Rédigé sous un nom d’emprunt, le roman L’appel du Coucou est en réalité l’œuvre de la célèbre et talentueuse J.K Rowling, la « maman » d’Harry Potter. Ayant entendu des critiques dithyrambiques sur ce polar, j’avais bien l’intention de découvrir par moi-même si elle pouvait nous épater en dehors de l’univers magique du sorcier le plus connu au monde.
Avant toute chose, il ne faut pas avoir peur des « pavés » car ce livre fait 572 pages — un petit marathon livresque à relever ! Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas été vraiment emballée par ce récit, même s’il recèle de nombreux atouts.
Il faut bien reconnaître que le style narratif et la qualité de l’écriture sont au rendez-vous. Malgré des longueurs (à prévoir compte tenu du nombre de pages), l’intrigue est bien ficelée et le dénouement ne déçoit pas du tout. J’ai trouvé que l’auteure a particulièrement bien soigné les révélations finales autour du meurtrier et du mobile.
Toutefois, je n’ai pas été particulièrement tenu en haleine. Même si c’est une auteure de grand talent, je crois qu’il n’y aura qu’une seule et unique Agatha Christie dans le monde littéraire. D’ailleurs, le personnage principal, le détective privé Cormoran Strike manque d’un « je ne sais quoi » pour incarner un véritable détective charismatique. Certes il possède un passé très sombre, triste et émouvant qui peut susciter la compassion du lecteur, mais cela penche le plus souvent du côté pathos, que du côté inspirant. De par sa carrure, il est souvent décrit comme une bête. On est bien loin de l’image fringante d’un Hercule Poirot. Par conséquent, je n’ai pas été vraiment convaincue par ce personnage.
De manière globale, ce livre est divertissant et offre une enquête crédible, mais l’enquête ne m’a pas passionné outre mesure. Le suspense n’était pas palpable comme il peut l’être parfois dans des histoires policières. Je crois que mes attentes étaient un peu trop grandes, ce qui m’a fait comprendre la raison pour laquelle J.K Rowling a probablement préféré publier cette histoire sous un pseudonyme — éviter que le lecteur nourrisse de trop grandes attentes en raison de son succès phénoménal avec la saga Potter et tester la réaction du public sans a priori. Sauf que j’ai lu ce livre bien après sa parution originale, je n’ai donc pas eu le loisir de lire ce roman dans l’ignorance de l’identité réelle de Robert Galbraith.
Ma note : ♥ ♥ (=J’ai bien aimé mais sans plus)
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