AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Rachid Santaki (79)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Anissa

Rachid Santaki est un écrivain engagé qui intervient dans les prisons et il connait très bien le sujet de la radicalisation. C’est ce qui donne tant de réalisme à ce roman qui est une vraie plongée dans les milieux islamistes du 9.3.



On comprend comment, par le biais de la religion, les recruteurs vont entrer en contact avec les personnes en perte de repères et les manipuler pour tenter de les amener à s’engager dans le djihad.



Le prosélytisme, le paternalisme, la fausse entraide, le soutien intéressé, l’auteur fait le tour de toutes ces techniques de recrutement qui ont fait leurs preuves au sein des populations fragilisées.



Déstabilisée par le mort de son père, Anissa n’échappera pas à cet engrenage intégriste.



Comme dans tous ses romans, Rachid Santaki prend le prétexte d’un polar pour nous révéler les dérives des banlieues et avec Anissa, il dénonce ces milieux terroristes qui s’attaquent aux plus faibles et contre lesquels les services de Police luttent avec acharnement.



Un roman édifiant, à lire non pour comprendre mais pour savoir.
Commenter  J’apprécie          70
Anissa

Ce polar immersif aux sujets forts et brûlants est un bel hommage à la République et au métier de flic.

Radicalisation, quête d'identité, terrorisme, etc., les thématiques ne manquent pas dans ce roman terriblement d'actualité.

Anissa et une femme à la fois forte et sensible, qui a totalement les épaules pour devenir l'héroïne d'une série policière !

Tension, doutes, mensonges, manipulations, vous ne vous ennuierez pas une seule seconde avec cette lecture engagée et essentielle !

Commenter  J’apprécie          10
Anissa

Un polar engagé, immersif et anxiogène.



Été 2022. Anissa Kimoudi, notre narratrice, a trente ans. Française d’origine marocaine, elle était flic lors des attentats du 13 novembre 2015. Cet évènement a marqué sa vie et sa carrière, puisqu’elle a ensuite quitté la BAC pour la DGSI.



« Avant d’être une agente de la DGSI, je suis musulmane. J’ai peut-être trop mis de côté cette partie de moi, pour la République, pour la réussite, pour des broliques. Il est temps de retrouver un équilibre. Tous les musulmans ne sont pas des terros. J’ai un sentiment d’amertume, celui d’avoir été matrixée par les services. »



Sa nouvelle mission l’emmène en infiltration au Quartier d’Évaluation Radicalisation de la prison de Fleury-Merogis, où elle devient Siham, une enseignante de retour de Syrie. Son objectif est d’obtenir des renseignements afin d’avancer dans l’enquête en cours. En effet, une épouse de l’un des cadres de l’État islamique est « pensionnaire » du QER et détient forcément des informations essentielles.



L’immersion dans cette captivité contrainte et dangereuse est brusque et vertigineuse. La lecture de toute cette partie a été oppressante pour moi. J’avais peur pour Anissa. Elle m’est apparue très sympa dès le début, j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour elle. C’est un personnage à la fois sombre et lumineux. Son parcours atypique et sa force de caractère en font une femme que l’on ne peut qu’admirer. De confession musulmane, elle défend son pays contre les terroristes….musulmans…



La vie carcérale, même si dans les QER, est plus « soft » qu’ailleurs (cellule individuelle, grand luxe !), reste risquée, déjà pour tout un chacun, mais encore plus pour un membre de la DGSI. Si la couverture d’Anissa est dévoilée, tout est fini pour elle.



Tout le roman ne se déroule pas en prison, rassurez-vous. Anissa continuera son enquête à l’air libre, une fois les informations recueillies au QER. On la suit dans sa vie privée, avec la liaison qu’elle entame avec Amir, son ami d’enfance. Elle lui cache bien évidement la teneur de son travail.



SI le terrorisme est le terreau du roman, c’est bien l’identité qui en est le cœur. De nombreuses facettes de l’identité sont dévoilées. L’immigration est vécue toujours comme une rupture identitaire et une perte de repères. La génération intégrée en porte encore les traces traumatiques.



Anissa cache la nature de son travail à Amir, pourtant les sentiments qu’elle ressent pour lui sont forts. L’amour peut-il naître sur un mensonge ?



Ce roman contient tout un maillage identitaire passionnant à suivre et à décortiquer.



Le communautarisme religieux au sein des cités est également un thème fort et bien développé, permettant au lecteur de mieux comprendre certains enjeux majeurs que doit affronter notre société.



La plume de Rachid est nette, saisissante, efficace. Il brosse des personnages riches aux multiples facettes, y compris pour les protagonistes secondaires. Son récit est à la fois passionnant et terrifiant. A travers le prisme de l’enquête d’Anissa, il nous dévoile tout un pan de notre société que l’on ne peut ignorer.



Quant à la fin, elle m’a scotchée, je ne m’attendais pas à cela ! La maîtrise jusqu’au bout ! Bravo !



« Anissa » est un polar engagé que je vous conseille !



« On a beau tout retenir, tout prévoir, tout s’interdire, la vie nous surprend tous les jours(…) On a beau fuir notre histoire, c’est impossible. Elle est en nous, dans nos veines, dans nos tripes. On ne peut pas la laisser indéfiniment en veille. Tôt ou tard, elle s’éveille et nous retourne. »



Je remercie les Éditions Alibi pour cette lecture.



#Anissa #RachidSantaki #Alibi
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
Commenter  J’apprécie          20
Business dans la cité

Ce livre m'a plu, car il y a beaucoup de scènes captivantes quand le dealer passe de la drogue aux clients. L'auteur veut témoigner de la tristesse de Rayane car pour faire vivre son entreprise, il est obligé de dealer. J'ai aussi aimé qu'il parle dans un langage familier.

Je recommande ce livre pour les personnes qui aiment les histoires vraies.
Commenter  J’apprécie          10
Business dans la cité

Dealer de la drogue ou monter son entreprise de communication ? Blanc bonnet, bonnet blanc, dans Business dans la cité. Rayane veut sortir du monde de la drogue pour se lancer dans un projet de journal gratuit, avec comme cible les jeunes urbains. Grâce aux ressources (pécuniaires ou non) de son ancienne vie, son entreprise prend vite son envol. Mais que ce soit dans les banlieues de Seine saint Denis ou dans les hautes sphères de Paris, la drogue est omniprésente. Pour voir son entreprise prospérer, Rayane replonge dans ses anciennes pratiques. Entre son addiction et les jalousies de ses anciens « amis » son projet se délite peu à peu. Les coups bas de ses plus proches collaborateurs vont amener Rayane au poste de police, après une arrestation musclée. Car même les policiers sont violents et corrompus. Rayane n'est pour eux qu'un cancrelat qui a réussi, ça énerve. Et quand ses aveux sur les plus gros dealers fuitent dans sa banlieue, il n'y a plus qu'une solution qui s'offre à Rayane. Fuir sa banlieue, abandonner son entreprise pour survivre. Mais en a t-il encore le temps ?



Il semble que l'auteur ait voulu écrire comme on parle dans les cités. Il s'agit d'un outil en plus pour nous montrer la violence et la brutalité de ce milieu. Mais l'écriture est assez inégale avec des parties plus exagérées que d'autres. Ce qui freine la fluidité de lecture. De plus, le livre est presque dépourvu de descriptions, on se concentre là encore sur les actions violentes et brutales. Il est donc difficile de rentrer dans l'histoire de Santaki. L'histoire est très sombre pour l'avenir des jeunes des cités. Aucune rédemption n'est possible. Mais les personnages manquent de charisme, on a donc peu d'empathie pour ces jeunes qui n'arrivent pas à sortir la tête de l'eau. Dommage.

Commenter  J’apprécie          10
Des chiffres et des litres

L'écriture, pas prétentieuse pour deux sous, capte l'attention comme un hippie en manque la verte, et, malgré quelques maladresses techniques ou narratives, présente bien les protagonistes.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
Commenter  J’apprécie          10
Des chiffres et des litres

Nous suivons Hachim, jeune habitant de Seine Saint-Denis mais aussi tout un petit monde qui peuple la cité, la famille de Hachim, ses amis, des petites frappes, des flics plus ou moins pourris. Rachid Santaki sait nous intéresser à eux, sans jugement, chacun cherchant surtout à survivre, à gagner de l’argent. Nous sommes dans un monde capitaliste libéral, l’auteur nous décrit avec minutie les mécanismes de la vente, de la concurrence, comme dans une entreprise classique avec des méthodes un peu plus expéditives, cette bataille économique se fait entre gangs, mais aussi avec les forces de l’ordre, la limite de la loi est toujours floue comme est floue la différence entre l’intérieur de la prison et l’extérieur, c’est dans cet univers confus que se débat Hachim et l’auteur sait nous faire partager la tension qui se crée en lui entre désir d’extérieur, d’évasion et fidélité à ses amis, à l’univers dans lequel il a grandit.

Au départ l’intrigue policière paraît secondaire, comme une trame de fond derrière cette galerie de portraits, puis les différents fils narratifs se resserrent habilement, nous emportent sans qu’on s’en rende compte. Surtout que l’écriture est fluide et directe, l’auteur a le sens du rythme, il sait aussi utiliser l’argot sans que ce soit caricatural. Alors que nombres d’auteurs se cassent les dents sur la transcription du langage parlé, nous plongeant dans l’ambiance du parlé de la rue et des quartiers populaires sans en faire trop, il se tient là aussi à la bonne distance.

Un chapitre étrange se trouve au centre du livre, le héros et d’autres voyous de la cité participent à un combat de chiens dans un château de la haute bourgeoisie. Sans que ce soit souligné, ces combats de chiens sont une belle métaphore de l’histoire, ces jeunes qui s’affrontent, s’entre-tuent pendant que la bourgeoisie continue de s’enrichir, de s’amuser, loin, très loin des cités de Seine Saint-Denis.
Lien : http://dunoirdanslesveines.f..
Commenter  J’apprécie          20
Des chiffres et des litres

Au coeur de Saint-Denis en 1998, Karim est un élève brillant, passionné de culture hip hop. Il se prépare pour une carrière de journaliste spécialisé. Sa fascination pour Houssine, le caïd du quartier et sa situation familiale lui font emprunter une toute autre voie.

Comme lors de son premier roman, Rachid Santaki nous parle de sa banlieue, de la difficulté qu'ont les jeunes à sortir de leur milieu. Les mots de Rachid Santaki sont percutants, ils sonnent comme un rap enragé. Il joue à merveille avec les différents langages : celui de la cité ou des prisons côtoie l'argot ou bien encore le gitan. Un excellent noir urbain encré dans son époque. Il y a chez Santaki un air de néo-polar revisité à la sauce banlieue. Merci Rachid pour ce coup de cœur et pour ce polar magistral qui place le 9-3 au centre de cette magnifique fresque à la fois épique, réaliste et sociale.


Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          10
Des chiffres et des litres

Au cœur de Saint-Denis en 1998, Karim est un élève brillant, passionné de culture Hip Hop. Il se prépare pour une carrière de journaliste spécialisé. Sa fascination pour Houssine, le caïd du quartier et sa situation familiale lui font emprunter une toute autre voie.



Ce récit est un véritable voyage dans le temps : toute l'atmosphère de la fin des années 90 dans la banlieue nord a été fidèlement restituée jusqu'au moindre détail et qui a connu cette période se retrouvera surement en terrain familier. L'histoire démarrant en 1998 au pied du stade de foot, l'auteur a su reléguer le mondial de foot au statut de bruit de fond. Autour de ce décor, gravite une galerie de personnages tous liés les uns aux autres par le fil du destin : flic pourri, petite frappe de cité, caves, caïds d'un sadisme extrême, dresseurs de chien etc. Ils ont en commun de vouloir marquer leurs temps; peuvent ils seulement, échapper au sort qui leur est réservé? Un récit qui s'emboite d'une manière implacablement logique dans un univers très noire violent et brutal ou parfois se dégagent par contraste quelques scènes d'une troublante émotivité. Tout cela servis par le phrasé percutant de l'auteur qui sait trouver les formules coup de poing. Les connaisseurs apprécieront les nombreuses références a la culture urbaine de l'époque notamment les fond musicaux utilisés pour illustrer l'histoire. Un deuxième roman plutôt bien réussi.
Commenter  J’apprécie          00
Des chiffres et des litres

Santaki Rachid - "Des chiffres et des litres" - éditions Moisson rouge, 2012 (ISBN 979-1090478022)



Un peu répétitif par rapport au précédent "Les anges s’habillent en caillera" mais la verve y est toujours. Tout à la fois un témoignage incontournable sur une certaine réalité des banlieues, émanant d’un auteur qui connaît ce vécu, mais aussi preuve de l’émergence d’une certaine culture enracinée dans ces banlieues.

Commenter  J’apprécie          00
Flic ou caillera

Surnommé le « Victor Hugo du Ghetto », et auparavant éducateur sportif, reconverti romancier, Rachid Santaki est un de nos plus brillants auteurs de polar , et un des seuls qui situent ses intrigues en pleine banlieue parisienne.



Il avait notamment publié il y a quelques années un très bon polar Les Anges s’habillent en caillera qui m'avait bien plu, par son mélange de langage local et de série noire prenante et haletante.



Il a récidivé en début d'année avec son nouveau roman Flic ou caillera, publié aux éditions du Masque, qui prend comme toile de fond les tragiques et très médiatisées morts des jeunes adolescents Mehdi et Najet, tués alors qu'ils tentaient d'échapper à la police, ce qui avait enclenché les émeutes de banlieue de 2005.



Partant de cette tragédie sociale , il met en scène deux personnages différents qui doivent faire avec ce climat explosif, un jeune coursier d'une cité de Saint Denis, aux prises avec un gang menaçant, et une jeune flic d'origine magrébine, qui cherche à les faire tomber.



À travers les parcours de Mehdi et Najet, Rachid Santaki nous parle de l'importance des liens familiaux et la nécessité de se souvenir de ses origines. Les deux personnages principaux possèdent en effet deux points communs, celui de vivre dans la solitude et les doutes permanents, et d'être confrontés quotidiennement à la violence et à la drogue. Et ces points communs pourraient finalement, au fil du récit, plus les rapprocher qu'ils ne le pensaient.

L'autre atout du livre est évidemment le style de l'auteur qui sait manier avec aisance cette langue des cités qui mélange le verlan, l'arabe et l'argot. Si l'on est un peu perdu parfois ( j'ai connu la cité, dans mon adolescence, mais je l'ai un peu quitté depuis) dans cette langue dont on a pas tous les codes, l'auteur sait faire preuve de pédagogie ( on a un lexique au début)

Et du reste, l'important n'est pas là , mais plutôt dans le fait que Rachid Santaki parvienne à rendre parfaitement crédible ses personnages et ses situations. Certes, l'intrigue n'est finalement pas si excitante que cela au bout d'un temps, mais sa crédibilité et sa justesse le porte tout haut dans les auteurs de polar français du moment.



Un beau roman noir, tout plein de hip-hop, de boxe thaie ( l'auteur en a longtemps fait) , et de fureur, à lire sans hésiter!!!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          150
Flic ou caillera

Mais qui est donc le véritable héros du dernier roman noir de Rachid Santaki, Flic ou caillera ? Le lecteur, abasourdi par un récit qui pulse au rythme sans rémission des morceaux de hip hop, à bout de souffle, n’a pas vraiment le temps de se poser cette question, emmené dans une course folle à travers les rues de Saint-Denis, jalonnées de violence, peuplées de passés troubles et d’avenirs incertains, avec ses cités et leur faune haute en couleur, ses ripoux, ses dealers et, surtout, tous ses gens qui ne demandent qu’à vivre leurs vies, qu’à garder leurs illusions. Question, aussi, dont la réponse n’est pas aussi évidente que ce que l’on pourrait croire. Parce que, dans ce troisième roman de Santaki, il y a bien sûr des protagonistes « classiques » comme Mehdi Bossi, jeune des cités, artiste-grafeur qui essaie non seulement de se tenir à l’écart du crime omniprésent, mais aussi de soutenir sa mère ; Najet Iker, jeune femme flic, fille d’une pute arabe et d’un flic en mal d’amour, rentrée à Saint-Denis pour comprendre ses origines ; Saïd Bensama, dans le rôle de l’archi-vilain, caïd de la drogue, assassin et tortionnaire, obsédé par l’idée de s’imposer comme le plus grand et le plus méchant. Mais, à côté de tout ce monde-là, tourbillonnant à travers la grisaille d’un Saint-Denis automnal, il y a la ville elle-même, omniprésente, matrice énorme aux origines d’un monde qui paraît, à celui que le sort a laissé grandir à l’écart de l’indigence et des avenirs bouchés, une jungle, aux lois aussi cruelles qu’indéchiffrables.



La suite dans la Bauge Littéraire : http://postlucemtenebrae.eu/?p=5718
Lien : http://postlucemtenebrae.eu/..
Commenter  J’apprécie          00
Flic ou caillera

Pourquoi je n'ai pas aimé ce polar? Il est pourtant bien écrit et a sûrement le mérite de donner envie de lire à des jeunes de banlieue qui pourraient s y reconnaître.

Quant à moi qui vis dans une de ces villes et qui suis confrontée à cette violence, je n arrive pas à avoir de l empathie pour ceux qui considerent qu ils ont tous les droits parce que leur vie est difficile. Leur prise de pouvoir nuit à ma qualité de vie qui n est pas déjà si grande. Mais je n'ai pas les moyens de vivre ailleurs.

L emploi du langage "hip hop" a encore contribué à la difficulté que j'ai eue à entrer d une façon positive dans cette histoire.
Commenter  J’apprécie          110
Flic ou caillera

Saint Denis, mon amour.

Après la mort de deux adolescents poursuivis par la police, en octobre 2005, les cités s'enflamment. Mehdi Bassi vit à Saint-Denis, ville sous la coupe du clan Bensama. Alors que la cité s'embrase, il croise la route de Najet Iker, une jeune femme qui cherche à faire tomber les Bensama une bonne fois pour toutes.

Rachid Santaki, avec sa voix singulière et puissante, revient sur les événements d'octobre 2005, quand la mort de deux jeunes garçons des cités a fait exploser la colère de toute une génération. Un polar au rythme de la culture hip-hop, plein de rage et d'énergie.

L'auteur scande les mots, ils utilise plusieurs niveaux de langage, plusieurs langues, celle de la rue, celle des cités, celle des gitans. Il joue avec tous ses mots, toutes ses expressions, toute leur diversité pour nous bousculer dans nos convictions et nos certitudes. Il nous parle de la banlieue, il nous la donne à voir mais sous un angle dont en peu l'habitude de la regarder. Il se pose en observateur mais aussi en acteur de celle-ci.

Il nous embarque dans son histoire et fait naître, sous nos yeux, des personnages qui peuvent prendre leur destin en main à l'instar de Mehdi qui rêve de Tahiti ou encore de Najet qui revient à Saint Denis s'en doute mue par une quête impossible d'identité.

Il y décrit aussi les rivalités, les caïds, l'argent facile quand la galère vient se mêler à la misère. Les jeunes qui cherchent leur voie. La boxe, la musique, le rap, le street art, le graff tout participent à l'ambiance de ce roman noir.



Et puis, il y a Saint Denis, la ville de Rachid Santaki, celle qui l'a sauvé comme il dit. Et ...

A l'instar de Pellecanos avec Washington ou de The Wire avec Baltimore, Rachid Santaki a fait de Saint-Denis un des personnages principaux de son polars. Il aime sa ville cela se ressent dans les descriptions qu'il en fait. De Saint-Denis je ne connais que le cœur historique, la basilique.... Rachid Santaki nous fait découvrir aussi son côté sombre, les cités, le bidonville, mais aussi sa gare centrale, son quartier d'affaires, où les boîtes et les industries fleurissent. Il nous promène à travers sa diversité, sa mixité ou ses ghettos. Il nous raconte ces populations qui se croisent ou s'entrechoquent. Un romans noirs, une fresque urbaine très sombre mais pas sans espoir.



Si vous ne connaissait pas cet auteur, découvrez le vite.

Rachid Santaki est un cum à suivre. Et j'avoue je Kiffe.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Flic ou caillera



Saint-Denis, 2005. Les émeutes sont devenues monnaie courante, tout comme le trafic de drogue et la violence gratuite. Face à ce désastre, les forces de police sont impuissantes, corrompues ou pas suffisamment fortes pour agir. Et lorsque l’on se retrouve pris dans la spirale infernale des guerres de clan, impossible d’en réchapper...

C’est l’expérience que va en faire Mehdi Bassi, qui se retrouve bien malgré lui sous la coupe du clan Bensama. Il n’a rien demandé à personne, mais d’autres ont décidé pour lui. Dès lors, il lui faut accepter ou s’échapper. C’est alors que Najet entre en scène ; la jeune femme flic, qui se cherche constamment, a décidé de faire tomber les Bensama.

Avec Flic ou caillera, Rachid Santaki nous propose un genre tout à fait inédit, une plongée dans les guerres de clan des banlieues chaudes sur un rythme de hip-hop. La forme convient parfaitement au contenue et constitue un des grands intérêts du roman, avec son langage à la fois simple et argotique – fort heureusement, le glossaire proposé aidera les non-initiés à s’y retrouver. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, on se retrouve plongé dans l’univers des banlieues, avec la violence entre les clans, le désespoir des marginaux qui tentent de s’en sortir et l’impuissance des forces de l’ordre à mettre fin aux émeutes.

Une ribambelle des personnages nous accompagne au fil des pages, certains attachants, d’autres haïssables. Petit à petit, on mesure la puissance du clan Bensama, et sa folie... et on espère de toutes nos forces que les protagonistes parviendront à leur infliger la défaite qu’ils méritent. On a peur et on échafaude des plans avec eux, mais tout se retourne toujours contre les plus faibles. Même si j’ai trouvé que les personnages étaient parfois quelque peu stéréotypés, ils sont développés de manière à entretenir le suspense et s’intègrent très naturellement dans l’intrigue.

Les alliances se font et se défont, la jalousie règne, parfois même entre amis. Impossible de prévoir ce qui va se passer, mais on sent immédiatement que la fin ne sera pas heureuse. Pourtant, on y croit lorsque Mehdi y croit, on espère lorsque Najet espère...

Flic ou caillera est une lecture agréable, que je recommande à quiconque veut se plonger dans l’univers des banlieues. La plume aux sonorités hip-hop de l’auteur donne une très bonne dynamique à l’auteur et contribue à nous plonger dans une atmosphère de sang, de drogue et de peur. La tension monte à mesure que le temps passe, mais la fin de ce roman policier atypique est inévitable.

Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
Lien : http://iletaitun-livre.blogs..
Commenter  J’apprécie          10
Flic ou caillera

Tout d’abord merci aux éditions le livre de poche pour l’envoie de ce livre.

Je n’ai pas été tellement enthousiasmé par cette lecture. J’ai d’abord eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, j’avais l’impression que ça partait dans tous les sens et j’avais du mal à comprendre ce qu’il se passait. Le style est très très rythmé, écrit dans le langage des rues (en verlan principalement) certains termes sont expliqués dans un glossaire au début. Lire ce livre c’est comme lire un texte de rap très très long, et j’avoue que j’avais du mal à rester concentré et à adhérer, même si ça donnait un côté poétique.

L’histoire va un peu dans tous les sens, mais concerne surtout Medhi qui essaie de s’échapper des griffes de Saïd Bensama et d’avoir une vie normale, et de Najet à la recherche de son passé, une flic un peu utopiste et qui est entouré par des collègues en qui elle ne peut pas faire confiance car ils sont aussi véreux que ceux du clan Bensama.

Ce n’est pas une histoire joyeuse, c’est très noir, cela montre la violence des cités, la difficulté pour s’en sortir des gens qui y vivent, même ceux comme Medhi qui essaie de se battre contre la rue mais qui se retrouve rattrapé par la merde dans laquelle ils vivent. La drogue, la haine, la violence, traversent ses pages, l’injustice aussi. Vivre à Saint Denis est dur, peu de chance de s’en sortir, chacun essaie à sa manière de vivre, que ce soit en volant les gens, en vendant de la drogue ou en en achetant, ou bien comme Medhi de trouver un boulot, d’essayer de se sortir la tête de l’eau.

J’avoue que je n’ai pas du tout accroché, je me suis ennuyée, même si c’est une lecture intéressante pour la présentation de la vie dans les quartiers, l’histoire ne m’a pas convaincu. Parfois c’était trop rapide et d’autres ça traînait en longueur, je n’étais pas tellement intrigué ni emporté par le suspens. J’ai trouvé ça un peu longuet. D’autant plus que je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages, je ne me suis pas attachée à eux du tout. Certaines choses m’ont également dérangé, oui c’est une explosion de violence, mais il arrive des trucs hyper gores et j’ai eu l’impression que c’était presque légitimé parce que c’était une vengeance et que ça ne pouvait pas finir autrement. C’était limite écœurant, surtout quand Medhi assiste a un meurtre par exemple et n’a absolument aucune réaction.

Une lecture assez mitigée donc, des personnages peu attachants, une représentation des quartiers baignés par la violence et la drogue, où des gens sans scrupule réussissent à prendre le pouvoir et sont maîtres du quartier. Règlement de compte, mensonge, un livre où même l’amitié n’a pas tellement de sens, ou la famille ne signifie pas forcément l’attachement, un livre qui nous montre un monde où il faut se battre sans arrêt contre soi même, contre la rue, contre les autres, pour réussir à s’en sortir.

Ce n’était pas une lecture très optimiste dans tous les cas.
Lien : http://jetulis.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          10
Flic ou caillera

Mon second SANTAKI est plutôt un cru sympa.



L’auteur reprend l’environnement et de nombreux personnages rencontrés dans "Les anges s’habillent en caillera" (éd. Alvik, 2011), notamment la mythique famille BENSAMA, les bosses du 9-3 ainsi que les flics ripoux Stéphane et Mickael. Mounir, Sérigné également errent dans ce quatrième opus.



Mehdi est un gamin de Saint-Denis qui se bat seul avec sa mère pour survivre aux huissiers, trouver sa pitance quotidienne et régler les frais d’avocat de son petit frère tombé plusieurs fois pour des business de petites envergures, pendant que son grand-frère, qui a réussi à s’échapper de ce marécage, mène une vie d’acteur au cœur de Paris.

Mehdi est un tagger de talent, travaille à l’Agence Du Médicament, a une petite amie qui l’aime et essaie de rester le plus loin possible du business. A travers son regard on "voit" le business des BENSAMA, l’ultra-violence, les flics ripoux, les arracheurs de l’A1, la passion des taggers, l’irruption des crackers sur la guerre de Saint-Denis, tout cela dans l’ambiance émeutière de 2005, quand la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois a mis le feu aux cités.



A côté de lui, Najet, petite fliquette qui revient sur les terres de sa naissance en quête du père. Fille de junkie et de flic au préservatif récalcitrant, elle a été élevée dans un internant loin du 9-3, dans le culte de son père, policier aux idéaux intacts, et à la passion de cet endroit qui a vu la déchéance de sa mère. Elle y revient, en chasse personnel, pour dénicher les preuves de la responsabilité du MEDICAMENT dans le cancer de son père.



Vous l’aurez compris, Rachid SANTAKI surfe sur l’actualité des émeutes de 2005 et sur l’affaire Médiator pour camper son histoire de flics et voyous. L’histoire est plutôt réussie, avec une foultitude de personnages plus sombres que jamais. Des situations tendues, dangereuses, de la noirceur, de la désespérance, de l’action et des accélérations du rythme cardiaque. Les amateurs de romans policiers apprécieront.



Apprécieront-ils le style de SANTAKI ? L’auteur garde sa marque de fabrique qui est d’ancrer le récit dans le vocable de la Seine-Saint-Denis jeune et violente. Le phrasé est urbain, résolument actuel et certains pourraient ne pas s’y retrouver. Bien que, comparé au roman "Les flics s’habillent en caillera", nous lisons une évolution dans l’écriture de SANTAKI qui se permet des incursions – tel un slammeur – dans la danse des mots et se sort de la simple description des situations, pour un parti pris un peu plus poétique.



"La banlieue nord a les mains sales, fait dans l’illégal : came, claque et canne si tu parles ou te sers dans les liasses. Elle fait de phénoménaux paquets de billets avec son trafic de cocaïne. La banlieue piétine le code pénal. Fric, zik. Coke à grosse dose, carotte, bizz, tous les coups sont permis. Dans le bizz, tout le monde se trahit, même ceux qui se font la bise."



La densité des personnages également s’est grandement améliorée. Quand dans son premier roman SANTAKI nous présentait un sympathique épisode – certes survitaminé – d’un policier français, cette fois-ci il prend plus de temps pour nous montrer qui est réellement le personnage, rentre dans sa vie, ses blessures, ses rapports conflictuels, ambigües avec sa mère, ses frères, ses amis – Julien notamment – ou son quartier. Les personnages périphériques tels que Najet sont un peu plus dense, même si parfois il y a des "trous" dommageables, et un personnage comme Saïd, ultra-violent, apparait toujours avec aussi peu de nuance.



Cependant, cependant. Bien que la mise en perspective en 2005, sur fond d’émeute, soit bien utilisée, les nombreuses digressions sur l’histoire Zyed et Bouna tombent comme un cheveu sur la soupe.

"Les CRS violent qui agressent les jeunes", dans la bouche – ou les pensées plutôt – de Mehdi, sachant l’environnement qu’il décrit lui-même disqualifie ses propos car, durant tout le livre, on a plutôt envie de dire "foutez-moi plus de flics dans cette marre au crabe et qu’ils n’hésitent pas à utiliser de l’Uzi !"

De même pour l’histoire parallèle sur "le MEDICAMENT" qui donne une sensation d’inachevée. Non pas qu’il eût fallu ne pas l’introduire mais, ce faisant, il aurait alors fallu y mettre plus de complexité, plus de densité. Là on a l’impression que SANTAKI a utilisé une histoire "bon filon" pour n’en faire qu’un prétexte. La quête de Najet aurait mérité plus de pages. Dommage.



La réutilisation d’un environnement déjà planté dans les précédentes œuvres de l’auteur n’est pas pénalisante pour ceux qui commenceraient par cet opus ci. Pour les déjà lecteurs de SANTAKI, ils retrouveront avec un certain plaisir un univers déjà connu sans qu’il y ait – comme déjà dit – sentiment de redondance. Bien que l’on s’alerte tout de même sur un risque d’enlisement de l’auteur dans cet univers. L’avenir se chargera surement d’apaiser nos craintes.



Au finale, Rachid SANTAKI nous offre un très sympathique roman qui reste dans son univers de la Seine-Saint-Denis sans qu’il n’y ait – encore – de sentiment de lassitude d’une surutilisation de ce thème. La lecture est fluide, l’histoire suffisamment distrayante et dépaysante pour que ceux qui n’évoluent pas dans la galaxie urbaine de SANTAKI trouvent du plaisir à le lire.
Lien : http://www.loumeto.com/spip...
Commenter  J’apprécie          50
Flic ou caillera

Ce livre, je l'ai choisi pour une seule raison. La petite phrase sous le nom de l'auteur : "Le Victor Hugo du Ghetto" en me disant (vu que j'aime beaucoup les écrits de V. Hugo), si le nom d'un grand auteur est cité comme comparaison, alors c'est certainement une valeur sûre. Que nenni !!! Et non seulement, on est loin du V. Hugo, mais en plus, j'ai trouvé que l'histoire n'a tout bonnement ni queue, ni tête...



D'abord une quatrième de couverture mensongère, on nous parle des deux ados qui ont été électrocutés il y a 10 ans après s'être cachés dans un transformateur électrique pour échapper à la police. Et toi tu crois que l'histoire va tourner autour d'eux... pas du tout. Ensuite, on te parle d'une jeune femme flic arabe qui se bat avec ses origines et son choix d'avoir intégré la police... C'est toujours pas ça... quant à la fin du résumé, c'est carrément du foutage de gueule...

A part ça, il y a quand même une histoire dans ce livre, et je me suis dit jusqu'à presque la fin, si ça se termine comme je pense, ça risque d'être explosif... mais vous pensez bien, non seulement ça n'a pas été explosif, mais en plus je n'ai pas compris pourquoi l'auteur s'amuse à nous faire croire des choses qui vont se passer (là tu dis, il nous balade, ça va être encore mieux)... Et qui n'arrive pas du tout et avec ça une fin qui casse tout...

C'est un policier que j'ai trouvé fade, les histoires s'emmêlent et s'entremêlent, ça donne quelque chose d'assez brouillon et pour le Victor Hugo du Ghetto, on repassera... J'avoue ne même pas avoir compris le sens de cette phrase... Tellement je ne vois pas le rapport...

C'est un livre très court, et pourtant, je me suis ennuyée jusqu'à la dernière ligne du livre... c'est dire à quel point j'ai espéré, mais en vain... évidement, je ne conseil pas ce livre, mais si l'envie vous viens de vous aire un avis, libre à vous...
Lien : http://leslecturesdefifi.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Flic ou caillera

Wesh cousin, j’ai pas le seum aujourd’hui, parce que je suis allé voir la mife à Panam et j’ai bien golri quand j’ai vu toutes les affiches de Rachid Santaki…



Non, vous ne rêvez pas, c’est bien moi qui parle, je viens simplement de lire un polar made in 9-3…



C’est l’histoire de Mehdi Bassi un jeune habitant d’une cité de Saint-Denis. Il a un petit boulot, mais rêve de vivre de ses graffitis. Seulement voilà, quand on est comme lui issu de la cité et qu’en plus on a un frère en prison, rien n’est simple et les ennuis vont s’accumuler.



De l’autre côté du miroir, une jeune policière Najet Iker se débat elle aussi au milieu de requins. Saint-Denis, Paris et la banlieue parisienne à la fois en pleine effervescence et en pleine désespérance… Deux mondes qui s’opposent, mais sont-ils pour autant si éloignés les uns des autres ?



Rachid Santaki est ainsi incontestablement une voix, un auteur à écouter et qui nous interpelle, nous donne de quoi nous poser des questions sur le fonctionnement de notre société. Il nous fait plonger dans l’univers sombre et sous terrain des quartiers, nous fait vivre l’envers du décor. On se retrouve ainsi au cœur des trafics en tout genre là où on n’aimerait pas être…



Pour autant, ce polar qui va à mille à l’heure et qui nous emporte tel un tourbillon ne tombe pas dans la violence gratuite, mais dresse simplement un état des lieux plus qu’inquiétant, avec des habitants qui subissent ou qui se débattent à leurs façons au sein d’un système qui les broie.



Cette noirceur est cependant atténuée de temps en temps par des aspects plus drôles comme le langage fleuri de ses habitants (d’où l’indispensable glossaire en début d’ouvrage pour le néophyte), à ce titre l’oralité de ce polar amène à mon sens de l’originalité, du dynamisme dans le récit, mais également un humour indéniable.



Un petit extrait pour vous convaincre :



A propos d’une veste…



« Vas-y, je te la fais à 40 dollars ! T’es trop fort !



– Ah ouais escroc ! T’as quoi comme taille ?



– M.



– Vas-y frère ! C’est quoi ces tailles ! T’as cru qu’on était des nains de Fort Boyard ou quoi ?



Julien tend la veste cintrée. Schliguido retire son haut Adidas, l’enfile avec difficulté.



La veste est trop étroite. Le dessous de la manche se déchire. »



Ce polar de 270 pages se lit ainsi d’une traite et ravira de nombreux lecteurs, ceux qui cherchent simplement une bonne histoire comme ceux qui sont à la recherche de thématiques plus élaborées.



Pour conclure, « Flic ou Caillera » de Rachid Santaki est un très bon polar qui doit absolument figuré dans toute bibliothèque.
Lien : https://astucesdauteur.wordp..
Commenter  J’apprécie          00
La France de demain

Quel bonheur de lire ce petit ouvrage à deux voix sur l’avenir des banlieues, au sortir du livre de P. Pujol (« La fabrique du monstre ») et de sa description très sombre des quartiers nord de Marseille ! Ce manifeste est destiné à redonner l’espoir à une partie trop discriminée de la population française.

Les deux auteurs, issus tous deux des cités du 93 et ayant réussi un beau parcours, pas forcément linéaire, l’un enseignant et élu, l’autre écrivain et scénariste, alternent leurs points de vue sur les solutions concrètes et réalisables aux différents problèmes des banlieues.

Pari sur la responsabilisation, l’éducation, la culture, l’encouragement à prendre son destin en main avec ambition et volontarisme : ils citent pêle-mêle les ateliers d’auto-réhabilitation des immeubles, le trophée « Talents des cités » auquel il n’est pas assez donné suite, nombre d’autres initiatives locales (auxquelles ils ont parfois personnellement participé), la prise en charge par les quartiers de leur propre représentation, la fin des clichés sur l’islam des quartiers.

Ils s’accordent à reconnaître qu’il faut en finir avec le désir du « tout, tout de suite », l’avenir se construisant peu à peu, et avec le jeu politique clientéliste aux promesses creuses. Pas de solution miracle, mais la confiance en soi collective, l’effort commun et individuel pour réconcilier enfin République et banlieue.

Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Rachid Santaki (252)Voir plus


{* *}