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La Trilogie (Richard Morgiève) tome 1 sur 4
EAN : 9782355360534
320 pages
Carnets Nord (12/01/2012)
3.43/5   27 notes
Résumé :
1951, la guerre froide, le maccarthysme et les rouges, l'amour et la vengeance, en avoir ou pas : United Colors of Crime n'est pas une publicité pour la mafia, c est l'histoire vraie de Chaim Chlebeck, alias Ryszard Morgiewicz. Dandy qui dégaine trop vite, Chaim se retrouve en cavale au Texas, dans un décor de western : Indiens, shérifs, voyous, tueurs maîtres-chanteurs et momie, morts en tout genre.
Entre fiction et réalité, United Colors of Crime mêle aven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Chem Chlebek est un capo de la mafia New-Yorkaise des années 50. Il fuit au Texas avec sur le siège passager un sac plein de fric qu'il a dérobé à un des lieutenants du chef de famille avant de le trouer de balles dans une rue sombre.

Dans le désert, il tombe dans un piège et se fait tabasser. Ses assaillants le laissent pour mort, mais n'emportent pas l'argent qu'il a eu le temps de planquer. Un homme étrange, un scientifique allemand réfugié durant la guerre, le trouve et le soigne avec sa jeune femme Dallas. Une indienne qui n'a qu'un seul oeil mais qui voit plus loin que tous les hommes.
Chem est défiguré, fini le joli minois. Sa vie antérieure de bandit a aussi quitté sa peau. Il lui reste cependant les réflexes du tueur et l'envie de s'en sortir et de fuir à nouveau avec Dallas.

Chem n'est qu'un homme en fuite. Pour cela il change de peau et d'apparence. de nom aussi. Déjà, durant la guerre, en Italie, il a quitté sa vie une première fois et son nom pollack par la même occasion pour prendre celui d'un autre, mort au combat.

Dallas va l'aider à se transformer. Elle et un vieux sorcier indien vont l'aider à ressusciter, à renaitre de ses cendres. Pour cela, Chem va devoir "s'affranchir", briser ses adversaires et se réconcilier avec la mafia. S'affranchir aussi du pouvoir de l'argent. Se dépouiller pour sauver sa peau.

United Color of Crime est un polar chamanique. Richard Morgiève nous parle de la possibilité de renaitre y compris de ses cendres. Qu'il faut savoir parfois se dépouiller et s'en remettre aux êtres qui nous aiment pour se dépasser. Il nous parle aussi de violence et du pouvoir des rêves. Les personnages "secondaires" jouent un grand rôle dans le roman. Un shérif malade et affectueux, un curé désabusé et brutal, un indien chaman déjanté, un truand "El magnifico" handicapé et fan de Marcel Cerdan. Aucun n'est réellement à sa place dans cette histoire mais l'ensemble joue juste.

8 juillet 2012
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Un roman atypique qui m'a cueillie par surprise. La quatrième de couverture nous vend une histoire de gangsters sur fond de Maccarthysme, je me suis dit chouette, un petit roman d'action pas trop prise de tête pour faire le joint entre deux deux bouquins plus sérieux: tout faux. United Colors of Crime est d'abord un très, très bon livre, la découverte de l'écriture ciselée, tranchante, précise de cet auteur dont je n'avais jamais rien lu, et pour lequel j'ai donc -ô joie- du rattrapage à faire. C'est ensuite un roman très original, funambule en équilibre sur plusieurs genres et impossible à étiqueter. Western noir et multiforme, à la fois vivant et contemplatif, follement romantique et étouffant de cynisme, tout ensemble documentaire social et historique et roman d'aventures, c'est un des meilleurs bouquins que j'aie lu cette année et un des plus inclassables. C'est dur. Noir. Violent. Et beau. le personnage improbable de Chaim né Ryszard, assassin mafieux, Juif polonais mort et rené à Monte Cassino, protégé de Lucky Luciano et Indien de substitution réinventé par l'amour d'une Indienne borgne, va me suivre un moment, je crois.
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Ryszard Morgiewicz a fui l'Europe avec le nom d'un mort. Chaïm Chlebek fuit New York avec l'argent de la pègre. le corps en miettes à la suite d'une embuscade, il est recueilli par un scientifique allemand et une Indienne irréelle. Incapable de mourir, il survit, se construit une nouvelle vie, tombe amoureux, tente de régler ses comptes… Richard Morgiève envahit les codes du roman américain pour dénoncer la victoire sans fin d'un monde contemporain absurde et désespérant, qui foudroie les oiseaux en plein vol, mais aussi pour nous rappeler l'étincelle de désir qui pousse les hommes à rester en vie malgré tout. Son écriture est vive et ne se refuse rien. C'est très beau.
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Lu en 2012.
Les 50's aux USA. Cavale au Texas. Chaim Chlebeck, c'est l'identité que Ryszard Morgiewicz a pris à un mort pour "disparaître de la circulation" et échapper à la mafia. "Simplifié par le Texas. Voilà ce qui lui irait bien en guise d'épitaphe".
On rentre dans ce roman comme dans un polar puis on poursuit immergé dans un classique de la littérature américaine : la route, les grands espaces, la violence, le cynisme, la civilisation américaine, les dessous de la politique, les rencontres improbables, une certaine poésie et une histoire d'amour. L'auteur a l'art de trouver les phrases qui "cognent". C'est haletant et bien écrit.
"Bienvenue au Texas fabuleux (...) Grand soleil froid (...). Mais l'esclavage a été aboli. Pas la misère. "
"Sombre, morne, rien ne luit vraiment. La vie est cafardeuse des fois. Un oiseau crie, seul dans son désert. le vent violent au parfum d'océan balaye nuages et poussière, agite les branches nues du hêtre qui protège du soleil le sommeil des défunts".

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Une écriture à la fois dure et poétique. Des personnages à la fois durs et attachants.
Une belle histoire d'amour, sur fond d'Histoire de la mafia américaine... L Histoire dans la fiction.
Bref, un livre dur et merveilleux... Un chef d'oeuvre disait François Busnel dans l'émission La Grande Librairie. Je confirme!
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critiques presse (4)
Lexpress
05 juin 2012
Ecrit au couteau, baigné de gravité[…], de fraîcheur[…], et servi par un inflexible tempo, plutôt brasse papillon que nage indienne, United Colors of Crime est trempé d'une atmosphère à la Sam Peckinpah, d'images et de coups de poing à la Céline, de mises en abyme à la Duras.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
31 mai 2012
Richard Morgiève vient de publier son meilleur roman depuis bien longtemps. On y retrouve toutes ses obsessions -la mort, l'absence, la solitude, le sexe...- avec, en plus, enfin, un style halluciné et magnifique qui le hisse au rang des grands écrivains qu'il admire tant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
27 janvier 2012
Cela se lit sans pause. United Colors of Crime est comme un comic strip : des images, des séquences et le plein d'émotions. On sent, on sait même, à quel point pour l'écrire, Richard Morgiève est allé fouiller loin dans l'intime.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
17 janvier 2012
Richard Morgiève s'y montre assez impérial. Dans un style sec et magnétique comme le désert texan, il fait le procès d'une Amérique sûre de son bon droit, où la société de consommation transforme les hommes en choses, où un jeune J. F. Kennedy mange dans la main des truands, et où le sort des Indiens rappelle celui fait aux juifs par Hitler.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il taperait bien sur une tête. Il chercherait bien des ennuis à un mec s'il n'était pas en stand-by pour passer au Mexique. Derrière une vitre, il voit un coquelicot improbable. Fragile, il s'incline vers la nuit. Ils sont revenus vers lui les coquelicots du mont Cassin. Il était allé se recueillir sur sa tombe, voir ce que c'est d'être mort. C'était au début de l'été 48. Des coquelicots il y en avait. Partout poussés sur les os. Il avait eu du mal à trouver sa tombe. Il avait eu un sacré choc. En la découvrant. En lisant son nom: Ryszard Morgiewicz, 1920-1944. Il ne pouvait plus la quitter. C'était un spectacle qui le dévorait. Une veuve pleurait son mari, ou c'était peut-être son frère. Un garçonnet blanc comme de l'argent l'attendait en faisant rouler sa voiture sur la cuisse. Chaim portait des lunettes de soleil pour que les morts ne le reconnaissent pas. Il était enterré vivant et il jubilait dans sa honte. Pauvre type quand même. Un car est arrivé. Des Polacks, un curé et ses enfants de chœur. Ils se sont mis à chanter. (…) Chaim s'en était allé d'un autre côté.
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Une femme aimée est comme un caméléon, elle prend la couleur de tous les rêves, de tous tes tourments. Et de tes cauchemars, fils. De tous tes cauchemars, t'as bien entendu. C'est une réponse à toutes tes pensées secrètes. Voilà dans quel traquenard tu t'es fourré mon gars.
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Dans la rue, Chaim entend un orchestre de mariachis. Il joue un peu faux mais c'est si juste.
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Le présent ne convient pas aux types sans avenir mais l'avenir est la seule monnaie de ceux qui ne croient pas au présent.
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Des fois un simple geste, c'est plus long qu'un sale hiver.
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