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Critiques de Richard Wright (129)
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Black Boy

Comme toutes les autobiographies, je suppose que celle-ci porte sa part de récit réinventé des années après les événements. Pour ma part, peu m'importe la « vérité » de cet ouvrage : j'en retiens seulement la puissance d'écriture incroyable, le témoignage littéraire aussi brillant que bouleversant.



Richard Wright est le premier auteur noir a avoir écrit un best seller aux Etats Unis avec Native Son. Pourtant ses bouquins ne sont pas consensuels. Il raconte, simplement, le quotidien d'un Noir américain au début du siècle, la misère, les galères, le racisme systémique...



Un livre aussi fort qu'instructif, servi par une écriture soigné.
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Black Boy

J'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même, comment il décrit son enfance, ces difficultés étant jeune, le fait qu'il ait toujours faim, c'est émouvant.Ce que j'aime dans ce livre c'est le fait qu'on soit tellement dans la peau du personnage qu'on en ressent même la douleur quand il se fait battre.

A lire !

C.G

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Un enfant du pays

A vrai dire, je l'ai commencé, et vu la tournure des événements et donc l'angoisse créée par la fatalité qui s'en déduit, je ne suis pas arrivée encore à aller plus loin. L'intolérance sur un petit fait qui provoque une cascade de faits qui ne cessent de faire empirer la catastrophe, imbriqués à la suite les uns des autres jusqu'à la fin sur laquelle j'ai jeté un coup d'oeil. Je n'ai pu constater qu'un truc : il semble compris, ce qui rend déjà son fardeau moins lourd.

Le thème de ce livre, en gros : un lynchage programmé, un héros qui essaie de fuir et de survivre comme une bête traquée à une sorte de chasse à l'homme haineuse par des gens qui la pensent "justifiée", et on sent d'avance qu'il ne peut pas y avoir de miracle, no happy end comme on en voudrait tous et toujours (l'hégire est le récit d'une fuite qui se termine bien, la fuite dans le désert du peuple de Moïse, et etc : dans tous les récits épiques, il y a un moment de fuite... sans doute dans toute vie? le Christ est-il comme cet enfant du pays, n'ayant pas pu survivre à sa fuite?)

Est-il arrivé au moins à ne pas être attrapé par ceux qui se permettent d'infliger une fin trop "violente"? Je n'ai pas encore tout lu.

Mais ce qui m'a le plus passionné, ce sont les textes de la Postface.

Bigger n°4, qui considère que le travail proposé est un esclavage et le refuse. Et on peut le dire ainsi, si la "liberté" gagnée oblige à payer le loyer d'une case "gratuite" auparavant sans pour autant permettre un changement fondamental de la qualité de vie! Et ce refus l'a finalement envoyé à l'hôpital psychiatrique...

Ensuite, il y a cette phrase : "je fis cette découverte que Bigger T. n'était pas noir tout le temps, il était blanc aussi" et le fait qu'il considère que Lénine en est un aussi, deux pages plus loin, ce qui est un point de vue intéressant aussi à considérer (avec l'explication qui va avec).

Bref, la description d'un désastre, celui que l'on fait de l'intelligence humaine en assujettissant les individus, avec les résultats qui s'ensuivent.

Le seul écrivain noir de cette époque, et heureusement qu'on l'a eu finalement, car comme le dit le poète, "un seul être vous manque et tout est dépleuplé"... Ces exceptions qui nous permettent de mieux comprendre certains phénomènes.
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Un enfant du pays

Que dire de plus alors que Débézed et Gringo ont bien cerné le livre, un livre qui parle de l'injustice, de la condition des noirs dans les années 30…

Bigger, jeune afro-américain d'un ghetto de Chicago, est obligé de postuler chez les Dalton comme chauffeur. Le soir même de son embauche il doit conduire la fille des Dalton, Mary à l’université, mais en fait, elle lui ordonne d’aller prendre son petit ami Jan qui est communiste. Durant la soirée, Mary et Jan lui demandent de leur faire découvrir son quartier, ils l’invitent à dîner. A la fin de la soirée, Jan prend le tram et Bigger raccompagne Mary totalement ivre dans sa chambre, c’est à ce moment que la tragédie commence, Mme Dalton qui est aveugle entre dans la chambre de sa fille, Bigger pour ne pas être surpris en tant que noir dans la chambre d’une jeune fille blanche, empêche Mary de parler en lui mettant un oreiller sur la tête, elle meurt par étouffement. Il met en place un alibi qui ne tiendra pas très longtemps, alors commence la chasse à l’homme, un autre meurtre, un procès qui mènera Bigger à la chaise électrique.

Un roman qui nous interpelle, vraiment à découvrir.
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Les enfants de l'oncle Tom

Les trois récits traduits par Marcel Duhamel et Boris Vian qui composent ce roman nous offrent une vision brute et lumineuse du destin des noirs-américains dans la société sud américaine ségrégationniste.

Dans un décor sociologique oscillant entre tragique et espérance, cette oeuvre porte en elle l'espoir et le courage du peuple noir américain. Face aux humiliations, l'écriture de Richard Wright, écrivain afro-américain éxilé à Paris met en lumière l'humilité et la force de ce peuple, sans ambage ni superflu.

Une belle leçon d'humanité !


Lien : http://art-enciel.over-blog...
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L'homme qui vivait sous terre

Je considère ce livre à la fois extrêmement étrange mais en même temps très captivant. Après cette lecture vous ne regarderez plus de la même façon les bouches d' égout... Tout au long du livre le personnage vivra des aventures rocambolesques, qui m'ont tour à tour donné envie d'avoir de la peine , voir de la pitié pour lui, à d'autres moments je m' indignais par son attitude que j'ai pu trouver éxécrable.

La fin est aussi inattendue que surprenante et contient véritablement un sens philosophique qu' il convient de signaler...

A son retour parmi les hommes, il ne sera plus qu' une âme folle et errante dans cette Cité...

Qu' adviendra-t- il de son innocence ou de sa culpabilité? A quel sort sera-t-il abandonné au final?

Je vous laisse le découvrir c'est vraiment très intéressant, vous ne serez pas déçus de ce grand auteur!
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Black Boy

Le célèbre écrivain afro-américain Richard Wright fait figure de précurseur dans les années 1940 avec ses écrits qui relatent pour la première fois la condition de vie des Noirs aux Etats-Unis.



Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous retrace son enfance et son adolescence. Une période décisive pour le jeune garçon puisqu'elle est synonyme d'une prise de conscience. Celle que sa couleur de peau a et aura toujours des répercussions sur son existence et son avenir.



Né dans le Mississippi en 1908, Richard grandit dans des conditions très difficiles. Abandonné par son père, il est bringuebalé avec sa mère et son frère dans des logements misérables jusqu'à ce que cette dernière fasse une attaque et reste paralysée. Accueilli dans sa famille, il se sent incompris, notamment avec ses grands-parents autoritaires qui sont de fervents croyants. 



Une enfance terrible rongée par la faim, rythmée par les coups, pendant laquelle le jeune garçon étanche comme il peut sa soif de lecture et fréquente l'école de manière irrégulière.



Le racisme est omniprésent dans ce récit, déterminant la vie du narrateur au quotidien. Mais, malgré la peur, celui-ci refuse de se soumettre aux Blancs et décide de se rebeller.



La plume fluide et percutante de Richard Wright nous plonge par le biais de son regard dans cette époque dominée par la violence et la ségrégation aux Etats-Unis.



Une lecture incontournable qui bouscule.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Bandung : Chronique d'un monde en décolonisat..

A travers cette chronique, je découvre à la fois Richard Wright et les éditions Syllepse. Si la pensée et les réflexions de l'auteur de Black boy ont retenu mon attention, j'ai été peu sensible aux graphismes de la couverture et à la qualité typographique du livre.

Mais pour celui qui s'intéresse aux questions historiques liées aux décolonisations, Bandung est un document riche et instructif. L'écrivain américain, à la suite d'un mouvement impulsif et spontané, se rend en 1955 à Bandung, en Indonésie, pour suivre le déroulement de la première conférence internationale des pays "de couleur" de l'Afrique et de l'Asie. Par son témoignage, on sent tout l'espoir que cette rencontre inédite suscita chez des millions de personnes ayant subi l'humiliation et le mépris des systèmes coloniaux sur plusieurs siècles. Si la première partie de la chronique consacrée au travail préparatoire de l'écrivain-journaliste en amont de la conférence est un peu répétitif, Wright, bien que ne cachant pas son enthousiasme devant ce projet nouveau et impensable quelques années auparavant, porte un regard lucide quant à ses enjeux et à son contexte politique, culturel et économique.
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Une faim d'égalité

Second tome où l'auteur relate sa vie (après Black Boy), on y découvre un écrivain en gestation et un citoyen américain en devenir.

En 1927, Richard Wright quitte le Sud pour le Nord et pose ses valises à Chicago. A la veille de la grande dépression de 1929, il est surpris par le climat hivernal. Chicago est le centre économique et culturel des Grands Lacs mais aussi la capitale du crime organisé. C'est une ville où tout est possible.

L'écrivain noir américain poursuit son éducation littéraire et sociologique. Les barrières entre les races persistent mais avec moins de dureté que dans les états du Sud. Il côtoie des hommes et des femmes, blancs, noirs. Peu à peu, il réussit à se débarrasser de sa peur de l'oppression et sa réalité se transforme.

Pourtant, témoin de la condition des noirs aux Etats-Unis dans les années 30, il ressent une frustration, une douleur. L'abolition de l'esclavage date du 18 décembre 1865. L'homme noir est encore jeune face à une liberté difficile à appréhender. Il est encore loin de connaître les codes de la vie matérialiste.

Dans les années 30, Richard Wright trouve dans le

projet du communisme une représentation du monde qui le séduit. Pris entre deux sociétés, il perçoit une unité. Mais très vite, son individualité, ses idées, ses intuitions l'éloignent de ses compagnons de route. Il quitte le parti en 1944.

C'est un texte magnifique. Pourtant, lorsque l'on tourne la dernière page, il reste sur la langue un goût amer. Tristesse.
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Black Boy

Quand j’ai acheté "Black Boy" je ne savais pas que c’était un roman autobiographique, je m’attendais à quelque chose comme "la couleur des sentiments" de Kathryn Stockett, c’est pourquoi j’ai un avis assez mitigé sur ce roman, car même s’il se lit assez facilement, il y a tout de même des mots dont je ne connaissais pas le sens et ce que je reproche le plus, c’est qu’il y a beaucoup de longueurs, quand Richard Wright décrit quelque chose, ça peut durer toute une page ! Alors qu’il aurait cité 2 ou 3 exemples, cela aurait suffi! Je trouve également, qu’il parle beaucoup trop de sa famille, alors que ce n’est pas là "le plus important" si j’ose dire, car c’est toujours la même chose, ce que j’aurai aimé savoir, c’est ce qu’il se passe une fois arrivé dans le Nord.
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L'homme qui vivait sous terre

C'est une nouvelle peu ordinaire. Une histoire de poursuite policière… et de trou d'égoût. Un conte social en quelque sorte. Nous sommes dans les années 60, un noir américain, accusé d'un meurtre recherché par la police, se réfugie dans un trou d'égoût. À quel prix cet homme peut-il être libre ? Aux premiers abords, l'histoire peut paraître légère, (la situation n'est pas banal, ça se passe dans un trou d'égoût). Mais derrière tout ça , et avec un peu de recul, c'est un message sérieux, porteur de sens qui s'y cache. C'est un dépaysement total. Le personnage, retranché dans les égoûts semble avoir rompu avec le monde extérieur à la poursuite de la liberté. Il semble avoir trouvé un havre de paix. Mais le personnage, n'est plus considéré comme un homme, doit vivre dans les égoûts comme un rat.

L'enfer, pour cet homme qui clame son innocence, c'est les autres. Et tout ce qu'ils représentent : leur système, leur folie.
Lien : http://www.dear-generation.t..
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Un enfant du pays

Un enfant du pays est un roman que j’ai commencé sans beaucoup de conviction. D’abord parce que j’étais dans une période où ce que je lisais ne m’intéressait pas trop, ensuite parce que son début était plutôt laborieux avec beaucoup d’oralité dans le récit, ce qui était plutôt rebutant. Mais je me suis accroché et je suis sorti satisfait de cette lecture.



Richard Wright, auteur noir, à travers une histoire dramatique, sans espoir pour son personnage principal, décrit les conditions de vie des noirs juste après la Second guerre mondiale.



Bigger Thomas est ce genre de personnage qui ne peut pas grand chose contre les destin quoiqu’il fasse. Enclin à vivre de petits larcins et prompt à la violence, il accepte tout de même d’essayer de vivre comme tout le monde, en ayant un travail, même si c’est au service d’un blanc.



Mais il va être confronté au regard des blancs enclins à aider la communauté noire. Mais Bigger ne va pas comprendre les intentions des blancs et va prendre la gentillesse, l’empathie pour de la condescendance.



Je trouve dommage que le roman se finisse un procès où on retrouve plaidoirie et réquisitoire sous la forme de discours grandiloquents, plutôt difficiles à digérer.



Mais Un enfant du pays est un roman social qui éclaire sur les conditions de vie des noirs dans les années 40 mais aussi un roman sur l’incompréhension entre deux communautés.
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Black Boy

le récit de l'enfance d'un enfant noir est bien évidemment à souligner. Mais certains sujets ne sont pas aboutis et/ou évités par des sauts de temps désagréables pour ma part.
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Un enfant du pays

Le chef-d’œuvre de Richard Wright ! Un chef-d'oeuvre de la littérature américaine à lire absolument !

"Un enfant du pays" relate l'histoire d'un jeune noir américain et de la condition des noirs américains aux Etats-Unis, en début de Guerre Froide.

C'est l'histoire d'un jeune noir américain donc, appelé Bigger Thomas, chauffeur d'une famille blanche riche et puissante( la famille Dalton ), qui fera l'erreur irréparable de tuer involontairement la fille de son patron blanc, dans un mouvement de panique. S'ensuivra alors une chasse à l'homme contre ce jeune noir américain, avec des scènes tragiques et parfois insoutenables, de la tristesse tout au long de cette histoire incroyable, un profond sentiment d'injustice et de rejet, de haine également.

"Un enfant du pays" est un long et palpitant voyage vers les Etats-Unis de l'Oncle Tom, berceau du racisme et de la ségrégation.

Un pur régal ! A lire absolument.

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L'homme qui vivait sous terre

Deuxième essai transformé avec cet auteur américain après son magistral Black boy l’année dernière. Cette nouvelle fait partie d’un recueil intitulé Huit hommes qui fut publiée en 1962.



Fred Daniels est noir, accusé à tort de meurtre et pourchassé par la police. Il échappe à leur poursuite en se réfugiant dans les entrailles de la ville. Commence alors son périple solitaire sous terre. Les repères sont faussés, les bruits plus ou moins feutrés, les odeurs démultipliées. Des briques déplacées sur son parcours lui permettent d’observer la vie du dessus, celle des blancs, et de porter un regard décalé sur cette société où le racisme est encore omniprésent. Il chaparde de quoi subsister ou transforme sa grotte en palais des mille et une nuits.

La vie du dessus, celle du dessous, la vie des blancs, celle des noirs dans cette Amérique où la ségrégation a encore quelques années à vivre (cette nouvelle fut écrite en 1942).



C’est un texte court mais d’une puissance incroyable pour dire le racisme et dénoncer l’injustice qui mène à la folie.
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Black Boy



La réalité va vite s’imposer à lui, la différence entre les privilégiés et les autres. Lorsque son père disparait du logis familial, tout commence à changer, il gagne en liberté or d’autres contraintes apparaissent.

C’est à l’âge de 6ans que la réalité le frappe, cette différence si flagrante entre les Blancs et les gens de couleur. La naïveté confrontée à la vérité percutante qui ne cessera jamais de s’amplifier, de le terroriser ou de le stupéfait.

Au travers des mots, l’auteur nous proclame son dur apprentissage d’enfant, les volutes de déménagements incessants, d’expériences diverses joyeuses ou terrifiantes. Ce récit est très prenant, Richard Wright nous emporte dans ses fantasmes, ses peurs, ses joies, ses découvertes du monde. A travers ses yeux d’enfant d’abord, je découvre son apprentissage de la vie, avec dureté, avec un amour voilé et pudique de sa mère.

 

La plume de l’auteur est franche, captivante et d’une fluidité hypnotique. Il me prend par les sentiments, expose son impuissance face aux querelles des adultes, à l’injustice de ses proches envers lui, l’obligation de vagabonder d’une maison à une autre, la pauvreté, la faim qui le tenaille incessamment est une épreuve marquante de sa vie.

De l’enfance à l’adolescence, nous le suivons tout au long de son existence, ses espoirs, ses doutes, les codes de la rue, les évènements dramatiques qui vont le forger, le façonner et sa sourde rébellion qui germe. La vie ne sera pas tendre des deux côtés de la palissade.

Ce récit mélancolique, au centre d’une famille pieuse à outrance. Chérubin rebelle déjà athée par tant de boniments, de sermons irréalistes, d’une grand-mère qui dicte la loi religieuse fanatique.

 

L’auteur expose sa vision perspicace, son esprit vif et alerte sur son parcours avec beaucoup d’analyses clairvoyantes qui lui apprend à être combatif pour sa survie personnelle.

Dès le départ, j’ai su que ce livre serait un coup de cœur, la découverte de cet auteur est une belle surprise. Je suis happée par l’histoire, le style d’écriture addictif, emplit d’émotions fortes retranscrites à chaque épreuve cruciale de son modelage, son esprit rebelle, ses convictions, son besoin de savoir et sa manière d’analyser son environnement sans désirer le subir le mettra sous la torture des biens pensants, dans des situations inconfortables.

 

Son besoin d’expression est si fort qu’il attire les foudres car il est le lion qui marche seul qui ne suit pas le troupeau sur le chemin tracé par les institutions qui cloisonnent les noirs dans leur infortune pour mieux les contrôlés.

Cette histoire autobiographique me fait flancher, me transperce car elle est tellement foudroyante. Le raisonnement est profond, la fin sensible, libératrice et émouvante.

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Black Boy

Récit autobiographique, Black boy nous fait remonter le temps: direction le Sud des États-Unis au début du XXe siècle.

Richard est un petit garçon qui a souvent faim. La plupart du temps livré à lui-même, il va très vite devoir s affirmer et ce, d autant plus qu il est noir.



Richard Wright nous dresse le récit de son enfance, une enfance difficile dans la misère et la piété de sa famille. Il ne partage pas leur religion et ne comprend pas pourquoi il est sans cesse réprimandé.



Avec le regard innocent et l insouciance de l enfant, il va découvrir la différence entre un Noir et un Blanc et adapter son comportement pour parvenir à survivre. Avec révolte mais résignation, ce petit black boy va grandir et faire sa place dans le monde. C est un parcours intéressant bien que souvent triste, qui nous éclaire sur la ségrégation raciale dans le Sud des États-Unis au XXe siècle.

C est un témoignage touchant et révoltant.

Au vu du parcours scolaire raconté, je tire mon chapeau à l auteur, aujourd'hui décédé, pour ses mots.
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Black Boy

roman autobiographique sur la condition des noirs américains, comme pouvait l’être « la confession » de Baldwin dans une chronique assez proche, mais, me semble t’il, plus politisée chez ce dernier. Wright ne semble pas vouloir emprunter les voies de l’engagement et du militantisme que Baldwin a fait siennes dans une conscience black très affirmée et brandie dans « la prochaine fois le feu ». S’il est animé comme tous les auteurs de cette filiation, d’une lucidité aigüe et exacerbée de la souffrance des « nègres », je ne crois pas qu’il se définisse dans la notion de race, dont la pertinence même commençait sans doute à faire débat au moment de l’écriture de son roman. Il ne semble pas être réduit dans une définition de lutte raciale, pas plus qu’être tenté par le suprématisme noir qui avait brièvement questionné Baldwin dans sa rencontre avec Elijah Muhammad. Il n'est pas plus inspiré par un quelconque séparatisme ou nationalisme. Il me semble animé de tout le contraire.



On ne retrouve pas non plus dans ce roman de Wright toute la verve et la fulgurance poétique de l’œuvre de la prêtresse Morrison. Morrison nous envoûte au sens propre et littéraire, dans des romans où semblent se mêler une part d’invisible et de mystère. Où l’ésotérisme des forces des esprits chamaniques ou vaudou, se fondent avec des réalités crues, comme celle de l'esclavage, et qui soudain semblent s’évaporer et parfois un peu échapper à notre compréhension étriquée d’occidental.



Wright, prédécesseur des deux génies précités, est plus direct, plus immédiat. Il touche au réel, comme un boxeur appliqué, il frappe au corps, enchaîne les coups et les jabs. En apparence insensible au mal, en réalité dans son écoeurement. Mais il ne s'apitoie pas, ne capitule pas, ne se baisse, sans jamais s'abaisser, que pour esquiver, puis se relève. Il s'affirme avec une intelligence aiguisée et décomplexée de sa couleur de peau. Elle est en lui, évidente et simple. Cette même intelligence qui lui confère cette part merveilleuse de naïveté à s’étonner de la condition de l’homme noir, quand il se définit lui simplement comme homme. Une intelligence qui lui permet de tracer sa voie, et de transcender les préjugés des siens qui ne voient dans cette acuité étonnante, qu’une tare et un esprit malsain, rebelle et retors, voué nécessairement à la perdition. S’il est une lutte à laquelle souscrit Wright, bien plus que celle des races, c’est celle des classes auxquelles il semble sans doute prédisposé à s’engager. Dans sa capacité à se soustraire de sa condition de nègre pour vivre en homme parmi les hommes, il pourrait presque nous sembler égoïste, manquant d'empathie, quelque part prétentieux, et une fois de plus distingué de tous et de certains des siens par sa sagacité. Renonce-t-il pour autant à la défense de son « peuple » du seul fait de sans cesse en oublier la posture de soumission que tout nègre se doit d’adopter avec l’homme blanc ? Je ne crois pas. Wright, malgré sa hauteur d’esprit, n’échappe pas à une certaine haine du blanc, à une envie de rétablir justice et équité. Comment pourrait-il en être autrement tant la ségrégation vécue s’infligeait avec une telle bêtise, arrogance, ignorance, mais par-dessus tout avec une cruauté insupportable où l’humiliation le disputait à l’horreur du meurtre et du massacre de ces sous hommes, insectes écrasés sous la semelle d’une société blanche. Mais Wright, ne s’enferme jamais dans une quelconque idée de vengeance, ne s'abandonne jamais à la réduction et à l'étroitesse de la revanche. Il ne semble poursuivre qu’un seul but: vivre une vie d’homme parmi les hommes, avec leurs couleurs de peau comme diversité futile à peut être échapper à l’ennui de la monochromie, quoi d'autre.



Son écriture est solide, assurée, résolue, remplie d’un espoir mesuré et raisonnable. Elle prend la teinte et accompagne son parcours, et s'y développe, s'ouvre et grandit. Elle apparaît retenue au début, pas encore rassurée de sa force. Puis elle gagne en énergie, en consistance, en substance. Elle se nourrit et s’enracine de ses rencontres, de ses désillusions, et de ses aspirations. Et elle s’achève, Wright presque adulte et mature, ancrée, équilibrée, debout, puissante et franche comme enfin libérée de tout déterminisme.



Je crois qu’il me tarde de poursuivre non plus la découverte d’un écrivain nègre, mais d’un écrivain américain, acteur de son siècle, conscient de sa couleur, à la sensibilité sociale plus que politique, et homme avant tout..
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Black Boy

La biographie de Richard Wright du plus loin que remontent ses souvenirs à l’aube de ses 20 ans.

« La vie est difficile au début du XXème siècle dans le Sud des États Unis quand on est noir. Toujours considérés comme des moins que rien, persécutés, assassinés, ... Il faut obéir aux lois blanches et correspondre aux préjugés. Ce qui n’est pas dans le tempérament du petit Richard. »

A lire en prenant son temps et en savourant sa liberté.
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Black Boy

"Pendant les vacances, j’ai lu Black Boy de Richard Wright. Il a écrit cette autobiographie en 1945, elle a été éditée en français en 1947 par Folio. Richard Wright est Américain d’origine africaine. Né en 1908 à Jackson dans le Mississipi, il est décédé en 1960 à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise. Il a connu une enfance très difficile à cause de l’absence d’un père alcoolique, et des violences physiques reçues en guise de « correction », assenées par sa mère et ses grands-parents. Il a suivi des études d’école primaire ponctuellement, à cause de différents déménagements. Richard Wright n’était pas seulement écrivain, il a aussi été journaliste.



Cette autobiographie a été écrite sous la forme d’un roman, qui est un texte sentimental et d’aventures. L’auteur utilise un ton plutôt dramatique pour parler d’une époque de conflit, de guerre. Il faut penser en lisant ce livre que Richard Wright a écrit son autobiographie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Donc jamais on n’a affaire à Richard Wright âgé. Pour commencer le livre, l’auteur reprend un souvenir de ses quatre ans. On est en hiver 1912, il est dans le salon, avec son frère, à jouer silencieusement à côté de la cheminée allumée. Sa Maman est au chevet de sa Grand-Mère malade. Il leur est strictement interdit de faire le moindre bruit, pour ne pas déranger la vieille femme. Le petit Richard en a marre et se met à brûler des brins de paille. Pour jouer. Mais cela ne l’amuse pas assez, et il décide donc de mettre le feu au rideau. Ce qu’il fait.



Ce que j’en pense



Dans ce livre j’ai adoré Richard car il a le courage de dire ce qu’il pense, aussi bien à sa famille qu’à la société en écrivant des nouvelles publiées dans le journal local. Ces nouvelles parlent des conditions sociales des hommes au XXème siècle, au sud des Etats-Unis. Il m’a fait réfléchir sur le fait que les personnes colorées ne sont pas à égalité avec les Blancs. Et aussi sur le pourquoi de ces différences. Et je n’ai toujours pas compris. Malgré son jeune âge, il a une grande intelligence et une idée importante sur la vie sociale. Il a un rêve (aller dans le nord des Etats-Unis) et va tout faire pour le réaliser, quitte à abandonner la personne à qui il tient le plus, sa Maman. Mais il a un quand même un côté qui m’agace. Celui de toujours se sentir visé par les « Blancs », de se méfier à ce point de ces gens. Cela dit, c’est l’époque qui veut ça. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur écrit « les Nègres » et « les Blancs ». A notre époque, le mot « Nègre » est plutôt péjoratif. Si c’était le cas aussi à son époque, il ne se respecte peut-être donc pas. Dans Black Boy, Richard Wright évoque les conditions et différences sociales entre les personnes blanches et celles colorées. C’est le fil conducteur de tout le livre. Cette autobiographie est remplie de moments durs (lorsqu’il est prêt à tuer différents membres de sa famille) mais de peu de moments joyeux en famille. Richard rêve d’une vie où tous les hommes sont égaux. En fait, il m’a fait comprendre qu’il faut se battre pour tout ce que l’on souhaite vraiment. Lui se battait pour avoir les mêmes droits que n’importe quelle autre personne…"
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