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Critiques de Santiago Pajares (48)
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Imaginer la pluie

Imaginer la pluie est un roman dystopique de l’auteur Santiago Pajares. Originalement écrit en espagnol, le personnage principal est un jeune garçon, Ionah, qui vit avec sa mère dans son appentis au désert. On ne sait pas ni l’époque, ni où l’histoire se passe, j’ai supposé qu’il s’agît d’au moins deux siècles après notre époque.



Le titre est pertinent pour le roman, vu qu’Ioanh ne peut qu’imaginer la pluie, ce n’est que le désert partout, et lui et sa mère survivent en mangeant des lézards. Cependant, il arrive à imaginer car sa mère a vécu dans une époque mieux et elle a documenté la pluie, des arbres, etc. La tragédie arrive un jour quand sa mère est décédée et il n’a pas le choix que quitter l’appentis. Il rencontre un homme chinois Shui, et avec ses manuscrits, il arrive à confirmer le journal de sa mère. Une amitié développe entre eux pendant son voyage à travers le désert.



Après le 50ème page, j’ai su que ce n’est pas un roman pour moi – il y avait trop de tristesse, et j’ai compris également d’après le monde créé par l’auteur que les personnages n’avaient aucun moyen pour sortir de cet enfer. C’était une lecture pénible pour moi, et petit à petit, on voit les personnages se faiblir pendant le voyage.



Je vais résumer le livre comme un roman sans un intrigue, vu que l’auteur a décrit ce monde dystopique et c’est tout. Pour moi, le « personnage » plus développé et décrit par l’auteur dans ce roman est le désert.



Ces sont de types de romans qui s’adresse à un public spécifique et alors, je trouve que soit il y a des personnes qui adorent le roman, soit les gens qui le détestent mais personne n’a un avis mitigé. Malheureusement, je fais partie de cette dernière catégorie et alors, je n’ai pas eu une lecture agréable.



Mais si vous êtes quelqu’un.e qui adore les romans dystopiques qui se concentre sur un voyage et la construction de ce monde, peut-être vous allez aimer le livre. Mais ce n’est pas mon type et alors, j’attribuerai une note de 1,5 sur cinq.
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Imaginer la pluie

Ce n'est pas parce qu'un livre est post-apocalyptique qu'on doit le classer en Science-fiction. Sinon on risque de grandes déconvenues. Surtout si on cherche de la SF. C'est la réflexion que je me suis faite en lisant ce petit bijou, c'est aussi celle que j'ai eue en lisant La Constellation du chien de Peter Heller, immense chef d'œuvre que je ne recommanderai jamais assez.



Pour Imaginer la pluie, il y a un bien un mystère latent, une envie de dénouement ressentie pas le lecteur, une certaine progression dans les révélations. Mais il faut savoir à l'avance qu'on n'est pas là pour ça, même à la toute fin. J'ai été pris, à la dernière page, d'une envie de lire une suite, une vie radicalement différente mais avec notre héros et sa manière de voir les choses.



Ah, notre héros ! C'est lui le centre du livre, le centre du monde. Nous sommes dans son esprit, nous vivons sa progression et la puissance de sa vie. C'est fort et nous prend dans une lecture frénétique et sans difficultés, même si l'on se dit que cet homme-là écrit fort bien pour une personne qui ne savait au départ pas grand-chose de la vie. Eduqué par sa mère au milieu de nulle part.

Si on devine à peu près tout ce que lui a écrit, on ne saura pas grand-chose des écrits qu'il a récoltés, mystère qu'on aurait bien aimé suivre jusqu'au bout.

Les chapitres sont généralement minuscules, le livre de 300 pages doit en en faire en réalité 170 car il y 120 chapitres !

On a soif, on a chaud, on a peur de mourir, on a froid, on ressent beaucoup de choses, avec une belle philosophie de vie. Le désert est parfaitement décrit en creux, dans ses manques de tout. Un rocher, un serpent nous surprennent tant ce désert est vide. Vide trompeur, comme celui d'un esprit qui s'éveille et se peuple des traces de ceux qu'il a croisés.



Ce livre n'exagère pas sur les bons sentiments. Il est humaniste sans être racoleur ni moralisateur. Nous n'avons pas l'impression de nous trouver en présence d'un de ces gourous qu'on trouve un peu partout et qui semblent vouloir nous dire comment il faudrait vivre en nous donnant des leçons qu'ils ne respectent pas. Au contraire, ici l'apocalypse est passée, il faut survivre et c'est dans la tête, chacun y trouve ce qu'il y cherche. On pourrait se contenter de peu et survivre, certes. Mais il y a plus : la vraie vie est dans l'expérience avec soi, avec la nature, en solitude ou en compagnie.
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Imaginer la pluie

Une mère et son fils vivent dans le désert. Elle a vécu l’opulence, mais une catastrophe mondiale dont on ne saura pas l’origine, a dévasté le monde qu’elle connaissait. Alors elle s’est enfuie et a appris à survivre dans le désert, puis l’a appris à son enfant. C’est l’histoire de cet enfant et sa mère, puis de l’enfant seul, devenu adulte, c’est une histoire faite de petites choses indispensables à la survie, et de ce qui manque, au-delà de l’indispensable.



Je sors de ce roman absolument émerveillée. C’est poétique, sobre, une réflexion sur la vie, sur l’important, ou pas, sans prosélytisme. C’est une pépite, un coup de cœur qui restera ancré.
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Imaginer la pluie

J'ai beaucoup aimé ce livre dont je trouve pour commencer le titre magnifique. Il ne s'y passe à la fois pas grand-chose et, en même temps, c'est l'essentiel des questionnements et des choix d'une vie.



J'ai adoré être dans l'esprit de Ionah qui voit les choses comme personne car personne n'a vécu comme lui, sans aucune civilisation. Ionah a grandi dans le désert avec sa mère et les récits de celle-ci sur le monde d'avant, avant l'apocalypse humaine. Elle lui a tout appris pour la survie dans ce milieu hostile et pour qu'il devienne un homme un jour. Quand elle meurt, Ionah reste seul des années avant de prendre de nouvelles directions…



C'est un roman sur ce qui signifie être humain. Il est beau et brut.

Beau car Ionah a un regard particulier sur le monde et les choses, notre relation à elles et aux autres. Il nous offre de nouvelles perspectives sur ce qui pourrait nous paraître normal.

Brut car il parle sans détour de la vie et de la mort et des choix qui mènent à l'un ou à l'autre.



La métaphore du désert est multiple et m'a beaucoup questionnée. La vie peut être vue comme une traversée du désert, parsemée de quelques rencontres mais où l'on est fondamentalement seul avec nos choix. Que faisons-nous de cette traversée ? Est-elle dominée par la peur ou la sérénité, les désirs ou les besoins ? Là, le texte se fait mystérieux et profond, et vient frapper droit au coeur, à nous si éloignés du désert et pourtant souvent désertés de l'essentiel car encombrés de tout. Mais comment ne pas l'être ? Même Ionah n'échappe pas à la peur de perdre ce qu'il a aimé.



C'est un roman qui percute sans violence la tête et le coeur par son écriture forte et directe au style faussement naïf. Dans ces grandes étendues de sable, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Là où le texte aurait pu être répétitif, tout devient aventure. J'ai été conquise par sa beauté et je sens que plein d'idées me viendront encore en repensant à ce roman riche en réflexions.

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Imaginer la pluie

Un enfant vit seul avec sa mère dans un endroit complètement isolé, plus qu’isolé, le plus éloigné possible de tout. Ainsi résumé, le roman rappelle Le garçon de Marcus Malte, mais à y regarder de plus près, l’auteur espagnol Santiago Pajares explore des chemins bien différents. Son texte se situe dans un futur assez proche, où l’humanité en conflit a laissé pour seul choix à une femme enceinte de mourir ou de se réfugier dans une minuscule oasis dans un désert brûlant. Elle élève ainsi jusqu’à une douzaine d’années son fils Ilonah, mais tombe malade. Quand elle sent que sa fin est proche, la mère raconte à son enfant comment c’était avant, et lui donne quelques conseils sur le chemin qu’il devra suivre, au sens propre comme au figuré.



« À quatorze mètres, on trouve l’eau. Seuls les palmiers et les fous sont capables d’aller aussi loin. »

Les suivra-t-il ou pas, et surtout comment s’accommodera-t-il de la solitude immense qui est désormais la sienne ?

Je m’en voudrais de vous en dire plus sur ce très beau, ce magnifique roman, sobrement poétique, aux phrases et aux chapitres courts, commençant chacun par un nombre écrit en caractères arabes et japonais. Sachez que la fable philosophique y côtoie le récit post-apocalyptique, que le roman de survie se fait ici roman d’initiation, qu’il y est question de solitude, mais aussi d’amitié. Tout pour me plaire donc, et l’écriture et la traduction sont tout juste parfaites, en adéquation idéale avec le sujet. Mais pourquoi n’a-t-on pas davantage parlé de ce roman au moment de sa sortie ?

Je me rends compte que je ne lui rends pas service en en parlant si longtemps après sa sortie (un oubli de ma part), mais si je pouvais ne donner envie de le lire qu’à deux ou trois personnes, j’en serais déjà ravie !
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Imaginer la pluie

Un jeune homme et sa mère, dans un désert, seuls au monde. Par chapitres très courts on en apprend lentement plus... Dans la veine du merveilleux "Mur invisible" de Marlen Haushofer avec une poésie dépouillée très accrocheuse. Du postapo introspectif. Beaucoup aimé.
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Imaginer la pluie

Résumé : C'est l'histoire d'un garçon, Ionah, qui n'a connu que les dunes, le désert, et sa mère pour seule compagnie. Son monde est donc totalement différent du notre. Sa mère explique à Ionah le-monde-d'avant-que-tout-change grâce à de nouveaux concepts.



Mon avis : j'ai beaucoup apprécié ce livre. Il a été une vraie claque pour moi. J'ai appris à voir le monde autrement, à voyager différemment dans mon esprit et dans notre société. Ce roman démontre la vie telle que nous la connaissons, mais sous un autre angle : celui de la personne qui ignore tout de ce monde.

Je ne peux que le conseiller mais attention, c'est un livre, un point philosophique, qui mène à de grandes réflexion.

Si ce livre t'intéresse, une chronique complète y est dédiée sur mon blog.

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Imaginer la pluie

C'est un peu comme un conte philosophique et initiatique. C'est l'histoire de Ionah aussi pur que le petit Prince. Il n'a connu que le désert et sa mère. Le voilà parti pour une longue traversée. C'est ce chemin semé d'épreuves, de rêves et de découvertes qui va faire de lui un homme. C'est un récit sur le sens de la vie, et de la survie…

L'illustration de la première page de couverture aux éditions Actes Sud est aussi belle que le texte qui se lit comme une fable. Une vraie merveille !
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Imaginer la pluie

Désolée...je n'ai pas aimé ce roman... Je m'attendais à autre chose, du style une quête initiatique...



Ionah est un jeune homme qui vit seul dans le désert (on ne sait pas où ni à quelle époque). Sa mère lui a appris comment survivre dans cet environnement hostile. Elle lui a également révélé ce qu'était le monde "avant que tout ne change". Un jour, alors que Ionah décide de quitter l'appentis où il a toujours vécu, il sauve de la mort Shui. Tout sépare les deux hommes, Ionah ne connaît que le désert tandis que Shui est un coursier chinois venant du monde dont la mère d'Ionah a parlé. Les deux hommes se lient d'amitié. Mais Shui se fait piquer par un serpent (ou se laisse piquer). Pendant son agonie, il donne à Ionah des papiers sur un événement important s'étant passé en Chine. Ces feuillets vont également servir de support à Ionah qui retranscrit les souvenirs racontés par sa mère. Shui met fin à ses jours en se laissant tomber dans le puits construit par la mère d'Ionah. Ionah n'a plus le choix, n'ayant plus d'eau potable, il doit partir dans le désert, ne sachant pas trop ce qu'il va trouver en route. Il part pour ne pas mourir seul. Il part pour faire un pied de nez au désert, au Destin... On suit tout son parcours, son impressionnante survie, jusqu'à ce qu'il rencontre d'autres individus qui l'emmènent dans "l'autre monde".



Ce qui m'a gênée est l'absence d'histoire, mais sans doute est-ce l'objectif de l'auteur: se concentrer sur l'essentiel, sur ce qui est réellement indispensable à la vie d'un homme qui a vécu dans le dénuement le plus total, à savoir: le lien avec l'Autre, en plus des besoins primaires que sont manger et boire. Le reste n'a pas d'importance, surtout lorsque le monde n'est plus.

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Imaginer la pluie

Un jeune garçon survit dans le désert après la fin d'un monde d'opulence : le nôtre , détruit par la folie des hommes.

Et là , l'eau , la nourriture pour juste vivre deviennent la quête indispensable.

En cette période de canicule et de sécheresse, ce livre est un phare.

Que posséder pour vivre ? Quels sont les biens et les liens essentiels ?

Impossible de le lâcher.

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Imaginer la pluie

Une fable post-apocalyptique, poétique et philosophique. Ionah n'a jamais rien connu d'autre que le désert, et sa mère, enfuie d'un monde en perdition. Elle lui a inculqué tout ce qu'il devait savoir sur la survie dans ce milieu qui ne fait que les tolérer, elle lui a appris à écrire dans le sable et elle lui a conté les histoires du monde d'avant. A sa mort, Ionah se retrouve seul et il doit alors affronter également cette solitude absolue. Tenté plusieurs fois de partir, de quitter son havre de paix et de solitude pour affronter l'inconnu, l'ailleurs incertain et dangereux, mais rencontrer l'autre, se pose pour Ionah la question du sens de la vie, de la différence entre vie et survie, du chemin à emprunter "même si ce n'est pas celui qu'on veut prendre." Ce livre, plein de références au Petit Prince de St Exupéry fait également l'éloge des mots, des histoires, mémoires des hommes, tout autant nécessaires à la vie que l'eau et la nourriture.
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Imaginer la pluie

A peine avais-je quitté Nomades, le très touchant récit de Mona Azzam, que, grâce à un commentaire de Kawane, je repartais au fin fond du désert Imaginer la pluie. Un texte qui n'est pas sans rappeler celui inégalé et inégalable d'Antoine de Saint-Exupéry. Si Ionah a sans conteste quelque chose du Petit Prince, le roman de Santiago Pajares ne fait pas pâle figure à côté de celui de l'aviateur‐écrivain‐poète. Roman initiatique et poétique, Imaginer la pluie renvoie le lecteur à l'essentiel. Il vous cueille au sortir de la vie consumériste pour vous emmener, loin de la civilisation matérialiste et souvent inhumaine, aux confins d'un univers du strict minimum vital. Il fait réaliser combien souvent nous vivons loin de l'essentiel.

L'essentiel est toujours lié à l'amour. Pour Ionah : l'amour d'une mère, l'amitié, l'amour d'une femme.

Le désert est une belle et rude leçon de vie et de survie. Ionah en apprend les rudiments grâce à sa mère puis les met à l'épreuve avec Shui, le surprenant chinois.

Ionah va écrire son histoire à l'encre de son sang. ”Je raconte mon histoire du plus loin que je peux m'en souvenir. Je raconte comment ma mère m'a appris à me battre et comment elle s'est consumée pendant que j'apprenais à fabriquer des pièges pour les lézards. Je raconte comment elle m'a parlé de la pluie et de tout le reste. Des pianos. de mon père. Des cris du désert, et de nos façons de nous protéger dans l'appentis. J'écris sur Shui et raconte comment je l'ai trouvé dans le désert et sauvé des vautours. Comment Shui m'a appris à siffler et m'a donné de l'espoir. Comment il s'est jeté dans le puits et m'a obligé à partir en jouant le tout pour le tout. J'écris sur les larmes que j'ai versées quand ma mère est morte, et sur les moments où j'aurai voulu pleurer et où je n'ai pas pu.”

Une histoire qui se lit d'une traite. Et si, personnellement, j'ai moins aimé les quelques pages de la fin, peut-être parce qu'elles nous ramènent à une actualité brûlante, Imaginer la pluie fera partie des romans qui se gravent dans la mémoire et dans le coeur.

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Imaginer la pluie

Ionah vit dans le désert où il est né et qu’il n’a jamais quitté, avec pour unique abri un appentis rudimentaire. C’est un survivant, celui d’un monde que la cupidité, l’envie et l’entropie ont mené à sa perte, et que sa mère, alors enceinte, a fui, ne trouvant d’autre refuge que cette immensité de sable.

Le prénom qu’elle lui a donné signifie "colombe", en souvenir de cet oiseau dont la seule obsession était de revenir à la maison. Mais Ionah n’a jamais vu de colombe, et pas seulement parce qu’il vit dans le désert : comme tant d’autres choses du "monde d’avant", les colombes ont disparu. Sa mère aussi, morte il y a neuf ans, Ionah n’étant encore qu’un jeune adolescent. Mais elle ne l’a pas laissé démuni. Elle lui a appris à avoir un cœur de pierre, à se battre et à ne jamais pleurer, à survivre enfin, car c'est au seul prix de votre résistance et de votre intelligence, de votre capacité à ne pas désirer ce que vous ne pouvez avoir, que le désert, où seuls subsistent les palmiers et les fous, vous tolère.





Son quotidien est consacré à l’entretien du puits qui lui donne l’eau, à piéger des lézards -seul apport de protéines-, à se préparer à l’approche des tempêtes de sable, mais aussi à tenter d’imaginer la pluie, qu’il n’a jamais vu, et à consolider le souvenir des histoires que lui a racontées sa mère, celles de ce "monde d’avant" dont elle lui a dit les livres et les instruments de musique, les bateaux et les océans, les forêts et les ustensiles du quotidien, mais aussi la quête infinie d’une satisfaction jamais atteinte, et la dévastation qui en a résulté.



Ionah est en quelque sorte la dernière personne innocente subsistant sur Terre. Mais un jour survient un autre…



Comme Kathel avait raison en recommandant ce titre injustement passé inaperçu lors de sa sortie ! Quel beau roman, dont la simplicité même crée la musicalité et la poésie, porté par la logique implacable et sans malice, la candeur et l’extrême sincérité d’un narrateur à travers lequel l’auteur s’interroge sur le sens de l’existence, et le fragile équilibre à trouver par l’humanité entre survie et progrès.
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Imaginer la pluie

Derrière ce qui s'apparente à un énième roman post-apocalyptique, une fable touchante et poétique. La candeur et la détermination du personnage portent le récit, et le style épuré de l'auteur offre une lecture étrangement reposante pour une histoire qui ne l'est pas.
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Imaginer la pluie

Ionah, 21 ans, ne connaît que le désert. Il regarde tous les jours le soleil se lever et se coucher derrière les dunes, attendant en vain la pluie qu'il ne connaît pas, mais que sa mère, qui a vécu dans un autre monde "avant que tout change", évoquait. Sa mère, Aashata, morte alors qu'il avait 12 ans, lui a transmis l'essentiel et lui a appris à vivre dans un environnement hostile. Ionah garde en mémoire les paroles de sa mère.

Ce roman original, avec des chapitres courts entre contes philosophiques et fables poétiques, nous permet de prendre du recul sur notre société et le sens de la vie.
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Imaginer la pluie

Grâce au blog d’un libraire normand, j’ai découvert ce livre très poétique .. un enfant et sa mère qui l’élève pour affronter cette fin de monde ... le désert sans pluie. le jeune Ionah n’est pas le Petit Prince. On parle de survie et l’aventure semble bien plus réelle.
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Imaginer la pluie

J' aurai aimé pouvoir mettre à ce livre toutes les étoiles du ciel.

C' est un bijou,une pépite, une merveilleuse rencontre.

Une fable d' une puissance poétique qui est d' une beauté ,d'une tristesse, d' une certaine naïveté grandiose car pure.

Il y a dans le recit d' Ionah des moments si bouleversants que j' ai lu et relu ,que j' ai noté, dont je sais que les mots ne me quitteront pas.

Dans ces pages que nous tournons ,nous rencontrons tout ce qu'une vie contient de malheur, de bonheur, d' espoir, de désespoir, de peur ,de joie, de force, de faiblesse ,de doute ,de volonté ,d' amour ,de pardon et de mort.

J' ai beaucoup aimé ses chapitres très courts anotés de chiffres de deux façons.

C' était comme autant de messages écrits sur des petits bouts de papier glissés dans notre poche ou notre sac qu' on emmène partout avec soi.





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Imaginer la pluie

Imaginez-vous ne rien connaître de la civilisation ni du monde des hommes. Imaginez-vous n'avoir rien connu d'autre dans votre jeune vie que le désert, le soleil, le sable et les cailloux, deux palmiers, un potager minuscule, un puits et des lézards. Et un seul être humain : votre mère. Si vous y arrivez, vous comprendrez pourquoi Ionah ne peut qu'imaginer la pluie, et toutes les autres choses du monde d'avant, que sa mère tente de lui décrire. Parce qu'elle est une rescapée de ce monde détruit par la folie humaine, et qu'elle a trouvé refuge, avec Ionah encore bébé, au fond du désert. Et parce qu'elle sait qu'un jour elle mourra et qu'il se retrouvera seul, elle lui transmet ses souvenirs, lui expliquant tout ce qu'elle peut, des choses du quotidien aux concepts plus abstraits : la guerre, l'envie, la cupidité. Elle sait qu'un jour Ionah devra partir, traverser le désert pour retrouver le monde des hommes, alors, depuis le début, elle le prépare à survivre avec l'essentiel, tout en lui faisant comprendre que ce sont le besoin de possession et de consommation qui ont mené les hommes à leur perte.



Il y a l'expression "forêt vierge", ici il faut la transposer au désert que connaît Ionah, vierge de tout, comme lui-même d'ailleurs. Un désert comme une matrice originelle, l'aube d'un monde nouveau, épuré du non essentiel, où tout a commencé et où tout va peut-être pouvoir recommencer sur des bases pures. Car c'est le destin de chaque enfant de sortir de cette matrice protectrice, de se construire, de trouver son chemin. Ionah devra traverser le désert, dans le silence, la solitude et la peur qui lui font tutoyer la folie. Que trouvera-t-il de l'autre côté ?



Quitter un havre de paix, une zone de confort, un monde connu mais précaire et limité, pour un ailleurs incertain, inconnu mais peut-être heureux et infini de possibilités, tel est le risque à prendre. Ionah ignore si le voyage en vaut la peine, mais il part, pour tenir la promesse faite à sa mère.



"Imaginer la pluie" est une fable poétique, un conte initiatique qui nous ramène aux questionnements essentiels : pourquoi la vie, quel sens lui donner, qu'est-ce que l'humanité, l'enfer, est-ce les autres ? Avec ses personnages attachants, ce texte d'une beauté dépouillée et sans artifices montre combien la pureté des intentions et des sentiments est fragile quand elle est confrontée à l'âpreté du monde "civilisé". Entre les deux, il faut trouver sa place, son abri, son refuge, en préservant si possible son humanité. C'est cela, "Imaginer la pluie".
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Imaginer la pluie

Imaginer la pluie, j'ai adoré ce livre de Santiago Pajares comme une caresse, comme une dissidence, comme un voyage.

Ce récit est quelque chose de pur qui soulève le sable. Quelque chose de rude aussi.

Nous sommes ici à la lisière d'un monde qui nous est totalement inconnu.

Nous ne savons rien d'ici et d'avant. Il règne comme une atmosphère post-apocalyptique...

Plus tard, nous devinons...

Imaginer la pluie, lorsque le ciel et le sable brûlent tout autour.

Le sable d'ici est là pour seul horizon, à perte de vue.

J'ai aimé les personnages, cette mère et son fils, dont nous faisons la rencontre au tout début du récit, locataires d'un territoire immense, mais à peine plus grand que le coeur.

C'est un dialogue par-delà les mots, par-delà la mort. Un dialogue entre une mère et son fils. Souvent elle parle du monde d'avant. La force du souvenir est ici triomphante. C'est un livre sur la transmission.

Ionah est un enfant qui n'a connu que le désert, vivant là avec sa mère, seuls auprès d'un puits, d'un dattier, de quelques maigres légumes...

Ce livre ressemble à un conte, une sorte de fable.

Imaginer la pluie comme seule manière de marcher vers la vie.

Faire le silence en nous, laisser venir ce désert en nous, assécher nos territoires intérieurs qui nous encombrent terriblement.

Imaginer la pluie, c'est une invitation, un chemin, mais un chemin ne dit jamais à quel endroit on arrive et si l'on en revient.

Imaginer la pluie, c'est une mère partie trop tôt mais qui revient avec la douceur de la pensée et des souvenirs. Qui revient avec les mots, d'autres mots inventés pour dire la vie qui continue.

Ici le bruit du monde semble loin. Nous pourrions penser que parfois c'est une paix.

Cueillir des dattes, poser des pièges pour les lézards, prendre l'eau d'un puits. Ainsi passent les journées.

Mais la mort guette chaque geste, le puits est source de vie, il est une menace aussi, selon la manière dont on se penche au-dessus de lui, dont on prend son eau. Les pierres planes qui forment la margelle du puits sont à la fois si protectrices et si fragiles.

Des dunes immenses se dressent à perte de vue.

Ici, point de pollution, peut-être simplement la mort plus loin, à quelques pas du sable.

Plus tard, un homme tombe d'un avion en plein désert, il s'appelle Shui...

Ici aussi, j'ai aimé ce conte philosophique qui amène à s'interroger sur le devenir de l'humanité, la modernité et la société de consommation. Ce n'est peut-être pas le message essentiel, mais il prend tout son sens ici.

C'est une histoire terrassée par le silence, une manière de conclure un accord avec le désert. C'est la seule manière de survivre.

Imaginer la vie, avec ou sans la pluie.

Un jour, il faudra bien revenir vers les hommes. Mais lesquels ? Peut-on choisir ceux vers lesquels la vie nous refoule vers la vie ?

Imaginer le bonheur, une fois la pluie venue.

Imaginer des gens ailleurs, plus loin, si loin, puisque le désert n'est pas infini.

C'est un livre qui fait l'éloge des mots, comme des grains de sable qui s'envolent dans le vent.

Même les dunes ont une fin.

Imaginer que le désert ne serait pas sans limites. Qu'il y aurait quelque chose après les dunes, après l'horizon, après le ciel.

Peut-être encore une immensité, mais qui ne serait pas le désert. Comment nommer cette chose immense ?

Imaginer qu'il y aurait des gens peut-être comme lui, ou différents de lui.

Imaginer des gens parmi cette pluie.

Imaginer la pluie parmi ces gens.

Peut-être imaginer la pluie après...

J'ai trouvé ce texte comme un magnifique plaidoyer pour la pureté des commencements et des recommencements.
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Imaginer la pluie

Je suis allée jusqu’au bout de ce roman car je tenais à en connaître la fin mais, même si je l’ai trouvé intéressant et bien écrit, il est à mon goût un peu trop plombant. La solitude du héros m’a semblée assez lourde et cela donne à ce roman qui fait des clins d’œil au Petit Prince, une ambiance qu’il n’y a pas dans ce dernier.
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