Citations de Sebastian Fitzek (677)
Et ne vous faites pas de soucis.Je n'ai pas fraudé le fisc, j'ai seulement tué quelqu'un. Je ne dois pas courir de grands risques, n'est-ce pas ?
- Calmez-vous, d'accord ? Du calme ! Je comprends que ce n'est pas simple pour vous. Pour le moment, un simple coup d’œil me suffira, OK ? Dites-moi si vous voyez quelque chose d'insolite, quand vous lui regarderez l'entrejambe.
- Non.
- Non, quoi ?
- Non, il n'a ni flèche ni hache dans le cul, hurla Linda, toute la tension accumulée en elle faisait irruption subitement et emplissant la pièce. [...]
- Bien, ça suffira dans un premier temps.
- Dans un premier temps ?
"Mais comment supporter l'image de la femme qui, sans prévenir, s'était soudain matérialisée sur l'écran dans une lumière crue, pour s'incruster à jamais dans mes rétines? L'image d'une femme aux écarquillés et sanglants, des lunettes de plongée sur le visage, une femme qui montrait ses dents dans un rire dément." P.174
Nous ne remettons généralement en question que nos erreurs. Jamais nos succès. Quand quelque chose se passe bien, nous l'acceptons comme allant de soi.
Du doute à la certitude, il n'y a qu'un pas, celui qui sépare la vie de la mort.
(...) mourir n'était pas difficile en soi. Ce qui était le plus dur, c'était avant, tant qu'il restait de l'espoir. Une fois que l'on avait accepté la mort, tout devenait plus facile.
L'Archipel, p. 180
"Elle se pencha pour rassembler les habits qu'elle venait de quitter et entra dans la salle de bains. Tout en faisant couler de l'eau dans la baignoire, elle vérifia à l'aide d'un détecteur si, ce matin, elle avait pris un T-shirt blanc ou de couleur."
L'Archipel, p. 11
"De temps à autre, on trouve un perpetuum mobile entre les deux couvertures d'un livre, ce qui permet de lui échapper en fermant l'ouvrage. Conseil que je voudrais vous donner sans attendre : arrêtez là votre lecture !"
Chaque être humain représente quelque chose de nouveau dans le monde, quelque chose qui n'a encore jamais existé, quelque chose d'inédit et d'unique.
Martin Buber.
Des polars et des thrillers. Mamie Margarete aimait donc le suspense.
Les gens qui n’apprécient pas ce genre de littérature s’imaginent que ceux qui en lisent sont des êtres assoiffés de sang, ou totalement insensibles.
Ils se trompent. Ils ne comprennent pas que, dans ce monde où la réalité déborde déjà d’horreur, on puisse avoir envie d’occuper son temps libre en se plongeant dans une violence fictive.
Dans le monde réel, les atrocités sont souvent d’autant plus effarantes que les entrefilets des journaux ou les brefs reportages télévisés ne leur fournissent guère d’explication. Les polars et les thrillers , eux, se préoccupent des mobiles et essaient d’expliciter l’inconcevable.
Et ils ont souvent un happy end, leur différence
Oh non, pas encore, songea Hannah. Pas encore un cadavre !
Sa situation venait de passer de désespérée à quelque chose de pire encore.
C’est la Hinckley Face , pensa -t-elle, horrifiée. Cette expression portait le nom de John Hinckley, qui avait tiré un jour sur le président américain Ronald Reagan. La recherche en décryptage d’expressions faciales la considérait comme la mimique caractéristique du terroriste.
— Tu ne crois donc pas qu’elle ait tué sa famille ?
— Non, pas du tout.
— Comment peux-tu en être si sûr ?
— Ça ne colle pas. Je la connais .
Elle était experte en décryptage d’expressions faciales, parfois appelé résonance expressive ou mimicologie, elle guettait les plus infimes changements dans la musculature d’un visage , les mouvements des lèvres et du menton, des yeux et du nez, des sourcils et du front.
Elle attendit encore un moment avant de reprendre :
— Le bruit. Il augmente.
— N’aie pas peur. Reste allongée, c’est tout.
Maman lui prit la main, mais pas comme avant. Plutôt comme on saisirait un objet. Possessive.
Dans l’obscurité, elle se tourna vers sa mère, qui la regarda aussi. La lueur de la lune tombait dans les yeux de maman et elle crut y distinguer son propre reflet. En cet instant, la fillette n’aurait su dire de quoi elle avait le plus peur ; de ce qu’elle voyait sur le visage de sa mère ou de ce qu’elle lui déclara :
— N’oublie jamais une chose.
— Quoi, maman ?
— Tu es sortie de moi. Ma chair et mon sang.'
Quand vous ne voulez pas que quelque chose soit vrai alors ce n’est pas vrai , un point c’est tout .
Un jour, une de ses collègues de travail s’était moquée à la pause déjeuner des « pétasses cupides » qui attendaient des années avant de porter plainte pour viol, le plus souvent à des fins financières, lorsque leur « prétendu agresseur » avait accédé à la gloire et à la fortune. Klara en avait vomi son sandwich aux toilettes. Elle n’avait pas été capable d’expliquer à sa collègue ce qu’elle ne connaissait que trop bien de sa propre expérience : la sensation de ne plus être qu’un déchet, quand le sperme dégoulinait encore du vagin déchiré sur le slip ensanglanté. Le désir, juste après le viol, de rester pendant un an sous une douche à cent degrés, à se brûler la peau, plutôt que de décrire l’agression en détail à un inconnu. Le fait que c’était le plus souvent des hommes qui prenaient les dépositions, et qu’on ne supportait même pas que des mains de femme touchent son corps martyrisé pour relever des empreintes. La perspective d’un procès auquel ce serait une parole contre l’autre, où l’adversaire essaierait de la faire passer pour une traînée (« Il y a même des vidéos où elle se fait fouetter par d’autres types ») et où, quand on avait beaucoup, beaucoup de chance, il se prenait une condamnation avec sursis tandis qu’on restait soi-même marquée à vie par la honte.
Mieux vaut dégueuler qu’avoir peur.
L’ouragan Anna est justement en train de se mettre en piste pour l’épreuve du lancer de maisons des Jeux olympiques d’hiver.