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Critiques de Sharon Cameron (164)
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Voici le premier tome d'une série qui promet d'agréables moments de lecture pour les adolescents, (mais pas que...).

On est à Londres, en 1852, une jeune fille, Katharine, coule une existence morne et sans espoir auprès d'une tante pingre et antipathique, et d'un cousin qui ne pense qu'à manger. Elle occupe ses journées en rendant moult services à sa tutrice, laquelle sait exploiter son statut précaire...

Un jour, affolée à l'idée que l'oncle excentrique dont elle dépend , dilapide l' héritage familial avant que son horrible fils en bénéficie, la tante décide d'envoyer sa nièce, Katharine, sur place , afin de le faire interner et être ainsi à la tête de l'entreprise familiale.

Et Katharine d'arriver dans un monde magique crée par cet oncle , fou mais inventeur génial de parfaits automates ... Un homme-enfant " faisant vivre des centaines de familles dans la plus parfaite harmonie...

Que faire ? Quoi qu'elle choisisse , le sort de Katharine est scellé : elle n'a rien à gagner et rien à perdre, tout juste peut- elle espérer une plus grande liberté., accompagnée d'une grande précarité .. C'est juste sa conscience qui la titille...

Prévenir et abonder dans le sens de sa tante, au risque que des tas de gens se retrouvent à la rue, sans domicile et sans travail ? Ou se taire , faire preuve de générosité et enfin profiter de la vie ?

L'intérêt d'une famille de 2 personnes, égoïstes et vaniteuses ou l'intérêt du plus grand nombre ?

A la fin du roman, on apprend que l'auteur (américaine ), s'est inspirée d'une histoire réelle : le cinquième duc de Portland vivait reclus dans son domaine où ses projets pharaoniques ( usine à gaz, tunnel etc...) ont fait vivre 1600 personnes durant vingt ans... Il a, bien-sûr, dilapidé sa fortune personnelle...

Une histoire, donc ,édifiante, dont Sharon Cameron s'est merveilleusement inspirée. Elle réussit à l'accommoder à sa sauce tout en lui rendant impeccablement hommage. Il y a quelque chose de magique qui ressort de là, un petit côté "Alice au pays des merveilles".

Katharine se promène dans ce manoir, dans ce domaine en ingénue ; comme Alice, elle découvre un autre monde, un peu inquiétant, surprenant .

Elle est la " méchante" qui à tout moment peut détruire ce petit paradis . Elle était " seule" chez sa tante, elle est seule au manoir de Darkwind. A qui peut- elle faire confiance ? Qui lui veut du mal ?

USA Today qualifie ce roman de : "original, romantique et envoûtant" .

Je rajouterais " sautillant, loufoque, et intriguant ".

Une série très agréable à lire ...



Challenge Mauvais Genres.
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

J’ai pu découvrir le tome 1 « La mécanique infernale » de la série « Darkwind » grâce à masse critique,  je remercie donc grandement Babelio et les éditions Bayard pour cette sélection !



Je dois avouer que j’ai eu très peur, au commencement de ma lecture, très peur de ne pas aimer, de ne pas arriver au bout: je n'étais pas dedans et l'atmosphère ne me happait pas. Mais je me suis accrochée, et après avoir passé quelques chapitres et quelques jours à Darkwind auprès de l’héroïne Katharine Tulman, je me suis enfin intéressée au destin des différents personnages, et laissée transporter par l’intrigue.



 Parlons d’ailleurs en premier lieu de cette intrigue, qui est difficile à synthétiser tant elle est riche et pleine de rebondissements ; je trouve effectivement, que pour un livre qui vise un jeune lectorat, l’histoire est assez compliquée, assez mouvementée,  et il n’est pas toujours évident de suivre le rythme – querelle d’héritage, drame familial, espionnage, tragédie, intrigues amoureuses, empoisonnement, jugement, manipulation, meurtres, catastrophe « naturelle », vengeance, secrets, les thèmes abordés sont multiples et on s’y perd facilement si la concentration n’est pas à son maximum du début à la fin. De plus, on pourrait reprocher à l’intrigue de ne pas faire preuve d’une grande originalité, les rouages sont assez classiques et l’issu n’est pas très surprenante, on devine assez vite qui sont les ‘gentils’, qui sont les ‘méchants’ et qui va triompher. Néanmoins, je trouve que le final, lui, ouvre de nombreuses perspectives et donne la promesse d’aventures trépidantes pour le prochain tome, le tout dans un cadre neuf – ce tome-là prenant place dans le domaine de Darkwind, en Angleterre, il ne m’étonnerait pas que le suivant se déroule dans la capitale française ! 



Concernant les personnages, ils sont pour la plupart attachants, bien décrits, et on prend plaisir à percer leurs mystères, et surtout à les voir évoluer tout au long de leurs péripéties. J’ai surtout eu un faible pour le grand enfant qu’est oncle Tulman – Tuly pour les intimes – et son ingéniosité sans borne,  ainsi que pour la petite Mary Brown, qui apprend le métier de femme de chambre auprès de la narratrice, et qui, ma foi, s’en sort avec brio !



Un mot sur l’écriture de Sharon Cameron qui, avec beaucoup d’humour et de dérision, porte à merveille la voix de son héroïne, rendue ainsi plus sympathique que ne le voudrait son rôle et son rang.



En somme, ce premier tome de « Darkwind » fût une découverte plutôt agréable, mais pas mémorable. Néanmoins, si l’opportunité se présente, je n’hésiterai pas à lire le second tome, ne serait-ce que pour retrouver tous ces personnages qui m’ont bien plu !
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Avant tout, je tiens à remercier Masse Critique ainsi que les éditions Bayard pour l’envoi de ce livre, qui a été une belle découverte ! Dès la lecture du résumé, et la mention « Jane Austen » au dos de la couverture, j’ai su que ce roman me plairait !



En effet, dès les premières pages, malgré un univers assez particulier, je me suis attachée à l’héroïne de cette histoire, la jeune Katharine Tulman. Sa mission n’étant pas des plus simples et humaines à réaliser, je l’ai trouvé particulièrement courageuse dans sa tâche, ne se laissant pas manipuler par sa tante Alice, et essayant de se forger sa propre opinion sur le comportement de son oncle "Tully". Les autres personnages sont tout aussi intéressants, que ce soit au sein de la demeure de Darkwind ou à Londres et ses environs, ce qui est le cas d’oncle Tully, le "moteur" de cette histoire, mais aussi ses –plus ou moins fidèles- compagnons, Lane Moreau, Mme Jefferies, Davy, Mary Brown ou encore Ben Aldridge. Tante Alice est, pour sa part, insupportable et cupide au point d’utiliser sa nièce comme "témoin" de la folie de M. Tully afin d’hériter du domaine de Darkwind. Enfin, d’autres personnages méritent un véritable éloge, comme Maître Babcock !



Même si ce roman ne fait pas partie de mes préférés, j’ai été emportée par la narration, sans doute parce que l’écriture de l’auteure, Sharon Cameron, est fluide, ce qui fait que Darkwind se lit d’une traite ! Certaines scènes m’ont beaucoup plu, et les évènements se succèdent les uns aux autres, ainsi, il n’y a jamais véritablement de pause dans le récit. Enfin, en tant que grande romantique, j’ai bien évidemment apprécié l’histoire d’amour entre Katharine et l’un des personnages, même si celle-ci est secondaire !



Bref, je conseille Darkwind en lecture estivale, car il possède tous les ingrédients pour se détendre et passer un agréable moment de lecture !



A lire !

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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Par crainte que la fortune familiale soit dilapidée par un oncle excentrique, la perfide Alice Tulman décide d’envoyer sa nièce de 17 ans, Katharine, au manoir de Darkwind afin qu’elle établisse un certificat de démence à l’encontre de son oncle Frederick. A son arrivée, la jeune femme découvre un immense domaine, formé de deux villages vivant en quasi-autarcie, coupés du reste du monde. Perçue comme une intruse, Katharine se heurte à la profonde hostilité des domestiques du manoir qui voient en elle une menace à leur bonheur paisible…



La jeune fille comprend alors que de sa décision dépendent de nombreuses vies. Elle accepte donc de passer un pacte avec les domestiques et ainsi de rester un mois au manoir avant de rendre son verdict. Un mois durant lequel la discrète Katharine va se révéler à elle-même, sortir de l’ombre dans laquelle elle était plongée depuis toujours et découvrir la valeur de l’amitié et de l’amour. Mais une autre menace, encore plus terrible car insoupçonnée, pèse sur le manoir et expose la vie de ses habitants…





Avec son décor du milieu du XIXème siècle, « Darkwind » est un roman adolescent à l’atmosphère sombre et mystérieuse, qui n’est pas sans rappeler celle que l’on trouve dans « Rebecca » de Daphné du Maurier. Malheureusement il n’en a pas le charme ni la subtilité… La tension liée au cadre et aux relations entre les différents personnages intrigue, mais prend beaucoup de temps à se développer, de même que les vraies intentions des différents protagonistes…



Néanmoins, si le roman avait fait cent pages de moins, je crois que mon billet aurait été complètement différent, tant je n’étais pas emballée par l’histoire et par son rythme… Mais voilà, tout s’accélère vers la page 300, les pièces se mettent en place, les rebondissements s’enchaînent et les révélations s’avèrent à la hauteur de l’attente infligée ! Crimes sordides, action, manipulations se succèdent et viennent bouleverser la vie de nos personnages. Le roman retrouve alors un nouveau souffle et se révèle difficile à lâcher ! Une intrigue beaucoup plus sombre qu’il n’y paraît au premier abord et qui se révèle être une bonne surprise au final !



Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Bayard pour ce partenariat !
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La lumière dans les combles

À première vue, la couverture ne m'attirait pas particulièrement, ni le titre d'ailleurs. Mais j'ai bien fait d'aller au-delà de ce premier jugement et de retourner le livre pour lire la quatrième de couverture. Et voir qu'il y avait un avis de Ruta Sepetys (une autrice dont j'aime énormément les oeuvres) m'a définitivement convaincue.



Ce roman fut écrit d'après la vraie vie de Stefania Podgórska, déclarée Juste parmi les nations avec sa soeur après la Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé cela encore plus intéressant que de me dire que ce livre racontait une histoire vraie. (même si je précise que cette oeuvre n'est cependant pas considérée comme un témoignage mais comme un roman -de littérature jeunesse/YG- !)



Et wow... Quelle lecture.

J'en suis ressortie bouleversée, mais j'ai su que ce livre avait été un énorme coup de coeur.



C'est une lecture éprouvante, comme tout livre sur cette période, bien sûr…

J'ai eu l'impression de ressentir sans cesse un sentiment de peur aux côtés de la narratrice, celle que ses proches appellent Fusia. J'avais peur pour elle. Pour sa petite soeur, Helena. Pour tous ses proches. J'avais peur. Constamment.

J'ai trouvé l'ambiance lourde. Angoissante. Affreuse.



Fusia et Helena sont tellement, tellement fortes. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point. Je sais pertinemment que je ne peux comprendre le millième de ce que cela a dû être de vivre pendant tant de mois dans cette peur constante...



Il y a d'ailleurs eu des moments où j'étais si près de fondre en larmes. J'avais la gorge nouée, vivant complètement l'histoire aux côtés des personnages.



J'ai fini cette lecture non sans quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, après avoir lu la note de l'autrice sur ce qu'étaient devenus ces personnes qu'on suit tout le long du roman.



Dire que j'aurais pu ne jamais découvrir ce livre... Ne jamais tomber dessus. Si je ne l'avais jamais pris dans mes mains pour lire la quatrième de couverture, je ne l'aurais jamais emprunté...

Et je serais passée à côté de cette oeuvre.

De Stefania. D'Helena. de Max. Et de tous les autres.

Je ne les aurais pas connu.



Ni le titre ni la couverture ne me tentaient, mais purée que j'ai bien fait d'aller au-delà de cela.

Les mots me manquent pour exprimer à quel point cette lecture fut dure et m'a profondément chamboulée.

Il m'est difficile de quitter ces personnages tellement forts. Cette lecture a été vraiment éprouvante, mais je ne regrette pas un seul instant d'avoir découvert ce roman.

Il fait définitivement partie de mes énormes coups de coeur de l'année 2022.
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La lumière dans les combles

A la bibliothèque, j'ai emprunté : La lumière dans les combles de Sharon Cameron.

Cela faisait plusieurs semaines que je louchais dessus et me retenait de l'acheter. J'ai sauté de joie en me rendant compte qu'il était sur le rayonnage de la bibliothèque.

Stefania et sa sœur ont un terrible secret : treize juifs se cachent dans leur grenier.

Mais bientôt, l'étau nazi se resserre...

Comment continuer à avancer quand chaque coup frappé à la porte pourrait être le dernier ?

La lumière dans les combles est un roman jeunesse inspiré de la vraie histoire de Stefania Podgórska. Cette jeune fille, dès l'age de 16 ans, a commencée à aider les juifs. Elle n'avait évidemment pas imaginer en cacher un jour... 13 dans son grenier ! Une histoire stupéfiante, très bien racontée, et qui m'a souvent fait frissonner.

Je rappelle néanmoins que c'est un roman jeunesse et même si l'horreur de la guerre est bien présente ; certaines scènes sont édulcorées et romancées ce qui ici me convient parfaitement vu le lectorat.

Par exemple, à un moment Stefania se retrouve seule chez un homme un peu plus âgée qu'elle. Dans la réalité, elle se serait sûrement fait agresser sexuellement, d'ailleurs les intentions de cette homme sont clairs pour nous lecteurs adultes. Là, non. Elle est agressée verbalement mais arrive à s'en sortir. C'est ce que j'ai apprécié ici. Une scène de viol pourrait traumatiser les plus jeunes et n'est pas nécessaire.

On imagine bien la peur, les difficultés traversées pour cacher tout ce petit monde, pour échapper aux soldats allemands quand on est une fille plutôt jolie.

L'autrice ne cache pas les morts dans les camps, les assassinats en pleine rue. C'est violent mais pas gratuitement.

On ressent bien, également, l'ambiance pesante qui devait être le quotidien des personnes ayant vécues pendant cette seconde guerre mondiale.

Certaines réflexions sur les juifs font froid dans le dos et par moment c'est criant de vérité.

Mais cela reste un roman jeunesse, pas un témoignage. C'est important de le souligner.

Néanmoins, La lumière dans les combles est un très bon ouvrage, captivant, touchant. J'ai eu peur avec Stefania et sa petite sœur car la Gestapo est là constamment, qui veille...

Je mets quatre étoiles et demie à ce roman, que je vous conseille avec plaisir.
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La lumière dans les combles

Quel magnifique roman. J'ai adoré cette histoire de ces deux sœurs qui pour sauver treize juifs pendant la seconde guerre mondiale vont mettre leurs vies en jeu.

Grâce à la plume de l'auteur, on est traversé, bouleversé par les émotions des personnages pratiquement à chaque page. On ressent leur peur, leurs doutes ... A travers ce déferlement d'émotion on voit apparaitre une très belle romance. Ce livre raconte une histoire vraie ce qui rend toute cette histoire encore plus bouleversante. C'est vraiment un roman magnifique, époustouflant et inoubliable.
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

J'ai découvert ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio et je remercie Babelio et l'éditeur Bayard de m'avoir fait découvrir une littérature originale qui n'est pas sans rappeler les "gothic novels" tellement typiques de la littérature anglaise.

Nous voici transportés en plein 19ème siècle, dans la campagne anglaise, dans un manoir battu par les vents, d'où le titre d'ailleurs..

Katherine est une toute jeune fille qui, suite à des revers de fortune et le décès prématuré de son père, est amenée à dépendre financièrement de sa tante Alice, ô combien cupide.

Sur ordre de sa terrible tante, elle doit se rendre au manoir de Darkwind où vit son oncle Tulman. Le but de sa mission est de prouver que son oncle a perdu la raison et est en train de dilapider la fortune familiale.

L'accueil sur place sera plus que réservé.

Katherine va découvrir en son oncle une personnalité hors du commun, un inventeur plus qu'original qui crée des jouets étonnants et des automates fascinants.

Il est aussi épris de justice sociale puisqu'il a recueilli, parmi ses employés, des personnes rescapées des terribles "workhouses" où l'on internait les indigents.

Katherine va donc enquêter et s'interroger sur la légitimité de sa mission.

L'héritage familial mérite-t-il que l'on détruise ces projets avant-gardistes mis en place par son oncle?

C'est un récit très original, avec des rebondissements parfois inattendus.

Les personnages sont certes plutôt caricaturaux mais malgré tout attachants.

Le ton est très jeune et fait penser aux récits classiques d'aventures.

C'est un livre qui se lit facilement et qui nous plonge dans l'ambiance de l'Angleterre victorienne rurale.
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Projet Bluebird

En février 1945, Inge von Emmerich est la fille d’un des médecins du camp de concentration de Sachsenhausen près de Berlin en charge d’un programme d’expérimentation scientifique de contrôle mental, notamment par hypnose de personnes, afin de les transformer en machines de guerre sans état d’âme et surtout sans souvenir émotionnel susceptible d’altérer leurs capacités meurtrières. Alors que son père travaille au camp de concentration, la mère d’Inge décide de les conduire dans leur chalet familial à l’écart de Berlin grâce à leur chauffeur, Kurt ; à la mort d'Adolf Hitler, elle assassine ses deux fils, Erich et Adolf et se suicide. Inge en réchappe, retourne à Berlin où elle retrouve sa voisine Annemarie violée par les soldats allemands dans la débâcle ; Annemarie était sa voisine et sa meilleure amie à la Ligue des jeunes filles allemandes où elle symbolisait l’idéal aryen, promu par leur cheffe Frau Koch. Inge tente de retrouver son père à Sachsenhausen où elle découvre la réalité du régime nazi. Elle découvre les atrocités des camps de concentration et elle se réfugie auprès d’un cadavre, celui d’Eva Gerst.



En août 1946, Eva Gerst et son amie Brigit Heidelmann fuient Berlin, elles sont prises en charge par Elizabeth Whittlesby, dite Bets, de l’American Friends Service Committee et traversent l’océan Atlantique pour New-York où elles sont hébergées à la Powell House, Eva va faire la connaissance de Mlle Schaffer, la logeuse de la Powell House mais surtout de Jacob Katz, un jeune homme juif américain prêt à tout pour aider Eva sans connaître les buts de cette dernière. En effet, Eva a décidé de retrouver son père afin de le tuer mais elle est à la fois surveillée par les services d’espionnage des Etats-Unis d’Amérique et de l’Union soviétique.



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Sharon Cameron est une autrice américaine à succès. En France, nous la connaissons depuis 2015 avec le diptyque historique Darkwind chez Bayard - En Angleterre, en 1852, Katharine est envoyée par sa tante au manoir de Darkwind, auprès de son oncle Tulman, afin de prouver qu'il a perdu la raison. Celui qu'elle rencontre est un inventeur de génie, assisté de deux compagnons, Lane, son apprenti, et Ben, un étudiant. Prise de doute, elle accepte de rester un mois pour se faire une opinion. , puis La cité de l'oubli : tous les 12 ans ils oublient... pas moi chez Nathan en 2017 - Tous les douze ans, les habitants de Canaan perdent la mémoire et oublient qui ils sont. Ceux qui n'ont pas consigné leurs souvenirs dans leur journal perdent leur identité et deviennent des parias. Nadia, 16 ans, se souvient de ce qu'il s'est passé douze ans auparavant et de la manière dont son père a falsifié les journaux de sa mère et de sa sœur. Elle tente de percer le secret du phénomène. , La lumière dans les combles : roman inspiré de l'histoire vraie de Stefania Podgorska chez Gallimard en 2021 - Inspirée d'un fait réel survenu dans le ghetto de Przemysl pendant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire de treize Juifs polonais cachés dans leur grenier par Stefania et sa soeur. Une postface présente des archives, notamment photographiques, relatives à cet épisode.



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Sharon Cameron a voulu un roman historique sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement sur un sujet particulier de l'après-guerre, le projet BlueBird. Le projet BlueBird était un programme de la CIA - Central Intelligence Agency - visant à poursuivre les expérimentations médicales menées à Dachau et dans d’autres camps de concentration dans le but de contrôler l’esprit et de fabriquer un guerrier implacable. Nous savons que l’opération Paperclip a conduit les Etats-Unis d’Amérique, dans le contexte de la guerre froide, à transférer aux Etats-Unis mille six cents experts nazis dans tous les domaines de la science afin de poursuivre leur travail après la guerre alors qu’ils étaient coupables d’atrocités et de crimes de guerre. Le projet BlueBird était basé principalement sur les expériences de deux médecins nazis, Kurt Blome et Kurt Plötner, visant à scinder la personnalité humaine afin de contrôler une partie de l’esprit d’une personne. Ces deux médecins ont été recrutés par les Etats-Unis d’Amérique après la seconde guerre mondiale, l’un d’entre eux ayant été acquitté au procès de Nuremberg en 1947 à cause de l’intervention de la CIA. Le projet BlueBird a continué jusqu'en 1951 où il a été rebaptisé Artichoke et s’est poursuivi avec l'administration de LSD à des citoyens américains non-volontaires. À partir de 1953, ce projet est devenu MK-Ultra tristement célèbre par ses expérimentations sur des prostituées, des membres de gang, des prisonniers et des personnes en situation de handicap psychique. Le programme aurait été arrêté en 1973.



Sharon Cameron s’est beaucoup documentée à la fois sur ces programmes de la CIA, Paperclip et BlueBird, sur les camps de concentration et plus particulièrement celui de Sachsenhausen, les Lebensborn, la politique d’Adolf Hitler visant à créer une société pure par l’eugénisme et plus particulièrement en imposant des fécondations de jeunes femmes choisies pour leurs particularités raciales avec des SS d’une part et l’enlèvement à grande échelle d’enfants dans les territoires occupés, enfants dont l'apparence serait aryenne et valide racialement. Elle y ajoute le sujet de la fondation Powell House et l’association, l’American Friends Service Committee venue en aide à toutes les victimes des deux guerres mondiales.



460 pages sur la quête à New-York en 1946, d’une jeune fille qui aurait pu être la fille d’un médecin de camp de concentration durant la seconde guerre mondiale ayant pratiqué des expériences sur des prisonniers.L’intention est noble, c’est un roman d’avertissement à la fois sur les atrocités de la seconde guerre mondiale mais aussi sur les programmes scientifiques des Etats-Unis d’Amérique et de l’Union soviétique au lendemain de la guerre et l’extradition cachée des scientifiques nazis dans les deux camps de la Guerre froide. En voulant mêler trop de thèmes, en multipliant les points de vues, en ajoutant sans cesse de nouveaux personnages peu caractérisés, Sharon Cameron dilue totalement l’action, elle perd son lecteur. En développant une histoire classique afin de garantir à la fois le pacte de lecture du roman pour la jeunesse et un dénouement heureux pour la jeunesse, elle perd totalement l’enjeu du roman, à savoir la culpabilité d’une fille de dignitaire nazi. La multiplication des identités d’Anna Ptaszynska, la petite fille raflée en Pologne avec sa soeur, d’Inge von Emmerich, la fille du médécin de camp de concentration et d’Eva Gerst reste difficile à suivre. Un roman long, délayé, sans aucun souci du rythme romanesque.



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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique Babelio".

Comme c'est un roman destiné à la jeunesse, je me suis impliquée dans l'histoire en tant qu'adolescente (enfin j'ai fait mon maximum !) afin de rendre ma critique la plus juste possible.

Ma première remarque concerne l'écriture de Sharon Cameron que j'ai trouvée très adaptée au public visé. Les descriptions sont précises mais ne s'étendent pas inutilement. Le rythme est plutôt rapide, les événements s'enchaînent ce qui peut éviter l'ennui des jeunes lecteurs.

Ma seconde remarque porte sur le contenu : on se laisse facilement prendre par l'intrigue et par des personnages très attachants. La chronologie est cohérente et l'illustration des inventions extraordinaires de l'oncle loufoque est assez pertinente.

C'est un livre que je pourrais offrir sans hésiter, plutôt à une fille car ce roman m'a semblé d'une sensibilité plutôt féminine par son cadre et ses protagonistes. C'est romantique, légèrement gothique, un soupçon envoûtant et mystérieux. Il m'est arrivé aussi, au cours de cette lecture, d'avoir une petite pensée pour Jules Verne...

Pour conclure, j'ai trouvé ce livre très sympathique !

Merci une fois encore à BABELIO et aux éditions BAYARD pour cette lecture rafraîchissante !
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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La lumière dans les combles

La lumière dans les combles est une histoire vraie, composée seulement de quelques éléments fictionnels, qui viennent enrichir le récit sans pour autant le dénaturer. L’histoire se passe pendant la seconde Guerre Mondiale, dans une Pologne envahie par les allemands, qui cherchent désespérément à persécuter l’ensemble des juifs qu’ils croisent. Nous faisons la connaissance de Stefania et de sa jeune soeur Helena, toutes deux polonaises, livrées à elles-mêmes, loin de leur famille. Ensemble, elles ont courageusement cachées treize juifs dans le grenier de leur appartement au 3, rue Tatarska. Elles nous racontent les souffrances physiques et psychiques, la peur omniprésente et permanente, les sacrifices endurés pour sauver ces personnes au détriment de leurs propres vies.



En lisant La lumière dans les combles, on ne peut inévitablement penser à l’histoire d’Anne Frank, relaté dans son célèbre Journal. Cette jeune fille, du haut de ses treize ans, a vécu cachée clandestinement pendant deux ans dans l’Annexe, pour échapper à l’extermination des juifs imposés par Hitler durant la seconde Guerre Mondiale. Le Journal mondialement connu d’Anne Frank raconte cet épisode cauchemardesque vécu par ceux qui étaient vus comme les pestiférés de l’Allemagne, tandis que La lumière dans les combles nous montre cet épisode d’un point de vue nouveau : celui de sympathisants, souvent trop peu nombreux mais au courage démesuré, venus vaillamment en aide aux juifs.



Stefania Podgorska, alors âgée de 18 ans pendant l’Occupation, décide de cacher treize juifs dans son grenier. Une histoire vraie, qui lui a valu plusieurs distinctions honorifiques à la fin de la guerre, dont le prix Courage to Care, qu’elle a reçu en 1991, pour son action au service de la justice. Sans réfléchir aux conséquences directes, Stefania et sa soeur Helena ont apporté leur aide aux juifs, alors menacés de déportation et de mort, au détriment de leur propre sécurité – les nazis considérant l’assistance aux juifs comme un crime.



Parmi les treize juifs présents dans le grenier des jeunes filles, se trouvait Max, un jeune homme issu d’une famille nombreuse, frère d’Izio, le premier amour de Stefania. Max va se révéler un jeune homme courageux, téméraire et combatif, soutien incontesté de ses confrères et de Stefania. Max doit sa vie entière à Stefania et à sa soeur. D’ailleurs, à la fin de la guerre, alors tous libres, Stefania et Max ne se quitteront plus jamais : ils vivront une belle et longue histoire d’amour jusqu’à leur mort.



Sharon Cameron raconte avec précisions et minuties les péripéties qui jalonnent l’existence de Stefania. La guerre fait rage, les juifs sont parqués dans un ghetto, tandis que d’autres sont transportés en train dans des camps de déportation, pour y travailler et y mourir. Les patrouilles allemandes sont partout, la pénurie de nourriture se fait lourdement sentir, le travail devient compliqué à trouver. Stefania, notre protagoniste, du haut de ses dix-huit ans, fait preuve d’un courage exemplaire pour survivre dans cette misère sociale et pour faire vivre treize juifs en plus de sa petite soeur. Elle fait preuve d’un héroïsme sans égal, comme sa soeur cadette, Helena, qui se révèle une jeune fille mature, hautement intelligente, très maligne, qui fait preuve de sang-froid et de discernement face aux événements qui surviennent.



Ce genre de thématique est souvent abordée dans la littérature. C’est un fait majeur de l’Histoire mondiale, qui a marqué des millions de personnes, qui émeut toujours autant les foules et qui doit être rapporté pour que la nouvelle génération prennent conscience des horreurs qui ont été faites et des combats qui ont contribué à forger leur liberté. Néanmoins, malgré tout le respect que j’ai pour les combattants, ceux qui ont laissé leur vie sur le champ de bataille, pour les innocents, les juifs, les civils, qui y ont laissé leur vie, je n’ai pas été spécialement enthousiasmé par ce récit. Disons que l’histoire s’étirait un peu en longueurs, avec quelques passages répétitifs.



Je tiens à souligner le fait qu’en lisant cette histoire, je ne savais pas qu’elle était issue de l’expérience vécue par Stefania, notre protagoniste. Ce n’est qu’en refermant la dernière page du livre que Sharon Cameron explicite ses propos et les illustre de photos des protagonistes. L’auteure a tenu à coller au plus près des souvenirs de Stefania pour écrire son livre. La majeure partie des péripéties présentées dans La lumière dans les combles ont véritablement eu lieu. Peut-être qu’en ayant eu connaissance de cette information avant le début de ma lecture, j’aurais ressenti plus d’empathie envers les personnages, j’aurais peut-être été plus imprégnée de l’atmosphère générale, plus touchée par ce qui leur arrivait…



Un roman historique sur une femme au courage inspirant : Stefania Podgorska, une jeune polonaise qui a sacrifiée sa vie pour cacher treize juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Malgré quelques longueurs, c'est une histoire puissante, violente, écrite avec justesse, qui, je l'espère, trouvera échos dans la sphère littéraire, ne serait-ce que pour rendre hommage à l'héroïsme de Stefania et de sa soeur Helena.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La lumière dans les combles

Un excellent roman historique jeunesse retraçant l’héroïsme d’une jeune polonaise durant la Seconde Guerre Mondiale.

Stefania Podgórska, dès ses 16 ans, n’a eu de cesse d’aider ses amis juifs tout en survivant avec sa jeune sœur de 8 ans, Helena. Nous la suivons de septembre 1939 à juillet 1944 dans la ville de Przemyśl : bombardements annonçant l’arrivée de la guerre jusque chez eux, rationnement de nourriture et de logements, mise en place du ghetto, dénonciations et exécutions sommaires, marchandages pour survivre, jusqu’aux bombardements annonçant la fin de la guerre chez eux… de multiples raisons de céder à la peur, à la panique, au découragement. Pourtant Stefania résiste, comme elle peut, mais elle résiste et sauvera 13 juifs en les cachant chez elle et en s’épuisant à trouver de quoi les maintenir en vie.

Destin incroyable narré dans un rythme soutenu par Sharon Cameron : presque 500 pages sans répit, sans pause, sans atermoiement. De l’action sans cesse, toujours en danger d’être repérée ou dénoncée, ne pouvant faire confiance à personne, dans un épuisement physique et moral grandissant. Elle accepte tout cela alors qu'elle aurait le choix, plus d'une fois, de fuir et sauver sa peau. Mais elle a ses convictions et elle s'y tient.

Un véritable « page turner » qui bouleverse quand on pense qu’il s’inspire d’une histoire vraie… Un épisode des plus sombres de notre Histoire.

Merci à l’auteure de nous offrir ces pages, abordables pour les plus jeunes, pour connaître ce destin dans un soucis de mémoire.
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Une jeune femme issue de bonne famille mais sans le sous, contrainte de vivre sous la coupe d'une tante tyrannique pour un cousin mollasson. Une étrange demeure, un domaine avec un nom vivant en autarcie dans une Angleterre victorienne (?). Des personnages sombres inquiétant, un vieux fous attachant, des jeux bien cachés, le souvenir omniprésent d'une mère.

Ce roman a bien des atouts! Mais pour les découvrir il faut passer au dessus de la lenteur/longueur du début.Cela met du temps à démarrer, même si le personnage de Katharina m'a rapidement plu. Ensuite j'ai été gagnée par l'atmosphère du lieu, pas le caractère ombrageux de ses occupants.

Un bon moment dans une atmosphère bien construite, avec des personnages qui gagnent à être connus.
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Nous sommes en 1852. Katharine Tulman, 17 ans, vit à Londres chez sa tante Alice, sa tutrice. Tante Alice est veuve de George, frère de Simon, le père de Katharine, lui aussi décédé. Complètement dépendante de sa tante à qui elle sert de comptable, la jeune femme ne rêve que d’indépendance et attend impatiemment sa majorité pour pouvoir toucher sa rente sur la fortune familiale. Hors tante Alice lui apprend qu’elle doit se rendre de toute urgence chez son oncle Tulman, le frère de George et de Simon, car celui-ci dilapide leur fortune commune. Elle doit se rendre auprès de lui, au manoir de Darkwind, examiner ce qui s’y passe, et éventuellement le faire déclarer dément, avant que Robert, son fils et elle-même ne soient complètement ruinés. Inquiète pour son propre avenir, Katharine part pour le manoir, avec la ferme intention de remplir au plus vite sa mission.

Oui mais…Arrivée sur place, Katharine découvre « oncle Tully », un être aussi étrange qu’attachant, et tout son univers construit sur le domaine de Darkwind. Passionné de sciences et de mécanique, il fait vivre tout son domaine, où habitent entre autre 900 personnes, autour d’un atelier de fabrication de jouets. Le personnel du manoir et tous les gens qu’elle rencontre semblent tellement dévoués envers oncle Tully qu’elle accepte de remettre sa décision à plus tard, et décide de rester un mois sur le domaine, ce qui lui donnera le temps de faire connaissance avec les habitants.

La question sera donc désormais : quelle décision prendre ? Faire déclarer oncle Tully dément et anéantir le domaine, ou mentir et le laisser continuer son œuvre ?

Entrer dans l’histoire ne fut pas une évidence dès le départ ; il m’a fallu un bon nombre de pages pour adhérer vraiment. Pourtant l’intrigue est bien menée et l’histoire ne manque pas de rebondissements, mais les ficelles sont grosses et la narration manque de fluidité. Les personnages, eux, sont très attachants, et c’est sans doute pourquoi j’ai fini cette lecture avec un sentiment de sympathie. Et puis, comme pourrait conclure oncle Tully : « Tout est bien comme il faut ! »

Je remercie Babelio et les éditions Bayard pour cet agréable moment de lecture.

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La cité de l'oubli

Tous les douze ans la population entière de Canaan subit le temps de l'oubli. Au réveil, seul le livre accroché à leur corps leur permet de conserver une trace de leur identité et de leur passé.



Malheur à ceux qui perdent ce précieux lien et qui sont relégués au rang de quasi esclave.



Nadia a très peur car d'une part elle cache sa capacité à se souvenir et d'autre part elle est aussi la seule à enfreindre la règle qui veut qu'il est interdit car dangereux de franchir l'enceinte de la ville. Or le jeune Gray qui l'a surprise exige qu'elle l'y amène.



Son désir est d'arriver à protéger sa famille et d'essayer de comprendre pourquoi son père a modifié son livre avant de les quitter...



Une dystopie bien agencée avec une intrigue qui se base sur la valeur des écrits. Les habitants enfermés dans l'espace et le temps subissent une forme de malédiction qui est utilisée par certains pour maintenir leur pouvoir et atteindre des buts plus personnels.



Un roman qui se lit facilement et qui entremêle famille, société, sentiment et pouvoir.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Angleterre, XIXe siècle.

La fortune familiale des Tulman appartient à un vieil oncle illuminé qui semble dépenser sans compter, ce qui inquiète beaucoup Alice Tulman, la mère de l'héritier en titre. Elle charge alors sa nièce, Katharine, d'aller voir ce qui se passe dans ce mystérieux manoir et surtout d'apporter les preuves de l'irresponsabilité de l'oncle Tulman...



Evidemment, les apparences sont trompeuses, et Katharine va vivre une aventure trépidante et dangereuse dans le domaine de Darkwind.



Ce premier tome des aventures de Katharine est plutôt sympathique : suspense, rebondissements, aventures, mystères, tous les ingrédients sont là pour faire passer un moment agréable au lecteur.. Les personnages sont bien campés, le décor joliment planté.



Une lecture jeunesse divertissante, sans être transcendante.

Merci à Babelio et aux éditions Bayard jeunesse pour cette découverte.



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La lumière dans les combles

Fusia habite avec une famille juive en Pologne lorsque les persécutions contre les juifs commencent.



SI elle travaille pour eux comme aide elle devient rapidement un membre de cette famille chaleureuse jusqu'à se lier avec l'un des fils.



Alors quand ils sont emmurés dans le ghetto de Przemysl, elle décide de les aider quitte à risquer sa vie à chacune de ses visites pour leur faire passer de quoi les aider à survivre quelque temps de plus.



Mais son existence se complique quand elle récupère sa toute jeune sœur car toute personne qui aide un juif doit mourir d'après le règlement allemand.



C'est alors que les juifs du Ghetto sont amenés par wagons entiers vers une destination qui ne peut plus être que la mort.



Un livre fort et émouvant avec un récit complété en fin d'ouvrage par une partie documentaire qui étaye cette histoire vraie.



Ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant est la manière dont Fusia va se rendre compte seulement progressivement du destin réservé aux juifs pour la seule raison de leur religion ou de leur origine.



Et puis, il y a la formidable débrouillardise et le courage sans nom des deux jeunes filles qui doivent gérer, jour après jour une situation de plus en plus dramatique.



Alors que le suspens nous entraîne dans notre lecture, n'oublions pas qu'il s'agit en premier plan d'un hommage aux justes et un rappel pour ne jamais oublier l'extermination des juifs.


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La lumière dans les combles

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman raconte la courageuse détermination d'une adolescente polonaise à venir en aide à ses amis juifs, bien qu'elle encourt la mort. Le récit s'étale sur toute la durée de la guerre, depuis les premiers bombardements en septembre 1939 jusqu'à la libération du pays par les Russes en juillet 1944.

J'ai déjà beaucoup lu sur la Seconde Guerre mondiale et pourtant j'ai été captivée. Peut-être parce que l'autrice a su reconstituer les faits sans s'y attarder plus que nécessaire (les lois nazies, la déchéance des juifs, la vie dans le ghetto...), qu'elle a su apporter un angle nouveau (le point de vue de celle qui aide, et non de ceux qui sont enfermés), qu'elle a dépeint les sentiments avec beaucoup de justesse.



L'héroïne, Fusia, est traversée de toutes sortes d'émotions: l'injustice, le poids des responsabilités ("Prendre ces décisions à 16 ans!"), la colère et surtout la peur, qui ne la quitte jamais. Elle use de toutes sortes de subterfuges pour se procurer de la nourriture, l'apporter en douce à sa famille adoptive dans le ghetto, pour échapper aux policiers (polonais et nazis). Il faut se faire des papiers allemands, trouver du travail, s'occuper de sa petite sœur Helena. Celle-ci est incroyable du haut de ses six ans, à la fois courageuse et maligne.



Au départ, Fusia aide la famille Diamant et de fil en aiguille, va se retrouver à prendre en charge les amis des amis... Elle aura jusqu'à treize juifs cachés chez elle! Il faudra trouver un nouveau logement, s'organiser en toute discrétion car les voisins ont la délation prompte ("Depuis que l'armée allemande était là, on aurait dit que n'importe qui était capable de n'importe quoi")... Chaque fois que quelqu'un débarque à l'improviste chez Fusia, on tremble avec elle! Et puis les juifs entassés, affamés, alarmés, "passent leur temps à se disputer".

Les phases de découragement s'intensifient avec le temps, mais il y a aussi quelques bons moments ensemble, et l'espoir que l'avancée russe les libère.



Après ce long et terrible combat, au jour le jour, pour survivre, il faudra réapprendre à vivre ("La vie a recommencé") en s'accrochant à ce mantra: "Nous sommes vivants". Une note de l'autrice, illustrée d'authentiques photos des principaux protagonistes, explique ce que sont devenues par la suite Stefania et Helena, nommées "Justes parmi les Nations" pour leur héroïsme, ainsi que la genèse de ce formidable témoignage.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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La cité de l'oubli

Au départ assez sceptique de découvrir ce livre, ma lecture reflète totalement mon premier sentiment : incrédulité, déception, perplexité.



Canaan, c’est un peu comme un village gaulois. Tous les habitants de la ville vivent confinés dans un espace délimité, entouré par des Murs. Nul n’a le droit de passer de l’autre côté, puisque nul ne sait ce qu’il s’y cache. Mais surtout, tout le monde redoute l’Oubli, un mystérieux phénomène qui arrive tous les 12 ans et qui fait perdre la mémoire à tous les habitants. Mais Nadia, fille de la teinturière est une originale, puisque d’une part elle est la seule à ne jamais Oublier, et d’autre part, elle n’obéit pas nécessairement aux règles dictées et se rend fréquemment seule hors des Murs, en toute illégalité. Elle pensait que personne n’avait remarqué son manège… jusqu’à ce que Gray la surprenne et l’enjoigne de l’emmener avec elle. D’abord hésitante, la jeune fille va se laisser séduire par ce beau jeune homme et lui révéler son secret.



La cité de l’oubli est une dystopie jeunesse, qui reprend tous les codes des dystopies, sans rien ajouter de très novateur au genre. L’Oubli aurait pu être l’élément qui détache le récit des autres. Malheureusement, je ne l’ai pas trouvé assez vendeur et trop peu travaillé, ce qui explique ma frustration de lectrice, pas totalement satisfaite de cette dystopie soit-disant « originale ». J’ai trouvé que l’intrigue globale manquait d’énergie et qu’elle était souvent bien trop suggestive quant à la suite des événements, ce qui enlevait toute notion de surprise et d’étonnement. L’auteure ne nous laissait pas forcément ouvrir notre imagination et tenter de deviner la suite des événements, j’avais l’impression que tout nous était servis sur un plateau d’argent, et que nous étions des acteurs passifs de l’histoire : tout ce dont j’ai horreur ! A mon sens, il faut toujours laisser les lecteurs s’imprégner de l’histoire et se plonger dans son univers.



De plus, j’ai trouvé ce livre dans son ensemble assez mal écrit. Il y a parfois beaucoup trop d’informations condensées dans quelques paragraphes, et d’autres fois pas assez. C’est-à-dire que par moment, j’ai trouvé l’histoire très longue, puisque l’auteure se plaisait à faire de longues descriptions qui n’apportait pas grand chose à l’histoire. D’autres fois, l’histoire devenait plus dynamique, voire trop dynamique, et l’intrigue filait à une telle vitesse qu’il m’était impossible de la comprendre. D’où mon incrédulité face à ce phénomène d’écriture assez spécifique…



Une dystopie jeunesse maladroite et balbutiante, qui manque de clarté dans son écriture. Quant à l’histoire, elle se voulait originale, mais n’a pas été assez travaillée pour être totalement novatrice.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale

Nous sommes dans l’Angleterre du XIXème siècle. Katharine est une jeune fille 17 ans qui vit avec sa tante (sa tutrice) à Londres et qui travaille auprès d’elle en tant que comptable. Un jour, tante Alice lui confie une « mission » : se rendre au manoir de Darkwind, lieu d’habitation de son oncle Tulman, ceci pour attester de la folie de son oncle et donc le faire interner. En effet, selon sa tante, Frederick Tulman a perdu la tête et dilapide tout l’argent de la famille…







C’est un accueil quelque peu étrange que reçoit Katharine, arrivant dans ce manoir sombre et vide à en glacer le sang.



Puis, une étrange découverte va faire son apparition, l’oncle Tully entreprend certes des travaux couteux dans ce domaine, mais ceci pour fabriquer des automates dans son atelier…. C’est un peu comme un grand enfant perdu ans le monde des adultes, ou un adulte plongé en enfance….



A côté de ça, elle rencontre les habitants de ce domaine tels que Madame Jefferies, David (son enfants), Lane, ou encore Ben Aldrigde. De l’amitié et peut-être de l’amour vient se mêler à cela.



Elle se laisse alors trente jours pour réfléchir, rester dans ce manoir, avant de prendre une décision qui pourrait s’avérer terrible…. Attester de la folie de son oncle ? Mais quelles en seraient les conséquences ?







Recherches, questionnement, secrets, trahison …







Au départ, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cet univers, je n’étais pas envoutée par cette lecture. Peut-être à cause de l’aspect « étrange » de Darkwind et de l’accueil qu’a reçu Katharine, je ne sais pas. Mais peu à peu, j’ai pris du plaisir à suivre cette histoire, l’intrigue à commencer à se dévoiler et l’action a donc en quelque sorte vraiment commencé !



J'ai aussi apprécié de personnage de Katharine, une jeune femme qui se développe, qui grandi, qui s'émancipe en quelque sorte...







Au final, ce fut une belle lecture, et j’attends donc le tome 2 !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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