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Critiques de Rudyard Kipling (485)
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Capitaines courageux

Au siècle dernier, quand j’étais une simple écolière à l’école primaire, notre livre de lecture du CM a clairement influencé mes gouts livresques. En effet, des extraits de livres incrémentaient ce livre, comme des romans de Jules Vernes, de Walter Scott, Hector Malot et bien d’autres.

Rudyard Kipling était aussi de la partie avec capitaines Courageux. Je ne me rappelais pas le titre, mais dernièrement, en feuilletant le titre précité, j’ai compris qu’il s’agissait de « Capitaines courageux ».

Je me suis lancée assez rapidement dans la lecture de ce livre et j’ai été surprise de constater que je me rappelais relativement bien l’histoire de Harvey Cheyne.

Harvey, pourri gâté jusqu’à la moelle et ayant un paternel rempli aux as va faire une chute du paquebot sur lequel il voyage en compagnie de sa mère.

Sa chute n’aura eu aucun témoin, mais il aura la chance d’être recueilli par un patron pêcheur en route vers Terre-Neuve.

Harvey n’aura pas d’autre choix que de s’adapter au fonctionnement de l’équipage car malgré toute la fortune de son père, le capitaine de ce bateau n’a absolument aucune intention de changer ses plans professionnels. Ce changement radical dans sa vie va permettre au jeune adolescent de se révéler et de devenir un homme, un vrai.

Une histoire qui fleure bon les embruns, les algues et le poisson. Certains termes sont très techniques, mais j’ai été contente de connaitre enfin la fin de cette histoire que j’ai lu pour la première fois il y a si longtemps…



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Le livre de la jungle

Le Livre de la Jungle se compose de sept récits avant tout destinés à des enfants. Les trois premiers racontent l’histoire de Mowgli, enfant élevé par des loups dans la jungle indienne. Cela m’a beaucoup plu de découvrir le texte original d’une histoire que je connaissais bien (je l’ai découverte en album étant enfant, mais aussi en dessin animé chez Disney et plus récemment en film). Pas de grosse surprise donc, mais le plaisir de voir que tout était déjà dans les textes de Kipling, à commencer par les caractères très humains des personnages...



Par contre, je n’ai pas réussi à vraiment m’intéresser aux autres "contes" qui composent le livre et qui s’adressent à des enfants (les autres aussi, mais le côté affectif lié aux souvenirs d’enfance ne me le faisait pas percevoir de la même façon). Je me suis donc arrêtée après Le Phoque Blanc...
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Capitaines courageux

"Ici le patron se fâcha et dit de gros mots. On suspendit immédiatement la pêche pour lui répondre, et il lui fallut entendre pas mal de choses curieuses à propos de son bateau et de son prochain port d’attache. On lui demanda s’il était assuré ; et où il avait volé son ancre, parce que, disait-on, elle appartenait au Carrie Pitman ; on appela son bateau une marie-salope, et on l’accusa de décharger de la tripaille pour effaroucher le poisson ; on lui offrit de le remorquer et de l’amener contre remboursement à sa femme…"



C’est que ça chambre ferme, sur le banc de Terre-Neuve où se retrouvent les bateaux de pêche !

Se hélant d’un navire à l’autre, se retrouvant à nombre de doris sur le même coin pour des pêches gigantesques, se connaissant et se reconnaissant, les marins ne sont jamais en reste pour une blague ou un bon tour à faire.



Loin, très loin de ce monde, le jeune Harvey Cheyne est l’enfant d’un magnat du rail en ces années 1890. À 14 ans, c’est un infect petit prétentieux au teint pâle et aux caprices nombreux.



Alors qu’il traverse l’Atlantique avec sa mère et pour avoir voulu faire le malin, il passe par-dessus bord un soir. Il est recueilli par un marin et ramené à bord de la We’re Here, une goélette américaine qui file vers le banc de Terre-Neuve et ses morues.

Son capitaine, Disko Troop, croit que l’enfant est un faible d’esprit quand il exige d’être ramené à Boston et garantit une forte récompense. Le moussaillon de circonstance devra patienter le temps de la campagne de pêche avant de retrouver la terre ferme.



Le monde d’Harvey Cheyne et celui des marins se télescopent dans une de ces aventures que Kipling prend un plaisir évident à nous raconter.



L’auteur croque ses personnages en quelques lignes, il décrit le bateau et ses doris, le vent gonflant les voiles ou poussant vers eux une brume inquiétante.



Il explique en détail tous les aspects de la vie à bord, de la pêche avec les doris s’élançant de la We’re Here pour aller sur les hauts-fonds, et de cette goélette affrontant les éléments et croisant de gros paquebots comme celui d’Harvey.

Son jeune héros va y découvrir le travail de mousse sous la houlette de tous les membres d’équipage, et se faire un ami pour la vie en Dan Troop, mousse lui-même et fils du capitaine.



J’ai sorti mes bottes et mon ciré, et suivi avec plaisir le quotidien d’Harvey, qui évolue forcément au contact de ces hommes-rudes-mais-bons, roman d’apprentissage oblige.



C’est une lecture très vivante et agréable, de quoi se revigorer sous les embruns avec ce gamin et les marins-pêcheurs dont il partage les aventures !

Seul bémol, le rythme tombe avec le retour sur la terre ferme et une fin qui tire en longueur.

Peut-être que Rudyard Kipling a eu un peu de mal à laisser ce petit monde de la We’re Here repartir sans lui sur le banc de Terre-Neuve…

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Capitaines courageux

Voici une lecture bien revigorante au milieu de l'océan. Quelle belle aventure, et quelle leçon de vie !

A quoi bon toutes les meilleures écoles, une est indispensable pour rester humble et humain, l'école de la vie. C'est bien là un roman qu'on devrait étudier à l'école pour toutes les belles valeurs qu'il expose à travers de l'histoire de ce jeune garçon.

Se retrouver loin de son monde, il a bien dû se plier au quotidien d'un bateau de pêche avec le dur labeur, les caprices de l'océan et se contenter de peu et dans le respect de ses aînés. L'argent n'a plus de valeur ici, uniquement travailler pour gagner son pain.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture dans le cadre du challenge solidarité, qui me permet de redécouvrir des auteurs qui en avaient sous la plume.



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Le Chat qui s'en va tout seul

Au tout début, l'homme, comme les animaux était sauvage.

Quand survint la femme, elle apprivoisa l'homme, puis le chien, puis le cheval, puis l'homme.

Quand vint le chat, qui affirmait son indépendance, la femme proposa un marché.

Le chat, rusé, parvint à honorer les termes de ce marché, mais préserva son indépendance.

Un joli petit conte, tout à l'honneur du chat.

Rudyard Kipling a peu écrit sur les chats.

Cette courte histoire étiologique et symbolique sur le caractère du chat et sur l'indépendance est très sympathique.
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Histoires comme ça

Ca faisait un moment que ce livre traînait sur mes étagères! Destiné tout d'abord à mes enfants, je l'ai finalement lu toute seule et je me suis beaucoup amusée! Kipling, et la traductrice Laurence Kiefé, ont su raconter ces histoires avec une bonne dose d'humour et un ton vif et naturel qui m'ont beaucoup plu. Kipling s'adresse à sa fille et lui fait des clins d'oeil régulièrement, utilisant "machin" et "chose" de temps en temps pour expliquer ses illustrations tout en gardant une narration poétique à souhait.

Après avoir lu "petits contes nègres pour les enfants des blancs" de Blaise Cendrars, je peux dire que j'ai préféré les histoires de Kipling qui m'ont semblé plus travaillées, limpides et plus agréables à lire. J'ai surtout aimé les premières histoires expliquant les métamorphoses des animaux sauvages - la trompe de l'éléphant, la peau du rhinocéros, la bosse du chameau (plutôt moraliste), les taches du léopard (très poétique), la naissance des tatois(très rafraîchissant et drôle). Enfin, la dernière, Le papillon qui tapait des pieds, digne des mille et une nuits.

Un grand plaisir de lecture donc mais le regret que les illustrations de Kipling lui-même - qu'il explique ensuite de manière précise à sa fille - aient été imprimées de qualité médiocre, au point qu'on ne puisse pas voir les détails. Sur Internet elles sont bien plus représentatives.
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Dans la jungle

DANS LA VIE FAUT PAS S'EN FAIRE...



Peu d'auteurs dans le monde peuvent s'enorgueillir d'avoir donné vie et nom à une créature de papier universellement connue. Il y eu Gulliver, Oliver Twist et Peter Pan, le Petit Prince ou encore Alice. Plus près de nous, impossible de passer à côté de Harry Potter. Il en est un, cependant, qui évoque inaltérablement la nature sauvage, la violence de la jungle, mais ses moments de rire, de tendresse et d'affection aussi ; qui évoque aussi un lointain méconnu empli de mystères et de beautés dangereuses. Ce nom, c'est à un anglais, que nous le devons, et pas n'importe quel, qui fut prix Nobel de Littérature en 1907 (ce fut même le tout premier de langue anglaise), c'est à dire Joseph Rudyard Kipling, et ce personnage de papier, qui fit aussi les délices de plusieurs générations d'enfants par la grâce des films Disney (en une époque révolue où les "dessins animés" étaient véritablement composés de dessins...), et même si l'image du personnage que nous allons évoquer en fût probablement déformée. Ce personnage connu du monde entier, des plus petits comme des plus grands n'est autre que le célèbre enfant sauvage, qui s'en est bien mieux sorti, il faut l'admettre, que celui (véridique) du Professeur Izard :



Mowgli !



Mais si l'on se souvient tous plus ou moins du classique "Le Livre de la Jungle", on ignore aussi, «généralement, que sa première apparition, à la fois mystérieuse et naturelle, est antérieure aux deux livres qui l'ont immortalisé. C'est, en effet, sous la forme d'une divinité sylvestre raphaélienne, d'une sorte d'avatar brahmanique de Pan, qu'il surgit littéralement devant Gisborne, l'officier anglais chargé des bois et forêts» nous confie ainsi son préfacier et traducteur, Thierry Gillyboeuf. C'est ainsi dans un recueil de nouvelles d'une année antérieur au Livre de la Jungle, intitulé "Many Inventions", que le lecteur va pour la première fois croiser ce fameux personnage. Cepedant, Kipling ne va pas nous présenter ce Mowgli enfant que nous connaissons tous, mais le jeune homme déjà en âge de se marier qu'il est supposé pouvoir devenir plus tard.



C'est ainsi un jeune homme sûr de lui, connaissant étonnamment bien la faune et la flore dans laquelle il évolue quotidiennement que nous découvrons ici. Et même si "la civilisation" pourrait avoir entamé son long travail d'éducation et, pour une large part, son chemin vers le conformisme social, c'est un jeune homme obéissant encore presque entièrement aux lois puissantes et pleines de sagesse qu'il a tiré de sa connaissance intime avec la nature de cette Inde sublimée par son auteur que nous découvrons ici. Les lois de l'Inde et de son évocation la plus forte : la jungle. Car si l'on apprend que le jeune Mowgli a passé plusieurs années dans un village, après avoir été sauvé de son ensauvagement, ainsi que cela se trouvait assez régulièrement en Inde à cette époque, l'auteur ne nous dit rien, cependant, du temps que dura cette imprégnation de la civilisation et l'on ne peut que constater combien l'homme sauvage est encore puissant derrière le jeune homme sachant s'exprimer en anglais, connaissant castes indigènes et hiérarchies britanniques.



Dans cette nouvelle, nous retrouvons ainsi l'anglais - Gisborne - très attaché à cette terre de légende, sans doute, mais très britannique aussi et pleinement lié à ses obligations envers la Couronne. Nous croiserons aussi son chef, un étrange personnage d'origine allemande, impressionnant et débonnaire, un vieux supplétif local et musulman, ensuite, se méfiant ostensiblement de l'enfant de la forêt, père d'une jeune femme en tout point ravissante et attirante pour notre sauvageon, Mowgli bien entendu, et enfin la nature dans toute sa virginité, dans toute sa bestialité nue mais pure, comme ultime personnage à part entière de ce trop bref ouvrage pour autant très enthousiasmant.



Il a souvent été reproché à Kipling - et pas toujours sans raison - qu'il ait pu se faire le parangon, même involontaire, de l'impérialisme britannique, de la "civilisation coloniale", de la supériorité de la culture occidentale sur les cultures indigènes. Cette nouvelle semble démontrer que c'est loin d'être aussi simple, tant le futur Nobel s'amuse ici à dérouter, à démonter les vieilles conventions, brouillant ainsi les cartes entre colons et colonisés, entre homme et animal, entre nature vierge et civilisation, imposant alors, comme le conclu le préfacier «la possibilité d'un paradis humaniste» qui, à défaut d'avoir été parfaitement exploré ni vécu par son auteur, fut, à n'en point douté, rêvé, envisagé par lui, après que ses parents l'eurent arraché, encore jeune, à ce jardin d'Eden qu'il mit tout une vie à rechercher.



Cette nouvelle pourrait-elle alors s'avérer être un genre de portrait de l'auteur en jeune Mowgli ? L'hypothèse est séduisante... Au lecteur d'en décider !
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Histoires comme ça

Comment un jeune éléphant, trop curieux, eut sa trompe ; un chameau, qui refusait de travailler, se vit affublé par un djinn de sa bosse ; une baleine, trop gourmande, se retrouva avec le gosier entravé, après qu’elle eut avalé un naufragé. Comment le léopard eut ses taches et le rhinocéros la peau plissée ou bien encore comment une jeune fille invente la première lettre en dessinant sur un bout d’écorce à l’aide d’une dent de requin. Voilà donc des histoires à la naïveté charmante et l’imagination débordante, que Kipling racontait à sa fille, et qui nous projettent dans un lointain passé, un temps mythique où les choses furent inventées, au milieu de paysages grandioses, de déserts, de forêts sauvages et de grands fleuves. Des histoires que Kipling illustra lui-même et qui nous ravissent encore.
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Kim

CHALLENGE NOBEL 2013/2014 (10/15)



Décidément, ce challenge aura plus rimé pour moi avec culture qu'avec plaisir de lecture. Je suis vraiment peinée de ne pas avoir apprécié ces auteurs Prix Nobel à leur juste valeur et Rudyard Kipling va s'ajouter à la liste.

Le début de ce roman initiatique était pourtant intéressant, dans cette Inde sous domination britannique, en compagnie du jeune Kim, en plein apprentissage de la vie, aidé dans sa recherche d'identité par un Lama tibétain qui lui, était en quête d'une rivière aux vertus mystiques. Scrupuleusement, je suis allée consulter l'explication de chaque mot dans le lexique en fin de livre et puis lorsque le roman d'aventures s'est teinté d'espionnage, j'en ai perdu le fil, parvenant avec peine à le terminer.



Qu'en ai-je retenu ? Les deux personnages principaux sont attachants : Kim en synthèse de cette Inde multiculturelle et ce Lama en symbole de sagesse et de tolérance : quant à leur attachement, c'est une ode à l'amitié entre les peuples et les religions. Mais voilà, le style d'écriture est touffu, compliqué, avec de nombreux termes difficiles à saisir, des références aux diverses religions, aux multiples castes, réservés à des spécialistes dont malheureusement je ne fais pas partie. 4/20
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Le Chat qui s'en va tout seul

Voici un petit conte qui nous est livré par Rudyard Kipling, et illustré en noir et blanc par Yann Couvin.



Une histoire de domestication par l'homme (ici plus exactement la femme), mais aussi et surtout la démonstration qu'un chat, reste un chat fidèle à lui-même libre de toutes entraves.



L'homme aussi était sauvage avant d'être apprivoisé par la femme !!!



Comment le chien, le cheval et la vache se sont fourvoyés pour obtenir un certain "confort" et de sauvages se sont fait apprivoiser par la femme.



Le chat lui , fut plus habile et même avec des louanges n'en restât pas moins libre.



Belle petite fable , le chat lui s'en va par les chemins mouillés du bois sauvage, sous les arbres ou sur les toits, remuant la queue et tout seul.
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Histoires comme ça

J'ai eu l'impression en lisant ce recueil de faire un voyage dans le temps.... à l'époque où je lisais ce genre d'album à mes filles.



J'ai toujours affectionné les livres pour enfant expliquant l'origine d'un lieu, le pourquoi tel animal est-il gris, avec un long cou.... Du genre pourquoi le merle a un bec d'or ou pourquoi le roitelet s'appelle ainsi.... J'adorais leur lire ces histoires. Donc j'ai beaucoup apprécié celles-ci : à destination des plus jeunes, un voyage vers l'Afrique (éléphant) mais aussi vers l'océan (baleine). Bon j'avoue j'ai eu une préférence pour l'histoire du rhinocéros et sa peau plissée et pour celle du léopard à la peau mouchetée....

Et si vous voulez savoir pourquoi le chameau a une bosse, je vous invite à la lecture de ce recueil !
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Le livre de la jungle

Nouvelle excursion auprès des textes originaux des contes et histoires qui ont baigné et construit mon enfance. L'exercice est en soi délicieux, même si Le livre de la jungle ne fait pas partie des histoires les plus mémorables de mes jeunes années.

J'y suis pourtant revenue ces dernières années à travers le visionnage régulier d'extraits du film d'animation de Dysney, pour le plaisir et de l'oreille avec ce rythme de jazz enjayant qui n'a pas pris une ride, et de l'oeil grâce à la richesse du dessin et de l'animation. Cette adaptation a capté l'âme du texte et m'a accompagnée tout au long de ma lecture, ajoutant le plaisir d'un charme suranné à celui de découvrir dans tous ses développements la finesse et l'exotisme de ce joli conte d'apprentissage.

Expérience charmante donc, il en faut peu pour être heureux :-)
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Capitaines courageux

Harvey est un adolescent arrogant qui n'a connu que la richesse et peu de contrainte. En voyage sur paquebot dans l'Atlantique nord avec sa mère, il passe par-dessus bord et est repêché par un Terre-Neuvas de la goélette Sommes-ici.



Le patron le croit fou et affabulateur alors qu'Harvey lui demande le ramener sans tarder à New-York où son père le dédommagera de sa peine. Un refus lui est opposé et un coup de poing donné, il doit se plier aux exigences de la pêche à la morue jusqu'à la fin de la saison. Il sera mousse avec le fils du patron.



Initiation à la vie rude des hommes de la mer, Terre-Neuvas de surcroît, il devra s'adapter et finira par être fier d'être un marin à part entière.



Pour apprécier totalement cette histoire, il faut s'intéresser avant tout à la marine à voile de la fin du 19ème siècle et avoir quelques connaissances des pratiques de pêche sur les Bancs de Terre-Neuve car le roman se développe surtout autour de ça, Harvey devant tout assimiler pendant ces mois de campagne.



Il y a évidemment plein de bons sentiments mais en faisant l'impasse sur le côté « morale de l'histoire » c'est un joli roman d'aventures qui décrit parfaitement la vie des pêcheurs de morue.



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020

CHALLENGE RIQUIQUIS 2020

CHALLENGE SOLIDAIRE 2020

CHALLENGE XIXè SIECLE 2020

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L'homme qui voulut être roi

Il y a 45 ans, le formidable film de John Huston "L'homme qui voulait être roi", inspiré du roman éponyme de Kipling, nous plonge en plein cœur de l’Himalaya, au nord-ouest du Pakistan, à la rencontre d'un peuple singulier qui vit totalement reculé du reste du monde : les Kalash



Cette adaptation cinématographique de John Houston en 1975 avec Sean Connery et Michael Caine est vraiment très réussie, et même supérieure à la nouvelle dont elle est issue.



En effet on peut reprocher à Kipling, qui n'était pas allé sur place, d'avoir une vision sans doute un peu tronquée et vaguement paternaliste de ce peuple complexe et passionnant qu'on ne retrouve pas forcément dans le film d'Huston. suite sur le blog
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme qui voulut être roi

Fin du XIXème siècle. Deux soldats de l'armée anglaise des Indes, Daniel Dravot et Peachy Carnehan, décident qu'ils ont assez travaillé pour la reine, et qu’il est temps de se mettre à leur compte. Ils ambitionnent ni plus ni moins de fonder leur propre royaume ! Leur chemin croise celui du narrateur. Découvrant qu'ils font partis de la même loge maçonnique, ils lui racontent leur projet.



Quelques années plus tard, Carnehan ressurgit. En haillon, devenu à moitié fous, il serre contre lui quelque chose enroulé dans une étoffe sale. La tête de Dravot, surmontée d’une couronne…



Kipling est le chantre de l’Inde britannique, et quelque soit la façon dont on aborde son œuvre il faut le garder en tête. Une époque longue, complexe, étalée sur deux-cent ans et un territoire grand comme la moitié de l’Europe. Une époque où rien ne semblait impossible…



La région dont parle Kipling existe réellement. Le Kafiristan, quelques vallées pierreuses presque inaccessibles au fin fond de l'Afghanistan. Pendant des siècles il a résisté obstinément aux rois afghans de Kaboul et à l’avancée de l’islam, ses habitants continuant de rendre leur culte à leurs statues de bois et d’ivoire, d’où le nom de la région, kafir signifiant « infidèle ». Une ancienne légende, reprise par Kipling, prétend que ses habitants seraient les descendants des soldats d’Alexandre le Grand. A la fin du XIXème, la région fut conquise par les afghans, les habitants restant convertis de force à l’islam et le pays rebaptisé Nouristan « pays de la lumière ».



Au XIXème siècle, plus d’un aventurier tenta de se tailler un royaume dans les zones encore peu touchées par la colonisation. Quelques-uns y réussirent, parvenant même parfois à fonder de petites dynasties. Si ce ne fut à priori jamais le cas au Nouristan, Kipling s’inspira probablement de ces histoires pour la sienne. Il la transposa dans une région encore pratiquement inconnue, où son imagination put s’en donner à cœur joie. Impossible d’estimer son degré de réalisme : on ne sait pratiquement rien sur ce à quoi ressemblait la région avant la conquête afghane. En tout cas à ma connaissance ; mais si quelqu’un a un livre sur le sujet je suis preneur.



En 1975 l’histoire fut adaptée au cinéma par John Huston et John Foreman, avec Sean Connery dans l’un des rôles principaux. Mais le tournage se déroula au Maroc.
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Le livre de la jungle

Mowgli est recueilli par Père Loup et Mère Loup, sous la protection d’Akela. Mais une partie du clan est contre lui, ce qui fait bien les affaires de Shere Khan, le tigre boiteux qui est décidé à dévorer le petit homme. Avec Baloo et Bagheera, Mowgli apprend la loi de la Jungle. « La loi de la Jungle, qui n’ordonne rien sans raison, défend à toute bête de manger l’homme, […]. La raison vraie en est que meurtre d’homme signifie, tôt ou tard, invasion d’hommes blancs armés de fusils et montés sur des éléphants, et d’hommes bruns, par centaines, munis de gongs, de fusées et de torches. » (p. 8)



Mais Le livre de la jungle, ce n’est pas que Mowgli, c’est aussi Kotick, le phoque blanc qui cherche une île où ses semblables seront à l’abri des hommes. Et Rikki-Tikki, jeune mangouste courageuse qui combat les cobras qui menacent une gentille famille d’humains. Ou encore Toomai le cornac qui, une nuit, a assisté à la danse des éléphants.



Sont-ce des histoires pour les enfants ? Peut-être pas tout à fait. Il y a bien plus de violence dans ces textes que dans le dessin animé de Walt Disney – qui reste un de mes préférés – : ici, Mowgli écorche le tigre devant le village des hommes et on assiste au massacre de centaines de phoques. Et pourtant, sous cette violence affichée, on sent l’amour que l’auteur porte aux animaux. Rudyard Kipling a quelque chose d’un François d’Assise en tenue coloniale.



Les animaux ont la parole et dans leur bouche, l’homme est seulement un animal comme un autre : il n’est pas supérieur, même s’il est parfois le plus fort. « Les bêtes sont-elles donc aussi sages que les hommes ? […] / Elles obéissent comme le font les hommes : mulet, cheval, éléphant ou bœuf obéit à son conducteur, le conducteur à son sergent, le sergent à son lieutenant, le lieutenant à son capitaine, le capitaine à son major, le major à son colonel, le colonel à son brigadier commandant trois régiments, le brigadier au général qui obéit au Vice-Roi qui est le serviteur de l’Impératrice. » (p. 184) Derrière ces histoires d’animaux, Rudyard Kipling sait raconter des histoires d’hommes : celle de l’ordre colonial et celle de la grandeur de l’Empire britannique.



J’aime découvrir les textes derrière les dessins animés qui ont marqué ma jeunesse : parfois, mes lectures me déçoivent, parfois elles sont mouche. C’est le cas ici ! Rudyard Kipling m’a touchée !

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Amour-des-Femmes

Bon… La lecture de cette nouvelle fut un vrai flop pour moi…



Je ne voulais pas rester sur un avis mitigé après ma lecture de La plus belle histoire du monde du même auteur. Donc j’ai choisi cette nouvelle qui était dans le même recueil.



Et bien l’exercice fut laborieux. Je ne sais pas si c’est le style de l’auteur ou la traduction qui est mauvaise, mais je me suis enlisée dans cette lecture. Je ne vous parlerai pas du fond du texte car je ne suis même pas certaine d’avoir saisi l’histoire, tant j’ai été perdue par la forme.



Je suis passée à côté, je suis déçue. Kipling dispose d’une grande notoriété, mais je ne suis pas certaine de vouloir retenter un jour, pas de suite en tout cas. Tant pis pour « Le livre de la jungle »…
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Oeuvres, tome 2

J’ai trouvé (il y a quelques années) chez un bouquiniste, les trois tomes des œuvres de Kipling. C’était une très belle occasion, que j’ai saisie et j’ai pu ainsi lire « Le Livre de la jungle » (1894) dans cette édition richement annotée.

En voici quelques brèves impressions sous forme de mots-clés :



* MISANTHROPIE = il arrive à Mowgli de tuer des hommes, de détruire un village humain pour finalement retourner parmi eux après avoir puni sévèrement leur intolérance : les lois humaines sont ici bien pires que celles de la jungle.

*EXOTISME = renforcé par l’auteur, qui raconte même des histoires des régions polaires.

*HUMOUR = très noir dans les histoires de crocodiles et de chacals qui vivent souvent de cadavres humains.

* LOI = des alliances étranges se font et se défont dans la jungle. Par exemple, Shere Khan, tigre vantard, lâche et boiteux, qui ne respecte aucune loi est puni par la mort, peine infligée par Mowgli.

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Histoires comme ça

Ô quel plaisir de lire ces jolis histoires si drôles et amusantes.

Kipling sait raconter aux enfants, petits et grands!

Ces contes n'ont pas pris une ride et m'ont tellement charmés en m'offrant une vision du monde émerveillée et pleine d'un humour pétillant.

Désormais, je serai moins bête en sachant comment le zèbre acquit ses rayures, comment s'est formé le tatou (et quelle étymologie!) et la manière dont sont apparues les lettres...
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La Plus Belle Histoire du monde

C'est la quatrième histoire que je lis dans cette collection de nouvelles bilingues et encore une fois je suis conquise! La collection compte 30 nouvelles et j'ai bien hâte d'arriver au samedi pour aller chercher la suivante!



L'histoire m'a transportée car j'ai toujours rêvé de me souvenir de mes existences passées (même si je suis convaincue qu'avant ou après la mort il n'y a que le néant). C'est un templin à l'imagination!



Demain c'est samedi et j'ai rendez-vous avec G.K. Chesterton ;-)
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