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Citations de Roger Caratini (31)


Il faut donc éliminer l'hypothèse de l'assassinat de Claude [l'empereur], car jamais les sénateurs n'auraient appelé Néron au pouvoir ni à plus forte raison, Britannicus [trop jeunes] et ils auraient immédiatement orienté leurs soupçons vers Agrippine, et retenir l'hypothèse - plus que plausible - que Claude est mort de maladie, ce qui, étant donné son âge (soixante-quatre ans), n'avait rien d'étonnant à cette époque.
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La question du rôle des parents est évoquée de deux manières dans les archives d’officialité champenoises. Jeanne d’Arc affirme à ses juges qu ’elle n’a jamais désobéi à ses parents, sauf en ce qui concerne ce procès devant l’officialité de Toul Toul31. Cet élément n’étant aucunement mis en avant par l’accusation, il faut le lire au prisme du discours de Jeanne elle même.

On doit donc supposer que les parents de Jeanne s’opposaient à la manière dont Jeanne a géré le procès et donc, qu’ils souhaitaient la reconnaissance des fiançailles niées par leur fille.

Dans le registre châlonnais de 1471-1475 qui sert de base à la réflexion , les parents sont cités dans douze cas, dans lesquels les promesses sont reconnues par les deux parties. Dans neuf cas, la jeune fille avoue des promesses de mariage sous réserve du consentement de sa famille (parents le plus souvent, parfois frères), à charge éventuellement pour le promis de l’obtenir.
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Ce que l'on appelle traditionnellement - et à tort - la croisade albigeoise est un conflit religieux et politique qui ensanglanta le comté de Toulouse et tout le Languedoc entre 1208 et 1255, conflit à l'issu duquel l'Etat indépendant qui était la propriété du comte de Toulouse, vassal du rois de France, finit par passer entre les mains de ce monarque, Philippe le Hardi, le 24 août 1271. Cette guerre de conquête à prétexte religieux nous a été rapportée (en latin), dans tous ses détails, par deux chroniqueurs qui en furent les témoins : Pierre de Vaux-de-Cernay (ou de Vaux-Cernay) et Guillaume de Puylaurens.
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Sa fille, la petite Drusilla, qui avait n’avait pas encore un an, mourut assommée : Chaerea l’avait saisie par les pieds et lancée violemment contre un mur où sa frêle tête de bébé avait exposé.
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[…] le jeune homme (Caligula) épousa sa première femme, une certaine Junia Cludilla, qui devait mourir en couche trois années plus tard. […] Toutefois s’il fit d’Ennia sa maîtresse pour un temps, Caligula n’en fit pas son épouse : il était trop perspicace pour se mésallier ; mais ne crignait pas le scandale […] il épousa, en mai 38, sa seconde femme Livia Orestilla : il enleva celle-ci au nez et à la barbe d’un certain Pison, le jour même de la cérémonie de son mariage avec ce dernier. Cette manière de faire était caractéristique de son mépris pour les usages et de son désir […] pour une raison, que l’on ignore, Caligula la répudia à la fin de l’été 38, deux ou trois mois après l’avoir épousé, (deux ans plus tard, il l’exilera sous prétexte, comme nous le rapporte Suétone, qu’elle avait revu son ancien mari, Pison, qui sera lui aussi déporté). […] En septembre 38 Caligula, à nouveau célibataire, entend dire qu’une certaine Lollia Paulina, qui avait épousé un consulaire nommé Caius Memmius, gouverneur des provinces de Macédoineet d’Achaïe, était la petite-fille d’une femme qui avait été jadis d’une beauté surprenante. Comme il se trouvait que Memmius était présent à Rome où il participait à une cérémonie des arvales, le Prince (Caligula) lui demande de rappeler aussitôt Lolliade sa province, lui impose de la répudier sur-le-champ et de la lui donner comme fiancée, ainsi que l’exigeait la loi romaine, afin qu’il puisse l’épouser lui-même. […] mais, peu de temps après, s’en désintéresse, la répudie et la renvoie à son ancien mari […] La quatrième et dernière femme de Caligula fut cette Milonia Caesonia, que le Prince épousa, enceinte, en avril ou mai 40.
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Outre l'épilepsie adolescente et les phobies du type que Suétone nous décrit et qui déclenchaient des stimuli situationnels particuliers, Caligula faisait preuve, dans sa vie matérielle quotidienne, d'une vanité qui confinait à la mégalomanie, au sens pathologique du terme, une sorte de folie des grandeurs démesurée qui se manifeste de façon éclatante dans ses entreprises de bâtisseur, comme celle d'un gigantesque pont de bateaux qu'il fit jeter en l'an 39 sur la baie de Naples entre les villes actuelles de Pouzzolles et de Baïes, distantes de 26 stades (environ 4,6 km).
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Il eut aussi l’idée en apparence saugrenue mais qui se révéla très rentable de transformer une partie du palais royal en une somptueuse maison de plaisir, avec des chambres luxueuses, des prostitués de haut vol, des mignons, des matrones, des rabatteurs de clients… et des tarifs extrêmement élevés, mais avec la possibilité de crédit, de sorte que les clients devenaient des débiteurs du Prince.
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Empédocle tourne carrément le dos à l'éléatisme, avec sa théorie des quatre éléments ( ou des quatre racines ). Toutes les choses sont un mélange adéquatement dosé des quatre éléments : l'eau, la terre, l'air et le feu, également éternels. Tout changement provient de la combinaison ou de la séparation des éléments, processus rapportés à deux forces supramatérielles, l'Amour et la Haine. Le monde primitif est un sphaeros ( analogue à l'Un de Parméide ), dans lequel la Haine introduit une dissociation croissante des éléments, jusqu'à ce que l'Amour, revenant progressivement dans le monde, reconstitue l'unité première ; et ainsi de suite. Il y a une alternance éternelle de l'Amour et de la Haine ; notre monde actuel est celui où cette dernière progresse.
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[...] "Vespasianus", n'avait parmi ses aïeux ni sénateurs, ni consuls, ni grands guerriers ; il n'était le descendant d'aucun romain illustre, et Suétone, qui avait les archives de Rome à sa disposition, ne connaissait même pas les noms de tous ses grands-parents : il était "fils de personne" !
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A Rome, l'année 36 fut l'année des catastrophes. En particulier, un terrible incendie détruisit la partie du Circus maximus qui touchait à la colline de l'Aventin et les îlots d'habitation environnants ; Tibère, écrit Tacite, fit tourner ce désastre à sa gloire en payant cent millions de sesterce ssur sa fortune personnelle pour la reconstruction des monuments et des immeubles détruits.
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On ne peut pas faire un pas sans se cogner contre un avocat pressé, un sénateur arrogant, ou, tout simplement, contre un ivrogne. Le Forum ? C’est l’endroit de la terre où l’on rencontre tous les types d’hommes, les plus honnêtes comme les plus vicieux, les fripons et les braves gens, les personnes les plus généreuses de Rome et les pique-assiettes les plus éhontés, les timides et les hâbleurs.
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Tous les rêves finissent par devenir réalité... Une autre Rome naîtra, qui fera régner sur le monde une paix éternelle et juste. Mais cela ne se fera pas aussi facilement qu’un accouchement. Il en faudra, du sang, des cris et des larmes !
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On ne renverse pas l’ordre établi d’une simple pichenette, même sanglante. De deux choses l’une : ou bien cet ordre établi est bien vécu au sein du groupe dans lequel il règne, à quelques sursauts près, et rien ne peut le défaire véritablement, ou bien ses contradictions internes y engendrent des inégalités graves, voire de la misère, et cela signifie que cet ordre est pourri.
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Des peuples qui passent leur temps à se massacrer les uns les autres, pour la seule gloire de quelques chefs qui se moquent de leur bien-être et de leur bonheur, ne sont pas des peuples libres ; ils sont asservis aux caprices de ceux des leurs qui se disent « rois », « nobles » ou « sénateurs ». La liberté et l’indépendance, cela exige une même loi pour tous et la paix.
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Or il se trouva un homme pour tenter de montrer que la République n'était peut-être pas moribonde, que si chacun mettait de côté ses ambitions personnelles, tous les Romains pourraient s'entendre sur un projet commun : Marcus Tullius Cicéron, avocat de son métier, un bourgeois intelligent, cultivé, que sa grande fortune avait fait classer dans l'ordre équestre.
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Ce qui nous met en colère, ce ne sont pas les actions des autres, car elles ont leurs motivations, mais nos opinions sur ces actions ;
La colère et/ou le chagrin que provoque en nous les actions d'autrui nous font plus de mal que ces actions elles-mêmes ;
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Par ses réformes, et avec l'aide de collaborateurs efficaces et compétents, Marc Aurèle va transformer la société romaine, dans tous les domaines, non pas à la manière d'un politique cherchant à satisfaire un quelconque électorat, mais en véritable homme d'état.
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Platon ayant défini l'homme comme un animal à deux pieds, sans plumes, et l'auditoire l'ayant approuvé, Diogène a apporté dans son École un coq plumé, et dit : " Voilà l'homme selon Platon. "
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La diversité du réel cache son unité. Pour Héraclite, comme les Milésiens, les êtres individuels - animés ou inanimés - sont issus d'une substance première. Mais le feu, auquel on attribue ce rôle, n'est pas une simple matière première, comme l'eau ou l'air ; c'est une force agissante, toujours vivante qui « s'allume et s'éteint avec mesure ».
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Il vaut mieux se constituer des réserves et ne pas avoir à s’en servir que d’être pris au dépourvu.
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