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Critiques de Régis Hautière (1179)
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Alvin, tome 1 : L'héritage d'Abélard

♫ [...] Abélard est parti

S'en est allé dans les cieux vers le ciel

Entouré par une nuée d'abeilles

Et je reste seul aujourd'hui ♫

-Alexis HK - 2010 -

----♪---♫---🐝---⭐---🐝---♫---♪----

"Si tu pleures le passé,

Si tu crains l'avenir,

Accroche toi au présent."

Des pleurs que tu veux retenir

Derrière le voile

souvenir peut devenir

bouquet d'étoiles

ou pénible cauchemar

Tout le monde est différent

sur ce point on est tous pareils

Il est parti ton Abélard ou du cochon

Pauvre Gaston, personne ne répond

les ruches sont vides, ton coeur sans soleil

Que tu choisisses Prudence ou chemins brûlants

Crois la moitié de ce que tu vois

et rien de ce que tu entends

La fin de l'histoire annonce toujours un autre Commencement...



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La Guerre des Lulus, tome 1 : 1914 - La mai..

Nous sommes en été 1914, à l’heure où les hommes sont mobilisés pour partir combattre l’ennemi. À l’abbaye-orphelinat de Valencourt (village imaginaire), en Picardie, l’instituteur doit laisser ses petits protégés. Il préfère leur dire qu’il part en vacances, pensant être là à la rentrée de septembre. Quatre enfants, les Lulus, appelés ainsi car leurs prénoms commencent tous par la syllabe « lu », passent leur temps à désobéir et à faire le mur. Mal leur en a pris car lorsque l’abbaye est évacuée, de même que tout le village, ils sont dans la forêt sans savoir ce qui se trame. Ils vont ainsi se retrouver seuls, à errer pour survivre…



J’ai aimé cette BD qui, à travers le regard d’enfants, retranscrit l’atmosphère de l’époque. Les dessins sont minutieux, détaillés, les couleurs claires. On prend vraiment du plaisir à lire les vignettes et à avoir de l’empathie pour ces quatre galopins, notamment à l’approche de l’hiver…



Je vous laisse, le prochain tome m’appelle !
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La Guerre des Lulus, tome 1 : 1914 - La mai..

On les appelle les « Lulus « ces quatre enfants inséparables : Ludwig, Lucas, Luigi, Lucien. On en cherchait un, on retrouvait les quatre. ..ou pas … il faut dire que ces orphelins vivaient dans une ville du nord-est de la France en 1914, et que rapidement , les habitants se voient obligés de fuir , l’orphelinat est évacué, les enfants se retrouvent sur la route de l’exode, tous les occupants de l'orphelinat, sauf les Lulus qui s’étaient isolés dans leur cabane dans les bois. Ils vont devoir survivre dans cette contrée devenue hostile, l’hiver approche, la nourriture manque, le front n’est pas loin…les Lulus vont vite le découvrir. Voici le tableau dressé dans ce premier tome de la guerre des lulus.



Une belle bande dessinée agréable à lire pour qui désire se documenter sur la première guerre mondiale. Des visages expressifs, des dessins qui nous transportent directement et fidèlement dans cette époque, des dialogues tantôt émouvants, tantôt drôles (des dialogues d’enfants pour la plupart), on ne peut que s’attacher à ces quatre galopins.

J’ai hâte de lire la suite de ce premier tome !
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La Guerre des Lulus, tome 1 : 1914 - La mai..

Août 1914, la guerre fait rage partout en France. Afin de ne pas effrayer les enfants de l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt, l'instituteur, appelé au front, leur a simplement dit qu'il partait en vacances en Bretagne. Certain que d'ici le mois de septembre, il sera de retour. Pour le moment, les Lulus, alias Ludwig, Lucas, Luigi et Lucien, n'en ont cure des leçons et devoirs et, échappant à la vigilance des prêtres, aiment plus que tout s'enfoncer dans la forêt proche de l'abbaye. Là, ils se réfugient dans leur cabane. Mais, ils ne se rendent pas compte du drame qui se joue près d'eux. Ils perçoivent une fumée noire au loin puis un grondement sourd se fait soudainement entendre. Les quatre amis décident de rentrer à l'orphelinat. Quelle n'est pas leur surprise de découvrir les bâtiments complètement vides. En effet, pendant leur absence, l'armée française est venue chercher les enfants ainsi que les prêtres afin de les mettre à l'abri d'une éventuelle attaque des Allemands. D'abord contents de pouvoir vaquer à leur guise, ils se rendront vite compte de la situation terrible dans laquelle ils se trouvent...



Une profonde amitié unit Ludwig, Lucas, Luigi et Lucien, malgré leur différence d'âge et leur fort caractère. Quatre prénoms commençant par les mêmes lettres et les voilà réunis dans la même chambre. Partageant leurs espoirs, leurs angoisses, leurs rêves et leurs cauchemars, ils sont devenus inséparables. Si l'on en voit un, l'on voit les trois autres aussitôt. Alors que les adultes sont plongés dans l'horreur de la guerre, les quatre amis ne se doutent pas du tout de ce qui se passe dans leur village. Confrontés à la solitude, à l'hiver qui approche, à la faim et au froid, ils devront coûte que coûte se soutenir et s'aider. Régis Hautière nous offre un premier tome captivant et très riche. L'on fait connaissance avec ces loustics terriblement attachants. Le scénario est fort habile, les dialogues pertinents et savoureux. Le dessin de Hardoc est des plus charmants: un trait d'une grande finesse, les visages expressifs et les décors somptueux. Les couleurs, quant à elles, sont tout simplement magnifiques.



La guerre des Lulus, La maison des enfants trouvés est grande ouverte...
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Abélard, tome 1 : La danse des petits papiers

Magnifique petite BD que je viens de lire suite aux conseils de mon amie marina53.

Depuis la lecture des deux albums envoyés par Babelio, c'est devenu presque vital de lire davantage de BD. J'en fais mon défi pour 2023. Merci Marina pour ta grande gentillesse.



Abélard est un petit poussin tout gentil tout mignon tout plein. de son chapeau, il tire chaque jour un petit papier où se trouve inscrite une maxime pour le guider sur les sentiers de la vie. Abélard n'est jamais sorti de son marais, il ne connaît pas la mer ni les femmes ni la face sombre de l'univers. Alors lorsqu'il croise une superbe cane, Epilie, il tombe éperdument en amour devant cette jolie créature. Naïf et profondément gentil, Abélard s'imagine cueillir le coeur d'Epilie avec une fleur. Mais on lui rit au nez, pour une telle demoiselle, c'est la lune et les étoiles qu'il faut aller décrocher.

Le voilà parti sur la route de l'Amérique puisque là-bas, il paraît que les hommes volent… Abélard fera la rencontre de roms, de madame zirma, ou encore de Gaston l'ours grincheux et pessimiste.



Cette BD est un condensé de mignonnerie, la bonté et naïveté de ce poussin nous fend le coeur. C'est bon d'avoir des rêves, c'est bon de rêver à un bouquet d'étoiles, d'avoir un coeur pur où rien n'est noir ni impossible.



Cet album coloré nous promène entre poésie, philosophie et humour aussi. Quand un gentil poussin rencontre les vérités des uns et des autres, ça promet un grand sourire ou encore un joli pincement au coeur.
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Conan le Cimmérien, tome 7 : Les clous rouges

"Je ne veux pas vivre jusqu'à la vieillesse. Je veux mourir quand mon heure sera venue. " Robert E. Howard .

Un huis clos fantastique et angoissant dans une vieille cité...



Une sculpturale blonde aux yeux bleus, avec un corsage rebondi et des cuissardes de cuir, qui manie l'épée aussi bien que les réparties cinglantes...

La blonde, c'est Valeria la pirate, en fuite après tué un officier Stygien, et qui n'a nullement peur de Conan, qu'elle croit à sa poursuite.



Mais, Valeria et Conan doivent s'allier pour combattre un terrible dragon et se réfugier dans la vieille cité inconnue.



Une cité étrange, avec une femme vampire, Tascela, qui essaye de détourner Conan de Valeria ( une projection de la mère agonisante de l'auteur et jalouse de la compagne de son fils?)



Xuchot est une cité isolée du monde extérieur, à cause des dragons énormes dans la forêt, "totalement murée, et recouverte d'un toit qui empêche le soleil d'y pénétrer ."

Un monde en décadence, une civilisation pourrissante où "l'anormal devient normal."



Des guerriers s'y entre-tuent, depuis des générations. Un vieil homme surgit des ténèbres, après 12 ans d'errance parmi les morts, un foudroyant artéfact magique ...



Et Valeria sera dénudée, maintenue par les guerriers d'Olmec et offerte en sacrifice, à Tascela...



C'est la dernière récit sur Conan, écrit par son auteur. Le monde et la civilisation vont s'effondrer et la nature reprendra ses droits. L'homme redeviendra un barbare.

Robert E.Howard se suicide, peu après que sa mère sombre dans un coma définitif...

Il avait 30 ans et laisse une légende: Conan le cimmérien, un voleur et un barbare qui devint Roi ...
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Héros du peuple, tome 1 : L'assassin sans vis..

Ce récit se passant en Chine actuelle mêle trois intrigues distinctes, la principale étant une enquête de police sur de mystérieux meurtres menés par la résurgence d'une ancienne triade. Il y a également cette école de mutants qui garde des enfants aux pouvoirs assez étonnants et pour finir une petite fille de milliardaire qui fait un peu de mécanique robotique dans le genre « Iron Man ». Voilà pour résumer brièvement.



Il est vrai que dans ce premier volume, on ne voit pas encore tout à fait le lien qui relis ces 3 scénarios distinct mais on sait que cela va arriver dans le second tome qui clos l'aventure.



C'est quand même assez classique dans le fond. Cependant, le traitement est plutôt efficace et dynamique pour faire en sorte que le lecteur ne s'ennuie pas une seconde. Bref, il y a tout un savoir-faire des auteurs qui est à l’œuvre.



A noter un dessin assez aéré qui est confié à un novice en la matière qui remercie d'ailleurs ses mentors à la manière de « Star Wars » dans la préface.



En conclusion, un diptyque assez sympathique qui mêle plusieurs références actuelles pour nous proposer du divertissement sans aucune prétention.

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La Guerre des Lulus, tome 2 : 1915 - Hans

Nos infortunés Lulus vivent toujours, tant bien que mal, dans leur cabane au cœur de la forêt, ils crèvent de froid, doivent supporter l’humidité ambiante. Luce (la cinquième lulu), tombe malade et reçoit des soins d’un mystérieux individu :Hans, soldat allemand, prisonnier des enfants qui décident de lui accorder leur confiance et ne le regretteront pas. Ils continuent dans ce tome, à vivre avec les moyens du bord, redoublant d’ingéniosité pour se nourrir, se distraire, se protéger. La fin laisse présager des temps très difficiles à vivre : les combats aériens s’engagent, Hans quitte leur communauté…



J’avance dans cette histoire en apprenant beaucoup sur la guerre 14-18 sans côtoyer le front et ses horreurs, nos amis subissent la guerre sans y participer, et nombre d’informations sont dispensées par ce que peuvent percevoir les lulus : des avions, des conversations de soldat français ou Allemands qui passent pas là, la guerre et ses effets. On ne peut, au fil des pages, que s’attacher à ces enfants livrés à eux même et qui, bien qu’ils se chamaillent vivent ensemble quelque chose d’extrêmement fort, orphelins par la perte de leurs parents, orphelin doublement par la protection de la société à laquelle ils n’ont plus accès.



Je vais rapidement attaquer le troisième tome…


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De briques et de sang

Un crime vient d'être commis au Familistère.

Et là, il nous revient tous en mémoire cette chanson des Innocents ♪ dans cet auutre familiiistère ♫ sauf que rien à voir.

Non, il s'agit là de socialisme expérimental initié par feu le créateur des poêles Godin, mr Godin, donc, de par le fait, qui décida de créer un endroit harmonieux abritant la majorité de ses 300 ouvriers, tous propriétaires collectifs de l'ensemble des bâtiments érigés sur une vingtaine d'années. Une petite ville dans la ville. Le Familistère.

Ce petit paradis pourrait bien abriter un ange déchu bien décidé à ouvrir sa start-up "Aux Derniers Sacrements".

Victor Leblanc, jeune journaliste à l'Huma, associé à Ada Volsheim rencontrée sur les lieux du crime, décident de se lancer sur les traces de l'assassin qui pourrait bien rapidement remettre le couvert. A taaaaable...



De briques et de sang est une intrigue policière à la fois originale et didactique.

En effet, Régis Hautière, parfaitement documenté sur le sujet et magnifiquement épaulé par le trait charbonneux et sépia d'un David François très inspiré, parvient à retranscrire l'incroyable architecture de ce palais social aujourd'hui classé monument historique dans le département de l'Aisne.

Si les décors fascinent, petit bémol concernant les personnages aux traits beaucoup plus vaporeux qui offrent ainsi un contraste notoire avec cette architecture à la beauté du diable.

N'étaient quelques longueurs d'investigation, cette trame assure, notamment grâce à l'évocation de ce que fut le vécu de ces ouvriers en ces temps reculés.

Un très bon moment au final...
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Abélard, tome 2 : Une brève histoire de poussière..

Dans ce deuxième tome, Abélard continue sa route vers les étoiles d’Amérique. Gaston le grognon sera de l’aventure. Son caractère sombre, défait se confirme ici laissant le petit Abelard dans un drôle d’état.



Cette suite se révèle très émouvante car plus noire et plus mélancolique. Ça nous renvoie à ce côté du monde où beaucoup d’entre nous perd pied à force de côtoyer des êtres pessimistes, froids ou cruels. Le soleil se tarit. Le froid s’insinue dans les replis du cœur. On a beau être solaire et optimiste, la méchanceté, la mauvaise humeur, ça grignote peu à peu le meilleur qu’on porte en soi.



Abélard devra faire face à un escroc au port, il sera roué de coups et moqué pour sa poésie. Il va voir la face obscure du monde alors qu’il ne voulait que quelques étoiles. Mais peut-être qu’au fond les étoiles ça pue.



Abélard voulait voler, aimer et être aimé, il demandait peut-être la lune.

Abélard, une brève histoire de poussière et de cendre, attachant, sensible, profond, inoubliable Abélard.



Merci à toi marina53 :-)
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Un homme de joie, tome 2 : La ville monstre

Sacha Stasevytch Bujak, réfugié ukrainien taiseux, chassé par la Grande Famine orchestrée par Staline, commence tout doucement à s'habituer à la vie new-yorkaise. Mais cette Amérique des années 30 n'est pas l'Eldorado qu'il espérait. Le jour, ouvrier sur des chantiers de construction de buildings pour un salaire de misère, il est obligé de promener des chiens pendant la nuit. Les petits extras que lui offre Lanzana, un mafieux local, lui permettent de vivre plus agréablement. Mais son esprit reste tourmenté. D'une part, il s'est entiché d'une des soeurs siamoises, reliées par la jambe, des putes qui travaillent pour Lanzana. D'autre part, ses collègues du chantier amorcent l'idée d'une grève pour dénoncer leurs conditions de travail pénibles et leurs salaires de misère...



Régis Hautière nous plonge avec délectation dans cette Amérique des années 30, une Amérique de la prohibition et de la mafia, où l'on suit le destin de Sacha, immigré ukrainien. Au cœur de cette ville monstre et bouillonnante qu'est New-York, l'ambiance s'épaissit et devient tragique. Pas l'ombre d'un espoir. L'auteur dépeint parfaitement cette époque, une époque en proie à la prohibition, aux petites magouilles et à la prostitution. Le personnage de Sacha s'étoffe au fil des pages, les personnages secondaires, dans leurs failles et leurs blessures, ne sont pas en reste, notamment Lafayette, le collègue de Sacha ou encore les sœurs siamoises. Un scénario parfaitement maîtrisé et magnifié par le dessin de David François. Un trait élégant et original, parfois esquissé; des couleurs travaillées et variées qui intensifient le propos et qui nous offrent des ambiances remarquables et des perspectives vertigineuses de la ville.

Un dyptique élégamment réussi...
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La Guerre des Lulus, tome 2 : 1915 - Hans

La guerre bat son plein en cet hiver 1915 qui s'annonce froid et rugueux. Des flocons de neige sont bientôt remplacés par des pluies gelées. L'humidité tenace, et s'infiltrant partout, glace le sang des lulus. Leur cabane, bien haut perchée dans la forêt picarde, n'est pas suffisamment protégée des intempéries. La pauvre Luce, réfugiée belge prise sous l'aile des quatre lulus, commence à montrer des signes de fatigue. C'est alors que, sous les conseils de Hans, le soldat allemand déserteur qu'ils retiennent prisonniers, elle se remet bien vite grâce à ses médicaments. Pour le remercier, Ludwig propose de le détacher. Méfiant, Luigi n'est guère enthousiasmé à cette idée. En effet, les allemands sont leur ennemi et zigouillent tout le monde. Le fusil en main, un malencontreux coup part tout seul et touche Hans. Légèrement blessé, il est alors libéré de ses chaines. Il raconte alors aux cinq lulus l'horreur de la guerre, ses amis mutilés ou tués au front...



Les désormais cinq lulus livrés à eux-mêmes dans cette forêt et loin des batailles que se livrent les soldats vont devoir cohabiter avec un des soldats du camp adversaire, Hans. Malgré le barrage de la langue, chacun y met du sien et finalement c'est une véritable amitié qui va se nouer entre tous. Touchés par le fait que celui-ci soit déserteur change inévitablement la donne. Ils voient ainsi en lui un homme et non un ennemi. Mais la guerre va bien vite les rattraper.

C'est un véritable plaisir de retrouver ces cinq lulus. Le récit tout aussi passionnant est une très belle histoire d'amitié, d'insouciance et d'innocence sur fond de guerre. L'on prend véritablement plaisir à les suivre dans leur quotidien. Malgré le contexte, le récit est frais et enjoué. Les dialogues sont pertinents et drôles. Le dessin semi-réaliste de Hardoc est savoureux et de toute beauté.



La guerre des Lulus, Hans... une belle rencontre...
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De briques et de sang

Familistère de Guise, octobre 1938. La vieille Ada est revenue en ces lieux pour le décès de son père. Elle écrit à son amie combien il lui est difficile d'être à nouveau ici, sur le lieu de son enfance. Elle se livre et évoque notamment l'année 1914, l'année où furent commis de nombreux crimes...

Janvier 1914. Le corps d'Aristide Latouche, l'un des ouvriers de l'usine, est retrouvé sans vie dans le jardin du familistère. Les journalistes, très vite sur les lieux, s'empressent de questionner le commissaire en charge de l'enquête. Alors que la plupart rentrent sur Paris rédiger leurs articles, l'un d'eux, Victor Leblanc, de L'Humanité, décide de rester un peu pour s'imprégner de ces lieux si particuliers. En effet, le familistère, créé par Jean-Baptiste Godin, également l'inventeur des poêles en fonte, est une sorte d'utopie réalisée. Ayant fait fortune grâce aux poêles, il décide d'investir une partie des bénéfices pour améliorer les conditions de vie de ses ouvriers qui deviennent ensuite propriétaires à titre collectif. C'est dans cette espèce de petite ville qui comprend aussi bien des écoles, des commerces, un jardin, une piscine et, bien sûr, l'usine que le journaliste fait la connaissance d'Ada. Aussitôt, elle se propose de l'aider dans sa propre enquête, d'autant plus qu'un second crime ne tarde pas à être perpétué...



Outre cette intrigue policière, Régis Hautière nous emmène dans le cœur de ce "palais social", en Picardie, créé par Godin entre 1858 et 1884 pour lequel il aura investi un tiers de sa fortune et inspiré des phalanstères de Charles Fourrier. Ce familistère est aujourd'hui un monument historique et accueille un musée classé. Cet album est d'autant plus original qu'il allie faits historiques et enquête meurtrière. De la cave au grenier, Régis Hautière nous fait une visite guidée intéressante des lieux en compagnie du jeune journaliste parisien et de la belle Ada qui mènent leur propre enquête. Le picard s'est associé à un autre picard pour le dessin, à savoir David François. Ce dernier, à défaut de nous servir de jolis portraits, son trait semi-réaliste n'étant pas vraiment esthétique dès lors qu'il s'agit de visages ou d'expressions, nous offre par contre de très beaux décors et de superbes planches aux teintes passéistes.



De briques et de sang... et d'histoire...
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La Guerre des Lulus, tome 4 : 1917 - La déchi..

Un peu déroutée au début de ce tome, j’ai compris qu’il faudrait attendre le tome 2 de perspective Luigi pour comprendre d’où arrivent nos Lulus.



Cachés au fond d’un wagon, en fuite, ils attendent de pouvoir descendre sans se retrouver traqués par les Allemands. Seulement voilà, l’un d’eux a envie de prendre l’air et se fait surprendre. Ils courent et parviennent à échapper à leurs poursuivant une fois de plus, ils aperçoivent un homme qui cultive la terre, aidé par un éléphant, on se croit alors en plein délire, mais on comprend rapidement que cet éléphant a été sauvé, les autres animaux de cirque ou de zoo ayant été réquisitionné pour être mangés en ces temps de famine. L’éléphant a échappé au massacre car il est vieux.



Un tome où l’on fait connaissance d’un photographe, où l’on assiste à un repas dans une ferme, où on goûte à l’accueil légendaire des gens du nord, car, en dépit des espérances des orphelins, on n’est pas en Suisse, mais en Belgique alors occupée par l’ennemi.



Après un bout de chemin avec ce photographe ambulant, et quelques frayeurs liées à leur condition de vagabonds, ils partent à la recherche du village de la famille de Luce, la Lulu d’adoption du groupe, sujet de discorde et de lutte entre les ados. On rencontrera un personnage ambigu, puis on se séparera…





Un tome qui permet de constater que la guerre a sévi en Belgique également, ce dont on n’a pas forcément conscience. Et puis toujours la fuite et la question éternelle : quand trouveront-ils un avenir meilleur ? Intitulé "la déchirure", on comprendra pourquoi à la fin de ce volet.



Un quatrième volume pas plus palpitant que les autres, dans la continuité des aventures des Lulus.Le tome suivant apportera peut-être des réponses…
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La guerre des Lulus 1916 : La perspective L..

Ce Tome est un peu particulier, il s’insère après le tome 3, mais nous sommes en 1936, Luigi vit à Amiens, il est devenu commerçant. Un écrivain s’intéressant à la question des personnes expatriées en Allemagne durant la grande guerre lui demande de raconter ce qu’il a vécu. Il va raconter ce que sont devenus les Lulus après leur séjour à Guise.



Le tome précédent nous avait laissé sur le quai alors que le train allait les emmener vers la Suisse où ils pourraient à nouveau respirer et se sentir plus libres. Oui mais voilà, sans le vouloir, ils se jettent dans la gueule du loup : ils se croient en Suisse, ils sont arrivés à Berlin. Ils le découvrent au cours d’une conversation difficile avec des gamins qui partagent leurs conditions, qui ne parlent qu’allemand et qui les prennent pour des Suisses. Heureuse méprise, car en ces temps perturbés, il ne fait pas bon être Français quand on se retrouve en territoire ennemi. Les orphelins vont donc partager la vie de gamins livrés à eux même, obligés de voler, de mendier pour se nourrir. des gang de jeunes délinquants ont vu le jour, des rivalités se font sentir, les aînés versent dans la délinquance générée par l'état de guerre.



L’ambiance a changé, nous nous retrouvons dans une grande ville, l’environnement, bien que nous soyons en temps de guerre, semble plus riche, plus coloré, plus fourmillant. Ce tome amène à considérer le côté de ce que l’on appelle l’ennemi : des gens aussi désolés, aussi inquiets, aussi endeuillés que du côté Français. Pas de front, pas de tirs, pas de tranchées, mais une mélancolie ambiante liée à la guerre. On a beau essayer, on n'a plus le cœur à la fête.



le seul point discutable que je vois dans cette série est le "pourquoi" ce tome est-il placé de cette façon dans cette suite : perspective Luigi est le premier d'une série de deux tomes qui permettent d'éclaircir certains points obscurs du parcours des orphelins, or le deuxième tome de perspective Luigi est à paraître en septembre 2019. Bien-sûr, cela n'empêche par se suivre leurs aventures, mais alors que j'avais entamé le tome 4, qui se déroule en 1917, je me suis demandé d'où il arrivaient, et comment ils s'en étaient sortis... le tome 4 m'a donné l'impression ne constituer aucune suite...



Cela ne m'a pas fait changer d'idée sur ce volet très noir, très inquiétant et très intéressant de l’histoire des Lulus.
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La Guerre des Lulus, tome 1 : 1914 - La mai..

Ces quatre petits Lu (-cien, -cas, -igui, -dwig) ont entre huit et douze ans. Orphelins, ils forment une espèce de fratrie. Comme les vraies : on n'est pas d'accord, on se dispute, on se crêpe le chignon, on joue à se moquer du petit dernier et à lui faire peur (salopards !). On s'amuse et on se marre bien aussi. Et le soir dans la chambrée on devient solidaires : "La nuit, après que le silence et l'obscurité avaient envahi l'abbaye, nous partagions nos secrets. Nos espoirs. Nos angoisses. Nos cauchemars. C'est ce qui nous a rendus inséparables." (p. 9-10).



Le titre fait écho à la célèbre Guerre des Boutons. On retrouve en effet cette ambiance de copains qui font les marioles, rivalisant d'imagination pour faire des conneries. Mais la guerre à laquelle ils sont brutalement confrontés est une vraie, une guerre de grands, celle de 1914. Dans un premier temps, ce chaos est une aubaine : les Lulus se retrouvent sans adultes, libres, tranquilles dans leur petite cabane au fond des bois... Ça se complique lorsqu'ils doivent devenir vraiment autonomes, quand les réserves alimentaires s'épuisent et que l'hiver arrive.



Abstraction faite des visages ingrats, je me suis régalée en découvrant cet album. Scénario intéressant, dialogues pertinents, drôles et émouvants. Très bon dosage d'aventure, d'humour, d'émotion.



Le second opus de la série (1915) est déjà disponible. Quid de la survie en hiver, de la présence de "l'ennemi" ?
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La Guerre des Lulus, tome 5 : 1918 - Le Der..

Souvenons-nous ! Nos amis Lulus étaient passés par la Belgique alors occupée par les Allemands, et après maintes péripéties et contrariétés, dont quelques-unes seront liées à Léandre, un garçon rencontré au cours de leur recherche de la famille de Lucette, unique représentante féminine de la bande dont les parents ont disparu durant l’exode au début de la guerre, les voilà séparés de leur amie.



Ils retournent en France pour un nouvel épisode d’errance, arrivent à une maison dans les bois, tentent d’y pénétrer et… se retrouvent pieds et poings liés dans la cave. Ils font alors connaissance des gentils-hommes, société clandestine de résistance aux Allemands, qui les sépare. Les deux aînés devront aller espionner les Allemands, les deux plus jeunes doivent rester sous surveillance avec la promesse qu’on les emmènera là où ils trouveront la sécurité.



Un épisode à suspense donc, suspense lié à la mission périlleuse des uns, à l’insécurité des autres, suspense lié également aux rencontre de personnes pas toujours très fiables ni très honnêtes.Peut-être également l'épisode de tous les dangers...



Un album qui ne termine pas vraiment les aventures des Lulus car on fait connaissance d’un très vieil homme qui est l’un de nos amis et qui va raconter dans le volet promis pour 2020, l’après-guerre des Lulus. Il va donc falloir patienter !
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Alvin, tome 1 : L'héritage d'Abélard

Gaston s'est installé à New-York. Il travaille dans le bâtiment en tant qu'ouvrier. Avec son collègue Pavlo, immigré comme lui, ils vont souvent au bar en fin de semaine, au Georges's Friends'Café, boire quelques coups et jouer au poker. Mais, ce soir, son collègue refuse son invitation. En effet, c'est jour de paie et il n'a pas envie de rentrer le portefeuille vide. Il doit faire des économies maintenant que sa femme est enceinte. Alors, Gaston va chercher du réconfort dans les bras et dans les draps de Purity, une prostituée. Il faut dire que l'ours est toujours hanté par le souvenir d'Abélard. Mais, le lendemain, il apprend que cette dernière s'est fait tabasser. Blessée, on doit la conduire à l'hôpital, un endroit qu'elle craint plus que tout. Elle confie ses économies à Gaston, dès fois qu'il lui arriverait quelque chose, et lui fait promettre de s'occuper de son fils, Alvin. Malheureusement, Purity meurt. Alors, Gaston n'a pas d'autre choix que de se rendre chez la nourrice du petit garçon. Celle-ci, trop contente de pouvoir se débarrasser de cet enfant insolent, malpoli et rebelle, le met à la porte et Gaston se retrouve avec un marmot sur le dos...



L'on retrouve l'ours mal léché, Gaston, à New-York, toujours un peu triste d'avoir perdu son ami Abélard. Cette fois-ci, il va devoir aider le petit Alvin à trouver au moins une famille d'accueil sinon la sienne maintenant que sa maman est morte. Leur route risque d'être longue et semée d'embûches mais aussi parsemée de belles rencontres. Régis Hautière reprend le personnage de Gaston que l'on a rencontré avec Abélard et nous livre une suite qui n'en est pas une. Ce premier tome est empreint de poésie et de bons sentiments et les personnages sont vraiment attachants dans leurs petits maux du quotidien. L'auteur fait dans la fausse simplicité puisqu'il aborde des thèmes tels que l'immigration, l'abandon, la prostitution... Renaud Dillies réussit encore parfaitement à nous émouvoir avec son dessin empli de douceur et de délicatesse et ses couleurs passéistes réconfortantes.

Voilà un duo d'artistes qui fonctionne à merveille !



Alvin et une petite pensée pour Abélard...
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La guerre des Lulus, tome 3 : 1916 - Le tas..

1916 : nos Lulus se retrouvent une fois de plus orphelins : Hans, ce soldat allemand qui avait fui la guerre et les protégeait, Hans qui leur avait livré bien des astuces pour survivre dans leur cabane, est tué par des soldats français.



Nos amis errent désormais dans la forêt ou ils se croient à l’abri, un vieux sabotier vivant dans une cabane les recueille, leur offre ce qu’il peut : une mauvaise soupe de navets, une couche pour la nuit et les met en garde contre les dangers : les soldats allemands patrouillent dans la forêt. La meilleure solution pour eux, est de se rendre en ville.





Ils arrivent à Guise ou Luigi est blessé, et trouvent au « tas de briques », usine abritant des familles au dernier étage et en grande partie réquisitionnée par les allemands, des soins et un abri.





Ce que j’ai trouvé extraordinaire dans ce volume, c’est la façon dont les enfants parviendront à tromper l’occupant, à lui échapper lors de poursuites/ jeu de cache-cache à l’intérieur d’un bâtiment qui ajoute au récit, action et suspense.



Passé cet épisode, les lulus vont devoir aller se réfugier ailleurs afin de ne pas faire prendre de risques aux locataires du tas de briques.





Les cinq enfants qui jusque-là, ne faisaient qu’assurer leur survie, deviennent désormais fugitifs dans ce territoire français où la guerre s’étend et où l’ennemi surgit de partout pour récupérer de la main d’œuvre, voire de la chair à canons, qui sait ?





On ne peut plus les abandonner à présent, tout lecteur arrivé à ce point de leurs aventures ne peut que poursuivre afin de cheminer vers l’issue du conflit qui n’est pas si proche qu’on le disait.


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Les Spectaculaires, tome 1 : Le Cabaret des..

Paris, juin 1909. Le professeur Prosper Pipolet, inventeur émérite arrivé deux fois troisième au concours Lépine, reçoit, ce soir-là, un bien étrange visiteur, un certain Victor Stingler, à qui il montre les plans de sa dernière invention. Selon leur accord, ce dernier tient à s'assurer que le professeur n'a parlé à quiconque du résultat de ses recherches. Car, cette toute dernière création n'est autre qu'une arme capable à elle-seule d'anéantir une armée tout entière. Évidemment, Stingler s'en empare laissant ce pauvre professeur dans un terrible embarras.

Deux ans plus tard, le professeur assiste au spectacle du Cabaret des Ombres. Devant tant de féérie et de magie, il est certain que cette troupe possède des pouvoirs. Aussi leur demande-t-il son aide afin de remettre la main sur ce Stingler qui, évidemment, va se servir de l'arme à bien mauvais escient. Pétronille, Félix, Eustache et Évariste, dans un premier temps, refusent d'aider Pipolet mais l'argent que ce dernier leur propose pourrait bien renflouer un peu les caisses...



Régis Hautière nous plonge en plein cœur de Paris, à l'aube du XXième siècle. À l'heure où le cinématographe prend son envol, les spectacles et autres cabarets peinent à satisfaire un public toujours plus exigeant et avide de nouveautés. Aussi, les spectaculaires du Cabaret des Ombres composé de Pétronille, une jeune femme de caractère, vive, aimant se travestir; de Félix, féroce lycanthrope aux crocs aiguisés et griffes acérées mais qui s'avère en fait doux comme un agneau; d'Eustache, "l'homme le plus fort du monde" et d'Évariste, un homme volant courageux mais incroyablement prétentieux et sûr de son charme, vont-ils se lancer dans une nouvelle aventure, à savoir sauver le monde. Rien que ça ! L'auteur peaufine un scénario grand public. Sans être originale, l'intrigue menée tambour battant ne manque pas de rebondissements. Le contexte historique, la ville-lumière et cette bande de bras cassés attachante ajoutent du charme à cet album un brin désuet. Le dessin sied parfaitement à cette ambiance rétro: un trait dynamique et tout en finesse, de magnifiques décors, des jeux d'ombre et de lumière subtils, des couleurs vives et une mise en page dynamique.
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