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Citations de Ray Bradbury (1324)


Le monde était lancé sur un cercle, tournait sur son axe, et le temps s'employait à brûler les années et les hommes sans aucune aide de sa part.
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Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes.
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Le milieu familial peut défaire beaucoup de ce qu'on essaie de faire à l'école.
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« Eh bien, dit Spender, j’ai trouvé un Martien. »
Les autres le lorgnèrent.
« Là-bas, dans une ville morte. Je ne pensais pas en trouver un. Je ne songeais même pas à en chercher un. Je ne sais pas ce qu’il faisait là. Je suis resté environ une semaine dans une petite ville au fond d’une vallée, à apprendre à lire les anciens livres et à examiner leurs formes d’art passées. Et un jour j’ai vu ce Martien. Il est resté là un moment, puis il a disparu. Un autre jour s’est écoulé sans qu’il revienne. J’ai continué de traîner dans le coin, à apprendre à lire les vieux textes, et le Martien est revenu, chaque fois un peu plus près, jusqu’au jour où je suis parvenu à déchiffrer le langage martien – c’est extraordinairement simple et il y a des idéogrammes pour faciliter les choses. Là, le Martien m’est apparu et m’a dit : "Donne-moi tes bottes." Et je les lui ai données. Puis : "Donne-moi ton uniforme et tous tes autres vêtements." Et je lui ai donné tout ça. Puis : "Donne-moi ton pistolet." Et je lui ai donné. Et enfin : "Maintenant viens avec moi et regarde ce qui se passe." Et le Martien est allé jusqu’au camp et le voilà.
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C'est trop tard que j'ai découvert qu'il n'est pas possible d'attendre d'être parfait, qu'il faut sortir dans la vie et tomber, et se relever, comme tout le monde.
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- Qu'est ce qui s'est passé cette nuit ? s'enquit-elle.
- Quelque chose.
- Mais quoi ?
- je ne sais pas. L'air, peut être. La lune qui se déplaçait faisait bouger les choses, et à tout cela, j'ai demandé "quoi".
Sa femme attendit, les mains sur les genoux.
- Et ?
- Eh bien, j'ai dit : Je ne sais ni à quoi j'ai affaire, ni ce qui se passe au juste, mais si on fait une dernière partie, est -ce qu'après je pourrai dormir ? J'ai senti l'air passer sur mon visage, sur mes bras. La Lune s'est cachée, puis elle est revenue. C'était le signe que j'attendais.
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- Le loisir.
- Oh, mais nous avons plein de temps libre !
- Du temps libre, oui. Mais du temps pour réfléchir ? Si vous ne conduisez pas à cent cinquante à l'heure, une vitesse à laquelle vous ne pouvez pas penser à rien d'autre qu'au danger, vous jouez je ne sais quoi ou restez assis dans une pièce où il vous est impossible de discuter avec les quatre murs du téléviseur. Pourquoi ? Le téléviseur est "réel". Il est là, il a de la dimension. Il vous dit quoi penser, vous hurle à la figure. Il doit avoir raison, tant il parait avoir raison. Il vous précipite si vite vers ses propres conclusions que votre esprit n'a pas le temps de s'écrier : " Quelle idiotie ! "
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On a toujours peur de l'inconnu. Vous vous rappelez sûrement le gosse qui, dans votre classe, était exceptionnellement "brillant", savait toujours bien ses leçons et répondait toujours en premier tandis que les autres assis là comme autant de potiches, le haïssaient. Et n'était-ce pas ce brillant sujet que vous choisissiez à la sortie pour vos brimades et vos tortures ? Bien sur que si. On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas tous libre et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux. Chaque homme doit être à l'image de l'autre, comme ça tout le monde est content; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison.
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- Il m'arrive de penser que les conducteurs ne savent pas ce qu'est l'herbe, les fleurs, parce qu'ils ne laissent jamais leurs yeux s'attarder dessus. Prenez un conducteur et montrez-lui le floue qui l'entoure. Si c'est vert, il dira : "tiens, voilà de l'herbe !" Si c'est rose : "voila un jardin de roses !" Les taches blanches, sont des maisons. Les marrons, des vaches.
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Il y avait autrefois, bien avant le Christ, une espèce d'oiseau stupide appelé le phénix. Tous les cent ans il dressait un bûcher et s'y immolait. Ce devait être le premier cousin de l'homme. Mais chaque fois qu'il se brûlait, il ressurgissait de ses cendres, renaissait à la vie. Et on dirait que nous somment en train d'en faire autant, sans arrêt, mais avec un méchant avantage sur le phénix. Nous avons conscience de l'énorme bêtise que nous venons de faire. Conscience de toutes les betises que nous avons faites durant des milliers d'années, et tant que nous en aurons conscience et qu'il y aura autour de nous de quoi nous les rappeler, nous cesserons un jour de dresser ces maudits bûchers funéraires pour nous jeter dedans. A chaque génération, nous trouvons un peu plus de monde qui se souvient.
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question; proposez-lui-en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun. Qu'il oublie jusqu'à l'existence de la guerre. Si le gouvernement est inefficace, pesant, gourmand en matière d'impôt, cela vaut mieux que d'embêter avec ça. La paix, Montag. Proposez des concours où l'on gagne en se souvenant des paroles de quelque chanson populaire, du nom de la capitale de tel ou tel État ou de la quantité de maïs récoltée dans l'Iowa l'année précédente. Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de "faits", qu'ils se sentent gavés, mais absolument brillants côté information. Ils auront alors l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les terrains sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C'est la porte ouverte à la mélancolie. Tout homme capable de démonter un télécran mural et de le remonter, et la plupart des hommes en sont aujourd'hui capables, est plus heureux que celui qui essaie de jouer de le règle à calcul, de mesurer, de mettre l'univers en équations, ce qui ne peut se faire sans que l'homme se sente solitaire et ravalé au rang de la bête. Je sais, j'ai essayé. Au diable tout ça. Alors place aux clubs et aux soirées entres amis, aux acrobates et aux prestidigitateurs, aux casse-cou, jet cars, motogyres, au sexe et à l'héroïne, à tout ce qui ne suppose que des réflexes automatiques. Si la pièce est mauvaise, si le film ne raconte rien, si la représentation est dépourvue d’intérêt, collez moi une dose massive de thérémine. Je me croirais sensible au spectacle alors qu'il ne s'agira que d'une réaction tactile aux vibrations. Mais je m'en fiche. Tout ce que je réclame, c'est de la distraction.
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Ray Bradbury
Une goutte de science est chose dangereuse. Bois à grands traits ou fuis l’eau des Muses charmeuses ; à y tremper la lèvre on est certain d’être ivre, Et c’est d’en boire à satiété qui te délivre.
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« Je ne peux pas parler aux murs parce qu’ils me hurlent après. Je ne peux pas parler à ma femme : elle écoute les murs. Je veux simplement quelqu’un qui écoute ce que j’ai à dire. Et peut-être que si je parle assez longtemps, ça finira par tenir debout. Et je veux que vous m’appreniez à comprendre ce que je lis. » (p. 114)
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Même alors, mes vieilles blessures me faisant encore souffrir, je craignais de confier mes pièces à des metteurs en scène et à des acteurs.
Je n'avais pas confiance en moi et j'aurais sans doute attendu quelques années de plus si un ami qui avait entendu parler de mes pièces irlandaises en un acte ne m'avait invité un soir chez lui pour une lecture.
Les pièces furent lues à l'italienne par les comédiens James Whitmore et Strother Martin.
A la fin de la soirée, nous étions tous écroulés de rire.
Et brusquement je me rendis compte qu'enfin le vieux Ray Bradbury était de nouveau prêt pour le Théâtre....
(extrait de "Introduction et notes sur la mise en scène" inséré en début du volume paru à "Présence du futur" en 1983)
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"N'y a-t-il pas un passage de Blake où il parle des "mécanismes de la joie" ? C'est à dire..., est-ce que Dieu n'a pas favorisé et provoqué la croissance des milieux naturels et des influences ambiantes ; n'a-t-il pas ensuite intimidé ces natures en faisant naître la Chair, hommes et femmes-jouets tels que nous sommes tous ? Et ainsi joyeusement dépêchés et dispersés de par le monde, au meilleur de notre forme, emplis de grâce, doués d'esprit et d'humour, ne sommes-nous pas dans les midis calmes, dans les climats enchanteurs, oui, ne sommes-nous pas les merveilleux mécanismes de la joie de Dieu ?"
"Si Blake a dit ça, dit le père Brian, je retire ce qu'il a dit. Il n'a jamais vécu à Dublin !"
(Prologue inséré en début de l'édition parue à "Présence du Futur" en 1965)
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22 nouvelles de Science-Fiction où la part de la science est totalement négligeable en comparaison de l'importance accordée à la psychologie et à la morale.
Les plus remarquables : "La sirène" ("The fog horn - 1951), "Les fruits posés au fond de la coupe ("Touch and go - 1948) et "Un coup de tonnerre" (A sound of thunder - 1952), une des plus concises et des plus belles histoires qui soient pour introduire aux thèmes du voyage temporel et des univers parallèles.
(Article de "Catalogue des âmes et cycles de la SF" paru à "Présence du futur" en 1979)
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18 histoires de SF, encadrées d'un prologue et d'un épilogue, qui trouvent leur unité dans les tatouages d'un homme dont chaque image raconte une histoire de futur.
Une belle réussite, avec de nombreuses histoires qui sont maintenant devenues des morceaux d'anthologie.
Parmi elles, signalons "La brousse", "La pluie", "La nuit dernière", et "La fusée".
(article de "catalogue des âmes et cycles de la SF" de Stan Barets paru à "Présence du futur)
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Des traînées de liquide ammoniacal apparurent sur les murs, comme le sang sur les parois du crâne d'un fou.
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Les bons écrivains touchent souvent la vie du doigt. Les médiocres ne font que l’effleurer. Les mauvais la violent et l’abandonnent aux mouches.
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La différence entre l'homme qui tond simplement le gazon et le vrai jardinier réside dans la façon de toucher aux choses, disait-il. L'homme qui pousse sa tondeuse aurait pu n'être jamais là ; le jardinier y sera présent toute sa vie.
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