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Citations de Romain Puértolas (758)


Il ne faut jamais renier ce que l'on est. La différence est une force. Depuis toujours, on essaie de nous faire entrer dans un même moule, mais c'est justement les fruits et les légumes difformes, irréguliers, qui sont les meilleurs.
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Le passant dut croire à une inoffensive dispute de couple car il fut tout d'abord surpris puis afficha un petit sourire amusé. Voyant que l'homme ne ripostait pas, dans lequel cas il serait peut-être , j'aime à le croire, intervenu, il continua son chemin vers le wagon-restaurant.
J'avais retrouvé ma force, j'avais retrouvé ma hargne, mon désir de vivre et de vaincre, je tournai les talons et m'en allai sous le regard dur de l'assassin que je m'apprêtais à faire tomber.
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La situation politique du Soudan avait plongé le pays dans un marasme économique qui avait poussé un grand nombre d'hommes, les plus robustes, sur les chemins rocailleux de l'émigration. Mais même les plus forts devenaient, hors de chez eux, des hommes vulnérables, des animaux battus au regard mort, les yeux pleins d'étoiles éteintes. Loin de leur maison, ils redevenaient tous des enfants apeurés que rien ne pouvait consoler si ce n'est le succès de l'entreprise.
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Mais vous savez, c’est généralement dans les questions d’héritage que l’on apprend a connaître les gens.
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On n'a pas l'habitude de ce genre d'horreurs. Ici, c'est plutôt la police des fleurs, des arbres et des forêts, si vous voyez ce que je veux dire. Les braconniers, les querelles entre paysans pour un centimètre de terre, les incendies provoqués par des pique-niqueurs insouciants.
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- Vous aimez les romans policiers ?
- Je n'ens lis pas.
- Mais vous connaissez quand même le principe ?
- Eh bien, je suppose que c'est comme les films policiers. Il y a un meurtre, des suspects et un détective qui cherche le coupable.
- C'est bien ça.
- Pourquoi cette question?
- Parce que je vais vous raconter une histoire policière pas comme les autres.
- Vous voulez dire sans meurtre, sans suspects et sans policier qui cherche le coupable ?
- Si il y a bien tout cela.
- Alors, en quoi votre histoire n'est-pas comme les autres ?
- Eh bien, la découverte du coupable n'est pas... disons... le plus important.
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Dans la vie, on n'avait jamais une deuxième occasion de donner une bonne première impression.
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La vie est comme un miroir, si tu lui souris, elle te sourira.
[Gandhi]
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Ici, les gens sont foncièrement heureux car ils n'ont pas de portable, de Facebook, d'internet, d'Instagram pour les détourner des plaisirs simples de la vie, celui de se promener dans la forêt, de lire bercés par le seul chant des oiseaux, d'escalader des montagnes, de profiter d'un coucher de soleil sur le lac, depuis Tortilla Peak, sans nécessité de le photographier et de le mettre aussitôt sur les réseaux sociaux.
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Le livre est un bon compagnon, un ami, un amant. Il se glisse dans notre lit, dans notre bain, sur notre sofa. La lecture est un moment de solitude que l'on partage avec des personnages, une histoire que l'on fait nôtre. Un livre, c'est quelque chose de très personnel, on ne l'interprète pas tous de la même façon, il ne réveille pas les même émotions en chacun de nous. Que les gens lisent ce qu'ils veulent ! Ce qui les fait le plus vibrer, croire, rêver, mais qu'ils lisent !
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Le cœur est une grande armoire dans laquelle on enferme tous ceux que l'on aime pour les avoir toujours en soi et les trimballer partout avec soi dans la vie.
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(…) il jeta un coup d’œil distrait à la rue à travers la fenêtre. Une femme était plantée sur le trottoir, regardant son caniche en train de se soulager dans le carré d’herbe où était fixé le panneau « BUREAU DU SHÉRIF ». Ne se sachant pas observée, elle le laissait faire. Le policier se demanda si elle aurait fait de même si elle l’avait vu derrière la fenêtre. Un philosophe grec, il y a très longtemps, avait démontré que l’homme devenait mauvais à partir du moment où il ne se savait pas observé. Deux mille ans après, ses paroles étaient toujours d’actualité.
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(...) je suis toujours un peu révolté lorsque j'entends quelqu'un s'exclamer " Hitler était inhumain !", alors que ce qu'il a fait, sans l'approuver cela va sans dire, est, au contraire très humain. Incontestablement humain même
! Vous connaissez beaucoup d'animaux, vous, qui construiraient des camps de concentration pour exterminer d'autres animaux à cause de leur couleur de peau ou leur religion ?
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Dans la littérature, moins on y comprend quelque chose et plus ça plaît aux intellectuels.
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Une vive douleur lui déchira le visage.
Il se caressa la joue délicatement. Une multitude de minuscules cristaux de glace, ayant sans doute jailli de la glacière au moment de l'impact, étaient venus se loger dans les cicatrices de l'acné virulente qui avait ravagé son visage étant adolescent.
Il avait la moitié gauche du visage toute gelée, un peu comme s'il s'était pris un coup de glacière dans la tête, ce qui était un peu le cas, ou un coup de fer à repasser que l'on a oublié un peu trop longtemps dans une chambre froide, ce qui est en soi, je le reconnais, une bien étrange comparaison.
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- Betty, puisque tu l'as lu, j'aimerais que tu nous parles de Guerre et Paix.
- Bien sûr, bien sûr, dit la jolie jeune fille en remettant sa mèche blonde derrière son oreille. Eh bien voila, pour vous résumer un peu l'intrigue, et c'est assez complexe car c'est un sacré pavé, c'est l'histoire d'un prince russe au nom de magasin de chaussures, André, un homme glacial, et désabusé, qui apprend à aimer la vie lorsqu'il est sur le point de la perdre, sur le champ de bataille d'Austerlitz en 1912.
- Oui, le récit de cette mort est un très beau passage du roman et un grand classique.
- Ça dépend de ce que l'on entend par classique, dit Kevin. Pour moi, Baby de Justin Bieber est un classique.
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Le premier mot que prononça l'Indien Ajatashatru Lavash Patel en arrivant en France fut un mot suédois. Un comble !
Ikea.
Voilà ce qu'il prononça à mi-voix.
Cela dit, il referma la porte de la vieille Mercedes rouge et patienta, les mains posées comme un enfant sage sur ses genoux soyeux.
Le conducteur de taxi, qui n'était pas sûr d'avoir bien entendu, se retourna vers son client, ce qui eut pour effet de faire craquer les petites billes en bois de son couvre-siège.
Il vit sur la banquette arrière de son véhicule un homme d'âge moyen, grand, sec et noueux comme un arbre, le visage mat et barré d'une gigantesque moustache. De petits trous, séquelles d'une acné virulente, parsemaient ses joues creuses. Il avait plusieurs anneaux dans les oreilles et sur les lèvres, comme s'il avait voulu refermer tout cela après usage à la manière d'une fermeture Éclair. Oh, le joli système ! pensa Gustave Palourde, qui vit là un fantastique remède contre les papotages incessants de sa femme.
Le costume en soie grise et brillante de l'homme, sa cravate rouge, qu'il n'avait pas pris la peine de nouer mais d'épingler, et sa chemise blanche, le tout horriblement froissé, témoignaient de nombreuses heures d'avion. Mais étrangement, il n'avait pas de bagage.
Soit il est hindou, soit il a un sacré traumatisme crânien, pensa le chauffeur en voyant le gros turban blanc qui entourait la tête de son client. Mais son visage mat et barré d'une gigantesque moustache le faisait plutôt pencher pour un hindou.
- Ikea ?
- Ikea, répéta l'Indien en laissant traîner la dernière voyelle.
- Lequel ? Heu... What Ikea ? bafouilla Gustave qui se sentait aussi à l'aise en anglais qu'un chien sur une patinoire.
Son passager haussa les épaules comme pour dire qu'il s'en fichait. Djeustikea, répéta-t-il, dontmatazeoanezatbetasiutyayazeparijan. C'est à peu près ce qu'entendit le conducteur, une suite confuse de gazouillis palataux incompréhensibles. Mais gazouillis palataux ou pas, en trente ans de métier passés chez Taxis Gitans, c'était bien la première fois qu'un client fraîchement débarqué du terminal 2C de l'aéroport Charles-de-Gaulle lui demandait de le conduire dans un magasin de meubles. Car il n'avait pas souvenir qu'Ikea ait récemment ouvert une chaîne d'hôtels à son nom.
Gustave en avait eu des requêtes insolites, mais celle-là décrochait le coquetier. Si ce gars-là venait vraiment d'Inde, alors il avait payé une petite fortune et passé huit heures dans un avion, tout cela dans le seul but de venir acheter des étagères Billy ou un fauteuil Poäng. Chapeau !
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Le livre est un bon compagnon, un ami, un amant. Il se glisse dans notre lit, dans notre bain, sur notre sofa.
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"Des fois, il suffit que des gens vous voient d'une certaine manière, qui plus est si l'image est valorisante, pour vous transformer en cette belle personne."
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Il paraît que si l'on crie pendant environ huit ans, sept mois et six jours, on produit assez d'énergie pour chauffer une tasse de café.
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