Citations de Saint Augustin (365)
Car j’étais certain de la vérité; mais engagé à la terre, je refusais d’entrer à votre solde, et je craignais autant la délivrance de l’obstacle qu’il en faut craindre l’esclavage.
Cette volonté nouvelle qui se levait en moi de vous servir sans intérêt, de jouir de vous, mon Dieu, seule joie véritable, cette volonté était trop faible pour vaincre la force invétérée de l’autre. Ainsi deux volontés en moi, une vieille, une nouvelle, l’une charnelle, l’autre spirituelle, étaient aux prises, et cette lutte brisait mon âme.
Le démon tenait dans sa main mon vouloir, et il m’en avait fait une chaîne, et il m’en avait lié. Car la volonté pervertie fait la passion; l’asservissement à la passion fait la coutume; le défaut de résistance à la coutume fait la nécessité. Et ces nœuds d’iniquité étaient comme les anneaux de cette chaîne dont m’enlaçait le plus dur esclavage
Dans l’éternité, au contraire, il n’y a jamais de passé mais tout est présent. Or aucun temps n’est jamais que présent. Le passé est expulsé du futur et le futur fait toujours suite au passé. Passé et futur ne doivent leur création et leur course qu’au toujours présent.
Le jeu et la plaisanterie font naître un avide désir de nuire, un appétit de faire du tort à autrui, sans désir de profit personnel ni de vengeance.
La science des lettres n’est pas plus intime que cette conscience écrite : ne pas faire à autrui ce qui est insupportable pour soi .
D'impures vapeurs s'exhalaient des fangeuses convoitises de la chair, de l'effervescence de la puberté ;elles couvraient et offusquaient mon cœur
L'amitié humaine est douce aussi par les chers nœuds qui font de plusieurs âmes une seule âme
Que veux-je dire, Seigneur mon Dieu, sinon que j'ignore d'où je suis venu ici-bas, en cette vie. Dois-je la nommer une vie mortelle, ou plutôt une mort vivante? Je ne sais. J'y ai été reçu par les consolations de votre miséricorde , ainsi que je l'ai appris de mes parents selon la chair, de qui et en qui vous m'avez formé à propos; car, moi, je n'en ai pas souvenir.
Aime et fais ce que tu veux !
Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus.
Mais il y avait chez eux d’autres charmes qui me captivaient davantage encore le cœur : c’était de causer, de rire ensemble, c’étaient les égards d’une bienveillance mutuelle, la lecture en commun des beaux livres, les plaisanteries entre camarades et les attentions réciproques ; quelquefois un désaccord sans aigreur, comme on en a avec soi-même, et ces très rares dissentiments assaisonnant une unanimité presque constante ; c’était d’être chacun tour à tour le maître et l’élève d’autrui ; le regret impatient des absents, l’accueil joyeux fait à ceux qui arrivent ; tous ces signes et d’autres du même genre, qui, jaillissant du cœur de ceux qui s’entr’aiment, se manifestent par l’expression, la langue, les yeux, par mille démonstrations charmantes. Voilà grâce à quels aliments s’opère la fusion des âmes qui, de plusieurs, en viennent à n’en plus former qu’une seule.
Ce n'est pas parce qu'on ne peut rendre raison d'une chose que celle-ci n'a pas été ou ne sera pas.
Le bonheur c'est la joie qui naît de la vérité.
Si tu as trouvé Dieu, cherches le encore, car Il est immense
Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois.
dans le livre de Céline Rivière "La câlinothérapie"
"Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page."
Mais pourquoi la vérité engendre-t-elle la haine ? Pourquoi les hommes regardent-ils comme un ennemi celui qui la prêche en Votre nom, alors qu'on aime le bonheur qui n'est pas autre chose que la joie née de la vérité ? Pour cette simple raison que la vérité est tellement aimée que, quoi qu'ils aiment, ils veulent que ça soit la vérité ; et, ne voulant pas être trompés, ils ne veulent pas non plus être convaincus d'erreur. Ainsi ils détestent la vérité par amour de ce qu'ils prennent pour la vérité. Ils aiment la lumière quand elle luit, ils la haïssent quand elle les confond ; et, comme ils n'acceptent pas d'être trompés, tout en voulant tromper eux-mêmes, ils l'aiment quand elle s'annonce, ils la détestent quand elle les dénonce. Et voici leur châtiment : ils ne veulent pas être découverts par elle, elle ne les en découvre pas moins et ne se découvre pas à eux.
C’est sans doute le temps que je mesure, je le sais bien : mais ce n’est pas l’avenir, puisqu’il n’est pas encore arrivé ; ce n’est pas le présent, puisqu’il n’a aucune étendue ; et ce n’est pas le passé, puisqu’il n’est plus. Qu’est-ce donc que je mesure ? Sont-ce les temps qui se passent, et non pas les temps passés ?
La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure." [ Saint Augustin, extrait d’un "Sermon" ]