Bernie, policier de son état, est entrain de promener le chiot labrador, comme tous les mains lorsqu’une voiture lui fonce dessus, tous phares allumés. Sa mort est attribuée à un voleur car la voiture a été retrouvée calcinée plus tard.
Sa femme, Natalie et leur fille Scarlett, finissent par se reconstruire en emménageant chez Ed, l’ami d’enfance de Bernie. Tout semble aller pour le mieux jusqu’au jour où Natalie tombe sur un site pédopornographique dans l’historique de navigation d’Ed.
En rentrant un peu plus tard, elle trouve Ed en petite tenue, Scarlett dans ses bras, il tente de se justifier en disant qu’il est train de la consoler, mais cela fait trop et Natalie fait ses bagages au grand dam de sa fille.
Elles atterrissent dans un appartement au centre de Manchester, où des bruits bizarres résonnent parfois : rires, gémissements… Appartement habitée avant elles par une vieille dame qui pensait que les morts désiraient communiquer avec elle…
Désœuvrée, loin de ses copines et très en colère contre sa mère dont elle ne comprend pas la violence de la réaction, Scarlett qui a entendu des rires inexpliqués va tenter de mener son enquête pour en découvrir l’origine, même si on lui a dit que la locataire précédente était folle, victime d’hallucinations.
Pendant ce temps, Tom Douglas et son adjointe Beckie sont appelés sur une scène de crime : une adolescente s’est suicidée (probablement) en se jetant d’un toit.
En parallèle, l’enquête sur la mort de Bernie est rouverte, car il enquêtait sur le milieu de la pédopornographie.
Ce thriller démarre en douceur et peu à peu le suspense s’installe et l’auteure propose une analyse bien étayée sur la manière dont les jeunes adolescentes fragiles sont repérées pour être approchées, manipulées, photographiées dans des positions suggestives pour ensuite les faire chanter.
En parallèle, en peaufinant les personnages, Rachel Abbott nous livre une réflexion sur l’amour, ce qu’on ne dit pas dans un couple, ou qu’on ne veut pas voir, le déni est plus confortable. Réflexion aussi sur l’amitié, les trahisons, les jalousies et sur les difficultés du deuil.
Je n’ai lu qu’un roman de Rachel Abbott, « Murder game » qui m’avait suffisamment plu pour que je retente l’expérience et celui-ci m’a fait découvrir le DCI Tom Douglas dont j’ai bien envie de lire les enquêtes précédentes. (Je m’emmêle toujours dans les grades des policiers et détectives britanniques donc je garde les initiales).
On n’est pas dans le côté trépidant addictif de Franck Thilliez ou de Cédric Sire dont j’ai parlé il y a quelques jours, ici l’enquête est bien menée, avec beaucoup de sérieux, l’auteure s’étant bien documentée, alors la lecture finit par devenir plus addictive qu’on ne pouvait l’imaginer.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et retrouver la plume de son auteure.
#RachelAbbott #NetGalleyFrance
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