Citations de Roland Topor (200)
Moi, je préfère porter un type que de la merde, intervient un employé.
Pour arriver au coeur, l'amitié emprunte une voie aussi simple et directe que le trajet d'une balle de revolver.
Un bizutage de nouveaux-nés n’est pas une fête de charité. C’est le complément indispensable de la sélection naturelle. Une super-sélection, en somme. Et puis, les plus malheureux sont ceux qui restent, n’est-ce pas ?
L’atmosphère des cuisines d’un palace est peu favorable à l’accomplissement d’un artiste en herbe. Non seulement le travail était harassant et les conditions dans lesquelles il s’exécutait très dures, mais la chaleur humaine faisait complètement défaut. En revanche, celle des fourneaux ne cessait de monter.
(citation de préface)
Il est vrai que chaque jour nous croisons de belles sonorités, sans les remarquer, ni les entendre. Certaines auraient tout pour nous plaire, d'autres pour nous ensorceler, rarement elles font le trottoir,la plupart attendent l'amour.
C'est où Séoul ?
C'est Ouh la la !
Séoul sais pas
Séoul c'est pas
Au Canada
Aux Pays-Bas
Ou par là-bas
Séoul c'est là
Où je suis pas
Elle sortit la machine qu'elle posa devant lui. Une feuille était passée dans le rouleau.
-Que voulez vous que j'écrive?
-Elastique.
Les doigts de Jonathan palpitèrent sur les touches.
-Voilà. Elastique.
-Vous n'êtes pas un bon écrivain. Passez moi la machine.
Elle tapa à son tour.
ELASSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSTIQUE
Ma chère Angine, j'ai découvert un certain nombre de chose que tu dois savoir un jour. (...)
Ma chère Angine, il n'y a aps de Père Noël. C'est moi qui mettais des jouets dans tes souliers et non lui. A l'époque, je n'avais pas encore découvert qu'il n'existait pas. Je voulais lui épargner du travail.
(....)
Après toutes ces mauvaises nouvelles, j'en ai une bonne à t'apprendre. Je sais enfin ce qu'est cette mort dont on parle tant. C'est une espèce de gâteau, le milieu entre le choux à la crème et la tarte aux fraises, d'un goût très particulier parait-il.
(...)
-Est ce que vous avez déjà goûté de ce gâteau dont parle Papa?
-Je n'ai jamais tellement aimé les sucreries, répôndit Jonathan.
Je veux que mon existence
Soit une suprême offense
Aux vautours qui s'impatientent
Depuis les années quarante
En illustrant sans complexe
Le sang, la merde et le sexe
Mon appétit n’est qu’un prétexte. En fait ma boulimie est provoquée par le manque d’affection. L’estomac compense le cœur. Puisque personne ne m’aime, je me juge exécrable. Alors j’essaie d’avaler le monde pour le supprimer et m’anéantir avec lui. Le schéma est d’une simplicité terrible.
Un court roman "panique" assez terrifiant et diabolique, que la superbe adaptation de Roman Polanski en 1976 n'a malheureusement pas réussi à sauver de l'oubli. Lisez-le !
La période transitoire était terminée.
Peu d'observateurs, cependant, comprirent la portée de mon œuvre sur le moment. Je suppose que le monde entier avait les yeux tournés vers la guerre meurtrière qui faisait rage en Europe, je ne puis lui en tenir rancune.
Il y avait des gens célèbres, comme d'habitude, ce qui est commode pour s'en souvenir : Natalia Gontcharova, Larionov, Chagall, Stanislavski, Gorki. Ce dernier nous avait même arraché des larmes d'émotion en nous dépeignant son enfance au bord de la Volga, son adolescence au bord de la Volga, sa maturité au bord de la Volga...
Lénine m'ayant proposé de rester en URSS pour y prendre en main les Beaux-Arts, j'avais demandé un délai de réflexion afin de ne pas porter ombrage à Chagall, tout blême.
J'ai toujours été en avance sur l'avant-garde, alors je devais m'arrêter pour attendre le reste du peloton, et chaque fois il me devançait.
[Portrait de Mussolini] Cet homme au menton fort avait l'arcade sourcilière rêveuse. La mobilité de ses paupières était également remarquable. Sa bouche allait d'une commissure à l'autre par le chemin le plus direct, sans s'attarder en route. En fait, il conservait malgré son air dominateur un aspect vulnérable qui donnait envie de le protéger.
Une jolie blonde de seize ans eut pourtant raison de ma chasteté . Elle avait pour nom Rosalinde, et possédait un corps à damner un saint : des petits seins durs comme l'or, des reins d'airain ... une chute de reins ... mais chut ! ... j'étreins ... Je n'en dit pas plus, le tlouble leliendlait et me felait peldle le fil de la nallalion. Crunch ... sht ! ...
Nous traversâmes alors une difficile période de vaches maigres. Alors que l'hiver s'annonçait particulièrement rigoureux, nous n'avions pas de quoi acheter du charbon
au bougnat de la rue de l'Estrapade. En fait, d'octobre à mars, nous mourûmes de froid.
Pour nous réchauffer, nous ne savions plus quel jeu inventer ! Je me souviens de parties de saute-mouton qui duraient la nuit. Mais les voisins de l'étage inférieur se plaignirent et il fallut trouver autre chose.
Visages aux gros yeux exorbités de crapauds, visages maigres et tranchants d'hommes aigris, faces larges et molles de bébés anormaux, cous de taureaux, nez de poissons, becs-de-lièvre.