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Critiques de Serge Tisseron (119)
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L'enfant au risque du virtuel

Revue de ma bibliothèque (19)



J'ai lu ce livre essentiel en première édition. Une seconde parution, augmentée de 12 pages est parue en 2012.

2006 paraît lointain à l'aune de l'évolution technologique. Mais le corps de cet ouvrage a trois mains est toujours bien vivant puisqu'il démonte les moteurs de la passion des jeunes pour les écrans, décrit les effets de cet intérêt prononcé la socialisation de l'enfant ainsi que l'impact sur les fondements familiaux.

Un long chapitre est consacré aux jeux vidéos, moins sur le devant de la scène aujourd'hui, pourtant toujours très capteurs d'attention sur console, tablette ou téléphone.

Cet essai relève les accointances entre espace psychique et espace virtuel, un monde sans limites, où l'adolescent peut tester des identités, se rapprocher de l'autre sexe, se défaire de son corps en mue ou encore prendre ses distances avec les parents en nouant des relations à l'autre bout du monde.

Internet se substitue à la famille en chair et en os, notamment via les réseaux sociaux, peu évoqués à une époque ou seul Facebook avait fait sa percée. Une piste parmi d'autres : la relation avec l'ordinateur renoue avec le plaisir des premiers accordages; le bébé a faim de relations autant que de nourriture.

Les auteurs poussent loin la réflexion, usent d'analyses parfois ardues à suivre. Heureusement, le trio mêle clinique et conceptualisation et réussit ainsi à expliquer la dépendance précoce aux écrans, dès la grossesse, répétitions de virtualisation échographique de l'enfant à venir, dont les images sont postées sur le réseau social préféré de papa ou maman. La machine permet de rester uni à son objet privilégié sans s'y perdre et s'en séparer sans le perdre. "La source de la passion pour le virtuel pourrait biens e trouver dans l'accordage multisensoriel précoce."

Ne cherchez plus les bases d'une nouvelle psycho(patho)logie du virtuel.





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L'empathie au coeur du jeu social

Révision de ma bibliothèque (16)



J'ai pris énormément de notes en 2017. Les feuillets dorment dans l'essai et je suis toujours heureux de les reprendre pour rédiger une notice longtemps après lecture.

Je me souviens avoir acheté ce livre pour deux raisons.

A) Serge Tisseron est un remarquable analyste de nos rapports avec les écrans.

B) J'en avais marre d'entendre dire que l'empathie, c'est savoir se mettre à la place de quelqu'un.

C'est beaucoup plus complexe que cette phrase bateau, à tourner les 226 pages de cet essai agréable à lire.

L'auteur distingue deux formes d'empathie : cognitive et émotionnelle.

La première consiste à avoir des représentations des contenus mentaux d'autrui.

La deuxième nous fait entrer en résonance avec les émotions de l'autre.

Définition générale : l'empathie est la capacité d'entrer dans l'intimité psychique de ses semblables, c'est-à-dire de ressentir ses émotions comme si c'était les nôtres. L'autre nous révèle à nous-même et nous le révélons à lui.

Cela posé, le champ ouvre sur une kyrielle de nuances, selon les lieux, les occupations et les rencontres. Les écrans sont bien présents. La télé qui tue l'empathie; les nouvelles technologies, qui éludent le corps et génèrent du stress. Or, présence corporelle et sécurité psychique conditionnement l'empathie. Le psychanalyste cinéphile s'appuie également sur quelques films, cités en miroir de l'empathie ou de la perte d'empathie.

Si vous voulez plus pratique, L'empathie, l'art d'être en relation, de Sarah Famery, peut vous convenir.

Les ouvrages sur cette faculté relationnelle pullulent. Celui de Serge Tisseron est un "must", d'ailleurs récemment décliné en volume de la collection Que sais-je ?.







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L'emprise insidieuse des machines parlantes

On connaît Serge Tisseron pour son intérêt inépuisable dans deux domaines : la bande dessinée et les impacts de plus en plus massifs de l'informatique dans la vie quotidienne.

Il aborde ici un phénomène qui peut sembler anecdotique : "les machines parlantes", et le risque d'emprise des robots "de compagnie " et des enceintes connectées.



Un sujet que Stanley Kubrick avait déjà pressenti en 1968 dans le film "2001 l'odyssée de l'espace ", où on voit le super ordinateur Hal 9000 tenter de prendre le pouvoir au cours d'un voyage spatial. Cet ordinateur est doté de la parole, il a reçu une forme d'éducation pour s'adapter à toutes les situations et répondre à toutes les questions.



Depuis, cette situation peut nous concerner, nous autres simples Terriens, depuis que les enceintes connectées commencent à s'installer dans nos foyers.

Elles portent de jolis prénoms et sont prêtes à exécuter des tâches ou à répondre à nos questions. Déjà les smartphones nous proposent une commande vocale "allo google ", et l'application GPS nous guide dans nos trajets en voiture.



Il devient alors tentant d'attribuer à ces machines parlantes un esprit, une personnalité, et pourquoi pas des émotions. Des robots font leur apparition dans les Ehpad ou au domicile des personnes âgées dépendantes.

Des parents achètent des machines à raconter des histoires ou chanter des comptines. Les utilisateurs vont-ils développer une forme d'attachement envers ces objets que les concepteurs essaient de rendre bienveillants, toujours disponibles, "empathiques"?

On se souvient de la mode des Tamagotchis, créatures virtuelles qu'il fallait soigner et nourrir comme des chatons. Ce petit gadget n'était qu'une étape vers un mode de relations humain /machine, de plus en plus interactif.



Car les enceintes connectées ne font pas que se plier à nos besoins. Elles enregistrent et transmettent nos données les plus intimes, les plus détaillées, à ceux qui nous les vendent. Elles pourraient donc, par le jeu des algorithmes, traiter ces données, connaître en détail nôtre profil, et éventuellement influencer nos décisions. Et pas seulement sur le choix du programme télé.



En outre, quel sera l'effet de l'utilisation de ces machines sur les enfants?

Vont-ils s'habituer à des nounous mécaniques capables de préparer et donner un biberon, surveiller les devoirs, conduire à l'école? Vont-ils s'attacher à leur robot qui parle si affectueusement et ne se fâche jamais ?



Ces craintes me paraissent fondées. Il y a d'un côté des géants d'Internet avides de données personnelles, et de l'autre une génération avide de technologies, des jeunes parents qui font confiance à des caméras de surveillance pour les prévenir à distance que bébé est réveillé, pendant qu'ils se promènent dans le quartier. Ils pourront maintenant lui parler grâce aux enceintes connectées.



La prochaine étape sera de greffer des puces et des électrodes dès la naissance pour encore plus d'efficacité!







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Le mystère des graines à bébé

Un super livre pour apprendre aux plus jeunes comment on fait les bébés. Toutes les méthodes de conception sont abordées. Chacune est expliquée de manière à ce que les enfants les imaginent. Je dirais pour des enfants de 5-6 ans.

Emprunté à la médiathèque par mon fils de 5 ans, j'ai été surprise à la lecture mais lui a juste écouté et il a aimé l'histoire.

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Mort de honte

Très étonnant. Découvrir l’enfance et l’adolescence cabossées de Tisseron.

Facile à lire, de l’humour, de la distance et des avancées psychologiques qui peuvent faire écho à des interrogations intimes personnelles.

Ce livre montre l'auteur sous un jour nouveau, pour moi, et met en évidence ce que l'on peut appeler "la résilience".
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Virtuel, mon amour

« Virtuel mon amour, penser, aimer, souffrir à l'ère des nouvelles technologies » est un ouvrage louable d’un point de vue pédagogique mais assez ennuyeux dans son message de tolérance face à l’irruption massive du monde virtuel (ordinateur et maintenant téléphones) dans nos vies.



Semblant séduit par la créativité et la richesse des jeux vidéos les plus aboutis, Tisseron tente de briser la vision plus négative que peuvent avoir les adultes et les encourage à s’y intéresser pour ne pas perdre le contact avec leurs enfants et également mieux comprendre des dérives comportementales.



On ressort de ce livre en ayant le sentiment que le pouvoir terriblement addictif des nouvelles technologies n’est pas suffisamment pris en compte mais on peut également penser que depuis 2008 la situation s’est encore grandement détériorée par le fait que la plupart des habitants des pays occidentaux sont déjà complètement asservis à leurs téléphones portables et que les sites de propagandes islamistes utilisent de manière massive les réseaux sociaux pour diffuser leurs messages et recruter…



Pour ma part je reste fidèle au principe suivant que la technologie n’est utile à l’homme que si elle est à son service… et non l’inverse, principe qui semble t il à de moins en moins court aujourd’hui d’où la dangerosité des addictions !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Les secrets de famille

Dans ce court ouvrage des éditions "Que sais-je?", le psychanalyse Serge Tisseron aborde un sujet que toutes les familles connaissent sans pourtant le nommer : le secret de famille.



Dans ce format imposé par l'éditeur, Serge Tisseron nous expose à la fois les mécanismes qui sous-tendent et font perdurer les secrets de famille, ainsi que les conséquences paradoxalement visibles de ceux qui en sont témoins et porteurs malgré eux.

Ce que j'ai trouvé aussi particulièrement intéressant, c'est une partie qu'on pourrait qualifier d'auto-critique en fin d'ouvrage où l'auteur explore les renouveaux des positionnements théoriques qui ont permis à la psychanalyse aussi de pouvoir aborder au plus juste cette thématique avec ses patients ; et , a contrario, ce qui dans les démarches adoptées jusque dans les années 1970 l'en avait empêché.



Si mon intérêt pour le sujet m'a poussé vers cette lecture , et le fait que je me sentais aussi concernée, à la fin de cet ouvrage je peux affirmer qu'au-delà de l'aspect purement "éducatif" , il m'a apporté un certain apaisement et des clés très pratiques pour aborder les problématiques que je pense avoir mis à jour dans ma lignée.



Une lecture que je ne peux que recommander pour ceux qui seraient dans ce même cas de "quête" au(x) secret(s).
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Vérités et mensonges de nos émotions

Un livre intéressant qui soulève la question du développement émotionnel en lien avec les traumatismes précoces, le transgénérationnel, l'intergénérationnel. Il est facile à lire même pour ceux qui ne sont pas familiers de la psychanalyse. Les nombreuses vignettes cliniques rendent la lecture ludique et agréable.
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L'enfant et les écrans

La question de l’impact des écrans sur notre cerveau est au cœur des préoccupations. L’une des questions les plus intéressantes aujourd’hui est de savoir comment la pratique intensive des nouvelles technologies amène les utilisateurs à adopter d’autres façons de penser, de sentir, d’agir. L’Académie des sciences rend ici son premier rapport sur l’effet des écrans sur le cerveau des enfants. Importance de l’interface écrans – cerveau de la naissance à la majorité, limites de cette interface, nouveaux acquis des sciences du cerveau, de la cognition et des comportements liés à la problématique des écrans, effets jugés bénéfiques, effets jugés délétères, recommandations.



Avis :

Un point complet – le premier en France – qui intéressera tous ceux qui accompagnent les enfants dans leur découverte du monde numérique.


Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Le déni ou la fabrique de l'aveuglement

Abandonné, moins qu'à moitié lu, après 7 semaines. Je n'ai jamais pu embarquer dans son jeu de dénigrement de ceux qui n'ont pas pu se plier au narratif dominant, voire narratif étatique imposé. Non seulement c'est une insulte au libre arbitre des lecteurs mais c'est aussi une insulte à tous les soignants, chercheurs, politiciens qui ont soulevé des questionnements légitimes.

Ça n'enlève rien à ses qualificatifs professionnels dans la description de ce qu'est le déni. C'est l'application à la situation que je trouve fautive.
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Le mystère de la chambre claire

Beaucoup moins célèbre que celle de Roland Barthes, Serge Tisseron livre ici une analyse de la photographie nettement plus intéressante et surtout, beaucoup moins morbide. En effet, là où Barthes voit dans chaque photo l'ombre de la mort, Tisseron y voit au contraire un éloge de la vie.



Qu'est-ce qui nous pousse à photographier? Pour Tisseron, c'est notre désir de nous approprier le monde, et en même temps, de nous assurer que nous en faisons bien partie. Il donne l'exemple de ces touristes en voyage organisé qui n'ont pas le temps d'assimiler toute la complexité de l'environnement où ils sont brièvement immergés; alors, ils prennent des photos pour pouvoir effectuer ce travail d'appropriation à leur retour.



Et lorsque nous photographions des membres de notre famille, ce serait moins pour créer des images qui se substituent à nos souvenirs, que pour se fabriquer une histoire qui nous convienne, en éliminant les souvenirs qui rendraient cette histoire potentiellement moins belle. Il en veut pour preuve les photos que l'on trouve ratées: elles donnent une image qui ne colle pas avec l'idée que l'on veut conserver d'une personne (et d'ailleurs, en majorité, ce sont les photographies de soi-même que l'on trouve ratées).



La photographie participe de notre désir de clarifier le monde, il en veut pour preuve le fait que la plupart des gens considèrent une photo floue comme étant ratée.



Au passage, Serge Tisseron démonte deux mythes. Le premier est que la photographie serait une image objective du monde, alors que son interprétation dépend fortement de la culture et du vécu de celui qui la regarde. Et la seconde, plus pernicieuse, est que chaque photographie devrait 'faire sens'. En fait, la photographie est tout simplement un outil qui nous permet d'assimiler mentalement le monde.
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La honte

J'ai beaucoup aimé ce livre. La réflexion est profonde, sur un sentiment aussi intense que rarement abordé dans la littérature. Il aborde ses origines (notamment l'angoisse de la rupture du lien social), ses effets profonds sur les émotions, des solutions.

Attention, je pense que ce livre n'est pas accessible sans quelques notions de psychologie.
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Tintin et les secrets de famille

Voici un livre qui m’a surpris car je m’attendais à autre chose. Vu le titre, je pensais que l’auteur traiterai de Tintin et des secrets de familles, dans le sens d’un lien entre les deux. Or, ce n’est pas tout à fait cela. Serge Tisseron parle un peu de Tintin au début et beaucoup des secrets de familles. dans une deuxième partie à destination des éducateurs ou de spécialistes.

La première partie m’a donc plutôt intéressé en centrant son étude sur le héros de BD et son créateur, même si il faut souvent s’accrocher pour comprendre tout le langage psychanalytique qui n’est pas toujours simple à suivre. Mais bon, je me suis accroché et je ne le regrette pas. On apprend beaucoup de chose sur le processus créatif d’Hergé et l’existence de tel ou tel personnages en lien avec son passé. Je pense qu’on pourrait faire de telles études avec tous les grands artistes, mais Tintin ayant bercé mon enfance, ces découvertes ont eu toute de même un petit goût de nostalgie pas désagréable.

En revanche, toute la deuxième moitié du livre, où Tintin est absent fut beaucoup plus dure à avaler. Le livre est court, je me suis donc forcé à terminer les 190 pages, mais ce domaine d’étude n’est pas mon sujet favori. C’est le style qui est parfois ardu, parce qu’en même temps je trouve que bien des aspects des secrets de familles et de leurs conséquences sur les vies des héritiers sont très utiles dans certaines situations de la vie ou pour comprendre le comportement ou le caractère de certaines personnes qui nous entourent.

Un bilan mitigé donc. Peut-être devrai-je plutôt lire Tintin chez le psychanalyste du même auteur ! Mai comme nous avons ici les conclusions de ce premier livre, je pense que je m’arrêterai là.
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Les bienfaits des images

j'ai déjà lu plusieurs livres de l'auteur, entre autre Tintin chez le psychanalyste que j'ai offert à plusieurs tintinophiles de mon entourage.- Tintin et les secrets de famille-Tintin et le secret d'Hergé( comme un goût de revenez y dans les deux derniers)- nos secrets de famille, histoire et mode d'emploi.

Ses vulgarisations, celles que j'avais déjà lues, étaient d'un abord très simple. Quand j'ai lu les premières pages de ce livre ci j'ai d'abord eu l'impression de lire un ramassis de lieux communs,ce qui m'a énervée et irritée, j'ai désapprouve cette entrée en matière ...MAIS le reste du livre m'a detrompée,car en fait c'est un ouvrage très dense et très intéressant, didactique,avec des exemples ,beaucoup,et beaucoup d'arguments pour expliquer les bienfaits des images sous certaines conditions, comment limiter la relative nocivité de certaines scènes violentes ou,pornographiques chez les enfants . Ses théories sont exposées très clairement et vont à l'encontre de ce qu'on entend habituellement tout en nous expliquant comment nous nous fourvoyons sur les rôles réels des images et sur ce que les enfants en retiennent

Ce livre m'a passionnée en m'ouvrant à un autre mode de réflexions. Tisseron insiste à plusieurs reprises sur le fait que l'adulte doit accompagner l'enfant dans la découverte et l'analyse des images en mettant des mots sur ce qui est éprouvé,en élaborant un scénario intérieur qui peut prendre la forme d'une rêverie ou en laissant place à un langage corporel ( gestes, attitudes, mimiques) qui vont permettre à l'enfant de communiquer à d'autres, l'impact émotionnel de ces images,sur lui .

L'autre point réitéré est que seul face à l'image, l'enfant ne peut pas savoir comment l'adulte y réagirait. Il ne peut pas s'appuyer sur un adulte rassurant. Il y a nécessité d'un interlocuteur pour pouvoir prendre de la distance.

Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste,il travaille également beaucoup sur la psychogenealogie. Il démontre dans ce livre qu'il faut davantage faire confiance aux enfants ,à leur capacité,dans la plupart des cas,à déterminer s'ils sont devant des scènes du réel ou des situations tout à fait fictive,il défend le fait qu'interdire sans expliquer est aussi néfaste que tout laisser faire.

Les différentes questions soulevées ici sont des titres de chapitres:

* et si les écrans nous soignaient

* les images violentes,poison ou remède

* réalité ou fiction, comment faire la différence

* la mémoire à l'épreuve des images

* enfants et parents face à la pornographie,la censure et après?

*familles,à vos écrans : des dangers au plaisir.

( la conclusion du livre" et si les images n'existaient pas" m'a parue très artificielle,par contre)

Un livre passionnant que je recommande.
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Tintin chez le psychanalyste

Les deux premières parties sont intéressantes même si franchement capilotractees mais sans doute y a t'il plus de vrai qu'on le soupçonne. En revanche la troisième partie est opaque. Un livre que je pense dispensable sauf pour les férus de psychologie fans de Tintin.
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Le jour où mon robot m'aimera

"Les hommes sont des machines désirantes, on le sait, notamment depuis Deleuze et Guattari. Les machines, quant à elles, sont modelées sur les désirs humains. On le sait moins, mais les plus curieux auront l’occasion de le découvrir à la lecture du dernier Tisseron, Le jour où mon robot m’aimera. A l’heure où les expositions sur les robots fleurissent un peu partout en France (à Paris, Lyon, Pau, etc.), d’aucuns s’interrogent sur la frontière, entre l’homme et la machine, le vivant et l’artificiel, frontière que les technologies de pointe ont rendue de plus en plus poreuse. "



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Comprendre et soigner l'homme connecté

S. Tisseron et F. Tordo cernent des pratiques qui ont déjà cours et tentent d’imposer la cyberpsychologie comme une discipline dans le champ des psychothérapies reconnues en France.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Un psy au cinéma

Je suis certain que le cinéma remue l'être profondément si le spectateur accepte de lire les émotions, les impressions et les sentiments nés au cours d'une projection stimulante. de nombreux cinéastes, Jane Campion en tête, admettent que l'inconscient est un moteur inspirant.

Serge Tisseron est psychiatre, psychanalyste et surtout un grand vulgarisateur. Les effets de l'image sur le psyché le mobilisent depuis longtemps. Psychanalyse de l'image ; Rêver, Fantasmer, Virtualiser sont des ouvrages de référence. Dans cet ouvrage destiné à un public plus large, l'auteur décode les intentions du réalisateur et explique en quoi tel film vous touche.

Les textes publiés sont des articles parus dans l'excellente revue Cerveau et Psycho. Une sélection de films éclectique montre qu'avec un peu d'attention, n'importe quel long-métrage peut toucher la fibre sensible, de la comédie sociale Potiche au ténébreux There will be blood. The Artist, "un rêve en noir et blanc", film muet, s'avère un point de départ judicieux pour entamer une série de séquences thérapeutiques. Vingt-huit films (Harry Potter présent !) composent le toile de nos désirs, exposée sous des angles inattendus et interpellants.

Ainsi, la scène d'ouverture du Capital (film de Costa-Gavras, avec Gad Elmaleh) débute sur une métaphore sexuelle. Au moment où il va frapper une balle de golf, le président d'une grande banque s'écroule, saisi par une terrible douleur au bas-ventre. Il cachait son cancer des testicules qu'il percevait comme une atteinte à sa virilité. Serge Tisseron suggère un lien entre les testicules et la bourse des actions. Les financiers n'ont d'autre souci que de "remplir leurs bourses".

Le psychologue s'empare d'un détail, d'une situation, d'un personnage, d'un contexte à partir desquels il décrypte l'imaginaire du créateur et du spectateur.

J'ai bu du petit lait, ayant vu 22 des 28 films, passés sous la loupe éclairée d'un grand connaisseur des méandres humains doublé d'une cinéphile averti, toujours à l'affût d'une image parlante. Une abondante photothèque couleurs complète un ouvrage très agréable à lire, en picorant ici et là des bribes de nous-même.




Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Les écrans et moi

Cet ouvrage s’adresse aux 11-13 ans mais je pense qu’il convient à tout le monde, pour mieux comprendre l’univers « Internet »



Ce livre est un guide, un ouvrage pratique afin de mieux comprendre les nouvelles technologies.



Nous sommes tous connectés.

De manière responsable ou non …



Mais savez vous vraiment ce que vos photos deviennent une fois publiées?

Savez-vous si l’information découverte est vraie?

Comment gérer le flux constant d’informations reçues?

Vous arrivez à faire la part des choses avec les contenus choquants, pornographiques ou violents?



Ce livre est fait pour vous !

Je crois qu’il est bien utile de se tenir à jour au sujet des médias, des contenus des réseaux sociaux,…



Ce guide devrait être utilisé dans les écoles afin de responsabiliser nos jeunes et faire que l’usage de ces technologies soit le plus efficace possible.

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3- 6- 9-12 : Apprivoisier les écrans et grandir

Psychiatre, chercheur en psychologie et co-rédacteur du rapport de l’Académie des sciences intitulé L’enfant et les écrans, Serge Tisseron propose ici, sous la forme d’un petit livre, des repères simples pour initier les plus jeunes aux écrans.



Il souligne à juste titre le contexte plus général dans lequel s’inscrivent les excès d’écrans, miné par le poids des enjeux commerciaux et les maux de notre temps – souffrance, stress, précarité sociale et professionnelle. Les dérives liées aux écrans ne se résoudront pas en culpabilisant leurs usagers : elles exigent une réflexion profonde sur nos modes de vie, nos contraintes et les raisons qui conduisent à laisser un enfant seul devant la télévision ou la tablette.



Les savoirs relatifs aux conséquences des usages des écrans à chaque tranche d’âge de l’enfance sont brièvement résumés, démontant au passage un certain nombre d’idées reçues sur les usages des réseaux sociaux par la jeune génération. Sur cette base, le livre dresse une feuille de route simple autour des quatre étapes que sont l’entrée en maternelle (3 ans), l’entrée en CP (6 ans), la maîtrise de la lecture et de l’écriture (9 ans) et le passage au collège (11-12 ans). Les repères donnés pour chaque âge visent à initier les enfants à l’auto-régulation tout en encourageant les pratiques créatrices et socialisantes mobilisant les technologies numériques.



Les pistes proposées sont donc stimulantes, même si j’aurais aimé recevoir des conseils plus précis pour les mettre en application. Pour mes moussaillons de dix et douze ans, j’ai retenu le principe de convenir d’un volume horaire clair, de privilégier des programmes spécifiques avec un début et une fin et d’éduquer à l’auto-régulation plutôt que de tomber dans une surveillance vaine. À la suite de cette lecture, nous avons évoqué les trois lois d’Internet (Tout ce qu’on y met peut tomber dans le domaine public ; Tout ce que l’on y met y restera éternellement ; Tout ce que l’on y trouve est sujet à caution) qui m’ont semblé pertinentes et percutantes. J’ai aussi pris le temps de les interroger sur leurs expériences d’écran et ils ont été ravis de m’en parler.



Une lecture intéressante, même si elle commence à dater. Cela se voit dans le poids accordé à Facebook par rapport à d’autres réseaux qui ont aujourd’hui plus de poids, mais aussi dans l’absence de développements plus récents, en particulier les campagnes de manipulation en ligne comme le scandale Facebook-Cambridge Analytica, face auxquelles les plus jeunes semblent particulièrement démunis.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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