Ne sais quoi dire de ce polar plus philosophico-historique que polar. La relation de Nick Corey et Jack Withe. j'ai abandonné en route pour savoir comment ça finissait et cela n'a fait que confirmer cette sensation de m'être fourvoyée dans un roman qui peut séduire mais n'est pas pour moi.
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Il est rare qu'un bouquin vous déplaise au début, puis vous happe par la suite. Je n'ai pas du tout aimé la première partie, celle qui se passe pendant la guerre. Je n'ai pas pu m'empêcher de la comparer à ce qu'Ysabelle Lacamp a réussi avec "L'homme sans fusil", sur le même thème, et dans un décor similaire, le maquis.
Dans cette première partie donc, j'ai trouvé le ton de Richard Morgiève plutôt racoleur, et j'oserais même l'écrire, putassier. Personnages-clichés décrits à gros traits, à la psychologie inexistante. Scènes dignes des clichés rebattus: émigrés au grand cœur, champagne bu dans un escarpin, trafiquants de marché noir menant la grande vie, amants bravant le couvre-feu pour aller danser, et j'en passe.
Et puis la guerre se termine, et une petite musique déchirante a commencé à se faire entendre. Le malheur, l'adversité se sont décidés à frapper cette petite famille, comme pour les punir d'avoir été trop heureux avant. Cette seconde partie dessine à touches pointillistes le vécu, les souvenirs d'un enfant, d'une manière extrêmement touchante. Le style qui alterne phrases très courtes et descriptions cinématographiques, joue ici sa partition impeccable.
Alors j'ai relu la première partie, celle qu'initialement, je n'avais pas aimée. Et je me suis rendue compte que j'avais tort.
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Une lecture envoûtante, un récit bien mené et une fin déroutante ! Nickel Corey, le Cherokee, est-il schizophrène et donc le Dindon ? Des avis ? Et comme j'ai déjà écrit assez de bêtises et qu'il faut 250 caractères....................................................................................................
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D'abord difficile à suivre et à comprendre, au fur et à mesure l'histoire vous prend impossible de lâcher le livre. Une histoire étrange, dans un décor étrange pour un shérif pas comme les autres. Quand à la fin surprenante et en aucun prévisible, suspense et frissons garantie.
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Un titre que je conseille pour tout lecteur qui n’a jamais lu du Richard Morgiève, inclassable auteur français qui remet en question toute appartenance identitaire (et qui ne se gêne donc pas pour faire du polar US mieux que les auteurs US) et surtout inventeur d'une véritable écriture, unique en son genre, qui se joue des temps, de la ponctuation ou de toute narration bien rangée. Une révélation à prendre sans modération et dont on se gave avec alacrité.
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Passé composé.
Si le passé composé est très utilisé à l'oral, ça fait très bizarre de le lire. Ca donne surtout l'impression que tout le monde est demeuré alors qu'il est utilisé pour les descriptions, pas les dialogues. Très étrange comme sensation de lecture. Et ce n'est pas le seul outil utilisé par l'auteur pour creuser l'étrangeté de son récit.
Il y a bien naturellement l'histoire, avec cet avion de chasse qui atterri tout seul et ce sheriff qui court (ou est-ce l'inverse ?) après un tueur en série relié à son passé. Les chapitres courts et multi titrés, les paragraphes détachés et tout bonnement les actions des personnages renforcent cette étrangeté.
On est dans le Roman Noir pur jus: violence, un protagoniste paumé la majeure partie du temps, désespoir et amour impossible.
Malgré quelques passages "l'Homme Blanc ceci, l'Homme Blanc cela" dont on se demande bien ce que ça vient faire là-dedans, un roman à l'écriture particulière qui fonctionne bien.
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Dès le début, on s'attend à des choses horribles pour le protagoniste, on s'imagine une descente aux enfers. Puis, on se rend compte que ce n'est pas du tout le point de vue de l'auteur. L'évolution surprenante de Fausto pourra peut-être inspirer les personnes qui se sentent fragiles ? Et c'est sans oublier l'importance des liens que nous pouvons tisser entre humains...
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Le livre que j'ai le plus offert, en sachant qu'il émouvrait, plairait, ferait rire et pleurer.
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Fable metaphysisico dyqtopique, Love est un roman à mi chemin entre la route de Cormac McCarty et Orange mécanique.
Chance, le héros, robot tueur de son état, profite de la fin du monde, provoquée par un virus informatique faisant exploser les centrales nucléaires et la civilisation avec, pour découvrir l'humanité et l'amour.
La fille, qui représente Un peu son Graal , belle et sans nom, bien que subissant viols à la chaîne au fil du recit, reste ouverte à une relation avec cet homme à la force fascinante et "au machin à la taille XXL"...
Roman étonnant de Richard Morgieve. De loin, pas son meilleur.
Mai 2018
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Pas pu lire une page. Pas de ponctuation, trop confus.
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Ce livre trônait sur une table de la bibliothèque, au milieu de plusieurs autres. Je les ai regardés. Feuilletés. J'ai hésité. Mais aucun ne retenait vraiment mon attention. Pas même celui-ci, alors qui c'était pourtant sa couverture qui m'avait interpellée, au début.
J'ai continué mon errance dans la bibliothèque, trouvant ce que j'étais venue chercher. Mais je continuais à hésiter. Parce que l'histoire d'une fille qui s'appelle Boy, moi, ça m'attirait. Et puis, finalement, je suis partie avec le livre. Ne sachant pas s'il allait me plaire. Pensant même qu'il ne me plairait pas. Et les premières pages m'ont donné raison. Les problèmes existentiels de cette fille, ça allait bien un moment, mais ça allait finir par m'ennuyer. Enfin, c'était ce que je croyais au début. Parce que rapidement, j'ai compris que ce livre que j'avais entre les mains, avec son écriture à la fois si dure et si poétique, allait bien plus loin que ça.
C'est un livre rouge. Noir. Blanc. Couleurs fortes. Couleurs sombres. Couleurs de sang et couleurs d'amour. Couleurs de mort. Couleur de vie.
La vie. A toute allure. Notre vie. Avec sa folie et sa violence. Notre vie, dont une sorte d'amplification accentue toute l'absurdité. On le voit. On le sait. La vie est absurde. Tout comme la mort. Et pourtant, on continue à vivre et on continue à mourir. Parce qu'on ne peut faire autrement. Et qu'au fond, on aime ça.
On ressort de ce livre avec une envie de vivre. Furieusement.
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Richard Morgiève est un grand auteur. Une écriture à découvrir, puissante et libre, remplie à ras bord d’humour, de rage et de désillusion. Cheval est un obus terriblement efficace, et la porte d’entrée idéale de son univers.
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Bien sûr il y a trop d'adjectifs, trop d'adverbes, trop de virgules, trop de verve, trop d'amour, trop de notes ; bien sûr ce n'est pas comme ça qu'on fait naître des orgasmes mentaux chez Josyane Savigneau ; bien sûr il y a la Vraie Littérature et Patrick Modiano ; bien sûr il y a les guerres d'Irlande, mais c'est la vie, vous comprenez, la vie. Ça vit, et même, ça palpite, ça gigote, ça crisse, ça lutte, ça picole, ça rigole et ça chiale. Et puis il y a ces petites choses qui plongent dans un ravissement très Dirk Bogarde dans "Mort à Venise" : "Ce soir-là, c'était le grand tralala slave."
Ou bien : "La rue ne mérite pas de nom : il est mauvais de donner un nom au malheur." On finira tous dans une boîte ou un cendrier de toute façon. Voilà comment on fait revivre ses parents.
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Roman foisonnant, centré sur la filiation, la prédestination, "très drôle, très triste" comme Richard Morgiève le dit lui-même, ce livre m'a "chopée" sur les sentiments et entraînée bien au delà de l'histoire qu'il raconte: Celle de quatre frères qui se déchirent et s'aiment dans le Versailles des années 60 dans une famille dysfonctionnelle, autour d'une mère "pur poison" mais aussi "starter qui faisait marcher notre moteur à plein régime" et d'un père rescapé des camps pendant la guerre, banquier diminué physiquement et humilié au quotidien.
L'amour, la maladie, la disparition, le suicide, Richard Morgiève nous entraîne et nous fascine.
Un personnage m'a particulièrement attirée, celui de Roch Dambert, figure tutélaire qui conduit l'histoire. L'ami intime du narrateur qui le décrit comme une "sorte de sorcier, d'alchimiste...", son " guide supérieur. Celui qui écrit -ils, " m'avait fait croire que la vie est un conte, une belle histoire " et y avait réussi.
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