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Citations de Ray Bradbury (1324)


Les livres n'étaient qu'un des nombreux types de réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier. Ils n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement.
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Il existe une merveilleuse librairie au bord de la mer où on l'entend la marée, sous la jetée, ébranler la boutique, les livres sur les étagères et soi-même.
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La science n'est rien de plus que l'exploration d'un miracle que nous n'arrivons pas à expliquer, et l'art l'interprétation de ce miracle.
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Mon épouse et moi assistions, un samedi soir, à une représentation; nous étions en été, et l'assistance fondait de chaleur autant que de convivialité. Tout autour de nous, des couples mariés ou fiancés, tout à tour ravis et alarmés par l'opéra-comique de leurs petites vies traduites sur scène en symboles grossis.
On sciait une femme en deux. Le sourire des maris dans la salle!

Mademoiselle Vif-Argent
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Si vous ne voulez pas qu’un homme se rende malheureux avec la politique, n’allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question ; proposez-lui-en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun.
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Nous sommes trop nombreux, songea-t-il. Nous sommes des milliards et c’est beaucoup trop. Personne ne connaît personne.
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" Qu'est-ce que tu regardes comme ça, P'pa ?
- La Terre. J'y cherche la logique, le bon sens, un gouvernement sain, la paix et la responsabilité.
- Tous ça là-haut ?
- Non. Je n'ai rien trouvé de tout ça. Ca n'y est plus. Ca n'y sera peut-être plus jamais. On s'est peut-être fait des illusions en croyant que ça y était.
- Hein ?
- Regarde le poisson", dit Papa en pointant du doigt.
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Je ne parle pas des choses, avait dit Faber. Je parle du sens des choses. Là, je sais que je suis vivant.
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[...] Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de «faits», qu'ils se sentent gavés, mais absolument «brillants» côté information. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place.
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Oui, leurs villes sont belles. Ils savaient associer l’art à la vie. Pour les Américains, ça a toujours été une chose à part. Quelque chose qu’on relègue dans la chambre du haut, celle de l’idiot de la famille. Dont on prend une dose le dimanche, avec éventuellement un petit coup de religion. Chez les martiens, tout coexiste, art, religion et le reste.
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Imaginez le tableau. L'homme du dix-neuvième siècle avec ses chevaux, ses chiens, ses charrettes : un film au ralenti. Puis, au vingtième siècle, on passe en accéléré. Livres raccourcis. Condensés, Digests. Abrégés. Tout est réduit au gag, à la chute. [...] Les classiques ramenés à des émissions de radio d'un quart d'heure puis coupés de nouveau pour tenir en un compte rendu de deux minutes, avant de finir en un résumé de dictionnaire de dix à douze lignes. [...] De la maternelle à l'université et retour à la maternelle. Vous avez là le parcours intellectuel des cinq derniers siècles ou à peu près.
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Tous ses livres ont été brûlés dans le Grand Incendie. Il y trente ans de cela – en 2006.
— Ah, fit Mr. Bigelow d’un air entendu. Il faisait partie du lot !
— Oui, du lot en question, Mr. Bigelow. En compagnie de Lovecraft, Hawthorne, Ambrose Bierce, de tous les contes fantastiques et de terreur et, tant qu’on y était, de tous les récits de science-fiction, il a été brûlé. Sans pitié. Au nom de la loi votée pour la circonstance. Oh, ça a commencé en douceur. En 1999, ce n’était qu’un grain de sable. On s’est mis à censurer les dessins humoristiques, puis les romans policiers, et naturellement, les films, d’une façon ou d’une autre, sous la pression de tel ou tel groupe, au nom de telle orientation politique, tels préjugés religieux, telles revendications particulières ; il y avait toujours une minorité qui redoutait quelque chose, et une grande majorité ayant peur du noir, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur d’elle-même et de son ombre.
— Je vois.
— Peur du mot « politique » (qui était, paraît-il, redevenu synonyme de « communisme » dans les milieux les plus réactionnaires, un mot qu’on ne pouvait employer qu’au péril de sa vie). Et avec un tour de vis par-ci, un resserrage de boulon par-là, une pression, une traction, une éradication, l’art et la littérature sont devenus une immense coulée de caramel mou, un méli-mélo de tresses et de nœuds lancés dans toutes les directions, jusqu’à en perdre toute élasticité et toute saveur. Ensuite les caméras ont cessé de tourner, les salles de spectacle se sont éteintes, et les imprimeries d’où sortait un flot niagaresque de lecture n’ont plus distillé qu’un filet inoffensif de produits « épurés ». Oh, le mot « évasion » aussi était extrémiste, faites-moi confiance !
— Vraiment ?
— Et comment ! Chacun, disait-on, devait regarder la réalité en face. Se concentrer sur l’Ici et le Maintenant ! Tout ce qui ne s’y conformait pas devait disparaître. Tous les beaux mensonges littéraires, tous les transports de l’imagination devaient être abattus en plein vol ! Alors on les a alignés contre un mur de bibliothèque un dimanche matin de 2006 ; on les a tous alignés, le père Noël, le Cavalier Sans Tête, Blanche-Neige, le Petit Poucet, Ma Mère l’Oie – oh, quelles lamentations ! — et on les a abattus. On a brûlé les châteaux en papier, les grenouilles enchantées, les vieux rois, tous ceux qui « vécurent toujours heureux » (car naturellement, il était bien connu que personne ne vivait toujours heureux !) et « Il était une fois » est devenu « Plus jamais ». On a dispersé les cendres de Rickshaw le Fantôme ainsi que les décombres du pays d’Oz ; on a désossé Glinda la Bonne et Ozma, fait voler la polychromie en éclats dans un spectroscope, et meringué Jack Tête de Citrouille pour le servir au bal des Biologistes ! La tige du haricot magique est morte étouffée sous les ronces de la bureaucratie ! La Belle au Bois dormant s’est réveillée au baiser d’un scientifique pour expirer sous la piqûre fatale de sa seringue. Ils ont fait boire à Alice une potion qui l’a fait rapetisser au point qu’elle ne pouvait plus s’écrier : « De plus-t-en plus curieux », et d’un coup de marteau ils ont fracassé le Miroir et chassé tous les Rois rouges et toutes les Huîtres ! »
[...] « Écoutez, là-haut, lança-t-il en direction des fusées invisibles. Je suis venu sur Mars pour échapper à votre engeance de pisse-froid, mais vous affluez chaque jour plus nombreux, comme des mouches sur des détritus. Je vais vous faire voir. Je vais vous donner une bonne leçon pour ce que vous avez fait à Mr. Poe sur la Terre.
Usher II
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Partout où je regarde, je vois des objets qui ont servi. Qui ont été touchés et manipulé pendant des siècles. Demandez-moi alors si je crois à l'esprit des choses, dans la mesure où elles ont servi, et je répondrai oui. Elles sont toutes autour de nous. Tout ce qui avait un rôle, nous ne pourrons jamais en tirer parti sans un sentiment de gêne. Et toutes ces montagnes avec leurs noms. Jamais elles ne nous seront familières. Nous les rebaptiserons mais leurs noms primitifs demeurent dans le passé, et les montagnes ont été modelées et contemplées sous ces anciens noms. Ceux que nous leur donnerons, comme à ces canaux ou ces villes, glisseront dessus comme l'eau sur un canard. Nous ne toucherons jamais Mars, quoi que nous fassions. Alors nous nous mettrons en fureur et savez-vous ce qui se passera ? Nous la mettrons à sac, nous l'éventrerons, pour la refaire à notre mesure.
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Des deux côtés du fleuve était l'arbre de vie qui porte douze fruits et donne son fruit chaque mois ; et les feuilles de cet arbre sont pour guérir les nations.
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En compagnie de Lovecraft, Hawthorne, Ambrose Bierce, de tous les contes fantastiques et de terreur et, tant qu’on y était, de tous les récits de science-fiction, il a été brûlé. Sans pitié. Au nom de la loi votée pour la circonstance. Oh, ça a commencé en douceur. En 1999, ce n’était qu’un grain de sable. On s’est mis à censurer les dessins humoristiques, puis les romans policiers, et naturellement, les films, d’une façon ou d’une autre, sous la pression de tel ou tel groupe, au nom de telle orientation politique, tels préjugés religieux, telles revendications particulières ; il y avait toujours une minorité qui redoutait quelque chose, et une grande majorité ayant peur du noir, peur du futur, peur du passé, peur du présent, peur d’elle-même et de son ombre.
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Mr William Finch resta pendant trois journées entières sans rien faire, dans le grenier sombre et livré aux courants d'air.
Pendant ces trois journées de la fin novembre, il resta seul, à écouter les flocons blancs du Temps tomber doucement de l'infini du ciel gris et froid et mollement, silencieusement, recouvrir le toit, poudrer les gouttières de leur neige. Debout, les yeux clos...
(Dans "L'odeur de la salsepareille")
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D’une ère à l’autre c’est partout différent mais sans cesse la même chose. Le jour s’en va et la nuit vient. (p.158)
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Entre-temps le plancher disjoint plie et ballotte sous leur poids, menaçant à chaque rupture d’équilibre de s’effondrer dans des abîmes infestés de cancrelats. Accordées en do, en fa ou en la, les lattes raclées par leurs godasses jouent une musique surnaturelle. S’ils en avaient le loisir et s’il faisait jour, ils pourraient danser la gigue des cadavres ou le rigaudon des spectres, car peut-on résister à une véranda vétuste qui, tel un xylophone colossal, émet des sons dès qu’on y saute ? (p.27)
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Nous ne sommes pas libres et égaux comme le proclame la constitution. On nous rend égaux. Chaque homme doit être à l'image de l'autre.
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Il éprouvait le mélange de soulagement et d'horreur de qui s'est garé d'un chauffard juste à temps pour n'avoir que le genou heurté par le pare-chocs, craignant de ne pouvoir de se tenir debout avec une jambe anesthésiée.
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