire en reste inoubliable.

Après ces textes forts, la postface plus académique qui repositionne chaque auteur dans sa place au sein de la littérature japonaise permet de souffler et de revenir doucement dans notre réalité.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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