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Critiques de Serge Tisseron (119)
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

C'est une réalité : les écrans font partie de notre quotidien. Il ne s'agit pas de s'en effrayer mais d'apprendre à mieux les utiliser, à mieux vivre avec les écrans. Serge Tisseron propose un chemin aux parents, aux enseignants, aux associatifs de l'éducation populaire, afin de faire en sorte que les enfants qui ont aujourd'hui 3 ans ne fassent pas seuls l'apprentissage des écrans.

Il démontre comment la culture des écrans interactifs complète la culture du livre : l'intelligence spatialisée contenue dans l'une ne saurait se passer de l'intelligence narrative de la seconde.



Avant 3 ans, l'enfant a besoin de construire ses repères spatiaux et temporels. C'est pourquoi il faut éviter la télévision et les DVD, dont les effets négatifs sont démontrés. En grandissant, l'enfant sera confronté aux écrans : invitons le à parler de ce qu'il y a vu et de ce qu'il y a fait, afin qu'il opère une construction narrative à partir de la pensée intemporelle qui est celle des écrans.



Les quelques conseils de l'ouvrage invitent à ne pas diaboliser les écrans : au contraire Serge Tisseron en présente les avantages, évoquant par exemple les capacités de création numérique dont font preuve les jeunes adolescents d'aujourd'hui. Les notions d'entraide et de travail collectif commun sont au cœur de certaines pratiques numériques.



Afin de ne pas rester sur le banc de touche, l'Education nationale doit doublement s'adapter : non seulement elle a un rôle important à jouer dans l'éducation à Internet (S. Tisseron développe ici la notion d'extimité, évoque les questions de droit à l'image, invite à expliquer aux jeunes le fonctionnement des réseaux sociaux et des sites participatifs et les modèles économiques qui se cachent derrière), mais elle se doit aussi d'adapter l'enseignement aux changements d'esprit des élèves. L'essai se clôt par des exemples d'activités qui ont pu être mises en place à l'échelle locale et nationale.
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Une réflexion très intéressante sur l'enfant et les écrans (et le numérique de manière générale), sans diabolisation (les apports pour l'enfant y sont listés comme les risques à éviter) et avec beaucoup de pistes concrètes pour les parents ou les éducateurs. En résumé : le numérique développe d'autres capacités que "la culture du livre" (le monde d'avant le numérique, en gros), les deux sont complémentaires et à harmoniser.

Il y a notamment une partie très intéressante sur Facebook et les adolescents : comment Facebook participe à leur vie sociale, ce qu'il peut leur apporter, ce sur quoi les mettre en garde...

Un livre à la fois sérieux et utile sur le sujet !
Lien : http://blogahistoires.over-b..
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Un petit livre instructif sur la manière d'aborder les écrans avec les enfants, selon leur âge. En effet, leurs attentes ne sont pas les mêmes et il convient de modifier les règles au fur et à mesure de leur apprentissage. J'ai beaucoup aimé ce livre dans la mesure où il n'est pas culpabilisant et où il est très ouvert et réaliste. Serge Tisseron montre les avantages et les inconvénients de chaque support. Le but n'est pas de discipliner l'enfant mais de lui apprendre l'auto-régulation.

Un livre à mettre entre toutes les mains.
Lien : http://www.worldofcleophis.c..
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Sympathique livre, j'aurais aimé moins m'attarder sur le côté ado vu que je ne suis pas encore là... L'auteur décrit bien le pour et le contre... Mais bon y a pas que Facebook dans la vie, merci! Google + a beaucoup moins d'inconvénients mais il n'est même pas cité!

On s'intéresse beaucoup trop au plus de 12 ans dans ce livre alors que la prévention se fait bien avant. Les jeunes enfants sont mis devant la télévision, car les adultes le font également mais aussi car on nous demande de nous entasser de manière ridicule, les gens qui ont un jardin ont la critique facile face aux parents qui habitent en appartement.

Je retiens quand même l'idée d'un permis Internet, qui il faut bien le dire serait l'idéal... malheureusement les enseignants auraient pour beaucoup besoin d'une remise à niveau dans ce domaine, car tous devraient l'avoir ce fameux permis.

J'adore la technologie et mes enfants ont une tablette, mais j'équilibre leur temps dessus tout comme avec la télévision. J'adore les applications Montessori mais je leur en fait réellement aussi.

La technologie c'est comme le chocolat, c'est triste de vivre sans mais il ne faut pas en abuser, pour ça l'auteur a très bien retranscrit l'idée.
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Retour sur la réflexion médicale et psychosociale de l'Académie des Sciences, à laquelle a participé Serge Tisseron, concernant l’usage des écrans par les enfants et les adolescents, avec la prise en compte des risques, mais aussi des bénéfices de son bon usage.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Psychiatre, chercheur en psychologie et co-rédacteur du rapport de l’Académie des sciences intitulé L’enfant et les écrans, Serge Tisseron propose ici, sous la forme d’un petit livre, des repères simples pour initier les plus jeunes aux écrans.



Il souligne à juste titre le contexte plus général dans lequel s’inscrivent les excès d’écrans, miné par le poids des enjeux commerciaux et les maux de notre temps – souffrance, stress, précarité sociale et professionnelle. Les dérives liées aux écrans ne se résoudront pas en culpabilisant leurs usagers : elles exigent une réflexion profonde sur nos modes de vie, nos contraintes et les raisons qui conduisent à laisser un enfant seul devant la télévision ou la tablette.



Les savoirs relatifs aux conséquences des usages des écrans à chaque tranche d’âge de l’enfance sont brièvement résumés, démontant au passage un certain nombre d’idées reçues sur les usages des réseaux sociaux par la jeune génération. Sur cette base, le livre dresse une feuille de route simple autour des quatre étapes que sont l’entrée en maternelle (3 ans), l’entrée en CP (6 ans), la maîtrise de la lecture et de l’écriture (9 ans) et le passage au collège (11-12 ans). Les repères donnés pour chaque âge visent à initier les enfants à l’auto-régulation tout en encourageant les pratiques créatrices et socialisantes mobilisant les technologies numériques.



Les pistes proposées sont donc stimulantes, même si j’aurais aimé recevoir des conseils plus précis pour les mettre en application. Pour mes moussaillons de dix et douze ans, j’ai retenu le principe de convenir d’un volume horaire clair, de privilégier des programmes spécifiques avec un début et une fin et d’éduquer à l’auto-régulation plutôt que de tomber dans une surveillance vaine. À la suite de cette lecture, nous avons évoqué les trois lois d’Internet (Tout ce qu’on y met peut tomber dans le domaine public ; Tout ce que l’on y met y restera éternellement ; Tout ce que l’on y trouve est sujet à caution) qui m’ont semblé pertinentes et percutantes. J’ai aussi pris le temps de les interroger sur leurs expériences d’écran et ils ont été ravis de m’en parler.



Une lecture intéressante, même si elle commence à dater. Cela se voit dans le poids accordé à Facebook par rapport à d’autres réseaux qui ont aujourd’hui plus de poids, mais aussi dans l’absence de développements plus récents, en particulier les campagnes de manipulation en ligne comme le scandale Facebook-Cambridge Analytica, face auxquelles les plus jeunes semblent particulièrement démunis.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Un livre très facile à lire et très utile pour les parents d'enfants qui sont forcément confronté au sujet des écrans.

En deux partie; la première sous forme de recommandations pour les 5 tranches d'âges données et la seconde pour une réflexion sur les sujets plus précis comme Facebook et l'usage complémentaire des réseaux avec les autres "savoirs".

http://www.apprivoiserlesecrans.com/
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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je tiens donc à remercier les éditions de Boeck et Babelio.



La lecture de cet ouvrage collectif m'a permis d'appréhender ce phénomène d'accumulation des objets sous divers aspects : sociologiques, anthropologiques, historiques, philosophiques et marketing. Il m'a aussi permis de comprendre tous les enjeux générés par cette accumulation d'objets.



Je dois avouer que si j'ai été surprise et intéressée par certains chapitres, j'ai totalement décroché avec d'autres. Tout est une question de terminologie, de vocabulaire qui rendent accessibles ou non les propos à la béotienne que je suis. A mon sens, certains chapitres s'adressent uniquement à un lectorat spécialisé.



J'ai découvert les enjeux des contenants (sacs plastiques, sacs à main), les différences entre collectionneurs et accumulateurs, l'histoire de la consommation post-apartheid en Afrique du Sud, l'historique de la mise en place des hommages dans les commerces. Et ma curiosité a été satisfaite en bien des points.



Par contre, ce qui a trait au marketing et à la philosophie des objets, ne m'a pas vraiment parlé. Un vocabulaire très pointu, la complexité des propos m'ont laissée sur la touche.



Une lecture instructive sur certains points. Un ouvrage d'honnête facture qui s'adresse toutefois davantage à des spécialistes qu'au grand public.















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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

A priori, c'est le genre d'ouvrage que j'aborde avec suspicion: il s'agit non d'un essai mais d'une succession d'articles que rassemble certes la même thématique mais qui n'égalera jamais, selon moi, le plaisir qu'il y a à suivre une pensée organisée en chapitres et sous-chapitres (Outre mes nombreuses qualités, je suis également psycho-rigide: j'aime les sous-chapitres).

Donc, oui, bien sûr, tous les chapitres ne se valent pas (zut) et ceux qui méritent le détour souffrent d'un excès de synthèse (re-zut), mais j'ai tout de même gambergé des neurones, ce qui était le but.

À moins d'être étudiant en sociologie, je pense qu'on peut superbement ignorer les articles qu'on qualifiera charitablement de pointus comme "Ethnographie des acheteurs d'occasion en Belle Province" (s'il existe UNE personne qu'un titre pareil fasse saliver, qu'elle lève le doigt). On s'embêtera un peu (mais avec profit) à étudier "Les intérieurs parisiens" au XIX° siècle". On se découvrira avec étonnement de l'intérêt pour la vie chahutée des sacs plastiques (Pourquoi Leclerc a-t-il le premier supprimé les sacs plastique, hein? Parce qu'il est long d'y empiler ses emplettes et qu'il contribuait à allonger le temps d'attente aux caisses! Mais bon sang, c'est bien sûr!). Mais surtout, on s'éclatera à comprendre ce qui différencie l'objet de la chose (non, je n'en dirai rien; j'ai déjà eu à faire avec des mauvais coucheurs qui m'accusaient de spoiler une intrigue) ou à "penser l'énantiodromie" (qui par ailleurs ne rapporte pas grand chose au Scrabble).

Si on ajoute à tout cela une préface éclairante de Tisseron, on aboutit somme toute à une cinquantaine de pages vraiment intéressantes. Sur 200, ce n'est pas si mal. Certains polars ont des ratios beaucoup plus faméliques...
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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

Le principe de cet d'ouvrage est classique dans le monde de la recherche : c'est la collection de contributions, souvent disparates, autour d'un même thème.



En l'occurrence, par rapport à la moyenne de ce genre de publications, il s'agit d'un des plus homogènes, des moins inégaux que j'ai eu l'occasion de consulter. Et le principe des contributions "exotiques" est souvent de nous aider à se mettre à une distance respectable de l'objet qu'on a tendance à regarder de trop près.



J'apprécie personnellement la cohabitation de visions sociologiques, marketing, et philosophiques.



Certes c'est plutôt un livre pour chercheurs, mais dans la catégorie "assez accessible au non-spécialiste".
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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

Boulimie d’objets



7h30- Sac à main (ok) ; sac à déjeuner (ok) ; dossiers (ok) ; ordinateur (ok)… parée pour la journée. Heu, mes clés ! Maison (ok) ; bureau (ok) ; voiture (ok). Allez j’y vais ! Heu… Un manteau, peut-être, il fait frisquet… parapluie ? oui, on n’sait jamais ! Le sac de sport ! J’allais oublier ! Bon, j’y vais, je vais être en retard ! Les papiers de la voiture, je les ai replacés ? Oui, c’est bon ! Ah ! La carte bleue ! Je dois passer faire des courses… Pfff les courses ! ‘faut que je prenne les sacs alors, allez hop, tout ça dans le coffre ! Sauf le sac à main, ça peut servir sur la route…



Un dernier regard circulaire dans la salle à manger… tout est à sa place ? ça ira pour aujourd’hui, sauf, peut-être les télécommandes, en bazar sur le canapé, comme d'hab'… rhhh je peux pas les laisser là ! Et les chaussons ? qu’est-ce qu’ils font là, les chaussons ? Hop, vite fait dans le meuble à chaussures ! Mais c’est quoi ce truc ? La montre de Valérie, elle l’a oubliée hier, je la prends, je la lui déposerai au passage. Et ce carton, il m’énerve à rester là depuis des lustres ! Il faut vraiment que je m’en occupe ! Les vieilleries, ça dégage ! Sauf le service de Mamie, ça, le service de Mamie, je le garde, ça se garde des trucs comme ça, je vais lui trouver une petite place… vite, vite, l’heure tourne ! C’est parti ! Je prends juste un p’tit bouquin, si y’a de l’attente, ça m’occupera. Hop hop hop ! J’m’arrête deux secondes à la boîte aux lettres, on n’sait jamais si ma commande est arrivée, ce serait trop cooOool ! Bah, je ne pourrais pas m’empêcher de l’ouvrir si elle est arrivée, bonjour le retard ! ‘vaut mieux pas regarder, alors ! zou ! C’est parti !



Oulah ! J’allais oublier ! « Les enfants ! On y vaaaaa ! »

Alors, les enfants… cartable (ok), goûter (ok), carte de bus (ok), clés (ok), manteau, écharpe, bonnet, gants, les deux gants ! Il est passé où ton deuxième gant, ma puce ?

pffffffffffffffffffffff



Et c’est comme ça tous les jours, sauf le dimanche ! Car le dimanche, c’est jogging matinal, mon p'tit moment rien qu'à moi, sans AUCUNE contrainte ! Survêt (ok), baskets (ok), MP3 (ok), écouteurs (ok), téléphone portable (ok), brassard (ok)… mais bon, j'ai entamé une thérapie depuis quelques temps, avec Valérie Guillard et son équipe... déjà, j'ai pris conscience du problème !
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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

Voici un livre d'étude, de recherche qui s'adresse aux étudiants, chercheurs, mais aussi au grand public. La thématique principale est l'accumulation d'objets, mais cela implique d'autres questionnements et pistes explicatives.

On peut se reconnaître facilement dans les cas évoqués car dans notre société de consommation, de sur-consommation, avouons-le, on amasse beaucoup aussi. Je suis la première concernée. C'est une occasion de mieux cerner son mode de fonctionnement, de saisir la portée de certaines de nos habitudes. Ce regard extérieur peut faire beaucoup de bien à mon sens.



Le langage universitaire en guise de style et retranscription de témoignages québécois (expressions traduites en notes, mais perturbantes) va peut-être en rebuter plus d'un. C'est vraiment une lecture pour apprendre et comprendre, pas exactement de détente.

Encore que, cela dépend des goûts !



Un ouvrage intéressant, avec une approche pas si ordinaire que cela (du moins hors des circuits de recherches ou universitaires). A regarder de plus près.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Bulles de divan

Serge Tisseron est une référence dans le monde de la bande dessinée. Certes, il a écrit plusieurs ouvrages sur Tintin et son univers mais aussi sur le 9ème art. Son métier est psychiatre et docteur en psychologie. Il décide de combiner ces deux passions dans un ouvrage assez singulier avec des personnages fictifs qui parlent de leurs traumatismes. En effet, depuis le temps qu'il exerce son métier, il a du entendre bien des choses. Pourquoi ne pas s'en inspirer pour raconter des histoires? Il propose une succession de patients couchés sur un canapé, comme dans l'imaginaire collectif, qui parlent. en 6 ou 12 cases. Le lecteur découvre leurs inquiétudes face à l'inceste, au viol, à la tromperie, au lien assez fort avec leur mère... Souvent le petit détail qui créé la situation humoristique repose sur les expressions des personnages qui peuvent dire des choses très graves ou dramatiques et qu'ils le prennent relativement bien avec un sourire par exemple. C'est à la fois et très déstabilisant. Le professionnel sait ce qu'il fait puisque c'est un expert de l'analyse d'image qu'elle soit papier, numérique ou dans un jeu vidéo. Rien n'est laissé au hasard ou de façon approximative. Un livre qui devrait ravir les étudiants en psychologie qui pourraient trouver les réponses appropriés aux situations improbables et réalistes à la fois.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Comment Hitchcock m'a guéri

Serge Tisseron, psychanalyste, est surtout connu pour ses ouvrages sur Hergé et Tintin ("Tintin chez le psychanalyste" et "Tintin et le secret d'Hergé"). Dans cet ouvrage c'est lui-même qu'il met en scène en rendant à Hitchcock ce qu'il lui doit, c'est-à-dire la compréhension du mal-être de son enfance.



Pendant longtemps Tisseron a cru être à jamais marqué par la mort de son grand-père alors qu'il avait deux ans. Mais les films de Hitchcock lui font éprouver des émotions violentes jusqu'à ce qu'il découvre que les regards froids des héros hitchcockiens le ramènent au regard de sa mère pendant son enfance, notamment quand il a failli se noyer.



Sa théorie sur le pouvoir des images est vraiment intéressante et chacun peut y trouver des exemples dans sa propre histoire.
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Comment l'esprit vient aux objets

Un essai très intéressant sur la place des objets dans notre vie privée, sociale, professionnelle. Les attentes que nous en avons, les peurs, les espoirs et les émotions qu'ils procurent. Quel rôle jouent-ils vraiment dans nos vies ? Quelle est la part de conscient et d'inconscient dans notre relation à eux ? Certains objets sont liés à des souvenirs bons ou mauvais, d'autres un transfert, certains sont utiles d'autres pas, d'autres encore des faire valoir, des affirmations identitaires. Les objets nous entourent constamment que ce soit chez nous, dehors, les publicités, ils font parties de notre vie quotidienne et ont de plus en plus d'importance.



Les publicitaires nous propose sans cesse de nouveaux objets qui nous rendront plus heureux, plus dans le coup d'après eux. Mais est-ce vraiment le cas ? La plupart de ces objets n'existaient même pas quelques années ou même quelques mois auparavant sans que nous en éprouvions de la peine, ou un sentiment de manque. On s'habitue vite à nos objets et ce n'est que lorsqu'ils se cassent ou ne fonctionnent plus que l'on mesure à quel point ils étaient utiles. A certains on attribue des pouvoirs quasi-surnaturels : grigri, doudou, bagues, tableaux qui seront soit des bénédictions soit, au contraire, des malédictions. Nos objets quotidiens sont dépositaires d’attentes, d’attachements et de déceptions comme pour les êtres humains. Quoiqu'il en soit nous avons tous notre propre rapport aux objets et en disent long sur nous et nos éventuelles névroses , il y en a qui ont des rapports obsessionnels avec les objets, d'autres du dégoût, d'autres sont fétichistes. Tout dépends de notre histoire personnelle .



C'est un essai très intéressant, clair, précis et bien écrit, qui fait la part belle au coté psychanalyse du rapport à l'objet et qui nous en apprends beaucoup sur nous-mêmes et sur notre entourage. Est-ce que nous n'avons pas laissé trop de place à l'objet au détriment des humains ? Il n y a qu'à voir la place des téléphones portables et des ordinateurs qui isolent et empêchent les rencontres dans la vraie vie. J'ai vraiment trouvé très intéressant le fait de classifier les objets, les comportements face à eux , cela permet de mieux faire les liens et de bien comprendre le rapport entre objet et psychisme. Il y a, par ailleurs, de nombreux exemples de notre quotidien, des analyses accessibles notamment sur la publicité. Je ne peux que conseiller de le lire car on apprends et découvre sans s'ennuyer et que c'est un sujet qui est très peu traité jusqu'ici.



VERDICT



Un essai construit, accessible, argumenté qui traite d'un sujet qui nous concerne tous et qui n'a pas été souvent traité. A lire au plus vite
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Comprendre et soigner l'homme connecté

S. Tisseron et F. Tordo cernent des pratiques qui ont déjà cours et tentent d’imposer la cyberpsychologie comme une discipline dans le champ des psychothérapies reconnues en France.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Empathie et manipulations

Certains prétendent que nous sommes dans le siècle de l'empathie, pour autant cette belle vertu peut devenir le terreau dans lequel fleurissent les manipulations. Les bons sentiments font souvent l'objet d'un détournement pour favoriser les actes d'adhésion émotionnels, c'est ce que pratique au quotidien les as du marketing et de la publicité.



Dans cette étude passionnante l'auteur dénombre trois formes d'empathie, affective, cognitive et mature et analyse leur interaction avec force exemples tirés d’œuvres cinématographiques. En parallèle il identifie quatre situations qui fragilisent l'acquisition de l'empathie, en particulier lors de la petite enfance : l'absence de visages expressifs, le choc des images, la maltraitance et le sentiment d'incompréhension.



L'identification à une fonction peut aussi étouffer l'empathie, comme on le constate parfois lors d'une prise de poste à responsabilité. L'auteur souligne l'importance d'avoir une forme d'empathie pour soi-même, afin de pouvoir l'appliquer aux autres... Car nous sommes naturellement plus enclin à comprendre ceux qui nous ressemblent, l'important étant d’adjoindre à nos émotions une réflexion juste et mesurée, pour ne pas se laisser manipuler à l'insu de notre plein gré !



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Enfants sous influence

SYNOPSIS

Serge Tisseron est un psychiatre psychanalyste. «Une image violente est une image qui pousse à agir, plus qu’à penser» dit-il. Les images ont donc un pouvoir sur les enfants.

CE QUE J’AI BEAUCOUP AIME

L’auteur nous met en garde, mais nous donne aussi les moyens d’appréhender ce danger. À nous à mettre en œuvre une vraie éducation à l’image, en milieu scolaire comme au sein de la famille.

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Enfants sous influence

Si vous vous posez des questions sur l'impact de la violence provenant des petits et grands écran sur les enfant (et accessoirement aussi sur les adultes), ce livre est pour vous. Concis, pas de vocabulaire extravagant, il est pourtant très précis, pédagogique et intéressant.

Très intéressant.

Il vous explique, au moyen d'une étude menée sur le terrain, comment la violence fait son chemin dans le psychisme, ses implications sur les relations de groupe et, fort heureusement, comment tenter de démorcer ces bombes omniprésentes.

Le seul point un peu moins agréable est le détail qui est donné à l'expérimentation. Cela dit, cela permet d'encore mieux comprendre, concrètement, la situation et les effets sur le terrain. La progression dans les explication et la complexité des analyse est quasi parfaite, avec ce qu'il faut de répétition, de reformulation... Donc, pour résumer, excellent pédagogie, très bonne didactique et un sujet des plus intéressant: un cocktail à se servir jusqu'à plus soif.
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Fragments d'une psychanalyse empathique

Dans "Fragments d'une psychanalyse empathique", S. Tisseron partage sa deuxième tranche de psychanalyse réalisée auprès de Didier Anzieu.

Les chapitres sont très courts, et retracent les temps forts communs à toute démarche psychanalytique, sur le format "Le jour où...". Il évoque ainsi la première rencontre, les oublis d'objets chez le psy, etc... Pour chaque chapitre, Tisseron raconte en premier lieu la façon dont Anzieu a réagi, puis il commente chaque partie, en la mettant en regard de, au choix (et de façon non-exclusive) : sa première psychanalyse, sa pratique de la psychanalyse, les textes, théories et pratiques courantes etc...

Il prône une psychanalyse moins neutre, plus égalitaire, avec un psy moins sur son piédestal mais plus bienveillant (en cela, il me semble qu'il se rapproche du "témoin bienveillant" décrit par Alice Miller). Il explique comment une psychanalyse est un processus dans lequel il y a deux acteurs, qui ont chacun leur rôle, pourquoi il s'agit d'un travail à deux. Il dénonce les pratiques actuelles, dans lesquelles le psy reste "en retrait", silencieux, peut-être ayant peur d'outrepasser son rôle ou de trop s'impliquer dans la relation.



Avec une écriture simple et limpide, Tisseron décrit une autre psychanalyse dans laquelle les deux acteurs s'impliquent. La lecture de l'ouvrage est aisée, même pour ceux qui connaissent peu le sujet. Le propos n'en est pas simpliste pour autant, et le lecteur attentif trouvera les thèmes chers à l'auteur : la honte, les secrets de famille, etc... Pour les plus curieux, de nombreux auteurs et textes sont cités pour approfondir un thème, en fin de volume pour ne pas gêner la lecture.

Pour ma part, j'estime que ce livre ne révolutionne pas le monde de la psychanalyse (on indique, sur le 4ème de couverture, que ce livre "devrait aussi susciter une polémique chez les spécialistes"), mais on pourra y trouver des éléments intéressants sur comment se passe une psychanalyse, ses temps forts, ses issues possibles. J'ai apprécié les regards croisés que portait l'auteur sur chaque sujet, en tant que psychanalysé par Anzieu, par son premier psy plus classique, et selon sa propre pratique de psychanalyste. Enfin, c’est un bel hommage envers un psychanalyste qui a toujours inscrit la psychanalyse dans le présent et qui est aujourd’hui disparu : Didier Anzieu.
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