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Citations de Roald Dahl (865)


– C'est une vieille histoire, dit-il. Trouvez l'arme et vous tenez le bonhomme !
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Il revint au bout d'une quinzaine de minutes avec une page de notes. Il y eut d'autres chuchotements, et, à travers ses sanglots, elle put capter des bribes de phrases : Comportement absolument normal... très enjouée... voulait lui préparer un bon dîner... petits pois... gâteau au fromage... impossible qu'elle...
Un peu plus tard, le photographe et le docteur prirent congé. Deux autres policiers firent leur entrée pour emporter le corps sur un brancard. Puis l'homme aux empreintes digitales se retira à son tour.
Les deux détectives restèrent, ainsi que les deux agents. Ils étaient tous remarquablement gentils et Jack Noonan voulut savoir si Mary n'avait pas envie de quitter la maison, d'aller, par exemple, chez sa sœur ou, peut-être, chez sa femme à lui qui prendrait soin d'elle et qui l'accueillerait volontiers pour la nuit.
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Alors, si, en rentrant, elle allait trouver quelque chose d'insolite, de tragique ou d'épouvantable, elle serait tout naturellement bouleversée, elle deviendrait folle de chagrin et de terreur. Elle rentrait chez elle, simplement, comme n'importe quel autre jour, après avoir fait ses provisions.
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« C'est la seule chose à faire, se dit-elle Me conduire avec naturel et simplicité Être naturelle. Comme ça, pas besoin de jouer la comédie. »
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Dans sa chute qui fut violente, il entraîna un guéridon. Le tintamarre aida Mary Maloney à sortir de son état de demiinconscience, à reprendre contact avec la réalité. Étonnée et frissonnante, serrant toujours de ses deux mains son ridicule gigot, elle contempla le corps.
– Ça y est, se dit-elle. Je l'ai tué. Son esprit était devenu soudain extraordinairement clair. Épouse de détective, elle savait très bien quelle peine elle risquait. Cela ne l'inquiétait nullement. Cela serait plutôt un soulagement. Mais l'enfant qu'elle attendait ? Que faisait la loi d'une meurtrière enceinte ? Tuait-on les deux, la mère et l'enfant ? Ou bien attendait-on la naissance ? Comment procédaiton ? Mary Maloney n'en savait rien. Elle était loin de s'en faire une idée.
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Alors, Mary Maloney fit simplement quelques pas vers lui et, sans attendre, elle leva le gros gigot aussi haut qu'elle put au-dessus du crâne de son mari, puis cogna de toutes ses forces. Elle aurait pu aussi bien l'assommer d'un coup de massue.
Elle recula. Il demeura miraculeusement debout pendant quelques secondes, en titubant un peu. Puis il s'écroula sur le tapis.
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Sa première réaction était de ne pas y croire. Tout cela ne pouvait être vrai. Il n'avait rien dit de tout cela. C'est elle qui avait dû tout imaginer.
Peut-être, en refusant d'y croire, en faisant semblant de n'avoir rien entendu, se réveillerait-elle de ce cauchemar et tout rentrerait dans l'ordre. Elle eut la force de dire :
– Je vais préparer le dîner.
Et cette fois, il ne la retint pas.
En traversant la pièce, elle eut l'impression que ses pieds ne touchaient pas le sol. Elle ne ressentit rien, rien excepté une légère nausée. Tout était devenu automatique. Les marches qui la conduisaient à la cave. L'électricité. Le réfrigérateur. Sa main qui y plongea pour attraper l'objet le plus proche. Elle le sortit, le regarda.
Il était enveloppé. Elle retira le papier.
C'était un gigot d'agneau.
Bien. Il y aurait du gigot pour dîner. Tenant à deux mains le bout de l'os, elle remonta les marches. Et lorsqu'elle traversa la salle de séjour, elle aperçut son mari, de dos, debout devant la fenêtre. Elle s'arrêta.
– Pour l'amour de Dieu, dit-il sans se retourner, ne prépare rien pour moi. Je sors.
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– Je crains que cela te fasse un petit choc, dit-il. Mais j'ai longuement réfléchi pour conclure que, la seule chose à faire, c'était de te dire la vérité. J'espère que tu ne me blâmeras pas trop.
Et il lui dit ce qu'il avait à lui dire. Ce ne fut pas long. Quatre ou cinq minutes au plus. Pendant son récit, elle demeura assise. Saisie d'une sourde horreur, elle le vit s'éloigner un peu plus à chaque mot qu'il prononçait.
– Voilà, c'est ainsi, conclut-il. Et je sais que je te fais passer un mauvais moment, mais il n'y avait pas d'autre solution.
Naturellement, je te donnerai de l'argent et je ferai le nécessaire pour que tu ne manques de rien. Inutile de faire des histoires. J'espère qu'il n'y en aura pas. Ça ne faciliterait pas ma tâche.
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Dans ses rideaux tirés, la chambre était chaude et propre. Les deux lampes éclairaient deux fauteuils qui se faisaient face et dont l'un était vide. Sur le buffet, il y avait deux grands verres, du whisky, de l'eau gazeuse et un seau plein de cubes de glace. Mary

Maloney attendait le retour de son mari. Elle regardait souvent la pendule, mais elle le faisait sans anxiété. Uniquement pour le plaisir de voir approcher la minute de son arrivée. Son visage souriait. Chacun de ses gestes paraissait plein de sérénité. Penchée sur son ouvrage, elle était d'un calme étonnant. Son teint – car c'était le sixième mois de sa grossesse – était devenu merveilleusement transparent, les lèvres étaient douces et les yeux au regard placide semblaient plus grands et plus sombres que jamais. A cinq heures moins cinq, elle se mit à écouter plus attentivement et, au bout de quelques instants, exactement comme tous les jours, elle entendit le bruit des roues sur le gravier. La porte de la voiture claqua, les pas résonnèrent sous la fenêtre, la clef tourna dans la serrure. Elle posa son ouvrage, se leva et alla au devant de lui pour l'embrasser.

– Bonjour, chéri, dit-elle.

– Bonjour, répondit-il.

Elle lui prit son pardessus et le rangea. Puis elle passa dans la chambre et prépara les whiskys, un fort pour lui, un faible pour elle même. De retour dans son fauteuil, elle se remit à coudre tandis que lui, dans l'autre fauteuil, tenait son verre à deux mains, le secouant en faisant tinter les petits cubes de glace contre la paroi.

Pour elle, c'était toujours un moment heureux de la journée. Elle savait qu'il n'aimait pas beaucoup parler avant d'avoir fini son premier verre. Elle-même se contentait de rester tranquille, se réjouissant de sa compagnie après les longues heures de solitude.

La présence de cet homme était pour elle comme un bain de soleil. Elle aimait par-dessus tout sa mâle chaleur, sa façon nonchalante de se tenir sur sa chaise, sa façon de pousser une porte, de traverser une pièce à grands pas. Elle aimait sentir se poser sur elle son regard grave et lointain, elle aimait la courbe amusante de sa bouche et surtout cette façon de ne pas se plaindre de sa fatigue, de demeurer silencieux, le verre à la main.

– Fatigué, chéri ?

– Oui, dit-il. Je suis fatigué.

Puis il fit une chose inhabituelle. Il leva son verre à moitié plein et avala tout le contenu. Elle ne l'épiait pas réellement, mais le bruit des cubes de glace retombant au fond du verre vide retint son attention. Au bout de quelques secondes, il se leva pour aller se verser un autre whisky.

– Ne bouge pas, j'y vais ! s'écria-t-elle en sautant sur ses pieds.

– Rassieds-toi, dit-il.

Lorsqu'il revint, elle remarqua que son second whisky était couleur d'ambre foncé.

– Chéri, veux-tu que j'aille chercher tes pantoufles ?

– Non.

Il se mit à siroter son whisky. Le liquide était si fortement alcoolisé qu'elle put y voir monter les petites bulles huileuses.

– C'est tout de même scandaleux, dit-elle, qu'un policier de ton rang soit obligé de rester debout toute la journée.

Comme il ne répondait pas, elle baissa la tête et se remit à coudre. Mais chaque fois qu'il buvait une gorgée, elle entendait le tintement des cubes de glace contre la paroi du verre.

– Chéri, dit-elle, veux-tu un peu de fromage ? Je n'ai pas préparé de dîner puisque c'est jeudi.

– Non, dit-il.

– Si tu es trop fatigué pour dîner dehors, reprit-elle, il n'est pas trop tard. Il y a de la viande dans le réfrigérateur. Tu pourrais manger ici même, sans quitter ton fauteuil.

Ses yeux attendirent une réponse, un sourire, un petit signe quelconque, mais il demeura inflexible.

– De toute façon, dit-elle, je vais commencer par t'apporter du fromage et des gâteaux secs.

– Je n'y tiens pas, dit-il.

Elle s'agita dans son fauteuil, ses grands yeux toujours posés sur lui.

– Mais tu dois dîner. Je peux tout préparer ici. Je serai très contente de le faire. Nous pourrions manger du rôti d'agneau. Ou du porc. Ce que tu voudras. Tout est dans le réfrigérateur.

– N'y pense plus, dit-il.

– Mais chéri, il faut que tu manges ! Je vais préparer le dîner et puis tu mangeras ou tu ne mangeras pas, ce sera comme tu voudras.

Elle se leva et posa son ouvrage sur la table, près de la lampe.

– Assieds-toi, dit-il. J'en ai pour une minute. Assieds-toi.

C'est alors seulement qu'elle commença à s'inquiéter.

– Assieds-toi, répéta-t-il. Elle se laissa retomber lentement dans son fauteuil, ses grands yeux étonnés toujours fixés sur lui. Il avait fini son second whisky et regardait le fond de son verre vide en fronçant les sourcils.

– Écoute, dit-il. J'ai quelque chose à te dire.

– Quoi donc, chéri ? Qu'y a-t-il ?

A présent, il se tenait absolument immobile, la tête penchée en avant. La lampe éclairait la partie supérieure de son visage, laissant la bouche et le menton dans l'ombre. Elle remarqua le frémissement d'un petit muscle, près du coin de son œil gauche.
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Bientôt, deux énormes pelleteuses noires, l’une conduite par Bean, l’autre par Bunce, arrivèrent en grinçant dans le bois. On aurait dit des monstres redoutables et destructeurs.
- Ohé ! Nous voici ! hurla Bean.
- Mort au renard ! vociféra Bunce.
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Si j'étais vous j'assurerais le serpent. la morsure de ce type est infiniment plus venimeuse que celle de n'importe quel reptile. (p.40)
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"A moi la vengeance S.A.R.L." ça sonne très bien. Et nous ferons imprimer des cartes en bristol, que nous enverrons à tous nos clients pour leur rappeler qu'ils ont été publiquement diffamés et humiliés, et leur proposer de punir le coupable, moyennant rétribution. (p.18)
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J'ai trouver ce livre bien et marrant,il est en anglais mais on peut aussi le trouver en français.Je recommande ce livre pour les anglophone mais aussi pour les non anglophone pour ceux qui veulent apprendre l'anglais.

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"We're all different but ther's something kind of fantastic about that isn't there?"
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On ne devient pas maître d’hôtel de la reine sans pouvoir faire preuve au plus haut point d’ingéniosité, d’adaptabilité, de souplesse, de dextérité, d’astuce, de sophistication, de sagacité, de discrétion et d’une foule d’autres qualités que ni vous ni moi ne possédons. M. Tibbs, en revanche, les avait toutes.

Il se trouvait à l’office en train de boire paisiblement sa première bière de la journée, lorsque l’ordre royal lui parvint.
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Le premier des commandements,
En ce qui concerne les enfants,
Est celui-ci: éloignez-les
De votre poste de télé.
Ou mieux - n'installez pas du tout
Ce machin idiot chez vous.
Dans presque toutes les maisons
On les a vus, en pâmoison,
Vautrés devant leur appareil,
On n'a jamais rien vu de pareil.
Les yeux leur sortaient de la tête
(Y en avait plein sur la carpette)
Transis, absents, les yeux en boules,
Devant ce poste qui les saoule,
Les bourre à longueur de journée
De nourritures insensées.
Vrai, ils se tiennent bien tranquilles,
Ils ne font pas les imbéciles,
Ne touchant rien, ne cassant rien,
Ne poussant pas de cris d'Indiens,
En un mot, ils vous fichent la paix,
Etant bien sages, cela est vrai.
Mais savez-vous, mes chers adultes
Ce qu'il y a de ravageant, ce culte?
Utile? Louable? Pas question!
Ça vous tue l'imagination!
Ça vous colmate les méninges
Ça vous transforme en petits singes,
En pantins et en abrutis
Sans fantaisie et sans esprit,
En ramollis, en automates
Avec des têtes comme des patates!
"D'accord! nous direz-vous, d'accord,
Mais quel sera alors le sort
De nos petits ainsi frustrés?
Que trouver pour les amuser?"
Justement, là est la question.
Le monstre appelé télévision,
Si on a bonne mémoire
N'a pas toujours été notoire!
Que faisiez-vous, étant petits
Pour vous vitaminer l'esprit?
C'est oublié? Faut-il le dire
Tout haut? Les... enfants... savaient... lire!
Oui, ils lisaient, ces chers enfants,
Des contes, des vers et des romans,
Oui, ils dévoraient par milliers
Les gros volumes familiers!
Des fées, des rois et des reines
Faisant la chasse à la baleine
Des sorcières et des dragons,
Des vaisseaux explorant les fonds
Des mers du Sud. Pirates, sauvages
Défilaient sur les rayonnages,
Des cannibales en délire
Dansant autour d'une poêle à frire...
Oh! Dieu! Qu'il était beau le temps,
Le temps des livres passionnants!
Et c'est pourquoi nous vous prions
D'extirper vos télévisions
Pour les remplacer par des livres
Pleins de merveilles, de joie de vivre!
Ils oublieront, en s'y plongeant
Les insanités de l'écran!
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Bien qu'elle soit insupportable,
Elle n'est qu'à moitié coupable.
Et c'est pourquoi, à voix haute,
On vous demande: A qui la faute?
Car - et c'est loin d'être un problème,
On ne se gâte pas soi-même.
Qui donc a fait de Veruca
Le petit monstre que voilà?
Hélas, hélas! Ne cherchez pas!
Ils sont tout près, les scélérats!
Ah! C'est bien triste à dire, vraiment:
Ils ont nom PAPA et MAMAN.
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Bonté divine! Elle est une noix pourrie, dit Mr. Wonka. Sa tête a dû sonner bien creux.
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Ils boivent comme des trous, dit Mr Wonka. Ce qu'ils préfèrent c'est le scotch au beurre et au soda. Mais le gin-tonic au beurre est très populaire aussi.
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Comme elle est jeune, l'espoir est grand
Qu'elle survivra à son traitement.
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