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Critiques de Simon Sebag Montefiore (112)
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La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

Toute la truculence du personnage fascinant de Potemkine occupe le livre autant que La Grande Catherine. Il fut l'homme de sa vie. Les intrigues de palais et de lits se mêlent à la grande politique dans la relation entre ces deux personnalités hautes en couleur. L'inimaginable devient pour eux le réel. Et c'est bien la réalité lue dans leur correspondance et dans des archives inédites.
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La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

Une somme... Assez originale. Un des noms les plus connus de l'histoire russe, et un personnage au choix soit totalement méconnu, totalement méprisé, totalement décrié...
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La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

Richement documenté, raconté avec brio, ce livre réhabilite le personnage controversé de Potemkine.

On y découvre un personnage hors du commun, difficile à cerner parce qu'il est tout en contrastes. Son intelligence n'est pas contestable. Son apparente indolence masque une grande énergie, un bouillonnement d'activités, une imagination extraordinaire et une grande ouverture d'esprit.

Il ne s'agit pas d'une histoire romancée mais d'un excellent récit historique s'appuyant principalement sur la correspondance de Catherine et Potemkine et de leur entourage.

Deux parties distinctes : la première partie raconte l'ascension de Potemkine, ses relations avec Catherine et les intrigues de la cour impériale.

Puis l'auteur revient en arrière pour détailler la gestion administrative de Potemkine et analyser les différents épisodes de l'histoire de la Russie pendant son "règne".

J'ai préféré la première partie du livre parce que je suis plus intéressée par les relations humaines que par les explications techniques de la guerre et les subtilités de la diplomatie.

Hormis les évènements depuis les derniers Romanov (Nicolas II, Raspoutine etc... ), je ne connais pas l'histoire de la Russie ; aussi ai je pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce récit, truffé de références qui enlèvent un peu de fluidité à la lecture mais en font un superbe ouvrage historique.
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La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

C'est avec beaucoup de bonheur que je viens de terminer la lecture de cet imposant ouvrage;je suis juste decue de ne pas l'avoir lu avant de faire mon periple a Saint-Pétersbourg,j'en aurais encore plus profiter.

Potemkin et Catherine sont un couple demesures et tellement complices,complementaires,tout comme le sont les domaines de la Russie.

L'un sans l'autre ils sont perdus,l'un avec l'autre,ils sont tout,un empire,une puissance,un monde tout autre.

Couple légendaire dont l'histoire en a fait des amants diaboliques;depraves,corrompus,j'en passe...il est tellement plus facile de critiquer que de reconnaître les qualites,les reussites.Couple qui a su rester integre dans leur amour,leur amitie,leur confiance,leur instinct politique,leur correspondance,mais qui a vecu a un autre temps,avec d'autres mœurs,d'autres fortunes ;que le commun des mortels a du mal a comprendre.Personnages haut en couleur qui ont tout le temps ete sollicites pour obtenir des faveurs,des promotions,des richesses:et qui ont toujours su recompenser les personnes méritantes,qui ont contribue aux bienfaits de la Russie et de l'empire en pleine expension.

J'aime beaucoup ses deux personnages au destin tellement exceptionnel,qui ont su faire face a tous les malheurs que doivent subir tous les hommes,les soldats,les conquérants,les bâtisseurs,les stratèges,les diplomates...

Je connais le portait de Catherine mais je n'ai pas cherche a savoir a quoi ressemblait Potemkine,je prefere me le figurer comme cet etre impressionnant de prestance,de charisme,de solidite,de gigantisme que l'auteur nous a si bien decrit;

Tres bel ouvrage,d'une grande rigueur historique;un livre comme je les aime

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La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

Dans ce livre tourbillonnant, écrit à partir d'archives inédites ou méconnues et s'appuyant largement sur la correspondance du couple (je ne me doutais pas de cela), l'auteur nous entraîne dans l'effervescence des fêtes de cour, des secrets de diplomates et des intrigues de palais. Il raconte enfin les amours illicites entre les grands de l'entourage de Catherine II et celles de l'impératrice elle-même, qui malgré ses nombreux favoris, ne cessa jamais d'aimer Potemkine
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Le Cercle Pouchkine

Entre roman policier, récit historique et étude d’un système totalitaire, Montefiore ne choisit pas. L’histoire se base sur des faits réels et on y croise des personnages historiques. [...] Ce qui donne au récit son premier intérêt. Le second réside dans la réflexion sur une société totalement contrôlée par un parti unique.
Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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Le Cercle Pouchkine

Le Cercle Pouchkine est un mélange de littérature, de romantisme et d'histoire.

C'est le premier vrai roman que je lis se passant intégralement en Russie et parlant du gouvernement de Staline après 1945. Ce roman se laisse lire mais j'ai mis beaucoup de lenteur pour le finir. De plus, le résumé de quatrième de couverture m'a été totalement trompeur, je ne m'attendais pas du tout à une lecture de ce genre, mais j'ai appris beaucoup finalement, car le roman mélange la réalité et la fiction. Merci Simon Montefiore pour m'avoir fait découvrir l'URSS et la vie à cette époque là. Mais malheureusement, j'ai eu du mal à rentrer complètement dans le roman...
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Le Cercle Pouchkine

Nous sommes à Moscou en 1945. Andreï est un lycéen, fils d'un exilé qui a jeté l'opprobre sur sa famille. Avec sa mère, Andreï a été autorisé à revenir vivre à Moscou et à intégrer le lycée de l'élite moscovite. Dans ce lycée, il va être amené à côtoyer les enfants des dirigeants du Parti et des enfants de célébrités. Parmi ces élèves, Serafima attire son attention. Très vite, les amis de la jeune fille vont proposer à Andreï de faire partie du Cercle Pouchkine. Difficile de ne pas penser au Cercle des poètes disparus quand on suit ces jeunes Moscovites en quête d'un amour absolu. Eux aussi admirent leur professeur de littérature, un ancien exilé qui leur fait étudier le roman Eugène Oenéguine. Mais alors, comment deux des membres du Cercle ont-ils pu trouver la mort alors que la fête célébrant la victoire sur les Nazis battait son plein ? C'est sur cette scène que s'ouvre le roman : deux lycéens tués. S'ensuit une enquête pour déterminer quelles ont été les conditions de ce terrible accident, enquête qui très vite sera dirigée par le Parti lui-même. Alors que ces lycéens ne prenaient ce cercle que pour un jeu, ils vont se trouver entrainés dans une spirale infernale aux conséquences tragiques. En URSS, la vie privée concerne avant tout le pouvoir politique. Le moindre détail de la vie de famille de ces élèves peut être retenu contre eux et contre leurs parents. C'est un roman palpitant qui nous entraine des quartiers chics de la capitale à la Loubianka, siège de la police secrète où sont menés les interrogatoires. Nous découvrons l'élite moscovite et son mode de vie, tout en mettant à jour les secrets bien enfouis de ces familles qui sont en apparence bien sous tous rapports. En bref, un roman rythmé et fluide, sans temps mort, avec des sentiments, des luttes politiques et une enquête policière. Une très bonne lecture.
Lien : http://vaguedelivres.blogspo..
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Le Cercle Pouchkine

"Le cercle Pouchkine" a été mon coup de coeur l'été dernier. Je m'attendais à lire une romance, un livre de fifilles parce que sur la quatrième de couverture on parle d'amour secret, de poésie, de romantisme ... Mais c'est pas du tout ça. C'est tellement mieux ! Et j'espere que vous ne vous arrêterez pas à la quatrième de couverture.



Ca ne parle pas de romance mais d'une enquête de police sous le régime de Staline. C'est injuste et violent. J'enrage et je pleure de cette injustice!



Il est aussi question de famille, de secrets, de pouvoir, de paranoia, d'amour tout ça à une autre époque : où les riches ont des jolies robes et sont déposés à l'école par le chauffeur, tandis que les pauvres vivent avec toute la famille dans un une-pièce ou ça sent les chiottes. Où a l'école, on obéi sous crainte d'une punition. Où il vaut mieux ne pas trop penser, ou alors en secret...



J'ai traîné autant que j'ai pu pour finir le livre, je ne voulais pas arriver a la fin
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Le Cercle Pouchkine

Juin 1945 – la Russie est en liesse, la victoire contre l’Allemagne nazie est célébrée dans les rues de Moscou.



Cependant, pour deux adolescents, membres de l’école 801, les festivités vont s’arrêter là, ils mourront, tués par balles.



Ceci ne pourrait être qu’un fait divers tragique sans suite, pour autant cela va être le point de départ de bouleversements dans la vie des camarades des deux jeunes gens tués.



Car les victimes et leurs camarades ne sont pas n’importe quels adolescents : ce sont des enfants de l’élite dirigeante, membres d’un cercle littéraire romantique prônant l’amour, bien loin de l’idolâtrie réservée au seul Staline. L’enquête conduira les adolescents jusque dans les cellules de la Loubianka, pions d’un jeu qui les dépasse.



Voilà un roman qui m’a donné du fil à retordre. Pour tout dire, j’ai failli l’arrêter au bout de 150 pages. Le cadre était mis en place au moyen de ficelles assez grosses, les personnages apparaissaient stéréotypés, bref je m’ennuyais et avais du mal à arriver au bout de la première partie.



Heureusement, le rythme et l’intrigue trouvaient enfin leur rythme de croisière dans la suite du roman.



Arrestations, dénonciations, tensions sont au rendez-vous. Simon Montefiore est un spécialiste de la Russie et cela se ressent. Il retranscrit la vie de l’élite dirigeante et décrypte comment même pour eux, l’arbitraire jouait à plein régime.



On ressent la détresse des parents, cette impuissance à aider leurs enfants sachant que toute demande d’aide serait perçue comme une remise en cause de Staline lui-même. Autant dire l’équivalent d’une condamnation à mort.



Pour autant le thème central de ce roman n’est pas la dictature stalinienne mais plutôt l’amour. L’amour comme idée romantique, sans lequel rien ne vaut d’être vécu.



Le premier amour que l’on imagine immortel. Les amours contrariés, les amours espérés.



Dans un régime où l’Etat s’immisce partout, dans lequel chaque parole doit être pesée, les conséquences de chaque action soigneusement étudiées.



En bref, une lecture agréable malgré un démarrage trop poussif à mon goût.
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Le Cercle Pouchkine

Moscou, 24 juin 1945. En marge de la grande parade organisée par Staline et son régime pour fêter la victoire sur l’ennemi nazi, Rosa et Nicolacha, deux jeunes gens, enfants de cadres du Parti, sont retrouvés morts par balle.



Ils appartenaient avec une poignée d’autres lycéens de l’école 801, qui accueille le gratin moscovite, au cercle Pouchkine créé sous l’impulsion de Bénia Golden, leur professeur de littérature, récemment libéré de son exil.



Ces jeunes exaltés, romantiques en diable, jouent à un jeu fort dangereux puisque le romantisme est interdit, taxé de bourgeoisie et lorsque le journal du cercle tombe entre les mains de la police, la machine à broyer stalienne s’emballe…



Sashenka avait été ma première rencontre avec Simon Montefiore, ce roman bouleversant sur le destin d’une femme et à travers elle, celui de la Russie basculant dans le stalinisme, fut une lecture pleine d’émotion.



Ici aussi, l’émotion est au rendez-vous puisque Simon Montefiore nous plonge à nouveau dans la capitale russe au lendemain de la seconde guerre mondiale où Staline règne d’une main de fer.



Les grandes purges sont loin mais la population comme les caciques du régime vivent dans la crainte du maître absolu qu’est Joseph Staline et les exécutions de traitres sont encore légion.



En prenant pour point de départ un cercle de poésie et une histoire d’amour, l’auteur nous dévoile les absurdités du système soviétique : accusations délirantes, arrestations, interrogatoires, suspicion de putschs…



Le roman nous plonge dans les profondeurs de la terrible Loubianka, la prison de la capitale de funeste mémoire où tant d’hommes, de femmes et d’enfants ont été broyés par la machine soviétique.



Lire la suite...
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Le Cercle Pouchkine

J’ai beaucoup apprécié ce roman qui nous plonge dans la Russie Soviètique!

On y découvre des adolescents naïfs et rêveurs plongés dans un monde d’adultes qui ne rêvent que d’un pouvoir toujours plus grand sous un régime stalinien après 1945! Malheureusement ces enfants sont des enfants de haut dirigeants de la nation et les adultes ne leur feront aucun traitement de faveur, bien du contraire!

L’auteur nous transmet très bien tous les sentiments ressentis par les personnages, ce qui offre une ambiance oppressante à l’histoire: peur pour sa famille et peur de toutes les personnes qui les entourent, angoisse d’être trahis par soi-même ou par quelqu’un d’autre aux noirs désirs, mal-être face à des choix impossibles à faire ou face à des obligations d’actes qui vont à l’encontre de ses valeurs propres,…

Voila un monde cruel et insensé dans lequel nous espérons ne jamais devoir vivre!
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Le Cercle Pouchkine

Moscou, 1945. La nomenklatura russe jouit de tous les privilèges, sauf de la liberté de parole. Le moindre faux pas peut avoir des conséquences terribles. Et voilà que les enfants de cette élite jouent du Pouchkine dans les rues, lors de la célébration de la victoire sur Hitler. Des coups de feu retentissent. S’agit-il d’un complot ? Au travers d’une enquête truquée, le destin des familles bascule. L’auteur décrit admirablement la parano et le machiavélisme de Staline, pour se maintenir au pouvoir. Ce roman démarre un peu lentement, mais ensuite, le rythme s’accélère et nous entrons de plein pied dans l’âme russe. A découvrir. MB.
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Le Cercle Pouchkine

Je connaissais déjà l'auteur pour son superbe roman Sashenka, c'est donc avec très grand plaisir sur je me suis plongée dans ce roman. Montefiore maîtrise totalement la toile historique : la Russie stalinienne.



Nous sommes en juin 1945. A Berlin, l'ennemi nazi a été vaincu par les Soviétiques et jamais Staline n'a été plus puissant. Le 25, jour où on faite la Victoire, deux lycéens sont abattus devant le Kremlin. Avec cinq autres amis, ils font partis du Cercle. Le Cercle c'est ces réunions secrètes dans lesquelles on parle Pouchkine, de l'Amour avec une majuscule et de ses rêves Romantiques. Ce qui pourrait sembler anodin dans toutes autres pays de l'Europe, ne l'est pas en URSS où très vite l'affaire prend la tournure d'un complot infernal. Surtout que ces lycéens sont trop proches du Parti, à une exception près, tous leurs parents sont dans les hautes sphères du gouvernement. Ils côtoient Staline tous les jours, lui sont familiers, mais quand leurs enfants sont tour à tour arrêtés et enfermés à la Loubianka, ils demeurent impuissants. La famille est un privilège. Elle est à la merci du Parti. De Staline. C'est le système bolchevique et tous ne le savent que trop bien. Tour à tour les protagonistes vont être interrogés et on entre dans l'enfer des interrogatoires.



Qui parlera le premier? Qui inventera ce que le Parti veut entendre? Et si l'ami qu'on suppose à côté nous a déjà trahi? Comment à six, dix, dix-huit ans peut-on supporter les menaces mortelles?



Ce roman est une pépite. Il met un peu trop de temps à se mettre en place à mon humble avis. Un peu comme si l'auteur cherchait le rythme de sa narration, mais une fois lancé... Il excelle. La véritable thématique des lignes pose la question de comment après avoir vécu la Terreur, quand on est au cœur même de l'élite soviétique, comment avoir une vie intellectuelle, intime, une vie pour soi et entièrement sienne?
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Le Cercle Pouchkine

Très bon roman qui nous parle de la Russie de Staline à travers ses yeux, mais également à travers ceux d'enfants qui ne rêvent que d'amour et de romantisme, dans un état où tout est contrôlé et où chaque respiration peut causer une tempête. Les scènes se passant dans la Loubianka, pire prison de Moscou, sont très bien racontées et m'ont coupé le souffle à chaque fois que j'avançais ma lecture ; je souffrais en même temps que ces pauvres enfants confrontés à un monde d'adulte.
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Le Cercle Pouchkine

Fabuleux terriblement émouvant érudit historique
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Le Cercle Pouchkine

Très beau roman que j'ai dévoré en quelques jours. l'histoire parait simple et commence comme un jeu pour des adolescents. Sauf qu'il y a deux morts et que ces adolescents font parti des élites de la nation, de l'URSS. Ce sont les enfants de hauts dirigeants. Alors suivra enquête supervisée par Staline en personne, arrestation même des plus jeunes 6 et 10 ans, signature des aveux et bien sûr exécution et déportation. Pourquoi ? Simplement pour deux ados qui s'aimaient et qui n'ont pas supporté d'être séparé. Et puis il y a en fond ces deux histoires d'amour ; l'une un couple de quarante ans, tous deux mariés et l'autre entre une jeune fille russe et un diplomate américain. Et aussi d'autres ramifications sur des intrigues au sein de l'équipe de Staline. Un thriller historique qui décrit avec merveilles les mécanismes du Stalinisme, les mécanismes des arrestations, des mécanismes du pouvoir, des effrois, de la peur d'être arrêtés même chez les plus jeunes. Un thriller qui nous emmène dans l'ambiance de l'Après guerre en URSS. Et on n'est pas au bout de ses surprises. ce roman est aussi basé sur des fonds historiques comme l' "Affaire des enfants" et l'histoire d'amour entre un diplomate et une jeune russe. A lire pour les passionnés d'histoire, les amateurs de thriller et les passionnés de l'URSS.
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Le Cercle Pouchkine

Pour un spécialiste de la Russie et de l'URSS comme Simon Sebbag, je m'attendais vraiment à un roman plus accompli, plus abouti et mieux écrit (en plus avec un titre aussi évocateur que "Le Cercle Poushkine") il y a matière à raconter sur cette époque pas si lointaine et pourtant encore auréolée de mystères et de non-dits. Mais non , ça s'ouvre sur un chapitre un peu copié sur "Le Cercle des poètes disparus" , un professeur de lettres juif admiré de ses élèves, qui veut leur donner des ailes , des enfants de notables Soviet bien assis avec voitures et chauffeurs, de la jeunesse, de la passion en veux tu en voilà , et puis survient le drame: deux élèves assassinés par qui, par quoi?...

Le reste est beaucoup trop romancé, idéalisé , tiré par les cheveux pour être crédible. Cette période de sentences expéditives, de kidnappings et d'interrogatoires musclés de la Lubianka , est présenté plutôt comme une mascarade, une mise en scène beaucoup trop "americanisé". C'est bien dommage car l'intrigue était intéressante, les personnages assez clichés mais bien présentés , mais le reste ne suit pas. Il me semble que Simon Sebbag avait voulu mettre le max d'informations qu'il avait récolté aussi bien en Russie qu'en Géorgie , et qu'il s'est emmêlé les pinceaux. Pour connaître la vraie vie soviétique racontée par des gens qui l'ont vraiment vécue , lisez plutôt Mikhail Bulgakov.
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Le jeune Staline

L'Histoire n'a jamais rattrapé Staline. Il n'aura jamais du répondre du crime de près de 20 millions d'humains.

Il ne fut même jamais « inquiété » par aucune justice. Aucun procès à son encontre. Rien. Mis à part le déboulonnage de quelques une de ses statues, la dénonciation de sa dictature par le courageux et sage Mikhaïl Gorbatchev.

Une partie histoire aura retenu les exploits du petit père des peuples, qui arrêta les armées hitlérienne à Stalingrad. L'autre partie se souviendra du pacte germano soviétique qui permit aux forces hitlériennes d'envahir consciencieusement l’ouest de l'Europe à partir de 1939.

Et puis l'histoire passa sous silence le viol de plus de deux millions de femmes allemandes, par les troupes soviétiques, dans des villes en ruine, livrées au pillage, et soumis à l'humiliation et aux meurtres de ses civils.



Staline repose à présent dans un petit cimetière près du Kremlin. La décence « soviétique » a voulu qu'on l'éloigna un peu du tombeau de V.I, Lénine. Mais... il n'est pas très loin.

On ne sépare pas ce qui est indissociable.



L'enfance ou la jeunesse d'un homme peuvent expliquer parfois son destin...Mais ne les excusera jamais.

Père alcoolique et violent, mère violente et hyper protectrice. Filiation douteuse, niveau social peu élevé. Géorgien jusqu'au bout des ongles.

Sa mère rêvait qu'il devienne pope. Séminariste, poète, le jeune Soso ne rêvait que de prendre sa revanche. Géorgien, n'ayant appris le russe que tardivement, ses aventures de jeunesse pourraient paraître picaresques si le résultat n'avait pas été si effroyable.

Mégalomane, paranoïaque, braqueur de banques, roi de l'évasion, champion du travestissement, , racketteur. Bienvenue au Far East !

Il disait vouer à Lénine une admiration sans borne. Il vouait à Trotski une haine meurtrière.

Le Jeune Staline de Simon Sebag nous ouvre le monde des archives de l'histoire de cette Russie qui deviendra l'URSS, et qui a laissé son empreinte dans la Russie d'aujourd'hui, et qui a déposé dans murs du Kremlin ses larves. Dix ans de recherches pour analyser une personnalité hors du commun.



Culte du secret, paranoïa du complot, exercice du pouvoir par la force, gestion anti démocratique, bureaucratie omnipotente, impunité totale des représentants de l’État, organisation mafieuse de l'économie, spoliation des terres, ostracisation des minorités, chasse ouverte aux opposants du régime, etc etc...

Les méfaits de Staline reposait il sur l'idéologie d'un communisme marxiste?

Non. Mais même la meilleure des terres peut engendrer des ronces.

Staline, dit Sosso pour les intimes, alias Koba, ou le vérolé, ou le titubant, alias Besso etc....fut la main armée dont Lénine avait besoin pour que le mouvement bolchévique puisse se saisir du pouvoir.

Après la mort de Lénine, Staline prend le pouvoir. 30 ans d'un despotisme absolu, d'un culte de la personnalité ahurissant, d'une dictature implacable .

Le jeune Staline deviendra l'un des plus grand usurpateur de l'histoire.

Un extrémiste qui se saisissant des écrits de Marx, a conçu une machine meurtrière, le règne de la Terreur.

Police secrète, déportations, purges, exterminations, massacres. Il utilisa les mêmes armes que le pouvoir qu'il avait renversé. Le tsar avait sa police secrète, le tsar déportait en Sibérie, le régime tsariste organisait des pogroms, bâillonnait la presse, assassinait ou emprisonnait ses opposants..



La dictature stalinienne ne fut pas anonyme, cette tyrannie a eu ses tyrans. Une armée de tyrans.



Le bolchévisme, le mouvement auquel appartenait Staline, et qui, lors de la révolution d'octobre 1917 était un courant minoritaire, n'aura jamais cessé de combattre le menchévisme, le trotkisme, le luxemburgisme, c'est à dire et plus largement tous les mouvements qui combattaient farouchement toutes les dictatures, ceux qui portaient le plus exactement l'idéal communiste. Mais là où Lenine et Trotsky parlaient de l'internationale communiste , Staline se gargarisait de nationalisme. Et c'est en cela que Staline étouffa l'héritage de la révolution d'Octobre.



Mais pour l'histoire, le régime stalinien restera l'illustration d'un régime communiste au pouvoir. Comme le furent ceux de Mao, et de Pol Pot. C'est bien connu, la propagande trouve ses lettres là où la censure les inventent.



Le jeune Staline était charismatique, poète, enjôleur hâbleur, rebelle, séducteur, aventurier, il est devenu l'un des plus grands dictateur du 20e siècle. Et ce n'est pas le fruit du hasard.



Le jeune Staline n'est pas le fruit du communisme, il est le pur produit qu'une dictature a d'elle même engendré.

Pauvre, roturier, géorgien, il a tout simplement utilisé, pour se rendre maître de la Russie, les mêmes armes que le tsarisme lui avait enseignées : suprématie du plus fort, du plus puissant, établissement d'un caste dirigeante auto proclamée.

Avec les pierres du Palais d'Hiver il a tout simplement investit le Kremlin.



L'URSS n'est plus.

Le Kremlin existe toujours.

Raspoutine,et Staline eurent en commun le même cuisinier : le grand père de Vladimir Poutine.

Comme quoi, c'est toujours dans le même pot qu'on fait encore la même soupe.





Astrid Shriqui Garain

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Le jeune Staline

Très bien documenté, ce livre raconte la naissance, l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte de Staline jusqu'en 1917. Staline a vécu dans un univers ultra-violent entre un père alcoolique et une mère dévote violents tous les deux, un environnement de bagarres et de perversion notamment au séminaire. Puis l'on découvre son ascension, ses voyages, braquages, son premier mariage, son fils dont il ne s'est pas occupé. Des informations et photos inédites du dictateur au temps de sa jeunesse font de ce livre un récit passionnant mais glaçant.
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