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Critiques de Serge Golon (53)
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Angélique et la démone

"Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire

Que je n'ai pas peur de vieillir."





Tous les hommes présents regardaient Ambroisine.

"La Duchesse apparaissait d'une beauté surprenante, avec son jeune et blanc visage, extatique et comme illuminé d'une passion sacrée".





Merveilleuse Angélique, sensuelle et passionnée, qui a peur quand Ambroisine parle avec Joffrey de Peyrac, au clair de lune.

Elle a peur pour ses enfants, peur de ces hurlements horribles, dans la forêt, et ne pouvoir aider tous ces nouveaux colons, à Glousboro.





Si c'était la figure fanatique du Père d'Orgeval ou Ambroisine, l'ennemi caché ?

"Quand les choses diaboliques se mettent en route, le sort, le destin, la nature elle-même, semblent être du côté de celui qui veut le mal." Déclara le Père Vernon.





"Parce que j'avoue, je ne suis pas tentée

De rester seule dans ce monde insensé." Axelle Red, Parce que c'est toi.
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Angélique, tome 12 : La route de l'espoir

Le Révérend Père Sébastien d’Orgeval n’est plus… Torturé à mort par les Iroquois.

Malgré ce fait d’importance, Angélique doute encore : et si la vindicte du jésuite ne s’éteignait pas avec lui ?

Comme pour lui donner raison, un autre jésuite, le Père Marville, fait le voyage jusqu’à Salem afin de lui porter les dernières paroles du martyre : Angélique est la démone, sa présence auprès du sorcier Peyrac l’atteste. C’est à cause d’elle que d’Orgeval a été renvoyé en Iroquoisie. Et il n’oubliera jamais les dernières paroles de son ami sur le bûcher, agonisant, les yeux crevés : « C’est elle ! C’est elle ! C’est par sa faute que je meurs ! » Marville accuse, et jette son anathème : il dénoncera Angélique coûte que coûte aux autorités, il a pour se faire, les derniers écrits du R.P. d’Orgeval.

De plus, qu’est-il advenu de la Duchesse de Maudribourg, du chevalier de St Elme et du comte de Varange ? Eux et leurs navires ont disparus. Angélique devra rendre des comptes, et Peyrac aussi : il fraye avec les Anglais hérétiques, se ligue avec les Iroquois, et commerce avec les Français et les Anglais… Leur présence à Salem en atteste.

Angélique, à peine remise de ses couches, encaisse le coup. Mais cela attise chez elle cette crainte indéfinissable qui la suit depuis Québec : ils ne seront jamais tranquilles. La duchesse, même morte, continue de faire parler d’elle, et les hante jusque dans leur sommeil, donnant des cauchemars à la petite Honorine, qui n’était pourtant pas présente au moment des faits. Et l’ombre implacable du jésuite illuminé continuera de les poursuivre, même en enfer…

Ce tome dédié à la famille, fait aussi l’état des lieux : avec un recul de deux ans, Angélique se rappelle les terribles évènements qui l’ont menée jusqu’à Salem où, par la force des choses, elle dut mettre au monde prématurément ses deux derniers enfants, des jumeaux, Gloriandre et Raymondeau de Peyrac. Délivrance qui fût terrible, pour elle et les nouveau-nés, tellement fragiles. Angélique frôle la mort, et revient, forte d’une expérience extra-corporelle. Deux femmes quakeresses, un peu sorcières, surtout amantes et guérisseuses, la soutiendront durant cette terrible épreuve. Ces deux femmes hors-norme accompagneront un temps Angélique, lui redonnant force et courage.

Car toute la troupe quittera Salem, pour retourner à Gouldsboro, puis se rendre en hivernage au fort de Wapassou, où là, enfin, la famille sera en paix, pour l’hiver au moins. Mais au printemps Honorine réclamera de pouvoir rejoindre ses petites camarades au pensionnat de Ville-Marie, petite ville près de Montréal, où furent fonder les premières colonies françaises, avec sœur Marguerite Bourgeoys.

Cela sera l’occasion pour Angélique de retourner visiter ses amis de Québec, et au comte de Peyrac d’aller aider les Français à contenir les partis Iroquois sur le pied de guerre aux embouchures du St. Laurent. Iroquois qui sont en guerre, rappelons-le, à cause des attaques contre eux, des Hurons et Abénakis soulevés par d’Orgeval sur les ordres de Colbert…

Tome aussi dédié à la famille donc, car avec la naissance des jumeaux, vient aussi une bonne nouvelle : Angélique a retrouvé la trace de son frère Josselin, partit à 16 ans de France pour le Nouveau-Monde. Il est maintenant un gentilhomme marié à une acadienne, et a fondé famille et foyer à Ville-Marie.

Mais ce qui prime dans cet opus, c’est qu’on semble enfin apercevoir le dénouement de ce complot infernal, dont on ne sait toujours pas qui l’a fomenté ni qui en est le commanditaire… pour retomber ensuite dans le mystère le plus épais…

Qui en veut ainsi à Angélique si ce n’est pas le Roi ? Pourquoi cet acharnement ? Car à présent, c’est la menace d’être accusée de toutes ces disparitions (Maudribourg, Varange, St Elme... et maintenant d’Orgeval) qui pèse sur Angélique malgré l’assurance de l’amitié du Roi...

Un opus dense et intense à nouveau, où tout est résumé, et où la douceur de la famille semble n’être là que pour mieux souligner la férocité du Nouveau-Monde, car Angélique a encore fort à faire pour pouvoir vivre en paix avec les siens.

Lui faudra-t-il encore affronter l’implacable et tortueuse machine judiciaire ? Lui faudra-t-il encore affronter le Roi ?

Et qui, mais qui à la fin, est cet espion du Roi, qui brouille les pistes, lance des rumeurs, et informe sans relâche les ennemis des Peyrac ?

J’espère avoir toutes les réponses dans le prochain et dernier tome de cette incroyable saga, un peu trop vite classée « romance » par le grand public suite aux films, mais qui, ostensiblement, s'est dirigé vers le roman historique de qualité grâce au don d'Anne Golon pour les histoires et l'Histoire.

A suivre…



Challenge pavés 2015-16 - 635 pages.
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Angélique et le Nouveau Monde

Nième tome de la célèbre saga d’Anne et Serge Golon, Angélique et le Nouveau Monde se démarque largement de tous les autres tomes. Déjà, dans Angélique se révolte, on avait pu remarquer que l’Histoire derrière l’histoire était très présente, et nourrissait concrètement l’intrigue un peu basique de la quête de l’amour disparu.

Quinze ans ont passé depuis ce soir maudit où la jeune femme du Comte de Peyrac, Angélique de Sancé de Monteloup, s’effondrait en place de grève devant le bucher qui venait de bruler son mari.

Quinze années de lutte, de courses effrénées, d’espoirs et de déceptions… Quinze années pendant lesquelles Angélique a vu naitre, partir ou mourir ses enfants.

Et enfin, elle l’a retrouvé son amour perdu, son Comte défiguré au charisme puissant, sous le masque du Rescator, ce pirate de Méditerranée qu’elle avait déjà croisé. En prime, elle retrouve aussi ses fils, Cantor et Florimond qu’elle croyait morts.

Ayant quittés La Rochelle sous le feu des canons du Roi de France, avec à son bord des protestants fuyant les dragonnades (voir Angélique se révolte), le navire de Peyrac accoste après un voyage éprouvant, sur les rives de Gouldsboro, la colonie libre fondée par Peyrac et ses hommes sur les côtes du Maine. (Voir Angélique et son amour.)

Au début de l’été, un groupe d’une trentaine de personnes, dont Angélique, sa fille Honorine, ses fils, une famille de Huguenots, tous menés par Peyrac et ses hommes les plus surs, prennent le chemin de l’arrière-pays, pour rejoindre le fort de Katarunk, au cœur des Appalaches. Ils souhaitent trouver la paix et la tranquillité dans ce lieu retiré, et Peyrac compte y faire fructifier ses mines…

-Rappelons la situation historique de l’époque. Nous sommes aux alentours de 1680, les Anglais, protestants, ont déjà bien colonisé le Nord de l’Amérique. La région du Maine est déclaré province anglaise par le Roi d’Angleterre bien qu’en partie française ; le Canada est reconnu français, donc catholique. Nouvelle-France est son nom à cette époque.

Les guerres de religions se poursuivent loin du vieux Continent, les indiens y sont mêlés, chacun son camp ; avec environ six mille Canadiens Français catholiques au Nord, deux cent mille Anglais protestants au Sud, s’échelonnant le long des rivages et de l’embouchure des grands fleuves, avec à l’Ouest deux cent mille Iroquois pro-Anglais, et à peu près autant d’Abénakis, Algonquins, Hurons, à l’Est, pro-Français... (Les Hurons sont d’origine iroquoise « mais se sont séparés de leurs frères de la Vallée Sacrée en des temps lointains pour des raisons oubliées, et se considèrent depuis comme ennemis ancestraux ».)

Dans ces forêts du Maine, qui montent vers le Nord, on a des trappeurs appelés à l’époque les coureurs-de-bois, qui font trafique de peaux et boucanent de l’eau-de-vie qu’ils échangent contre de l’or ou d’autres peaux aux Indiens, ces Indiens de toutes tribus alliées avec les Français : les Sagamores, Abénakis, Patsuikets, Algonquins. Ces Indiens, tellement acquis à la cause catholique, qu’ils enlèvent des familles anglaises pour les amener aux français de Québec afin qu’ils soient baptisés en échange de nourriture, d’alcool, de babioles, d’une place au paradis…

Et il y a les Iroquois, peuples des Cinq Nations, dont l’emblème est la Tortue. Ils aiment capturer et torturer les jésuites qui s’avancent toujours plus loin pour tenter de les convertir, et font la guerre aux tribus qui s’allient aux blancs. Ils peuvent traiter avec l’anglais aussi bien que le français, ou les tuer, parce qu’ils leur déplaisent. Mais sont plutôt du côté des Anglais car ils détestent les Jésuites.

Les Jésuites, ces moines/prêtres catholiques intégristes proches de l’inquisition, qui vouent leur vie à faire des disciples, ont sur ce nouveau continent une puissance accrue. Ils sont la conscience chrétienne du Nouveau-monde… Ils font office de conseillers dans les salons de Québec. Et leur langue fielleuse et doucereuse encourage souvent à la guerre, à la vengeance, la destruction.

C’est dans ce climat que la troupe du Comte de Peyrac arrive au fort, pour le trouver occupé par des français de Québec… (Katarunk a été bati sur les rives du Kennebec, fleuve qui coule du Saint-Laurent au nord, et file vers le sud. C’est un lieu stratégique. Les rivières étant « les autoroutes » de l’époque).

Le Comte de Loménie-Chambord et quelques autres nobles du Saint-Laurent coureurs-de-bois, ont été dépêchés sur place pour « accueillir » Peyrac. Plusieurs tribus d’Indiens les accompagnent. La tension est palpable…

Peyrac va devoir traiter avec ces représentants de la Nouvelle-France, tout en diplomatie : il ne faut froisser personne, ne se mettre personne à dos, ni les Français, ses proches voisins qui gouvernent le Nord, ni les Anglais, qui tiennent le Sud et avec qui il a des accords, et ne pas s’aliéner les Iroquois. Ceux-ci auront droit de passage, en échange, ils ne s’attaqueront pas aux autres tribus installées sur les bords du fleuve. Les Français pourront ainsi aller et venir sans crainte de se faire occire à chaque passage.

Après une soirée de festin, l’accord enfin trouvé, les Français sont rassurés sur les intentions de Peyrac, et conquis par la beauté et l’intelligence d’Angélique. Ils repartent enfin, suivis de leur contingent d’Indiens.

Mais les Iroquois, furieux de voir que le Comte s’est allié aux Français, viennent lui demander des comptes. Ils ont entendu parler de Peyrac et de sa puissance : il fait éclater les montagnes et pleurer les étoiles… En effet, Peyrac est expert en explosifs et en feux d’artifices, et ils ne veulent pas qu’il s’allie avec d’autres qu’eux !

Grace à Angélique, une entrevue est possible. Un festin pour sceller l’accord est organisé. A l’aube suivant cette nuit d’agape à l’indienne (débauche de nourriture, d’alcool et de tabac), quatre chefs des Cinq Nations sont assassinés par un des Français revenu se venger d’avoir été enlevé enfant par les Iroquois et d’avoir vu sa famille massacrée…

Les tribus d’Iroquois rassemblées non loin de Katarunk sont prêtes à venger leurs chefs… Un seul est rescapé ; c’est lui qu’il faut convaincre, c’est à lui qu’il faut expliquer que Peyrac a été trahi également par les Français, sous son propre toit… Pour marquer son dégout envers les agissements des Français, et son respect envers les Iroquois, Peyrac devra bruler le fort de Katarunk avec une grande partie de ses biens (dont la nourriture).

N’ayant plus d’autre choix, la troupe de Peyrac continue son périple à travers les Appalaches en direction de Wapassou, petit fort que le Comte a fait construire pour exploiter ses mines d’or et d’argent. Plus de trente personnes vont ainsi débarquer dans ce minuscule abri.

Heureusement, l’été indien s’est installé, et la petite colonie va avoir le temps d’agrandir et de faire provisions pour tenir l’hiver qui s’annonce. Commence alors pour Angélique le temps de découvrir enfin l’homme qu’elle a retrouvé… Ils vont avoir un long hiver pour se réapprendre, pour se ré-apprivoiser. Peyrac avait laissé pour veuve une jeune femme inexpérimentée de la vie, il retrouve une femme mûre et accomplie, qui a fait sa vie loin de lui.

Les évènements de l’hiver ne feront que les rapprocher, eux les amants éternels, là où d’autres se seraient déchirés. Ils vont devoir encore affronter bien des aléas dans leur coin retiré du monde, car le monde sait où les trouver… En particulier ce Jésuite charismatique et inquiétant, le père d’Orgeval, qui s’est mis en tête qu’Angélique pouvait bien être « la Démone » annoncée par la vision d’une nonne québécoise très respectée.

Le fantôme de l’Inquisition venu du Vieux continent n’en finit pas de poursuivre les Peyrac.

Angélique et le Nouveau-Monde est mon épisode préféré de la saga. On est en totale immersion dans le monde des colons de cette époque, l’amour entre Peyrac et Angélique n’est pas là l’essentiel, loin s’en faut ! On découvre un univers réaliste, violent, dur, cruel, mais plein de vie et de force. Le style simple et cultivé d’Anne et Serge Golon font ici des merveilles pour la fluidité de l’histoire, on apprend des tas de choses sur l’Histoire du Nouveau-Monde et du Canada.

A suivre, La tentation d'Angélique - Angélique et la Démone.

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Angélique, tome 11.1 : Angélique à Québec

Fort de ses 826 pages en petits caractères, cet opus de la saga des « Angélique » se laisse cependant lire aisément. La difficulté pour moi, viendra au moment de résumer ce livre… Car dans ce tome, Anne et Serge Golon ont fourni un travail colossal de recherches pour nous faire partager comme si on y était, un hiver à Québec sous Louis XIV, aux côtés de nos chers héros, Angélique et Nicolas de Peyrac.

Alors, comment résumer sans trop de longueur une telle somme d’informations ? Je vous avoue que je n'ai pas vraiment trouvé le truc... Allez, un peu de courage, c'est pas si long...

Après un voyage tout en diplomatie en naviguant du Maine vers la Nouvelle-France (Angélique et le complot des ombres), la flottille des Peyrac voit enfin se profiler sur les falaises du St Laurent la belle et jeune Québec…

C’est un moment crucial pour le Comte et la Comtesse de Peyrac de Morens d’Iristru. Ces deux réprouvés du Roi qui ont su tracer leur route avec honneur et noblesse malgré l’adversité et les complots qui se dressaient entre et contre eux, ce couple maudit et apatride maintes fois pourchassé, peut et doit se montrer plus uni que jamais, car avec ce débarquement en Nouvelle-France, c’est leur vie et leur liberté que jouent Angélique et Nicolas de Peyrac :

Angélique, l’ancienne « révoltée du Poitou » dont la tête a été mise à prix par le Roi lui-même, (voir Angélique se révolte) voit peser sur elle un puissant et dangereux complot. Car c’est surtout elle qui fût la cible des nombreuses attaques récentes : Mme de Maudribourg et ses sombres desseins ont failli la briser définitivement, envoyée probablement par ce jésuite fanatique, Sébastien d’Orgeval, dont l’aura maléfique semble toujours liée aux événements dramatiques qui surgissent (voir Angélique et la Démone). Et plus récemment, elle a su déjoué le meurtre qu’allait perpétrer sur son mari un sombre personnage venu de Québec, pour soi-disant les accueillir…

Ce mari tant chérit, son Amour, perdu puis retrouvé, Nicolas de Peyrac, dont l’effigie fût brulée en place de Grève, et dont la fortune, les titres et les terres furent saisies par ordre du Roi, et qui devint le plus puissant corsaire de Méditerranée ennemi de la France et du Roi, n’a dorénavant plus à prouver sa puissance et sa renommée sur les côtes du Nouveau-Monde. La réussite de ses entreprises, son sens de la diplomatie avec les Indiens et les Anglais, en font maintenant un redoutable adversaire pour le Roi de France et de Nouvelle-France…

Mais le temps des hésitations et des questionnements est terminé ; c’est maintenant et ici, à Québec la belle, que la partie s’engage vraiment.

Après un accostage plutôt chaotique qui faillit tourner au pugilat sur un malentendu, Angélique n’a qu’à paraitre pour gagner le cœur des Québécois : le gouverneur Frontenac semble conquis par ces nouveaux arrivants dont le renom fastueux les a précédés.

Et puis dans la place, déjà, des visages connus, des amis sont aussi présents, et fidèles aux époux renégats. -Des visages parfois venus du passé, celui, bien lointain, du temps de Paris et de la Cour des Miracles ressurgissent, inattendus, improbables… sous ses frusques de bonne bourgeoise aubergiste de la basse-ville, se cache une vieille amie… La Polak ! Intense réjouissance personnelle quand j’ai vu resurgir ce personnage du passé… Anne Golon a vraiment su tisser une grande complicité entre le lecteur et son héroïne…-

Mais d’autres faces moins avenantes refont également surface, et avec elles l’ombre du complot, des meurtres, du mensonge, pèse d’avantage sur Angélique. Surtout que l’hiver arrive vite, et que toute retraite, toute fuite est maintenant inenvisageable. Pas d’autre choix que d’affronter les tempêtes et les ennemies qui commencent à se dévoiler.

Ainsi, il faudra attendre que l’hiver passe pour avoir nouvelles du Roi et de sa décision quant aux époux Peyrac, il faudra attendre que les navires puissent retraverser l’océan et le fleuve, impraticable par grands froids, pour que les courriers envoyés cet automne aient une réponse. Il faudra attendre le printemps... Là, les destins seront scellés.

Angélique et le comte ont fort à faire pour consolider leurs amitiés et protéger leurs arrières, car même si le père Sébastien d’Orgeval a été mis de côté, et le jésuite renvoyé pour un temps à son enfer personnel, en Iroquoisie, là d’où il échappa déjà à la mort, mais pas aux tortures, son emprise est encore forte. Il est chargé de retourner vers les Iroquois, amener la bonne parole… mais eux ne l’entendent pas de cette oreille… Il a aussi pour rôle de prêcher la bonne parole aux Abénakis, acquis aux catholiques, mais qui ont du mal à appliquer les préceptes chrétiens. Mais le rôle du jésuite apparait sous un jour nouveau, quand sa correspondance est mise à jour : il a reçu pour mission de Colbert, d’attiser la haine des Indiens Abénakis envers les Anglais, et ce malgré le traité de paix signé entre Français et Anglais. Tout doit être mis en œuvre pour que les guerres fratricides reprennent entre Indiens catholiques et Iroquois, et contre les hérétiques Anglais, tout cela sans avoir à rompre le traité de paix hypocrite… Et accessoirement, les époux Peyrac doivent être écartés, peu importe la manière.

Mais Québec sera aussi l’occasion de s’amuser, de se poser un peu après tous ces périples, et de savourer l’art de vivre à la française… Car à Québec l’hiver, on ne s’ennuie pas ! Tout un tas de mondanités, de visites à faire aux uns et aux autres, puis les fêtes de Noël et de la St Sylvestre. Alors on vivra Québec en automne, Québec sous la tempête, Québec en liesse, ou emmitouflée, Québec en paix, ou sur le pied de guerre.

Ce tome dédié à Québec est une œuvre à part dans la saga : Histoire et histoires s’y mêlent, incroyablement détaillées, fluides et denses d’images, d’émotions, de surprises. Certains passages se montrent carrément oniriques, presque fantastiques… Comme cette traversée du fleuve St-Laurent de nuit sous la lune, au printemps, quand la glace du fleuve est à moitié fondue et charrie d’énormes blocs en mouvement, qui ralentissent la nuit à cause du froid, et que les plus courageux osent franchir, soit en sautant de blocs en plaques, au risque de mourir englouti à chaque faux pas, d’où le fait de devoir « courir », « voler » sur cette glace mouvante et meurtrière.

Ou encore cette scène épique et hallucinante, qui a vraiment eu lieu à l’époque, où une nuit, des milliers d’Iroquois se déversèrent en canoës sur le St-Laurent et passèrent sous Québec tremblante, toutes lumières éteintes et volets clos, en vociférant et hurlant des insultes et des provocations.

De la magie, de la sorcellerie, la beauté de la nature encore vierge et sauvage, les Indiens, les colons, de l’amour, du mystère, de la violence… Un cocktail très moderne pour cette histoire d’un autre temps…

Dans ce tome également, les époux Peyrac, et surtout Angélique,- car les deux amoureux ayant pour habitude de ne pas être en permanence « l’un sur l’autre », on ne verra pas beaucoup le comte, toujours occupé « ailleurs »-, sera confrontée à de bien dangereuses péripéties, mais aussi à elle-même, à sa passion dévorante pour son mari, et aux choses de l’amour… – on découvrira ainsi un couple bien libertin…- De remises en question en prises de conscience, Angélique grandit et s’assagit (un peu), mais son énergie ne faiblit pas.

Ayant déjoué les pièges et démasqué leurs ennemis, vainqueurs encore une fois, enfin pardonnés par le Roi, les époux rebelles relèveront-ils le défi de retourner auprès de leur souverain ?

Une écriture riche et documentée, sert cette fresque gigantesque qu’est la saga des Angélique, et avec cet opus, Anne Golon montre aussi qu’elle a grandi et mûri… son écriture s’affine, ses personnages aussi, et l’intrigue atteint là des sommets de maitrise. Ces 826 pages sont passées comme un rêve, un grand film épique et chatoyant sur les bords du St-Laurent sous Louis XIV... Cette année j’ai passé Noël à Québec, et c’était magique…



Challenge pavés 2015-2016
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Angélique, tome 2.2 : Le chemin de Versailles

Angelique qui ne connaît pas ce personnage?

Les aventures d'Angelique sont toujours aussi savoureuses

Un grand roman historique dont j'ai hâte de découvrir la suite ( le 23 de ce mois )

J'ai connu ce personnage grâce à ma grand-mère avec qui je prenais grand plaisir à regarder tous les épisodes.

Des années se sont écoulées et j'ai toujours le même plaisir

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Angélique, tome 5.2 : Angélique se révolte

Après avoir participé activement aux révoltes sanglantes des paysans du Poitou, Angélique de Sancé de Monteloup, anciennement Marquise du Plessis-Bellière, dont le château a été dévasté et la vie brisée par les dragons du Roi Louis XIV, mène maintenant la vie d'une servante dans une bonne famille de protestants de La Rochelle.

Elle est maintenant Dame Angélique, veuve avec une petite fille, qui travaille dur chez Maitre Gabriel Berne, cossu commerçant huguenot.

Elle espère se faire oublier, disparaitre de la ligne de mire du Roy et de sa police.

Mais on est à une époque troublée et difficile pour les protestants ; les premières dragonnades se préparent...

Angélique retrouve une vieille connaissance, un gentilhomme diplomate, venue du temps où elle était en Méditerranée. Celui-ci lui confie que sa liberté ne tient encore une fois qu'à un fil, qu'elle et les huguenots dont elle "s'est entichée" courent un grand danger.

Cela la conforte dans son désir de fuir cette vieille France qui ne lui apporte que des malheurs.

Les protestants préparent leur fuite à bord de bateaux marchands, mais ce projet devra être abandonné, la police l'ayant découvert.

Par un heureux hasard, le Rescator, ce pirate de Méditerranée qui avait racheté Angélique au Sultan avant que celle-ci ne s'échappe (voir Indomptable Angélique), le Rescator donc, est venu jusqu'à La Rochelle pour rafistoler son bateau... Ne serait-il pas plutôt là pour tenter de récupérer cette fameuse esclave qui lui a échappée après lui avoir tant coûté ?

- Bon, tout le monde le sait, secret de polichinelle condescendant, le fameux Rescator n'est autre que Joffrey... The Famous Big Love ! Et on se dit, à chaque fois que ces 2 là se croisent : bon, idiote, tu vas arrêter de courir partout ! Il est là ton chéri, devant toi ! Oui, mais Angélique ne serait pas Angélique si elle le reconnaissait de suite... parce que du coup, on aurait une scène dans "Indomptable Angélique", du genre :

- Hey ! Mais qui voilà sous ce masque...? C'est ce coquinoux de Jojo ! Où t'étais grand couillon ?! Je t'ai cherché partout !

- Bein me voilà ma grande ! Allez, viens faire un câlin...

The End.

Avouez que ça perd de sa saveur... ^^ -

Angélique arrive à convaincre le Rescator - qui l'eut cru ?- de les prendre, elle et une quarantaine de protestants, à son bord pour les mener jusqu'au Nouveau Monde...

Mais arriveront-ils tous à rejoindre le bateau du Rescator et à échapper aux dragons du Roi, puis aux vaisseaux de l'armée lancés à leurs trousses ?

Ce tome, haletant, se situe dans cette période troublée et dangereuse où les protestants étaient chassés, forcés à conversion ou emprisonnés. Nombres d'entre eux ont fui la France pour voguer vers le nouveau continent, Le Nouveau Monde, portés par l'espoir d'une vie meilleure et plus tolérante aux différences...

Nous y suivrons Angélique, dans le prochain opus de la saga : Angélique et son amour, suivi d'Angélique et le Nouveau Monde, mon préféré dans la série.



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Angélique, tome 5.1 : Angélique se révolte

Angélique... un souvenir d'enfance... Le dos de la Marquise qui se glisse dans un bain... La musique de Michel Magne... Et le fatidique : "Au lit ! c'est pas pour les enfants !".

Alors à l'adolescence, je me suis vengée... Mon grand-père - je vous en ai déjà parlé - possédait cette incroyable collection "J'ai Lu", dont Angélique, la totale !

J'ai donc pu me rattraper et me régaler avec cette saga qui semble ne pas vieillir.

Alors oui, on peut lui reprocher son manichéisme et son côté fleur bleue... mais pas tant que ça en fait, à la relecture. C'est plus dense qu'il n'y parait, et hormis les passages romantiquement érotiques sur Angél et son Amour perdu, on se sentirait presque dans un vrai roman historique et réaliste, chroniques du temps passé...

Anne et Serge Golon avaient un indéniable talent de conteurs et d'historiens. Leur écriture est simple mais pas niaiseuse, et les passages amoureux ne sont pas trop mièvres, aux critères de l'époque de parution, ils étaient même sulfureux.... ^^

J'aime relire les tomes qui ont ma préférence, dont celui-ci, Angélique se révolte 1 et 2, où l'on se retrouve en 1681, plongés au cœur des révoltes paysannes du Poitou.

Angélique, revenant de loin - littéralement, puisqu'elle vient d'échapper au cruel sultan barbaresque Moulay Ismaël en traversant le désert -, se voit confinée à résidence surveillée dans son château du Plessis-Bellières, à l’abri des marais poitevins. Elle a 6 mois pour donner officiellement sa reddition au Roi Louis XIV et devenir officieusement sa maitresse.

Lasse de se battre et de fuir, elle est sur le point de céder. Mais les soldats du Roi, les dragons tout de rouge vêtus, livrés à eux-mêmes dans cette marécageuse région, enragés et frustrés par les nombreuses défaites, acculés par les insurgés poitevins et par les huguenots à rebrousser chemin, reviennent se venger sur la Marquise…

Après une terrible nuit d’horreur où elle a été violée et battue, Angélique se réveille pour trouver son plus jeune fils égorgé dans les bras de sa nourrice. Elle décide alors de passer définitivement du côté des opprimés révoltés. Elle devient vite indispensable aux chefs de guerre sachant galvaniser les forces et fédérer les troupes.

Mais cette horrible nuit du Plessis la hante, et une enfant nait de cette union forcée : Honorine.

Angélique va d’abord la rejeter violemment, puis, se voyant privée d’elle de force, elle se rend compte de l’amour qu’elle lui porte malgré tout. Angélique fonctionne à l’amour ; elle reprend goût à la vie.

La fin du 1er tome voit Angélique sauvée in extremis de la prison et partir avec un Huguenot de La Rochelle dont elle va devenir la servante, l’homme ayant racheté sa liberté.

A suivre donc, le tome 2 d’Angélique se révolte.

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Angélique, tome 6 : Angélique et son amour

Angélique, la suite....

Et voici notre infatigable héroïne, toujours vaillante malgré les multiples épreuves qu'elle a traversées, qui fuit La Rochelle où elle avait trouvé refuge avec un groupe de protestants harcelés par les troupes royales.

Changer de religion et aller à la Messe ? Ca jamais ! Mieux vaut tout laisser derrière soi pour tenter l'aventure dans un monde nouveau !

Voici qu'un navire providentiel baigne à proximité de la ville et accepte d'embarquer tout ce petit monde qui fuit la ville sous une pluie de balles , pourchassé par les soldats du roi.

Bien entendu le capitaine n'est autre que Joffrey de Peyrac (alias le célèbre Rescator) qui a quitté les côtes de la Méditerranée pour aller refaire fortune aux Amériques . Enfin les deux époux se retrouvent et même si Angélique qui pour une fois manque vraiment de perspicacité, a un peu de mal à reconnaître son grand amour, elle finit par tomber à nouveau dans ses bras , revivant pleinement son amour de jeunesse.

Ouf !

Si ce n'est que lui hésite encore à s'engager à nouveau avec cette femme qu'il ne connaît plus, imaginant ( à juste titre d'ailleurs ) que la vie mouvementée qu'elle a menée jusqu'à leurs retrouvailles n'est pas de nature à permettre la reprise de relations conjugales harmonieuses.

Ce qui est appréciable dans ce volume, hormis les invraisemblances des situations feuilletonnesques , c'est l'analyse psychologique des personnages beaucoup plus poussée que dans les précédents volumes. Ces développements trouvent leur place pendant l'interminable traversée de l'Océan qui se prête peu aux aventures rocambolesques et permet d'approfondir les personnalités des uns et des autres.

On découvre ainsi le passé de Joffrey de Peyrac qui a su rebondir de façon magistrale après avoir traversé des épreuves affreuses. Comment ne pas comprendre ses réticences quand il hésite à nouveau à s'engager avec celle qui pourtant exerce sur lui une vraie fascination ? Bien sûr il ne pourra pas résister ....

La verve romanesque d'Anne Golon ne faiblit pas avec ce roman qui termine un premier cycle et se poursuivra par les aventures de nos héros favoris dans le Nouveau Monde.

Un vrai plaisir de lecture qui permet de retrouver une âme d'adolescente romantique.
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Angélique - Marquise des anges, tome 3 : Fêtes ..

Angélique et Joffrey sont à Saint-Jean-de-Luz où le roi rassemble la cour. Le traité de paix avec l'Espagne, qui mettra fin à la guerre de 30 ans, est sur le point de se signer. Louis XIV va devoir épouser l'infante d'Espagne en gage de rapprochement des deux pays. En attendant que les dernières tractations politiques se terminent la noblesse française passe le temps d'un côté et de l'autre de la frontière.

Anne Golon nous décrit en détail cette période historique intense. Trop de détails. Au détriment de l'histoire d'Angélique et de son mari. La première n'est que prétexte pour nous parler des grands de la cour de France et des événements politiques. Le second est quasiment inexistant.

Cette première partie du livre s'est avérée trop longue et ennuyeuse pour moi. Beaucoup trop de détails nous sont communiqués, dignes d'un manuel d'histoire, au détriment du roman. Il m'a fallu m'accrocher pour ne pas abandonner.

Dans la deuxième partie, où la scène se déplace à Paris, la grande histoire passe au second plan et l'on retrouve les aventures de notre héroïne.



Il transparait un très grand travail, soigné et approfondi de l'auteur dont l'enthousiasme pour nous faire partager ses recherches est visible, mais qui n'est pas assez bien dosé.

Espérons que le tome suivant soit plus équilibré.
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Angélique, tome 4.2 : Indomptable Angélique

Rien n'est impossible pour Angélique et ce nouveau tome le confirme. Toujours de nouvelles aventures pour elle et un livre dans lequel on ne s'ennuie pas.
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La victoire d'Angélique

Un dernier tome riche en évènements et qui se termine un peu rapidement. Une seconde partie s'impose et on attend la suite avec impatience. Il est facile de se laisser porter par les intrigues, même si certaines auraient bénéficié d'être approfondies et détaillées.
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Angélique et la démone

Après avoir déjoué un complot visant à la séparer de son mari en la jetant dans les bras de Colin Paturel (l'ancien esclave avec qui elle s'était échappée du harem du sultan Moulay Ismaël, devenu Barbe d'Or le pirate, puis promu gouverneur de Gouldsboro par Peyrac lui-même), Angélique, de retour à Gouldsboro, la colonie fondée par son mari le Comte de Peyrac, voit ses craintes se concrétiser : le danger rôde, on veut sa perte et celle de son cher mari. (Voir La Tentation d’Angélique.)



De mauvais augures planent au-dessus de la tranquille colonie occupée par les huguenots de la Rochelle, une poignée d’anglais protestants, et quelques catholiques, bien que tout ce petit monde essaye de vivre en bonne harmonie dans ces contrées sauvages cernées par les guerres politiques et religieuses des anglais, des canadiens et des indiens, Peyrac veillant à pacifier le pays.

Un navire venu de France, La Licorne, fait naufrage sur les côtes de Gouldsboro, ajoutant à la confusion déjà régnante dans la petite colonie suite à l'arrivée du nouveau gouverneur (voir la Tentation d'Angélique). Les rescapés, une troupe de femmes, les Filles du Roi, orphelines venues se marier avec les colons du Canada, et à leur tête, leur «Bienfaitrice», la duchesse de Maudribourg, étrange et belle jeune veuve bigote et exaltée, son secrétaire, et le capitaine du bâteau, qui a réussi à sauver la figure de proue de son navire... Une licorne.

Tout ce petit monde est donc recueilli par les Peyrac. Des amours se lient entre quelques passagères et colons. Mais la duchesse insiste pour continuer son voyage en direction de Québec où ses filles sont attendues.

Le comte devant partir en mer pour des affaires politiques et Angélique ne pouvant l’accompagner, son amie huguenote Abigaël allant bientôt accoucher de son premier enfant à 35 ans, elle se retrouve donc seule avec ses doutes et ses angoisses…

Mais la belle et confuse duchesse de Maudribourg décide finalement de revenir seule auprès d’Angélique à qui elle confesse son passé : orpheline, elle a été élevée au couvent jusqu’à l’âge de 15 ans. Devenue très belle et très cultivée, on l’a mariée de force à un vieux Duc pervers qui l’a violée et humiliée durant des années avant de la laisser veuve et fortunée. Elle a toujours été dévote, et Dieu est son seul salut. Angélique ne peut qu’avoir de la compassion pour cette femme fragile, perdue, d’une beauté envoutante et exaltée… Mais il ne faut jamais se fier aux apparences.

Dans cet opus, on découvre une Angélique plus fragile qu’à l’accoutumée, encline au doute, à l’angoisse : une sourde menace pèse sur elle et les siens, mais rien de concret. De toute part des attaques, des impondérables planifiés par des ennemis invisibles sèment le trouble dans son esprit. Impossible cependant de trouver qui est à l’origine de ces tourments….

Et pour cause, cet ennemi particulier se pare de toutes les beautés et de tous les subterfuges pour se faire passer pour une bonne et charitable âme aux propres yeux d’Angélique, tentant par ses mensonges doucereux de la séparer de ceux qu’elle aime et en qui elle a toute confiance… Elle se met à douter de tout et de tout le monde. Le Mal est à l’œuvre…

Mais qui est réellement cette duchesse de Maudribourg ? Agit-elle sous l’égide de quelqu’un ou de son propre chef… ? N’y aurait-il pas un lien avec ce jésuite fiévreux et rongé de frustration, le père d’Orgeval ? La prophétie de la nonne de Québec, annonçant l’arrivée d’une Démone, une femme terriblement belle sortant des flots, chevauchant une licorne, et apportant désolation et mort autour d’elle, ne serait-elle pas en train de se réaliser ? Angélique et les siens sont en grand danger. C’est une hydre a plusieurs têtes qu’il lui faudra combattre pour sortir de ce marasme. Elle ne pourra compter que sur ces propres ressources, comme à son habitude, mais pourra aussi mesurer la force de son amour et de ceux qui l’entourent...



Ce n’est pas mon tome préféré de la saga Angélique – mes préférences vont à « Angélique se révolte » et « Angélique et le Nouveau Monde »-. Mais on y retrouve tous les ingrédients qui contribuent au plaisir de cette étonnante et épique histoire : suspens, complots, un soupçon d’Histoire, bons sentiments… Juste peut-être au début, un peu trop de « ah Joffrey mon amour ! – ah Angélique ma mie ! Nous vaincrons les méchants, notre amour sera le plus fort !»… Le personnage de la duchesse est assez bien exploité et fait une fort honorable méchante, alliée au ténébreux père d’Orgeval.

A suivre : Angélique et le complot des ombres – Angélique à Québec.

Challenge pavés 2015-16

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Angélique - Marquise des anges, tome 2 : La f..

C’est LE volume où Angélique tombe amoureuse de Joffrey de Peyrac, son époux, et avec elle toutes les lectrices -que dis-je ? des générations de lectrices ! Ainsi que je l’avais annoncé dans Angélique marquise des Anges, Anne Golon réécrit sa célèbre série et la fait rééditer, pour notre plus grand plaisr : ah, le coeur qui bat la chamade quand apparaît le célèbre Balaffré…







J’aime passer du temps à cette époque trouble où la Fronde gronde, où le jeune Louis XIV essaie d’asseoir sa toute nouvelle autorité, découvrir les petits détails de l’Histoire et vivre aux côtés des personnages, illustres ou non ou bien encore imaginaires, de La Fiancée Vendue. (suite sur mon blog)
Lien : http://flof13.unblog.fr/2011..
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Angélique, tome 3.2 : Angélique et le Roy

J'ai été tout aussi charmée par la vie à la cour du roi qu'à la cour des miracles. Aventure et suspens se bousculent comme dans les tomes précédents.
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Angélique, tome 11.1 : Angélique à Québec

Il y a déjà très longtemps de cela, dans ma tendre adolescence, j'ai lu avec grand plaisir l'histoire d'Angélique, Marquise des Anges. Et c'est avec tout autant de plaisir, que quarante ans plus tard, j'ai relu la série jusqu'à ce tome que je ne connaissais pas.

Pour les onze volumes précédents, j'ai fait ma paresseuse, j'ai profité de mes lectures et me suis abstenue d'en faire des critiques, ça m'a semblé du coup beaucoup plus léger, beaucoup moins stressant. C'était cool ;-)

L'année commence, le challenge multi-défi aussi, alors ma période de libre lecture va laisser le pas à un regard plus appliqué et plus critique.

La vie aventureuse et amoureuse d'Angélique est toujours aussi prenante, le fond reste super bien documenté et forme alors un canevas des plus serrés pour intégrer l'histoire dans l'Histoire. J'ai adoré la ville de Québec au temps de Louis XIV, une ville bouillonnante l'été, trépidante en automne, méchamment frivole en hiver et reconnaissante au printemps.

Une ville où l'hiver prend la part du lion, une ville qui se referme alors sur elle-même dans la neige, dans un manteau de glace et qui frémit des commérages, des radotages, des médisances qui seuls peuvent encore la faire un peu bouger. Une petite ville qui s'enivre alors d'alcool, de fêtes, de feux de bois, de bonnes ripailles et d'aventures galantes.

L'histoire reste donc toujours des plus plaisantes à découvrir !

En ce qui concerne le style, là, j'ai eu un peu de mal… Beaucoup de répétitions et j'ai horreur de cela. Je passe sur celles qui expliquent un point du passé pour ceux qui n'ont pas, comme moi, relu l’entièreté de la saga mais les répétitions répétitives dans chaque chapitre, et bien, comme d'habitude, ça m'a un peu gonflé !

Un peu triste car je n'avais pas remarqué cela dans les volumes précédents et ça peut, je crois, s'expliquer par le décès d'un des auteurs.



Je ne vais bien sûr pas en terminer là, reste deux volumes à découvrir pour achever cette belle saga qui finalement n'a pas trop mal vieilli ;-)
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Angélique et la démone

Un seul tome de la série Angélique cela n'est vraiment pas suffisant pour un divertissement estival sans prise de tête. En conséquence j'ai enchaîné ma lecture avec ce nouveau pavé qui m'a fait passer de belles heures à la fraîche , sans un instant d'ennui.

Angélique a le chic pour se mettre dans des situations invraisemblables, elle n'est jamais là où on l'attend et il faut bien dire que dans ce volume, elle se jette tête baissée dans les pièges les plus évidents . Mais où est donc passée sa sagacité légendaire ? Et en plus le bien-aimé Joffrey est en vadrouille et la voici seule face à "la démone" cette belle et malfaisante Ambroisine qui voudrait bien séduire notre héroïne et à défaut, lui faire le plus grand mal.

Pour l'époque, l'intrigue était osée avec son saphisme sous-jacent qui maintenant ne choque plus personne.

La méchante que l'on veut nous faire détester constitue pourtant un bel objet d'étude en psychiatrie clinique et le regard que l'on porte sur ses travers est forcément biaisé par une plus grande compréhension de la déviance et de ses causes profondes.

Il n'empêche que le roman bien qu'il soit écrit dans un style fortement ampoulé qui parfois fait sourire, est toujours aussi passionnant et les aventures qui s'enchaînent avec vivacité ne laissent aucun répit à la lectrice qui retient son souffle en se demandant ce qui va bien pouvoir se passer.

Mais pas de mauvaise surprise (on n'est pas dans Game of Thrones !) les méchants sont bel et bien punis à la fin et les bons partent sur le Saint Laurent vers de nouvelles aventures dans la bonne ville de Québec.

La suite, ce sera pour l'été prochain ...
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Angélique, tome 5 : Angélique se révolte

De retour en France après son périple en Méditerranée qui n'avait rien d'une croisière de rêve, notre héroïne est en proie à la rancune de Louis XIV qui ne lui pardonne pas d'avoir résisté à ses avances . Exilée dans son château du Poitou en attendant de faire sa soumission officielle, voici qu'elle se trouve confrontée à l'occupation du pays par les troupes royales qui cherchent à réduire les derniers foyers protestants. Entre pillages et exactions de toutes sortes, la révolte gronde en Angélique durement touchée par la perte de son fils et les violences qui lui ont été infligées, ne peut qu'en prendre la tête et la voici chef de guerre avant de devoir se replier sur la ville de La Rochelle au sein du bastion protestant qui la protègera pendant un temps de la vindicte royale.

Mais il lui faudra bientôt prendre le large avec ces familles réformées qu'elle a appris à respecter et c'est vers l'océan Atlantique qu'elle se tournera grâce à l'aide providentielle du toujours présent Rescator qui a diablement bien fait de venir trainer dans les parages...

Ah les merveilles du romanesque à la façon des feuilletonistes du 19ème ...On ne dira jamais assez que ces auteurs qui ont fait rêver les générations de nos ancêtres avec leurs histoires rocambolesques et leur style impeccable, ont apporté une belle pierre à l'édifice de notre littérature car ils ont contribué à donner le goût de lire et surtout à y prendre un délicieux plaisir !

La dernière partie du roman est un morceau de bravoure car il est impossible d'arrêter sa lecture tant le sauvetage in- extremis de la petite communauté protestante protégée par Angélique est narrée avec un sens du suspense qui évoque les scènes les plus palpitantes des films d'action. James Bond a le masque noir et la silhouette menaçante du Rescator , les méchants (qui tirent vraiment très mal) tombent comme des mouches, les boulets de canon pleuvent dans la mer, la fusillade fait rage , le retournement de situation providentiel permet au lecteur qui a jusque là retenu son souffle , de pousser un soupir de soulagement... Bref, rien que du bonheur...

Plus sérieusement le roman met en avant d'une façon historiquement impeccable, les révoltes provinciales au grand Siècle, la violence déchainée des bandes dans les campagnes et surtout la situation précaire des protestants qui, bien avant la révocation de l'Edit de Nantes, n'étaient pas en odeur de sainteté dans le Royaume de France.

Plaisir de lecture garanti ....Et on se précipite sur la suite...au prochain numéro...comme dans le bon vieux temps.
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Angélique - Marquise des anges, tome 2 : La f..

Angélique épouse Joffrey de Peyrac dès son arrivée à Toulouse. Le visage défiguré et la claudication de ce dernier la rebute tout autant que le mariage forcé qu'elle subit.

A son soulagement, Joffrey lui déclare dès la première nuit qu'il attendra qu'elle vienne à lui.

Il faudra du temps à Angélique pour découvrir qui est vraiment son mari, riche, voyageur, scientifique... et laisser de côté les préventions qui lui ont été mises dans la tête.

Dans ce tome, nous mangeons notre pain blanc. Entre l'enfance d'Angélique dans le premier opus et les inévitables difficultés qui sont en germe ici et qui ne vont pas manquer de s'abattre sur notre héroïne dans l'avenir, ce tome nous permet de découvrir comment et pourquoi Angélique va s'attacher à Joffrey.

L'auteur nous laisse voir aussi l'état des connaissances scientifiques, l'influence de l'église dans la vie quotidienne et politique, les festivités de la noblesse de province, complétant le tableau d'époque qu'elle a commencé à nous dresser.
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Angélique, tome 9.2 : Angélique et la démone

Fin du combat entre notre héroïne et la "Démone". Depuis j'adore les Gloutons....
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Angélique, tome 7.1 : Angélique et le Nouveau m..

sixième opus de cette saga pour ceux qui ont les formules en un tomes. paru en 1964 ( la saga a commencé en 1950, pour etre editée en 1956)

Angélique quitte l'Europe pour découvrir le nouveau monde. Et de nouveau danger bien entendu. A l'époque ou je les ai lu, j'ai apprécie ce changement de décors. Restée en Europe, la série se serait essoufflée.Nouveau monde, nouveau départ pour cette saga

Apparaît d'autres personnages qui vont devenir récurant comme son ennemi d'abord puis ami ensuite le Père Jésuite Sébastien D'Orgeval. Et puis bien d'autres...les Hurons, les Iroquois, , les colons, les hommes des bois, les épidemies de varioles, le sectarisme religieux. Nous sommes bien loin du faste de Versailles
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