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Citations de Saverio Tomasella (488)


Lorsque, par des paroles néfastes, on incite quel- qu'un à se dévaloriser, on peut l'entraîner dans un cycle infernal d'échecs répétés qui lui feront gaspiller durablement sa puissance vitale et ruiner ses élans existentiels. Privée de sa force de vie, cette personne imagine qu’elle est maudite et aura tendance à se maudire elle-même, se dévaloriser et se saborder, faisant son propre malheur. Elle finit par croire qu'elle est incapable de travailler, d'être en relation, d'aimer ...
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Dans nos relations, nous percevons bien, sans forcément nous l'avouer, quels partenaires souhaitent nous aider à grandir, à nous empuissancer, et lesquels exigent de nous que nous soyons conformes au modèle ambiant, ou encore lesquels, indifférents ou soumis aux conventions, ne nous aident pas à mieux vivre; sans parler de ceux qui souhaitent nous évincer ou nous écraser, même inconsciemment. Le modèle hiérarchique vertical n'est plus porteur, s'il l'a été un jour. Il est temps de mettre en place, partout, de la maternelle à l'université puis dans toutes les institutions, entreprises et administra- tions, un modèle horizontal, comme celui qui permet la réussite des «entreprises libérées» - une entreprise libérée est une organisation dans laquelle les employés sont libres et responsables des actions qu'ils souhaitent mettre en oeuvre, selon leurs propres décisions et non celles de leur responsable; leur réussite est remarquable, comme celle de la Sécurité Sociale belge, de Chronoflex, de Gore (Goretex) 2 et de bien d'autres; de nombreuses entreprises commencent à expérimenter cette nouvelle organisation du travail: la Maif, Decathlon, Kiabi, Auchan, Michelin, Airbus, etc.
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Nous nous interrogeons sur le sens de notre existence, sur la valeur de notre passage sur Terre, sur l'utilité de nos actions. Il nous arrive d'être envahis par les inquiètudes, rongés par l'angoisse, de ne plus savoir où nous allons. Il nous arrive même de ne plus y croire, de nous dire que nous n'avons pas la force d'aller plus loin, de nous retrouver desempares dans ces moments sans fin où nous ne comprenons plus rien. II nous arrive de pousser des cris du coeur, comme ce jeune homme brillant mais désespéré qui trouve le monde «pourri» et ne sait pas s'il a envie de continuer à en faire partie...
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Il est essentiel de reprendre contact avec l'enfant que nous avons été, d'accueillir ses fragilités et de soigner ses blessures. Allons le chercher, aidons-le à émerger, accueillons-le, aimons-le, chouchoutons-le, cajolons-le, chérissons-le, guérissons-le, écoutons-le ... Il s'agit d'une étape indispensable, sans quoi tous nos efforts pour vivre notre vie en propre, donc vivre mieux, se révéleront pénibles, sinon vains.
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Quand est-ce que viendront l'école et l'entreprise qui respecteront vraiment le rythme de chacune et chacun, au lieu d'imposer un tempo infernal, standardisé, indifférencié ? Quand apprendrons-nous aux tout-petits, gentiment, tendre ment, avec cette sollicitude qui seule leur donne le sourire, à poser des mots sur leurs besoins... Petit, dis-moi ce que tu ressens, toi, là, maintenant? C'est la seule chose qui m'intéresse. Oui, c'est toi qui mintéresses. Choisissons cette voie pour qu'un jour chaque enfant qui grandit sache exprimer ses émotions et ce dont il a besoin pour être au mieux de lui-même. Alors, nous le savons bien, le monde changera.
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Le reproche d'agressivité arrive alors sans raison, seulement parce que l'interlocuteur n'a pas d'argument valable.
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Alors, trouver sa place ? Rendons-nous à l'évidence : la seule place réelle est dans mon corps, dans ce corps réel qui est le mien. C'est valable pour chacun d'entre nous.
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«C'est l'ego qui nous bloque, remarque Nizar, jeune designer d'une trentaine d'années. Moins on se prend au sérieux, mieux ça se passe. Cela permet de s'ajuster aux autres, de rester dans la légèreté. Si le moi domine, on se prend trop au sérieux, tout devient trop sérieux, on se braque sans raison et on finit par se figer. La vie ne circule plus. La création stagne. On se répète. On fait ce que l'on a déjà fait pour être reconnu. »
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Alors que la question pulsionnelle était très présente dans les réflexions et les débats au XX siècle, notamment chez les artistes et les intellectuels, puis pour tout un chacun à partir des années 1960, elle semble avoir été complètement évacuée ces deux dernières décennies. Cette disparition n'est pas neutre. Elle exprime un malaise profond de notre culture technologique et virtuelle concernant le corps, le réel de la vie, la mort, l'imprévisible et l'inconscient, tout ce qui échappe au contrôle des programmes informatiques et des algorithmes.
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Les appétits sont décriés par toutes les formes de philosophies intellectualistes qui valorisent l'esprit en méprisant le corps. Cette doctrine dualiste est utilisée depuis des millénaires par les tenants du pouvoir pour justifier leur domination. Elle a été reprise par le christianisme après la chute de l'empire romain, bien qu'elle ne corresponde ni au judaïsme ni au christianisme originel, déformant cette religion en une des idéologies les plus moralisatrices et culpabilisantes qui soit.
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Au collège, j'ai souvent été traité de tapette parce que j'étais plus sensible que la moyenne, jugé timide par certains garçons et peu enclin à la bagarre. Ainsi de suite ... J'avais fini par croire que j'étais «réellement» tel qu'on me décrivait. Des années de thérapies diverses ont été nécessaires pour que je puisse me libérer de ces assignations d'identité.
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On sait aujourd'hui que la culpabilisation - faire croire à l'autre qu'il est coupable - est une arme majeure de manipulation, qui fonctionne très efficacement avec toutes les personnes honnêtes, crédules ou de bonne volonté. Elle est très utilisée par les religions, les sectes, les morales coercitives, les idéologies totalitaires ainsi que par de nombreuses formes d'éducation et de domination. Il est donc capital que nous soyons capables de bien faire la différence entre les torts que nous avons réellement commis et les fausses accusations qui nous sont adressées, notamment sous la forme de reproches, de critiques ou d'attaques personnelles.
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Il existe une force en nous qui s'oppose à notre félicité et à nos aspirations, une part en nous qui n'est pas aussi idéale que nous le souhaiterions.(...) nous ne supportons pas que les autres soient heureux tant que nous n'acceptons pas de l'être.
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Lorsque nous sommes surveillés, où que nous nous surveillons, nous n'osons plus exprimer ce que nous ressentons. Nous craignons d'être critiqué, jugé, moqué ou incompris (par les autres, ou par nous-même). Nous ne voulons pas courir le risque de nous rendre vulnérable si, après nous être exposé de façon intime, nous devions faire face au cynisme, au mépris ou encore au rejet. Pour ne pas connaître ces blessures douloureuses, nous préfé- rons garder nos sentiments pour nous, au risque de ne plus pouvoir rien exprimer de personnel.

Lors de sa première séance, Bastien m'explique qu'il parle très peu parce qu'il constate depuis très longtemps qu'il a du mal à se faire comprendre: «Je parle tout le temps dans ma tête. Je me parle à moi, mais je n'arrive pas à expliquer aux autres ce que je sens ou ce que je pense, alors je me tais, mais ça ne me convient pas, j'en souffre énormément. »
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Malheureusement, le système moraliste de conditionnement qui vise à nous sanctionner si nous nous écartons des normes établies s'appuie sur une surveillance continuelle des uns par les autres. Cette surveillance invisible est aussi pernicieuse que perverse. Elle s'attaque à la condition même de notre force de vie : la liberté de penser, de s'exprimer et d'agir.
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C'est dire combien les systèmes éducatifs fondés sur la coercition et les sanctions sont mauvais pour les adultes en devenir que sont les enfants. En effet un enfant habitué aux brimades, aux humiliations et aux punitions reproduira sur autrui ce mode relationnel néfaste lorsqu'il deviendra adulte, engendrant des malaises, voire du malheur, autour de lui, le plus souvent sans s'en rendre compte tant il trouvera que cela est « normal ».
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Ne croyons pas que bouder soit réservé aux enfants, loin de là. Les adultes boudent aussi (...) En fait, pourquoi nous replions-nous ? Parce que nous avons pris un mauvais coup. Tout simplement... Nous avons besoin de temps pour encaisser la gifle ou le camouflet que nous avons reçus.(...) La science le confirme aujourd'hui : une remarque dévalorisante provoque aussitôt une chute du taux de sérotonine dans notre organisme. La sérotonine est un neurotransmetteur fondamental. Également appelé « hormone du bonheur », elle intervient dans la régulation de l'humeur et la sensation de bien-être.
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Il est possible de transposer l'impression de ne pas être compris en certitude d'être exceptionnel. Tous les peuples persécutés ont développé cette parade psychique radicale. Les individus aussi : Si je suis honni, persécuté, refoulé, c'est que je suis un être supérieur, doué de qualités extraordinaires, etc. L'existence devient alors vraiment très compliquée. (...) Chaque différend avec autrui sera systématiquement interprété dans le sens de cette croyance.
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Cendrillon aussi se tait face à la cruauté de sa marâtre et à la méchante bêtise de ses "sœurs"; elle est tenue de se taire et de s'activer, car elle a été rabaissée au rang d'esclave. Elle doit prendre en charge l'ensemble des tâches ménagères et se contenter de dormir dans un réduit, comme le jeune Harry Potter dans sa famille d'accueil. Ce thème du rejet fondamental de l'enfant adopté à contrecœur est universel. Il résonne comme un bannissement loin du monde des humains.
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Serre les dents et tais-toi!

Voilà une des injonctions typiques de l'éducation des enfants en collectivité (et dans certaines familles) : ne pas montrer ses émotions, ne surtout pas exprimer ses souffrances, suivre le programme du jour sans récriminer, ne pas (trop) bouger; obéir, quoi! Cela continue pour les adultes, en société et au travail notamment. Comment dit-on si hypocritement aujourd'hui? "Gérer ses émotions"? Oui, c'est bien ça: serrer les dents, se taire, faire un burn out, développer un "tako tsubo" ou un cancer, déprimer sans raison (apparente), mourir d'une crise cardiaque ou se suicider mais se taire.
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