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Citations de Rainer Maria Rilke (1487)


Rainer Maria Rilke
Rien n'est plus superficiel pour aborder une oeuvre d'art, que des propos critiques.
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Comme un verre de Venise
sait en naissant ce gris
et la clarté indécise
dont il sera épris
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Pousser la grille de ce cimetière,
Se taire avec lui qui tant se tait.
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Tout ce qu’on peut dire ne vaut pas l’aveu du silence vécu.
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Cette solitude dans laquelle je me suis affermi depuis vingt ans ne saurait devenir une exception, un "congé" que je devrais quémander, sur présentation de justifications diverses, auprès d'un bonheur surveillant. Je dois vivre en elle sans limitations. Elle doit rester la conscience fondamentale où je puisse toujours revenir, non pas dans l'intention de lui extorquer sur l'instant, tout de suite, tel ou tel gain, non pas dans l'espoir qu'elle me soit fructueuse ; mais involontairement, discrètement, innocemment : comme au lieu qui est le mien.
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Elle passe des heures émues
appuyée à sa fenêtre,
tout au bord de son être,
distraite et tendue.
Comme les lévriers en
se couchant leurs pattes disposent,
son instinct de rêve surprend
et règle ces belles choses
que sont ses mains bien placées.
C'est par là que le reste s'enrôle.
Ni les bras, ni les seins, ni l'épaule,
ni elle-même ne disent : assez
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Rainer Maria Rilke
C'est presque l'invisible qui luit
au-dessus de la pente ailée ;
il reste un peu d'une claire nuit
à ce jour en argent mêlée.

Vois, la lumière ne pèse point
sur ces obéissants contours
et, là-bas, ces hameaux, d'être loin,
quelqu'un les console toujours.
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Un cygne avance sur l’eau
tout entouré de lui même,
comme un glissant tableau ;
ainsi à certains instants
un être que l’on aime
est tout un espace mouvant.
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Comment encore reconnaitre
ce que fut la douce vie?
En contemplant peut-être
dans ma paume l'imagerie
de ces lignes et de ces rides
que l'on entretient
en fermant sur le vide
cette main de rien
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N'est-ce pas triste que nos yeux se ferment ?
On voudrait avoir les yeux toujours ouverts
pour avoir vu avant le terme,
tout ce que l'on perd.
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Il m'a suffit de naître pour te perdre un peu moins.
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Rainer Maria Rilke
De tous ses yeux la créature
voit l'Ouvert. Ce qui est au-dehors nous ne le connaissons
que par les yeux de l'animal.

Mais dès l'enfance
on nous retourne et nous contraint à voir l'envers,
les apparences, non l'ouvert, qui dans la vue
de l'animal est si profond.

L'animal
libre est toujours au-delà de sa fin:
il va vers Dieu; et quand il marche,
c'est dans l'éternité, comme coule une source.
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Souvent au devant de nous
l'âme- oiseau s'élance;
c'est un ciel plus doux
qui déjà la balance.

Pendant que nous marchons
sous des nuées épaisses .
Tout en peinant, profitons
de son ardente adresse.

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Merci, chère Lou, pour tes lignes. De même que les petites violettes ont déployé leur parfum au-delà d'elles-mêmes jusqu'à devenir un vrai champ, tes quelques mots ont eu l'arôme d'un long message.
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Rainer Maria Rilke
Les oeuvres d'art sont d'une infinie solitude. Rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles.
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Rainer Maria Rilke
Fragment d’ivoire

Doux pâtre qui survit
tendrement à son rôle
avec sur son épaule
un débris de brebis.
Doux pâtre qui survit
en ivoire jaunâtre
à son jeu de pâtre.
Ton troupeau aboli
autant que toi dure
dans la lente mélancolie
de ton assistante figure
qui résume dans l’infini
la trêve d’actives pâtures.
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Cet excellent hôtel est très ancien. Déjà à l’époque du roi Clovis on y mourait dans quelques lits. À présent on y meurt dans cinq cent cinquante-neuf lits. En série, bien entendu. Il est évident qu’en raison d’une production aussi intense, chaque mort individuelle n’est pas aussi bien exécutée, mais d’ailleurs cela importe peu. C’est le nombre qui compte. Qui attache encore du prix à une mort bien exécutée ? Personne. Même les riches, qui pourraient cependant s’offrir ce luxe, ont cessé de s’en soucier ; le désir d’avoir sa mort à soi devient de plus en plus rare. Quelque temps encore, et il deviendra aussi rare qu’une vie aussi personnelle. C’est que, mon Dieu, tout est là. On arrive, on trouve une existence toute prête, on n’a qu’à la revêtir. On veut repartir, ou bien l’on est forcé de s’en aller : surtout pas d’effort ! Voilà votre mort, monsieur. On meurt tant bien que mal, on meurt de la mort qui fait partie de la maladie dont on souffre. (Car depuis qu’on connaît toutes les maladies, on sait parfaitement que les différentes issues mortelles dépendent des maladies, et non des hommes ; et le malade n’a pour ainsi dire plus rien à faire.)
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« Ce qu'on écrit à 21ans, est un cri, — est-ce qu'on se demande, lorsqu'on crie, s'il aurait fallu crier autrement ? »
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Rainer Maria Rilke
Tu donnes des désirs solaires à mes rouges crépuscules.

( Lettre à Lou Andreas- Salomé )
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PARFOIS ELLE SENT...

Parfois elle sent : La vie est grande,
plus sauvage que des fleuves qui écument,
plus sauvage que la tempête dans les arbres.
Et doucement, lâchant les heures,
elle abandonne son âme aux songes.

Puis elle s'éveille. Une étoile brille
en silence au-dessus du calme paysage,
et la maison a des murs tout blancs.
Alors elle sait : La vie est inconnue et lointaine,
et elle joint ses mains qui vieillissent.

Chants de l'aube (1898-1901)
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