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Critiques de Sergio Salma (164)
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Pays noir

On pourrait penser que le pays noir se situe en Afrique mais ce n'est pas vraiment le cas puisqu'il s'agit de la Belgique et notamment la région de Charleroi qui produisait le charbon via d'immenses mines durant l'époque de la révolution industrielle.



A l'époque, le charbon était l'énergie la plus utilisée pour faire tourner les industries et chauffer les foyers. Cependant, il fallait produire énormément de charbon correspondant à une tonne par jour pour un mineur. Les enfants étaient grandement appréciés surtout qu'ils ne coûtaient pas grand-chose pour l'employeur, la riche classe bourgeoise qui a prospéré. Leur petite taille permettait le passage sous d'étroites galeries qui s’effondraient souvent.



Le charbon a aujourd’hui pratiquement disparu car il correspond à une énergie fossile assez polluante. Cependant, c'est surtout les coûts de production ainsi que les multiples accidents ayant coûté la vie à des milliers de mineurs qui ont eu raison des mines d'où leur fermeture.



Cette BD va s'intéresser à l'une d’entre-elles et surtout l'une des plus prestigieuses à savoir « Bois du Cazier » qui est devenu un musée où l'on peut commémorer la vie de ces mineurs de fond. C'est un lieu de mémoire et de conscience, surtout depuis le terrible drame qui a fauché la vie de 262 hommes le 8 août 1956. On notera que sur ce total, il y a eu 136 d'origine italienne.



Bref, le pays noir a apporté son lot de désolation et de deuil. On comprendra que les descendants des mineurs (et surtout des italiens) ont voulu préserver un des derniers sites pour le transformer en musée. Depuis, le vert a gagné un peu de terrain ce qui n'est pas plus mal. La laideur qui paraît caractériser ce type de paysage a été compensée par les espoirs économiques et sociaux dont il était porteur.



Ce type de BD est parfois nécessaire car instructive sur l'histoire d'une région ou d'un pays. On n'est pas dans la recherche de l'évasion et du divertissement avec ce type d’œuvre, il faut le savoir !



Par ailleurs, dans l'ensemble, c'est plutôt bien construit, accompagné d'un dessin tout à fait convenable. Bref, le pays noir mérite sans doute votre attention que vous soyez habitants de cette région ou des autres.

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Mademoiselle Louise, tome 3 : Une gamine en..

C'est encore une fois la couverture qui m'a attirée alors que je faisais du rangement dans la médiathèque pour laquelle je travaille. Après avoir feuilleté quelques pages, je me suis décidé à lire cette bande dessinée afin de pouvoir conseiller mon jeune public.



J'ai été enchantée de découvrir le personnage de Mademoiselle Louise. Cette dernière, avec un père millionnaire aurait tout pour être heureuse : vivant dans un somptueux domaine avec salle de jeux, , piscine, télévision dernier cri et j'en passe à sa disposition, Louise a de quoi faire des envieux. Et pourtant, elle, tout ce qu'elle aimerait, c'est ne passer que quelque temps avec son père. Ce dernier est bien entendu très attentionné envers sa fille qu'il adore et n'hésite pas à la couvrir de cadeaux mais avec son boulot, il est tout le temps aux quatre coins du monde. Aussi, Louise se retrouve-telle la plupart du temps seule avec sa nounou, la brave et adorable Millie qui fait tout ce qu'elle peut pour prouver à Louise que son père pense à elle...



Une bande dessinée avec des courtes historiettes assez sympathiques. De plus, le graphisme est extrêmement bien travaillé et cela est un grand plus. Un ouvrage qui je pense plaira plus à mon jeune public féminin que masculin mais quant à moi, il n'y a pas photo : j'adore et je vais voir si je ne possède pas dans mon fonds en médiathèque d'autres aventures de cette chère Mademoiselle Louise !
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Animal lecteur, Tome 1 : Ca va cartonner !

Bon, je n'ai que le premier tome à la médiathèque mais je vois que ce n'est pas forcément comme dans les série que l'on retrouve généralement en bande-dessinée ou il faut ABSOLUMENT avoir la suite (j'essaie de pointer pour savoir ce qu'il faudrait que je prévois pour les prochains achats de la médiathèque) ! J'avoue cependant que cela m'a bien fait rigoler et m'a surtout rappelé de vieux souvenirs de libraire avec les fameux cartons de commande ou de nouveautés qui arrivaient toutes les semaines...ah, c'était le bon vieux temps ! Je suis assez nostalgique de cette époque-là, tout comme notre héros ici mais qui lui, au contraire, se sent d'abord débordé par l'arrivage massif de bandes-dessinées. En tant que vendeur dans une librairie spécialisée dans le genre, c'est un peu normal mais il doit souvent faire face à des lecteurs qui, soit lui sapent le moral, soit le prennent comme un vendeur de supermarché. Dans cet ouvrage, le lecteur se met parfois aussi à la place d'un lecteur de bande-dessinée (superbe mise en abyme) et c'est là où j'ai trouvé que les auteurs avaient fait fort ! Puis, l'on se retrouve à l'heure actuelle avec l'arrivée des smartphones et des tablettes ou pire pour notre libraire adoré, des liseuses !



Un ouvrage sympathique, très caricatural mais avec un humour qui n'est pas trop lourd (j'apprécie) et ce qui fait la particularité de cet ouvrage, qui se lit à la verticale ! Un moment agréable mais qui sera malheureusement trop vite oublié ! Disons que cela fait passer un moment sympa sans trop de prise de tête et de temps en temps, j'avoue que cela fait du bien !
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Marcinelle 1956

A partir de 1946, le gouvernement belge mène la "bataille du charbon". Le premier Ministre Van Acker instaure un système d'échange avec des pays étrangers : "Du charbon contre des ouvriers".

Comme beaucoup d'Italiens Pietro cède aux promesses des campagnes d'embauche en 1956. Mourir de faim au soleil dans les Pouilles, ou mourir écrasé/asphyxié mais le ventre plein au fond d'une mine à Marcinelle ?



Pietro est vite déprimé par ce "Vespa-mine-famille", la version charbon du Métro-boulot-dodo. Dans cette Belgique froide et grise, il a des envies d'évasion, de chaleur. Un petit retour au pays pour des vacances, par exemple. Ou se laisser charmer par une belle inconnue.



Né en 1960 dans les corons, fils d'émigrés italiens, Sergio Salma rend ici un bel hommage aux mineurs. A travers l'histoire fictive d'un homme paumé, fatigué, il restitue fidèlement l'environnement qui fut le sien et celui de ses proches : le travail harassant et dangereux des ouvriers, la peur des accidents, la solidarité entre compatriotes et l'importance des valeurs familiales et religieuses.



Si on s'est arrêté à la couverture et aux thématiques de l'album, on peut être dérouté et déçu par la place accordée à l'histoire d'amour au détriment du reste.

J'ai apprécié le dosage, ce zoom sur quelques mois de la vie d'un homme en rupture.



La postface apporte des précisions très intéressantes sur les aspects socio-historiques : contexte économique, "accueil" des immigrés italiens par les populations locales, mode de vie, évolution du secteur minier dans la seconde partie du XXe siècle.
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Mandarine - Une semaine sur deux, tome 1

Le sujet de cette BD est grave, le divorce des parents d'une fillette prénommée Mandarine mais il est traité avec tellement d'humour, d'optimisme auxquels s'ajoutent de superbes couleurs à la fois douces, vitaminées et poétiques qu'on en oublie presque les malheurs de la fillette.



C'est une lecture des plus agréables ! les dessins sont rigolos et très mignons, j'ai passé un très très agréable moment.



L'histoire est dynamique et vous transporte délicieusement dans les deux univers de Mandarine car elle vit désormais entre la campagne et la ville, un déchirement mais Mandarine fait de riches découvertes dans chaque lieu, de belles émotions en perspective.



La petite fille fait également de très belle rencontres.

La bienveillance de tous les personnages est de mise.

L'amour, l'amitié sont présents dans toutes les planches.

Les illustrations sont très cosy et nous donnent l'envie d'habiter chez Mandarine.



C'est une BD qui fait vraiment rêver. J'attends avec impatience le tome 2.

Comme le sujet est traité avec délicatesse, il peut aider les enfants lecteurs de l'âge de Mandarine qui vivent le même drame à prendre un peu de recul et faire oublier le chagrin pour un temps.



Je recommande donc cet ouvrage à toutes les personnes de 7 à 77 ans et plus si affinités, elle fait tellement de bien. C'est une très belle découverte. Il peut être l'objet d'un joli cadeau de Noël ou de l'avent.



Je remercie encore et toujours l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Bamboo pour m'avoir offert ce beau moment de lecture.







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Animal lecteur, tome 4 : Le jour le pilon

Animal Lecteur est une série sous forme de gags en une page, autour du thème de la librairie spécialisé en bande dessinée. Très private joke mais les grand amateurs de bande dessinée peuvent s’y reconnaître. Dans ce tome, il va évoquer plus particulièrement le pilon, c’est à dire la destruction des invendus, la chaîne de librairie de grande taille, le développement du manga, mais y y retrouve toujours aussi les gags tournant autour de la surproduction, des acheteurs bizarres, des angoisses du libraire, l’avenir du métier… Ces gags me font toujours sourire, et parfois rire aux éclats. Je m’y suis reconnu parfois, c’est ce que j’aime chez Animal Lecteur, il se moque un peu de lui-même mais aussi de ses propres lecteurs, un moquerie bienveillante avec beaucoup de tendresse.
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Coucou Tristesse !

"Coucou Tristesse !" Bonjour Humour !



Gags sans paroles en quelques vignettes sur une page. Humour mignon parfois, humour noir surtout qui rappelle celui de Serre.

Vision grinçante de la société de consommation : ses acteurs et ses victimes. Ceux qui en profitent et ceux qui en pâtissent. Les premiers peuvent être ou devenir les seconds : paupérisation et pièges de la surconsommation qui se referment sur l'homme égoïste et sur la nature qui n'a rien demandé... Vision pessimiste également sur l'essor du nationalisme et sur la vie en général : solitude, couple, mort.



• Le scénariste, Sergio Salma, a publié un album pour la Commission européenne sur la lutte contre toutes les discriminations : "Moi, raciste ?!", traduit dans les douze langues de l'Union européenne.

Il est également l'auteur des 'Nathalie', BD humoristiques pour enfants, heureusement moins sombres que ce 'Coucou Tristesse', vu le public ciblé.
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Nathalie, tome 5 : Y'a un monde fou !

Nathalie rêve toujours de voyage, d'exotisme, d'aventure. D'ailleurs, ses idoles sont le Commandant Cousteau, Eric Tabarly, Jean-Louis Etienne - pas banal pour une petite fille de sept ans, même dans les années 90. Elle a des idées géniales pour se créer des environnements exotiques, s'imaginer dans des situations périlleuses de baroudeuse. Oui mais ses décors sont parfois plus vrais que nature. Encore plus dangereux, en tout cas, notamment pour le petit frère qui frôle souvent la catastrophe.



Contente de retrouver le tonton que j'avais découvert avec bonheur dans le huitième volet. Censé garder Nathalie et son frère, il est à peine plus mûr que sa nièce. Souvent complice involontaire de ses bêtises, il a parfois de grosses frayeurs en découvrant ses inventions. Sa présence dans la maison ajoute encore à la nervosité de la mère déjà bien ébranlée par les facéties de sa fille. Une bonne surprise dans cet opus : Nathalie tombe amoureuse, elle en serait presque prête à renoncer à ses rêves de voyage...



Cette série, parfaitement adaptée aux 8-10 ans, est toujours aussi drôle. La pétillante Nathalie attire la sympathie, amuse, et reste proche des jeunes lecteurs, même si elle est née vingt ans avant eux.
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Nathalie, tome 2 : Salut tout le monde!

Elle a peut-être un joli nom, mais elle n'est pas guide, cette Nathalie. Elle pourrait : les livres d'aventures et le magazine Géo la font rêver, elle se voit très bien barouder aux quatre coins du monde. Elle n'est pas malheureuse chez elle, ses parents sont plutôt cool malgré toutes ses bêtises, elle a juste envie de voir du pays. Turbulente mais sans malice, cette adorable petite fille a une imagination débordante. Ses idées pour transformer son environnement en paysage exotique sont aussi ingénieuses que redoutables - bébé-frangin en sait quelque chose.



Très bonne surprise avec cet album de 1993 qui a très bien traversé deux décennies. Deuxième volet d'une série que j'ai eu envie de découvrir après la BD d'humour noir pour adultes Coucou Tristesse de cet auteur. Le ton est beaucoup moins corrosif, on s'en doute, mais Salma reprend des sujets qui lui sont chers : pollution, addiction à la TV. Le net n'existait pas au début des 90's, je suppose qu'on le croise dans les volumes plus récents. Le dernier tome (vingt parus à ce jour) date de 2011.



Série tout aussi facile et agréable à lire que 'Boule & Bill', par exemple, même principe de gags sur une page en quelques vignettes... Le public visé est le même, mais le ton est moins naïf et plus amusant - point de vue d'adulte, seulement ?
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Nathalie, tome 8 : Musiques du monde

Toujours en mal d'exotisme, la petite Nathalie a trouvé un moyen pour voyager : écouter des musiques d'ailleurs et même en jouer, au petit bonheur, en soufflant fort dans une flûte de pan, par exemple. Gare aux orei-ei-ei-eilleux ! Son entourage est à cran : le voisin franchouillard voit (bleu-blanc) rouge, le père sature aussi, et la mère, épuisée par sa petite tornade, traîne la savate et s'anesthésie sur ordonnance.



Je lis ce huitième tome juste après le deuxième que j'ai lu en premier.☺

On fait ce qu'on peut quand on emprunte ses livres à la bibliothèque, même si les albums de cette série plus toute jeune ne bougent guère de leur bac. L'ordre de lecture importe peu, d'ailleurs, les protagonistes ne vieillissent pas.

Je découvre avec bonheur un oncle rigolo, chômeur glando censé garder Nathalie et son petit frère en attendant de retrouver du boulot. Chouette tonton immature qui apporte fantaisie et exotisme dans une maison tristounette pour une enfant aussi punchy.



Toujours autant d'humour, simple et accessible dès huit ans, sans être naïf. Situations amusantes, notamment les intrusions brutales du réel dans les rêveries de Nathalie, inventions géniales et catastrophiques d'une petite gamine vive, drôle et craquante. Quelques allusions subtiles à des sujets moins légers (chômage, dépression, racisme...), que les enfants percevront plus ou moins, mais la lecture au premier degré est déjà un plaisir.
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Jojo, tome 18 : Mamy blues

Je viens de recroiser cet album dans la bibliothèque , je l avais acheté à l époque ( 2011 ) , car mon épouse et moi venions d être pour la 2° fois grands parents , et malgré notre bonheur j éprouvais un certain vague a l âme, le sentiment de vieillir ? peut- être Sur les conseils d' un ami libraire , a qui j avais caché mon trouble , et en l absence d ' un Papy Blues , j ai donc acquis cette BD C est amusant , charmant et surtout d une profonde tendresse , les efforts de JOJO qui à peur que sa mamy ne meure de tristesse sont attendrissants Parfois quand un léger nuage se profile à l horizon ( quel poncif !! tant pis j assume ) , je le feuillette et je me dis que l amour des petits c est .....c est ......enfin c est ....vous voyez quoi !
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Animal lecteur, tome 2 : Il sort quand ?

Une BD pour les fans de BD qui se moque des fans de BD : on se reconnait forcément à un moment ou un autre, et on rit de nos petits travers, de nos tares. J'étais seul quand je l'ai lu, seul mon chat a eu peur de mes bruyants éclats de rire. En plus, le format en hauteur est sympa et original. Cette série, bien que très private joke, est vraiment drôle et réussie.
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Animal lecteur, tome 4 : Le jour le pilon

Ce tome fait suite à Animal lecteur, tome 3 : On peut pas tout lire ! (2012) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. Il s'agit donc du quatrième tome d'une série humoristique, constituant une compilation de gags en 1 bande verticale, chaque page comprenant 1 bande. Il se présente sous un format original : demi A4 vertical, avec des bandes verticales (par opposition à l'habitude des strips qui se présentent sous la forme d'une bande dans laquelle les cases se suivent à l'horizontal). Il est initialement paru en 2013, écrit par Sergio Salma, dessiné par Libon. Ce tome comprend 92 strips.



Le personnage récurrent de ces strips est le Libraire. Son nom a été prononcé dans le tome précédent : Bernard Doux, libraire à BD Boutik. Il travaille souvent seul, parfois avec un employé ou avec un stagiaire. Il reçoit régulièrement de nouveaux arrivages, et il doit gérer le retour des invendus. Un auteur s'enfonce dans la déprime à chaque fois que quelqu'un utilise un mot ou une image évoquant la destruction ce qui lui fait penser à la mise en pilon de son ouvrage. Bernard Doux pense au recyclage des livres, ce qui lui fait penser à son propre recyclage professionnel. 2 lecteurs évoquent la carrière déclinante d'un bédéaste vendant de moins en moins au fur et à mesure des années qui passent. Mission impossible : faire rentrer 7 mètres cubes de nouveautés dans un espace de vente pouvant en contenir 5. Un espace culturel MegaMaga ouvre à un kilomètre de BD Boutik. Bernard Doux fait des cauchemars en pensant à MegaMaga. Un client vient demander au libraire un tome qu'il n'a pas et indique qu'il va aller le chercher chez MegaMaga. Le libraire envoie son stagiaire en mission d'espionnage chez MegaMaga. Déguisé en babacool, le libraire se rend lui-même chez MegaMaga, deux fois de suite avec un déguisement différent. Un chef de rayon de MegaMaga commence à soupçonner un client d’être le libraire déguisé. Bernard Doux va flâner chez MegaMaga et il est acclamé comme étant le millième client.



Alors que le libraire flâne chez MegaMaga, un client pense que c'est sa nouvelle librairie. Le libraire pense qu'un client qui vient d'entrer est un espion diligenté par MegaMaga. Un client fait écrouler une pyramide de BD chez BD Boutik. Un garçon vient demander à acheter le nouveau Tintin qui est en vitrine. Un client vient demander une BD sur un thème qui le préoccupe beaucoup et le libraire bafouille. Un dessinateur a une idée ; le libraire a un client. Le libraire compare son métier à celui de fleuriste. Le libraire reçoit 4 clients successifs qui viennent acheter une BD pour quelqu'un d'autre. Le libraire repense à la durée de vie des magazines de bande dessinée dans les kiosques et la compare à celle des albums en librairies. Un monsieur entre dans la librairie et se rend compte qu'il s'est trompé : il n'y a pas de livres. Le libraire déplace des piles et des cartons toute la journée.



Ce recueil de gags peut aussi bien se lire sur l'impulsion du moment, sans avoir lu les précédents, ou après en avoir lu des parus plus tard, que dans l'ordre numérique des albums. Le lecteur qui en a déjà lu d'autres voit revenir des thèmes récurrents comme la surproduction de bandes dessinées, le poids des albums à mettre en place, la brièveté d'exposition en magasin, et la part de marché importante des mangas. Les auteurs savent se renouveler, à la fois sur le plan visuel et sur le gag. En page 6, Libon affuble le libraire d'une tenue de Superman. En page 25, le lecteur assiste à une pantomime en 5 cases, une véritable chorégraphie de la mise en place. En page 35, les auteurs se livrent à une comparaison visuelle du métier avec le triathlon. En page 39, le libraire revêt 3 cosplays différents pour fourguer sa marchandise. En page 58, on retrouve le libraire sur la plage, pour évoquer la saisonnalité des ventes. En page 62, c'est la caisse du magasin qui est soumise aux cadences infernales et Libon en montre les conséquences. Ou encore en page 74, le lecteur assiste au ballet du libraire avec son diable pour déplacer les cartons de nouveautés. Si les thèmes sont récurrents, les auteurs savent trouver des variations tant comiques que visuelles pour éviter la sensation de répétition.



Le premier plaisir est donc de retrouver ces caractéristiques du métier de libraire, qui donnent son identité à la série, avec des dessins dont l'exagération comique fait mouche, et qui ne conservent que l'essentiel, ainsi que le libraire toujours aussi affable. Le deuxième plaisir est de se sentir chez soi entre geeks, ou alors d'avoir l'impression d'explorer un peu ce monde d'initiés qui peut être celui de la bande dessinée. Sergio Salma intègre des références à l'industrie de la bande dessinée, mais aussi à ses créateurs. Le lecteur peut les relever dans les propos échangés, ou dans une image : un livre sur Tintin, une apparition d'Osamu Tezuka, une édition originale de Tintin au pays de Soviets, la mention de la série Niklos Koda (de Jean Dufaux & Olivier Grenson), des cosplays d'Astérix, Lucien (la série de Frank Margerin), les Nombrils, Reiser, Superman, des prédictions sur les carrières de Joann Sfar, Marjane Satrapi, les circonstances de la création des Schtroumpfs de Peyo, la part de marché représentée par Zep, Van Hamme, Arleston et Cauvin. Sur le plan visuel, seuls les cosplays sont représentés, afin de ne pas aller au-devant de problèmes de droit de propriété intellectuelle.



Si ce n'est pas son premier tome, le lecteur est également sensible au développement dans une nouvelle direction de thèmes déjà visités, et à l'apparition de nouveaux thèmes. Sergio Salma revient sur l'importance des mangas en France en termes de part de marché, en prenant un peu de recul. Il relève que personne n'avait prévu ce phénomène. Du coup, l'humour naît surtout de l'expression de visages d'individus assurant que les mangas ne sont qu'un effet de mode qui sera vite oublié. Il n'est amené à dessiner un japonais que dans une case en page 30 : Osamu Tezuka lui-même, pour un gag très réussi qui prouve que la réussite des mangas n'est pas due à un hasard. Comme l'indique le titre retenu, les auteurs développent le thème de la durée de vie d'un ouvrage en évoquant sa destruction, sa mise au pilon. Libon montre une machine infernale dotée de deux cylindres rotatifs hérissés de pics, un véritable cauchemar pour l'auteur. Le scénariste développe une demi-douzaine de gags sur l'implantation d'un supermarché culturel à un kilomètre de distance de la librairie BD Boutik. Cela donne lieu à de beaux gags visuels, avec les mines angoissées ou défaites du visage du libraire, mais aussi avec l'impression d'une immense surface de vente, et avec les déguisements improbables mis en œuvre par Bernard Doux et son stagiaire. Il faut voir la tête de rasta et de son chien pour y croire, et il est impossible de résister à l'effet comique.



Comme dans les tomes précédents, Sergio Salma écrit plusieurs gags qui reposent à 90% sur l'humour visuel, laissant Libon mettre en œuvre l'effet comique. Outre le chien et son maître rasta, ou le ballet de mise en place et de retrait des nouveautés, le lecteur peut voir un client tenter de prendre une BD en bas d'un pile, voir le lien sonore qui unit l'idée du dessinateur et l'arrivée d'un client, regarder un client désemparé quant à la manière de tenir une BD, observer l'insomnie de Johannes Gutenberg (1400-1468), regarder un téléphone sonner (une page d'adaptation en BD de la série télé Inspecteur Derrick), ou encore les différentes vitrines des commerces qui se sont succédés à l'emplacement avant l'implantation de BD Boutik. Un bon nombre de gags sont basés sur des dialogues ou un soliloque de Bernard Doux, ce qui n'empêche pas de profiter d'une réelle variété visuelle.



L'humour de Libon & Salma est remarquable en ce qu'il n'est pas agressif, ou dirigé contre des individus, mais plutôt sur des comportements plus ou moins décalés ou parfois idiots dans lesquels le lecteur peut reconnaître ses propres moments les moins glorieux. En creux affleurent également des éléments sociétaux. La destruction des invendus et la valse toujours plus rapide des nouveautés qui chassent celles de la semaine dernière reflètent la société de consommation dans sa phase de surabondance, ainsi qu'une société basée sur le flux continuel de nouveautés. Cela renvoie à la fois à la consommation de ressources en continue (comme les matières premières), mais aussi à des techniques marketing performantes et toujours plus efficaces, où l'être humain est devenu lui aussi une ressource devant toujours produire d'avantage et plus vite. Il n'est pas encore question de la paupérisation des auteurs, mais le libraire présente (page 55) déjà un camembert montrant les proportions du prix d'un ouvrage, qui reviennent à chacun des acteurs du métier du livre. Le contraste est saisissant avec la fausse reconstitution historique de l'arrivée d'une nouveauté en boutique en janvier 1927 (page 93). Cette même page pointe également le complexe dont souffre la bande dessinée, par rapport aux autres productions culturelle, à commencer par le livre. Libon & Salma le rappellent avec le gag du monsieur qui repart parce qu'il n'y a pas de livre dans la librairie BD Boutik. L'implantation du supermarché culturel évoque à la fois la désertification des centres villes et la concurrence déséquilibrée entre le commerçant de quartier et l'hypermarché. Les auteurs évoquent la gêne du commerçant servant un individu aux convictions nauséabondes : un facho venu faire le plein de BD sur le troisième Reich. Ils questionnent également le lectorat autrement, avec le principe de BD-cadeau : la BD serait plus achetée pour offrir à quelqu'un que pour lire par l'acheteur.



Ce quatrième tome de gags verticaux en 1 page est aussi bon que les trois premiers et le lecteur y trouve la même chose : un libraire sympathique et parfois bizarre, des clients de tout horizon, des blagues visuelles et des gags avec une chute, des thèmes déjà abordés et de nouveaux thèmes. Il ressort de sa lecture avec le sourire, avec le plaisir ineffable que les auteurs s'adressent au connaisseur de BD qui est en lui, et avec un constat sur les forces économiques et sociales qui façonnent le marché.
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Animal lecteur, Tome 1 : Ca va cartonner !

Humour sans doute "private joke" pour les fans de BD (surtout de franco-belge), mais subtil et drôle, ça fait mouche, on rit et on rit même de nous-même avec nos BD qui s'accumulent au fond de notre bibliothèque, et nos multiples visites dans les rayons de la librairie.
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Animal lecteur, Tome 1 : Ca va cartonner !

Animal lecteur est la série de BD que tout fan de lecture devrait lire. On suit le péripéties d’un pauvre propriétaire d’une librairie de quartier qui se bat tant bien que mal pour satisfaire ses clients et lutter contre les ogres de vente en ligne ou grandes surfaces. On suit également quelques uns de ses clients, qui ont chacun des gouts bien précis, allant du fan de manga, au lecteur de littérature classique. Les gags sont toujours drôles, très réalistes et surtout, ils transmettent de bonnes valeurs. Ici, le mot d’ordre est surtout que peu importe que l’on lise de BD, des mangas, des roman pour ado, de la grande littérature ou des romans de gare, on est tous unis par la même passion qu’est la lecture.



Animal Lecteur est une BD qui lutte contre l’élitisme souvent trop répandu et je trouve qu’elle réussi à faire passer son message avec brio. Une BD que tout lecteur se devrait de lire.
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Gérard Depardieu : Le Biopic en BD

Une énorrrrme biographie non-exhaustive du dernier géant du 7ème art.

De ses débuts difficiles, là on parle de son enfance à Châteauroux, car professionnellement, tout s'est enchaîné très rapidement pour ce bourreau de travail, à sa réussite dans de nombreux domaines.

Quelques saynètes caricaturales mais toujours proposées avec humour.

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Marcinelle 1956

Récit de la mine, récit de l'émigration et du rêve du retour au pays, voilà ce que l'on retrouve dans cette BD. Tout y est en noir et blanc, comme les hommes qui remontent du fond. Quand ils remontent. Parce que Marcinelle 1956 c'est aussi la plus grande catastrophe minière de la Belgique du 20è siècle.

Mais il n'en est pas beaucoup question. Le plus important, ce sont les relations entre les hommes, entre indigènes et émigrés, qui parfois ont du mal à se comprendre. Parfois même les émigrés entre eux ; c'est pire encore quand deux visions s'affrontent au sein de la même famille : l'installation définitive en Belgique ou le retour à la terre natale ?

Beaucoup de questions, pas de réponse définitive. Plutôt une ouverture vers des lendemains possibles, que l'auteur connait bien, lui-même fils de mineur italien.

Avec un dossier explicatif du charbonnage en Belgique.
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Marcinelle 1956

8 août 1956. Un incendie se déclare dans la mine du Bois du Cazier, à Marcinelle. 262 mineurs perdent la vie dont 132 de nationalité italienne. C’est la pire catastrophe industrielle de l’histoire de la Belgique. Dans ce roman graphique en noir et blanc, Sergio Salma raconte ce jour funeste. Mais pas seulement. Il fait aussi revivre le travail harassant, répétitif et dangereux des gueules noires. Surtout, à travers le personnage de Pietro, immigré atypique peu nostalgique de son Italie natale, il prend à contre-pied la figure classique de l’ouvrier viscéralement attaché à ses racines. Pour Pietro, son pays est celui qui lui donne à manger. Peu importe que ce soit la Belgique ou le royaume de Zanzibar ! Et même s‘il retourne chaque été voir la famille, même s’il roule en Vespa et qu’il passe chaque dimanche avec sa communauté autour d’une grande tablée, il voit son avenir et celui de son fils sous la pluie et le ciel bas du plat pays qui est devenu le sien.



Salma ne donne pas dans l’autobiographie. Son père (italien) n’a jamais été mineur et lui-même est né en 1960. Il a néanmoins grandit à Fontaine-l’Evêque, près de Charleroi, à moins de 500 mètres d’un puits d’extraction. Son récit mélange donc des souvenirs d’enfance et une solide documentation. Beaucoup de finesse et d’intelligence dans son propos qui ne se limite pas à un hommage rendu au monde de la mine. Avec Pietro, il navigue entre mémoire familiale, instants de vie privée, questionnement sur la place des immigrés dans la société et réflexions sur le déracinement.



Coté dessin, l’épaisseur du trait donne de la profondeur aux planches en noir et blanc. Les nombreuses séquences sans textes racontent quant à elles mieux que de longs discours la pesanteur des habitudes au fond de la mine. Le découpage simple et les courts chapitres rendent l’ensemble dynamique et très agréable à lire. En fin d’ouvrage, un dossier rédigé par le journaliste Morgan di Salvia met en perspective l’importance de l’industrie charbonnière belge des années 50 et apporte des précisions sur le déroulement de la catastrophe et son retentissement.



Une belle réussite que je recommande chaudement.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Marcinelle 1956

Sergio Salma évoque la catastrophe du Bois du Cazier, à Marcinelle, en août 56, à travers le récit de la vie quotidienne de Pietro, un immigré italien, mineur de fond. Ce roman graphique est très réussi parce qu'il ne tombe pas dans le didactique et est exempt de discours historique à vocation édifiante. Ici pas de jugement, pas de diatribe contre les patrons de charbonnages ou l'Etat belge prêt à sacrifier la main d'oeuvre qu'il avait obtenue pour pas cher. Salma parle du temps qui passe, des doutes de ces Italiens déchirés entre l'envie de retourner au village et la certitude que maintenant la vie est ici . Il évoque les regrets, les instants où un sourire, une chevelure volant au vent, un frôlement de main laissent entrevoir une porte de sortie, une vie moins absurde. Et, paradoxalement, cette chronique assez neutre, se révèle d'une terrible efficacité pour dénoncer la condition des mineurs en plein milieu du vingtième siècle, alors même que la Belgique s'apprêtait à inviter le monde entier pour célébrer le triomphe de la science et du progrès technique. Et quand le chef des sauveteurs prononce la phrase restée célèbre, "Tutti cadaveri", le lecteur a un goût de cendre dans la bouche.
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Pays noir

On est surpris du choix scénaristique de la bande dessinée. Car on ne retrace pas seulement le récit d'un site en Belgique. C'est un biopic et cela d'un charbonnage. Il parle en son nom, à l'image d'un être vivant. Un choix ingénieux qui nous incite à avoir un autre point de vue. La mythologie des gueules noires née au 19e siècle par le biais de la révolution industrielle. On l'oublie souvent, mais la Belgique a été la deuxième puissance économique mondiale après l'Angleterre. Tout cela grâce à ses sols riches en charbon. Le Bois du Cazier nous raconte le récit de cet or noir avec ces conséquences au niveau mondial.



Tout commence par la prise de conscience des apports possibles du charbon. "Nous sommes en 1822, mes amis, le monde bouge. Ne comptons plus uniquement sur nos fabriques de textile. Diversifions-nous! Et bien soit! Investissons dans le charbon!" (p. 14). Le paysage change avec la construction du chemin de fer ainsi que des baraquements pour que les ouvriers soient à côté du lieu de travail. "Le Pays de Charleroi qui sera bientôt appelé le "Pays Noir". La demande augmente dans les foyers, l'âtre cédant la place au poële ou à la cuisinière... ce sont principalement les industries lourdes qui engloutissent des quantités énormes de charbon. La sidérurgie. La verrerie. La révolution industrielle a fait de la Belgique la deuxième puissance après l'Angleterre. Elle a ses nouveaux rois, les rois de l'industrie, mais elle a aussi ses nouveaux esclaves. Ici à Marcinelle, je participe à cette euphorie. Pour moi, on fait des calculs, on a des plans." (p. 19). On poursuit les exploitations pour gagner plus d'argent et répondre à un besoin grandissant d'énergie. Une distinction sociale se met en place avec les bourgeois et les ouvriers. Les uns s'achètent des manoirs avec des jardins, deviennent des mécènes de la culture... et les autres meurent dans d'atroces souffrances amenant avec eux femmes et enfants. Pour répondre à un besoin grandissant de main d'oeuvre, on va la chercher dans de nombreux pays dont l'Italie avec qui sera fait un traité. Des hommes contre du charbon. Les conditions de travail sont très difficile.



La tragédie en 1956 fait 262 victimes et interroge sur la gestion de ces endroits d'exploitation. Puis la société évolue avec plus de besoin et surtout de nouvelles sources de revenues ailleurs. "La vérité c'est que le monde avait changé. On parle de nouvelles technologies. J'appartiens déjà au passé. 1960 - Nous nous sommes engagés envers le CECA. Les mines de Wallonie ne sont plus assez rentables. Le Bois du Cazier doit cesser toute activité au plus tard en janvier 61.

Janvier 61, févier, mars... la direction du charbonnage ignore la décision. Je suis en sursis, on n'ose pas obliger le Cazier à fermer. Mais les effectifs sont réduits : 250 hommes. Ils étaient plus de 700 en '56. 1963 : Verdict de la procédure judiciaire qui n'en finissait plus : seul le directeur des travaux est condamné et le charbonnage paie une somme modique à chaque partie civile. 1964 : Après bien des tergiversations, la fermeture est imminente." (p. 40). Les ouvriers perdent progressivement leur emploi jusqu'à la fermeture définitive.



"Si le charbon, c'est bel et bien fini, on ne ferme pas pour autant. Ils vont exploiter le méthane, un gaz présent partout dans les galeries, il suffit de capter. Le méthane c'est le vrai nom du grisou, la hantise du mineur de jadis. Ce gaz naturel est destiné au réseau domestique et aux centrales électriques. 1981 : Et puis ça aussi, ça s'est arrêté. "Pays Noir". On efface ces mots du paysage. Ils ne sont que souvenirs douloureux et mauvaise conscience. Le dernier charbonnage de Wallonie, le Roton, ferme en 1984. Partout, on abat les chevalements on rase les bâtiments, on assainit la région. C'est l'hécatombe. Quant à moi, je suis devenu un lieu interdit, dangereux. J'attire quelques curieux, amateurs de friches industrielles." (p. 42). Faut-il pour autant tout effacer comme si rien ne s'était passé?



Dans ce site, on souhaite garder la mémoire. "Un morceau d'Italie à Marcinelle. Comme pour fixer le souvenir, qu'il ne s'envole pas. Le charbon noir, le marbre blanc... La mémoire des ouvriers est prise en compte. Nous avons un musée de l'Industrie et parfois d'anciens mineurs viennent témoigner. Une histoire qui mérite d'être cultivée pour ne jamais oublié les choix du passé et l'impact sur une société. "2007. Le musée du verre vient rejoindre le site. Le charbon, le fer, le verre, la trilogie qui fit la gloire du Pays Noir réunie en un seul lieu" (p. 45). La démarche attire des visiteurs du monde entier. La consécration se fait aussi par l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco et le label du patrimoine européen. Pour clôturer la bande dessinée, on trouve un dossier pédagogique avec des photos et des témoignages. Rien de tel pour ancrer d'autant plus le récit.



Une bande dessinée d'une grande utilité. Elle fait de la vulgarisation scientifique, de l'Histoire, de l'économie, évoque la lutte des classes... On oublie que la quête de matière première engendre sur une société au global. Expliquer tout cela peut paraître complexe à travers le regard d'un charbonnage. Il est ainsi juge et parti. Une approche originale, audacieuse et très didactique pour une bande dessinée tout public. On ne peut que la recommandé très vivement et surtout la rendre disponible en médiathèque ainsi qu'en bibliothèque scolaire.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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