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Critiques de Sam Cornell (26)
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Gold Rush

Gold Rush est un court roman de Sam Cornell publié chez Livr’s Éditions début juin. Le roman est dans la même thématique que la double anthologie de l’éditeur de cette année, à savoir western et horreur. En effet, l’auteur l’avait à l’origine écrit pour cette anthologie, mais le texte était trop long et a ainsi fait l’objet d’une édition au format novella. L’auteur retrouve ses deux genres de prédilection, l’historique et le fantastique



Gold Rush nous embarque pour un sombre voyage dans les Black Hills de la fin du XIXe siècle, plus exactement en 1876. Le récit est fait à rebours à la première personne par un homme soldat et métis indien, qui accompagnait les troupes du Général Crook. Quelque chose s’est visiblement mal passé et il va nous en faire le récit, procédé très semblable au récit lovecraftien et qui permet d’ajouter une nuance fantastique à l’histoire, dans la mesure où seule la parole du narrateur décrit les faits qui se sont produits. Celui-ci nous plonge ainsi assez rapidement dans son histoire en pleine ruée vers l’or, dans un territoire hostile et en proie à la guerre qui dure depuis trop longtemps.



L’auteur s’appuie sur un contexte historique pour raconter son histoire et les horreurs prennent dans un premier temps un visage humain au travers des atrocités commises pendant le conflit opposant les troupes militaires aux indiens. Le contexte historique apparaît glaçant et horrible, et ainsi tout à fait propice à un récit qui peut facilement déraper vers l’horreur. L’aspect tragique et horrible des Guerres Sioux est bien présent, d’autant plus que le narrateur est issu d’un mélange des deux cultures. Ses origines lui valent de servir d’interprète au milieu du conflit et ainsi d’assister aux pourparlers entre les dirigeants, avec en exergue la question épineuse de l’or présent sur les terres.



L’horreur va peu à peu basculer et changer d’apparence. D’une horreur liée au conflit, au racisme, à la cupidité et à la vengeance, le surnaturel va s’inviter dans l’histoire et y laisser sa marque. Le décor offert par les sinistres collines des Black Hills est propice à susciter l’effroi et à laisser galoper l’imagination. L’auteur en tire très bien parti, empêtrant ses protagonistes au milieu d’une nature hostile où n’importe quoi peut se cacher. La tension augmente ainsi crescendo et devient presque palpable.



Sam Cornell a une écriture fluide et produit un récit efficace. Il a de solides connaissances historiques qu’il met au profit de son récit même s’il a tendance à trop en faire par moments, surtout au début du récit. Le démarrage est un peu long, mais une fois lancé, le texte devient plus intense et on est pris par cette sombre histoire.



Gold Rush est ainsi une histoire ancrée dans l’histoire américaine et qui tire brillamment partie du décor offert par les Black Hills pour produire un récit où horreur et histoire se côtoient. Une belle réussite dans la veine des textes lovecraftiens, autant pour le contenu que pour la narration.
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Gold Rush

En préambule, l’auteur suggère au lecteur la bande originale adéquate pour cette lecture. Si j’imagine sans peine que les rythmes d’Enio Morricone s’accordent à merveille avec l’ambiance qu’il pose, j’ai quant à moi opté pour une compil' Aya Nakamura chante Bruel, par pur esprit de contradiction sens de la fête. C’est donc prête à me casser la voix (mais en catchana) que j’ai embarqué pour un éprouvant voyage dans les Black Hills de la fin du XIXe siècle.



Le prélude nous précipite dans le récit avec l’efficacité et l’âpreté d’un coup de poing. Le narrateur, s’il est un témoin direct des événements, est d’ores et déjà installé dans les inconfortables cothurnes d’une Cassandre du Far West, spectateur impuissant comme orateur négligé. Alors, il regarde (et pas qu’un peu), mais allô allô, allô ? Il s’interroge au fil des pages, tâchant de recomposer les engrenages de l’explosion d’épouvante bestiale déjà latente ; et l’auteur parvient par là à poser le contexte économique et géopolitique de la novella, tout en évitant de pesants verbiages ou de filandreuses descriptions. Parce que faut pas écouter les bails noirs, mais faut que j’te l’dises quand même.



Le décor lui-même mettra en garde les protagonistes, empêtrés dès leur départ dans une nature hostile déterminée à les engloutir corps et âmes : « Un étrange bruit de succion accompagnait chacun de nos pas sur ce limon infect qui ralentissait notre marche. » Leurs propres natures humaines, altérées de richesses, de racisme, de vengeance, les pousseront dans des affrontements dont l’horreur ne doit rien au surnaturel : « Dans son élan meurtrier [le boulet] emportait un bras ou arrachait une jambe, et laissait dans son sillage des corps démembrés, hurlant d’agonie avant d’expirer dans la boue. » À se demander qui a le droit, qui a le droit d’faire ça, dans le game ?



Mais au-delà de la cupidité et la haine des plus banales, au-delà des embûches d’un environnement sauvage, une tension désincarnée imprègne le récit d’un narrateur à l’acuité exacerbée. Certes, il a le juice, mais comment ne pas perdre la tête, quand la menace se déguise d’abord sous des personnages croqués avec précision : « L’iris et la pupille de ses yeux se fondaient en un disque laiteux, non moins énigmatique que dérangeant » ? Puis elle s’intensifie en abjection comme en violence, à un rythme enlevé. N’en doutez pas, le point de rupture a été dépassé bien avant l'introduction; la frêle illusion d’équilibre qui vacillait dans les premières pages vole en éclats sur un crescendo d’épouvante, et on tchouffe, ça va pas mais pas, mais pas du tout.



N’attendez pas de résolution ni de soulagement dans cette novella. Une fin abrupte dissout l’espérance et la foi en l’humanité « dans les brumes insondables des Black Hills ». Dans un cadre historique à l’atrocité avérée, affûtée par une irrationalité maléfique sans nom, ce Gold Rush réussit un beau doublé dans le monstrueux, servi par une plume fluide et un tempo haletant. Mais même si on est matrixés, on s’en fout, y’aura toujours des fous.
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La collision des mondes

Dense, érudit, flirtant avec tous les genres littéraires à commencer par l'histoire, le fantastique, le polar, la religion, les sciences mais aussi la philosophie et le romanesque... 692 pages en immersion aux tréfonds des secrets de l'humanité et de ses croyances, une oeuvre brillante de Sam Cornell. Son épicentre a beau être le Pays de Caux, l'auteur nous transporte entre obscurantisme et lumières jusqu'aux confins des mondes et de la folie des hommes. Nous ne pouvons ressortir indemne d'un tel voyage initiatique qui est conçu sur mesure pour les penseurs libérés de l'opinion, de la morale et du vraisemblable. le lecteur accède alors aux idées intelligibles, retrouve le pouvoir de contempler les univers de son imagination débordante, sort de sa caverne et se réapproprie l'extérieur avec une insatiable soif de connaissances, affranchi qu'il est désormais de la doxa, du synode sacré ou de toutes autres formes d'inquisition. le libertaire que je suis est ainsi entré en collision avec vos mondes. Plus besoin désormais de Chronoscope... MERCI Sam Cornell, j'ai dévoré l'ouvrage comme "une monstruosité à la gueule béante": BRAVO !!!
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La collision des mondes

Je remercie Sam Cornell ainsi que les éditions Livr’S pour l’envoi de ce roman. Parfois, le hasard fait bien les choses. Encore une fois, on me le prouve. Je furetais (encore une fois avec Wolkaiw) au salon du livre de Somain, entre les étales des éditeurs et auteurs, je suis tombée sur ce roman. LA COUVERTURE !!!! Je suis tombée amoureuse de cette couverture. Je crois que, même si le roman parlait des recettes de cuisine de Tatie Huguette, j’aurais fini par fondre. Le prix étant quand même conséquent, je me suis laissée le temps de la réflexion. Puis, quelques semaines plus tard, c’est l’auteur lui-même qui me contactait pour un possible service presse… Si ça ce n’est pas de la chance ! Me voilà donc partie avec cette lecture qui paraissait tout à fait intéressante.



On fait la rencontre d’Eduardo Calvez. J’ai aimé ce personnage qui m’a beaucoup plu. Il est mis à mal par beaucoup de personnages. Le fait de travailler dans la police n’aide pas. Souvent comparé à quelqu’un qui ne sait pas forcément se mêler de ses affaires, Eduardo Calvez est un policier qui a du flair et qui sait mettre son nez où il faut. Plusieurs fois, j’ai souri, ayant l’impression d’avoir un nouvel Hercule Poirot sous les yeux. C’était très appréciable. Sans hausser le ton, Eduardo va démontrer, prouver, justifier tout ses dires et mettre à mal ceux qui pensaient passer à travers la justice.



Ce roman n’est pas qu’une enquête policière… Franchement, je serai bien incapable de genrer ce roman tant il est dense, complexe mais délicieux ! C’est un énorme pavé (quasiment 700 pages). J’avoue que j’ai eu peur. Malheureusement, je n’ai pas pu lire autrement que via un PDF et 700 pages, en PDF, sur liseuse, c’est très fastidieux. J’ai donc pris le parti de lire sur ordinateur une fois les 150 premières pages passées. Je m’y suis mise la semaine dernière et petit à petit, les pages ont défilé sans que je ne les voie passer. C’est une lecture intense que l’on nous propose.



Il est vrai que j’ai eu un peu de mal à démarrer, mais une fois qu’Eduardo est lancé dans son enquête, on se prête au jeu et on y va ! On lit, on lit, on lit. On ne peut pas s’arrêter. Quel délice ! La collision des mondes est un OVNI littéraire mais extrêmement bien ficelé. On vogue entre le polar, le fantastique mais aussi l’histoire. Il y a des thématiques sociétales profondes qui forment les plus grands conflits mondiaux depuis la nuit des temps : la religion, les philosophies mais aussi les pratiques moins connues et plus obscures qui nous poussent jusqu’à la limite de l’entendement, jusqu’au précipice de la folie humaine.



La collision des mondes est un roman que j’achèterai en papier et que je mettrai sous le nez de tous mes amis. C’est un roman à lire. Il m’est très difficile de parler de l’intrigue sans vous en divulguer un morceau. C’est très bon. Si vous aimez les intrigues intelligemment ficelées, une plume sans aucun défaut et des thématiques incroyables soulevées, vous devez lire ce roman !



L’auteur ne prend pas de gants mais c’est toujours avec élégance qu’il nous prouve que son roman va au-delà de ce que l’on nous propose dans les romans actuels. La différence, c’est ce qui me plait ! J’ai beaucoup apprécié faire cette découverte avec Eduardo mais aussi avec des personnages comme mademoiselle Colinet et le frère Guillaume qui sont des comparses surprenants mais très sympathiques.



L’auteur est très intelligent dans la construction de son roman. 700 pages en suivant le même personnage, cela peut être compliqué. L’intervention de deux autres personnages permet d’apporter un vent de fraîcheur à l’intrigue et à permettre au lecteur de ne pas s’embourber et c’est ce qui se passe. Là où certains auraient pu nous écrire une énième enquête policière sans surprise, Sam Cornell part d’un décès suspect pour nous emmener dans d’autres endroits… Quelle belle idée! On part d’un petit incident pour remettre en cause des fondements acquis depuis des siècles et des siècles… C’est ainsi que les mondes entre en collision. Bravo pour cette enquête palpitante qui nous embarque dans une intrigue folle!



La plume de l’auteur est entraînante. Sam Cornell signe un roman brillant et très intéressant. Bravo à lui !



En définitive, malgré les petites lenteurs du début qui s’effacent rapidement, on se retrouve avec un roman brillant qui nous propose de rencontre des personnages farfelus et hauts en couleur qui dynamisent beaucoup le roman. On se retrouve avec quasiment 700 pages qui passent à une allure intéressante et qui nous proposent de repousser les limites humaines. C’est un mélange de genres intéressant. Le roman reprend des thématiques déjà vues dans les romans mais les traite d’une manière intelligente et originale.
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Gold Rush

Et puisqu’il fallait plonger, j’ai plongé dans Gold Rush… En préambule l’auteur conseille de mettre en fond sonore The Ecstasy of Gold, d’Ennio Morricone (BO du film The good, the Bad and the Ugly)… Je n’ai pas pu le faire durant ma lecture, mais je le fais ici pendant la rédaction de cette chronique.



Le récit à la première personne commence fort, et on est très vite dans le bain et intrigué quant aux évènements que nous livre le narrateur. Quelque chose s’est visiblement mal passé pour ce soldat, métis indien, qui accompagnait les troupes du Général Crook.



La première partie de cette novella mène le lecteur a redécouvrir l’histoire tragique de cette Ruée vers l’or de 1876 dans les Black Hills. On y sera horrifié, surpris, révolté. Le récit m’a assez vite rappelé le film Little Big Man (d’Arthur Penn), une façon de raconter l’histoire, oscillant entre les souvenirs récents et d’autres plus anciens, plaçant le contexte. Contexte historique, glaçant et horrible…



Mais de l’horreur bien réelle des Guerres Sioux, petit à petit on arrive à d’autres choses bien plus horribles encore, et cette fois ce n’est pas pour rien que l’on vous annonce quelque chose de lovecraftien. Inutile de vous en dire plus, à vous lecteur d’aller le découvrir.



Pour revenir à mon avis personnel, autant sur le fond que sur la forme, j’ai passé un très bon moment à lire Gold Rush !



C’est bien écrit, et le rythme qu’impose l’auteur, Sam Cornell, dans le récit est d’une efficacité redoutable. Le plus incroyable, c’est que tout à la lecture de ce conte émaillé de suspense, on apprend des choses sur cette période de l’Histoire américaine, et c’est ni pompeux ni ennuyeux. Et il n’en reste pas moins qu’il y a à la fois de l’action et du frisson.



Si j’avais juste quelques petits trucs à reprocher, ce serait que le narrateur s’exprime trop bien (mais c’est vrai qu’il y a une explication et une bonne raison à cela), et que Gold Rush se dévore trop vite…



Avec Gold Rush, Sam Cornell vient ajouter une sacrée belle perle dans la collection des histoires d’inspirations lovecraftienne. Une fois qu’on a lu, il est difficile de l’oublier, j’ai bien l’impression qu’on tient là un futur grand classique.
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Gold Rush

Gold Rush 🏜 de Sam Cornell chez Livr'S Éditions



1876, Dakota du Sud, 11 ans après la fin de la Guerre de Sécession, les tuniques bleues du général Crook traquent les troupes des chefs sioux Crazy Horse et Sitting Bull dans les Black Hills afin de se venger du massacre de Little Big Horn. Mais leur rencontre avec une tribu lakota va les entraîner dans l'horreur...



J'ai rencontré l'auteur il y a 2 semaines à Trolls & Légendes. J'avais vu passer ce livre sur les réseaux depuis plusieurs mois, et patatras, j'ai glissé chef ! (Et j'ai eu une jolie dédicace 🥰 )

Avec sa magnifique couverture (The Oracle, sculpture de John Coleman) qui attire l'œil, ce (trop) court récit entre nouvelle et novella, nous plonge dans le midwest américain après la Guerre de Sécession.

Nous suivons un métis enrôlé pour servir d'interprète entre les militaires et les indiens.

Le récit comporte de nombreux rappels historiques nous permettant de nous plonger sans problème dans le contexte (ce qui pour ma part était vraiment utile, ma connaissance de la période se limitant à quelques albums de Lucky Luke 😅 ).

Petit à petit nous nous trouvons plongés dans une horreur lovecraftienne...

Ça se lit tout seul, c'est plaisant, c'est parfois violent, c'est immersif, c'est instructif... Et c'est malheureusement beaucoup trop court à mon goût! 😁



Et encore merci à la Maison d'édition pour ce QRcode à Trigger Warning bien utile 🤩
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Gold Rush

Ayant apprécié La collision des mondes, j’ai de suite été attirée par la nouvelle production de Sam Cornell. Je remercie Livr’S Éditions pour ce cadeau et l’auteur de m’avoir contactée. L’intérêt porté à mon humble blog me touche énormément. Dans les instants de doute, je me souviens de votre présence et de vos paroles. Ça me boost. Bon, je laisse de côté le moment marshmallow pour vous présenter ce petit lingot qui m’a transporté le temps de quelques pages dans des contrées lointaines.



Alors que les tuniques bleues traquent Crazy Horse et Sitting Bull, un événement terrible se produit dans les Black Hills. Quelque chose d’horrible, d’innommable et d’incroyable.



Gold Rush nous plonge en pleine guerre de territoire, en 1876. À la suite à la crise économique, de nombreux Américains brisent le traité de Fort Laramie et les Amérindiens ripostent face à l’envahisseur qui souille leurs terres sacrées pour une poignée de pépites. Le récit débute par l’interrogatoire de notre narrateur, un métis, qui suivait les troupes américaines en tant que traducteur. Personne ne croira ce dont il a été témoin. Après un commencement lent qui dépeint le contexte (bienvenue pour les incultes du Far West comme moi), l’histoire nous happe tels les marécages dans lesquels les chevaux s’embourbent. Bon, la métaphore liée au décor de la novella n’est pas top, mais vous voyez le sentiment : c’est prenant au point de ne pas savoir sortir la tête de l’intrigue.



La troupe rencontre un village de Lakotas sur son chemin. Affamés, éreintés par le temps peu clément des collines, le capitaine Mills et le traducteur le rejoignent afin de demander sans possibilité de refus, des vivres pour les hommes. On ressent la tension des échanges avec le chef sioux qui leur met sous le nez les injustices des dirigeants blancs.



Sam Cornell n’élabore pas un simple récit d’horreur sur fond historique. Il se sert de la trame pour porter des messages forts et dénonce les actes terribles perpétrés par les Américains pour une question de territoire. Comme si ce continent n’était pas assez vaste pour accueillir tout le monde.



Le racisme a sa part belle, comme la déshumanisation des Amérindiens par les Blancs. Rappelons que les Américains parquaient comme des bœufs des êtres humains dans des réserves naturelles. Non seulement ils leur enlevaient des droits, mais également la liberté et la dignité. On y retrouve aussi les exactions des hommes, dits civilisés, qui violaient les femmes. Des horreurs qui me répugnent bien plus que les monstres ancestraux que l’auteur fait surgir.



Des monstres tapis dans l’ombre des Black Hills et qu’on ne devrait jamais réveiller. Un monstre qui s’éloigne des créatures classiques, légendaires pour revêtir les visions de l’angoisse. Bien que je n’aie pas tremblé devant elle, j’ai adoré cette incarnation de la peur, la manière dont elle se déploie et rampe vers les esprits pour les capturer.



Beaucoup le désignent comme lovecraftien. J’ose avouer que je n’ai lu qu’un seul ouvrage de ce romancier, et je ne l’ai pas apprécié, contrairement aux œuvres de Sam Cornell. Donnez-lui sa chance, si vous êtes comme moi.



En bref, Gold Rush expose les horreurs humaines sur fond de ruée vers l’or. Une confrontation entre deux civilisations, l’une qui se bat par avidité, l’autre pour conserver sa liberté. Le tout mené dans un récit court, prenant et convaincant qui ne laisse personne indemne.
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La collision des mondes

La magnifique couverture de La collision des mondes de Sam Cornell a de suite attiré mon attention sur la page Facebook de Livr’S Editions lors de sa sortie en août de l’année passée. Le dessin n’est pas seulement mystérieux, il me rappelle beaucoup le trait que l’on peut retrouver pour certaines BDs. Après avoir lu le résumé, je me suis laissé tenter.



Le roman est divisé en quatre parties plus un prologue. Je vais seulement résumer les deux premières et distiller les dernières dans mon article pour éviter d’en dire trop sur le déroulement de l’histoire.



L’inspecteur Edouardo Calvez reçoit une note anonyme qui remet en cause ses déductions sur l’affaire Galantier. Un cas vite catégorisé en suicide. Intrigué, il se rend sur les lieux du crime pour rouvrir l’enquête. Celle-ci l’emmènera dans une affaire bien plus sombre possédant des racines profondes.



Jeanne Colinet frappe à la porte du monastère et demande l’aide de Frère Guillaume. Elle est convaincue que son père, l’ancien maire, n’est pas décédé d’une simple crise cardiaque. En cherchant quelques informations, l’ecclésiastique va découvrir les secrets de son mentor et ses certitudes et convictions ne vont pas seulement être ébranlées mais franchement secouées.



La collision des mondes est un polar fantastique tirant sur la science-fiction qui est prenant dès les premières lignes. Toutefois, le déroulement souffre de longueurs en raison de l’étalage de l’histoire (qui nous entraîne des premières croisades au début du 20e siècle) et de la biographie de la famille d’un des personnages. L’auteur a fait un travail remarquable dans ses recherches afin de ficeler la partie fantastique sur son intrigue historique. La réinterprétation est intéressante mais la répétition des faits m’a un peu ennuyée. Certains passages ne m’ont pas semblé apporter quelques choses d’essentiel pour l’intrigue principale.



En plus d’être une enquête et une plongée dans l’histoire, l’auteur aborde diverses thématiques si bien que le polar fantastique se mêle à l’histoire, la science, la philosophie, l’astronomie, l’astrologie, l’ethnologie, la physique et les mathématiques. En somme, un grand pot-pourri montrant une richesse d’esprit et du monde. C’est l’un des points forts de ce roman qui tresse les diverses facettes de l’humanité et de l’univers en montrant les liens malgré les différends. S’il expose la dualité entre religion et science, j’ai apprécié que Sam Cornell ne tombe pas dans une vision manichéiste en mettant aussi en avant les défauts de la seconde.



« la science, comme la foi, possède ses dogmes qu’il est tout aussi difficile de bousculer. Et lorsqu’ils vacillent, c’est pour mieux retrouver leur place initiale. Ils ne se brisent que rarement et aux prix d’insurmontables efforts. […] Lorsque les croyances astronomiques se confondent en certitude, la science ne vaut guère mieux que la foi. »



D’ailleurs, il se préoccupe de défendre l’esprit critique qui consiste à ne pas retenir une seule version des faits mais à consulter autant les vainqueurs que les vaincus, les deux visions des belligérants.



Les personnages sont traités avec profondeur et nuance. L’inspecteur Calvez est fier de son palmarès et sûr de lui. Pourtant, il est capable de se remettre en question. Il déteste perdre le contrôle des choses et il est méticuleux. C’est pourquoi cette missive l’ennuie fortement et le pousse à rouvrir l’enquête. Son esprit aiguisé va lui permettre de remonter le fil de l’affaire et d’accepter l’incroyable découverte et ce qu’elle engendre d’horrible dans le dernier épisode.



L’histoire se plaçant au début du 20e siècle, l’écrivain a tenu compte de l’émancipation de la femme en la personne de Jeanne Colinet. Cette femme a un certain aplomb et un caractère bien trempé. Elle est déterminée, optimiste et mesurée. Si elle prend quelques initiatives et montre son courage, elle reste néanmoins en retrait pendant une bonne partie de l’investigation de frère Guillaume. Bien que cela me fasse trépigner, il faut avouer que ces situations conviennent à l’époque où une femme n’est pas encore totalement libre de ses mouvements et ne peut pas accéder à l’ensemble des endroits réservés aux hommes. Jeanne synthétise en quelque sorte l’ancien et le nouveau comportement des femmes. Elle tend vers l’indépendance sans avoir encore totalement coupé le cordon qui l’a retient.



Frère Guillaume est intéressant par son évolution face aux événements qui vont malmener ses acquis. Pieux et prêchant la bonne parole, il va être confronté à la noirceur des hommes et à ses propres limites entre ses croyances et la réalité. Il symbolise les interrogations : jusqu’où un humain peut-il aller pour survivre ? A quel point les situations peuvent-elles engendrer des actes en totale opposition avec ses convictions ?



La plume de l’auteur est efficace. Le style évolue en fonction du personnage qui a la main sur l’histoire. Ainsi, le début possède l’écriture du scientifique ou du détective en ce qu’il est descriptif et sans fioriture inutile. En quelques mots, le décor est planté. Quelques lignes métaphoriques viennent l’agrémenter ci et là en donnant une ambiance mystérieuse. La troisième partie est plus romanesque voire tragique alors qu’un des personnages monopolise la parole dans un monologue appuyé par les courtes interventions de son interlocuteur. Enfin, la fin installe une atmosphère plus lugubre. Les thèmes abordés par l’auteur l’entraînent à utiliser du jargon philosophique (issu du siècle des Lumières) et quelques notions scientifiques.



En bref, La Collision des mondes souffre des faiblesses d’un premier roman. Toutefois, Sam Cornell possède une écriture qui m’a plongée dans ce sacré pavé et son univers riche à la croisée des genres. Un auteur prometteur que je vais suivre de près.
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La collision des mondes

Le commentaire de Martine :

Ce roman est difficile à identifier comme un seul genre littéraire, on pourrait dire un roman initiatique, un roman policier, un polar fantastique, un roman historique, une fable, une légende, une science-fiction, etc.

Regardons la division des quatre parties, avec un prologue, tout en s’imbriquant. Dans ce roman, nous plongeons dans une enquête qui nous fera parcourir l’histoire de la première croisade au début du XXe siècle, on découvre l’énorme travail et les efforts que présents Sam Cornell, en élaborant autour de l’ésotérisme, l’astrologie, la philosophie, l’astronomie, la physique, les mathématiques, et diverses autres sciences. C’est un trésor de roman, il présente une interprétation de l’histoire, les différends qui se sont posés comme ceux de la religion et de la science. J’ai trouvé que l’auteur démontre un bel esprit critique tout au long du récit, il démontre les deux côtés de la médaille, aucun parti-pris.

C’est un récit intelligent, qui est très bien écrit et qui dégage de la finesse et du doigté. Il a su créer une ambiance, du mystère, une atmosphère lugubre que j’aime retrouver dans mes lectures. C’est un premier roman qui présente un autre prometteur que j’ai aimé lire, qui m’a permis de passer un agréable moment au cœur de l’intelligence d’un roman qui m’a marqué, et un auteur que je vais suivre dans ses prochaines publications.
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La collision des mondes

j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Ce roman nous emmène dans un mélange qui passe par le roman policier, l'histoire, la religion, le fantastique. On rentre assez vite dans l'histoire qui nous tiens en haleine jusqu'au bout. Tous les éléments y ont leur importance et sont essentiel au dénouement de l'histoire. Je le conseille à tout le monde.
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La collision des mondes

Comment définir cet OVNI littéraire ?

Roman policier ? Quête initiatique ? Roman fantastique ? Roman historique ? Fable philosophique ?

Il est tout ça et bien d’autres choses encore. Chaque fois que l'on pense que l'histoire se stabilise dans un lieu et une époque, Sam Cornell prend un malin plaisir à la faire basculer et bouscule de nouveau toutes nos certitudes. Cela interroge notre besoin de lecteur de catégoriser, ici les genres explosent, se mêlent, s'affrontent, pour notre plus grand plaisir.

C'est intelligent, fin, très bien écrit, avec juste ce qu'il faut de péripéties et de twists pour ne pas devenir lassant.

J'ai fait durer le plaisir en le lisant en 3 fois, pour me laisser le temps d'en savourer la densité.
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Gold Rush





Retour sur « Gold Rush », de Sam Cornell





Si vous ne connaissez des « Collines Noires » que l'excellent album de Lucky Luke, si vous croyez que Howard Philips Lovecraft est un rapeur nouillorquais, vous pouvez passer votre chemin. En revanche, si vous vous intéressez à la Conquête de l'Ouest et que, de surcroît, vous êtes amateur de fantastique pur et dur, si vous vous régalez à la lecture des « Manitou » de Graham Masterton et que chaque visionnage de « Little Big Man » vous ravit, alors « Gold Rush » est fait pour vous !

Sam Cornell nous propose une longue nouvelle consacrée à la conquête des collines aurifères du Dakota, et au massacre des tribus indiennes qui y résidaient avant l'arrivée des Blancs. Avec une grande rigueur historique, il nous propose de partager la destinée d'un éclaireur métis accompagnant une colonne de l'armée américaine menée par un officier aussi motivé par la fièvre de l'or que par le désir de venger la défaite de Custer à Little Big Horn.

Nous sommes donc propulsés dans une ambiance de western, et pendant la première partie du récit le lecteur partage les souffrances de cette troupe de soldats confrontés à la rigueur de l'hiver dans un pays sauvage. Mais lorsque les Indiens Lakotas entrent en scène, le ton change : une atmosphère d'étrangeté se met en place, et les vieilles malédictions ancestrales surgissent du passé...

Je n'en divulguerai pas davantage sur la suite, mais sachez que cette nouvelle peut pousser à certaines réflexions sur la fondation des États-Unis, sur le génocide des peuples autochtones, et sur la confrontation de civilisations trop différentes sur un même sol. Ces sujets sont abordés de façon subtile, sans manichéisme (après tout, les Sioux ont eux-mêmes chassé les tribus antérieures pour s'emparer de leurs terres), mais aussi sans complaisance envers les colons européens qui ont multiplié les atrocités.

J'ai refermé ce petit livre avec le sentiment d'avoir passé un excellent moment. D'abord parce que l'écriture de Sam Cornell est nette, précise, avec un vocabulaire riche sans se montrer prétentieux. Ensuite parce que j'apprécie, à l'heure où le lectorat et les éditeurs ne jurent que par les oreilles pointues et les casques à cornes d'une héroïque fantaisie aussi mal écrite que plagiaire, de retrouver le charme du vrai fantastique, du réel frisson causé par l' « horreur cosmique » chère à Lovecraft. Enfin, je salue le remarquable travail de recherche historique fourni par l'auteur, qui lui permet de poser l'action de son livre dans une ambiance réaliste, authentique, loin des clichés du western de cinéma. C'est justement ce réalisme qui rend plus forte et crédible l'intrusion du surnaturel dans le récit, créant ainsi ce malaise recherché par l'amateur.

En conclusion, il faut se ruer sur ce « Gold Rush » !

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Gold Rush

En quelques pages Sam parvient à poser un contexte historique, une atmosphère et une intrigue claire et concise. Malgré un thème que l’on retrouve à travers de nombreuses œuvres cinématographiques sur les odieuses actions perpétrées sur les populations amérindiennes on s’indigne encore avec force de l’horreur de la colonisation américaine. Je ne divulgacherai pas l’intrigue ici mais les dernières pages du livre rendent d’autant plus odieuses les exactions des « êtres civilisés ». J’ai lu cette nouvelle d’une traite. C’est une excellente lecture même si je trouve que les formats de 666 pages soient plus adaptés à la densité d’écriture de Sam et sa capacité à faire de sa fiction un étrange et troublant dévoilement de la vérité historique.
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Gold Rush

Le commentaire de Martine :

Un petit roman très intéressant et captivant qui mélange cinq genres littéraires, le fantastique, l'historique, la nouvelle, l'horreur et l'aventure. Vous allez peut-être me dire, ce n'est pas trop pour une nouvelle de moins de cent pages, je vous répondrai que non, c'est cela qui fait sa richesse.

Sam Cornell souligne tous les moments historiques lorsque des attaques et des massacres exécutés par les Américains envers les Amérindiens, en ajoutant quelques éléments fantastiques qui sont influencés par l'univers de Lovecraft. On se retrouve en 1876, dans des guerres de territoire, des Américains ont brisé le traité de Fort Laramie, ce qui n'a pas aidé la relation des Amérindiens puisqu'ils ont riposté pour défendre leurs terres sacrées, face à cet envahisseur. Le narrateur de ce récit est un métis qui servait de traducteur aux Américains. L'histoire est alimentée par les souvenirs récents et ceux anciens, dans un contexte déplorable et ignoble, surtout révoltant et terrifiant des conflits violents avec les Sioux.

Sam Cornell a réussi, il a toujours de la finesse et de la délicatesse qui me plaît. C'est ce qui rend ces récits intelligents. Il a créé une ambiance sombre, qui tient le lecteur en haleine, j'aime qu'un auteur puisse imprégner le lecteur dans son histoire. Ils osent soulever des thèmes qui ne s'affrontent pas facilement, le racisme, l'ostracisation des Amérindiens par les Américains, le fait d'enlever aux peuples indigènes leurs droits, leur dignité jusqu'à leur liberté, en commettant des violences immondes envers eux, les Américains étaient des monstres.

Ce roman retrace les atrocités et les horreurs que des êtres humains ont été capables de perpétrer, une énorme querelle entre deux civilisations. Je vous conseille de vous laisser tenter par un écrit de cet auteur et je pense que vous allez aimer, c'est un écrivain marquant, s'exprimant avec tact et subtilité.
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Gold Rush

Sam Cornell aime les contradictions. La preuve, il est normand et vit en Bretagne, ce qui pousse d'ailleurs le sens de la contradiction au rang de bravoure. Et de la bravoure, il y en a dans sa dernière novella, parue comme son roman, La Collision des Mondes, chez Livr'Editions. De la bravoure... et de la peur aussi, cette dernière étant l'inévitable porte à affronter lorsque l'on affronte l'inconnu.



L'auteur nous plonge dans les Black Hills, en 1876, soit onze ans après la fin de la Guerre de Sécession, en pleine guerre semi-ouverte contre les nations indiennes. Je dis bien "semi-ouverte", car comme Sam Cornell nous le rappelle au travers de notes en bas de page, l'histoire confrontant les américains aux amérindiens est faite de traités brisés, de moins en moins vastes réserves que l'on "offre" et de monceaux de ressources et d'or que l'on convoite, sans oublier ce peuple que l'on cherche à annihiler en l'assimilant dès que possible.



Le format choisi est donc la nouvelle, et c'est ainsi fort naturellement que l'on entre avec brutalité dans le vif du sujet, aux côtés de ce métis, fruit d'un viol, éclaireur dans le corps d'armée du général Crook. Ce dernier est un militaire aveuglé par la soif de sang, cherchant à venger le massacre de Little Big Horn, où les hommes du 7ème de cavalerie, menés par l'arrogant Custer, furent défaits par une coalition de cheyennes et de sioux dirigés par les légendaires Crazy Horse et Sitting Bull. Et l'on comprend très vite que les tuniques bleues ont visiblement encore connu un épouvantable sort dans l'automne rigoureux qui traverse le territoire lakota, et en tournant les pages, nous allons découvrir l'horreur qui se cache dans les sombres collines, au fond de ce ravin bien caché du reste du monde, et probablement pour de saines raisons.



Le style est direct, sec, et le court récit se dévore sans que vienne jamais l'envie de faire une pause tant le besoin de tourner la page est pressant. L'auteur ne s'est jamais caché d'écrire une histoire lovecraftienne, mais n'attendez pas pour autant de voir apparaître les noms de Cthulhu ou du Necronomicon. C'est en cela que la filiation est parfaitement réussie, comme avait su le faire, dans un style certes très différent, Fred Chappell avec son superbe Dagon. Tout est suggéré, monte en degrés, et s'impose quand l'horreur survient, forcément indicible tant elle dépasse l'entendement et prend soin de garder ses secrets, se nourrissant de l'ombre du récit comme de celle des décors choisis. Le côté historique a été étudié avec soin, et la véracité du contexte - le massacre de Little Big Horn et le besoin de vengeance qui suivit, culminant en 1890 à Wounded Knee - aident à s'immerger dans le récit, passant de ce qui pourrait passer pour un témoignage véridique au western pur et dur avant de culminer dans l'horreur la plus pure.



En avançant dans la partie western, lorsque les tuniques bleues se rapprochent d'un campement lakota menés par un chaman empli de sagesse et maniant habilement l'ironie, alors que son colosse de fils s'impose comme une force de la nature que l'on a hâte de voir entrer en action, on se prend à regretter de n'être que les brefs passagers d'une nouvelle, passant à côté du développement des personnages et de la tension qui mériteraient, en plus du contexte historique, le format d'un roman. Et puis on entre dans le pur fantastique, alors que l'horreur des combats propres à l'humain a déjà marqué dans le sang la rétine du lecteur, et l'on se dit finalement que ce format court est finalement bien pensé, car il permet au récit de conserver sa part de mystère là où le roman aurait fort logiquement apporté son flot de détails nuisant finalement à l'intrigue et à l'imaginaire. C'est ainsi qu'il appartient au lecteur de combler les creux et de nourrir l'histoire.



Une bien belle réussite en fin de compte, et puis pour les lovecraftiens qui voudraient une vengeance d'indien étalée sur un voire plusieurs romans, revenez ou découvrez les aventures de Misquamacus, le terrifiant Manitou de Graham Masterton !



Vous pouvez retrouver cet article sur mon blog, consacré pour partie à la musique metal et pour l'autre versant à mes lectures lovecraftiennes (je vais augmenter ce côteau ombragé, y ajoutant au fil de l'eau ma vaste Lovecraftothèque personnelle).
Lien : https://beyondthewallofsleep..
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La collision des mondes

Son roman mêle habilement le polar, l’enquête, la philosophie, la religion, les sciences et le fantastique, le tout dans une cohérence clairement orchestrée.
Lien : https://www.scifi-universe.c..
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La collision des mondes

De l'enquête, de l'action, une bonne dose d'histoire, un peu de science et un zeste de fantastique : il y a de tout ça dans la collision des mondes. Un roman qui fait voyager à travers les siècles, et de la Normandie jusqu'à des contrées plus exotiques.
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Gold Rush

Belle plume, récit prenant, éclairage décapant sur la condition des indiens de l'époque au sein de l'armée US sans oublier une plongée terrifiante dans le mythe de Cthulhu qui ravira tous les fans. Du coup, je vais commander la collision des mondes !
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La collision des mondes

Nous avons eu le plaisir d'échanger à la fin de la session des Imaginales 2021. Le hasard a voulu que nous nous attardions, ma fille et moi, sur votre présentoir où la boîte à engrenages et la boussole dorée avaient attiré notre attention. La quatrième de couverture ainsi que vos indications avaient fini de me convaincre de tenter l'expérience immersive au sein de votre "Collision des Mondes".



Je n'ai pas été déçu du voyage et vous en remercie très vivement !



Je considère votre récit comme "délicieusement" inclassable : à la frontière entre les complots de Dan Brown, les préliminaires de l'horreur de Lovecraft et les romans historiques & scientifiques que j'ai tant plaisir à lire.

Je vous remercie d'avoir oser mélanger avec tant de brio ces univers passionnant en tirant les ficelles d'un scénario alambiqué à souhait. Votre narration détaillée, usant d'un vocabulaire précis, racontée par des points de vue différents, choisissant une temporalité différente selon l'intensité de l'action, est déroutante aux premiers abords et devient rapidement addictive !
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La collision des mondes

J’ai dévoré ce livre, cet ovni littéraire. Au delà de l’exercice de style, ( le roman est divisé en quatre parties, chaqu’une d’elles ayant un genre différent, policier, thriller, historique, horreur. ) l’histoire est captivante et riche. On apprend beaucoup de chose en le lisant car presque toutes les informations qu’on y trouve sont vrai. Malgré le caractère érudit de l’ouvrage, on se laisse emporter par une aventure passionnante et intrigante. Dans mon top 5 des romans fantastiques.
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