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Citations de Simone Weil (833)


Simone Weil
“La plénitude de l'amour du prochain, c'est simplement d'être capable de lui demander : "Quel est ton tourment ?"”
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Simone Weil
En allant au fond de nous-mêmes, nous découvrons que nous avons exactement ce que nous désirons.
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Simone Weil
L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité... C'est en somme le sujet de l'histoire du Graal. Seul un être prédestiné a la capacité de demander à un autre : quel est ton tourment ? Et il ne l'a pas en entrant dans la vie. Il lui faut passer par des années de nuit obscure.

(lettre au poète Joë Bousquet, 1942)
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Simone Weil à Joë Bousquet le 13 avril 1942
L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité.
Il est donné à très peu d'esprits de découvrir que les choses et les êtres existent. Depuis mon enfance je ne désire pas autre chose que d'en avoir reçu avant de mourir la révélation complète. Il me semble que vous êtes engagé dans cette découverte.
(...) Cette découverte fait en somme le sujet de l'histoire du Graal. Seul un être prédestiné a la capacité de demander à un autre "Quel est donc ton tourment ?" Et il ne l'a pas en entrant dans la vie. Il lui faut passer par des années de nuit obscure où il erre dans le malheur, loin de tout ce qu'il aime et avec le sentiment d'être maudit. Mais au bout de tout cela il reçoit la capacité de poser une telle question, et du même coup la pierre de vie est à lui. Et il guérit la souffrance d'autrui. p 18-19
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Parmi les êtres humains, on ne reconnaît pleinement l'existence que de ceux qu'on aime.
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Simone Weil
" Tout ce qui est soumis au contact de la force
est avili, quelque soit le contact.
Frapper ou être frappé, c'est une seule et même souillure. "
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On doit le respect à un champ de blé, non pas pour lui-même, mais parce que c'est de la nourriture pour les hommes.

D'une manière analogue, on doit du respect à une collectivité, quelle qu'elle soit – patrie, famille, ou toute autre –, non pas pour elle-même, mais comme nourriture d'un certain nombre d'âmes humaines.
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Considérer toujours les hommes au pouvoir comme des choses dangereuses.
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La beauté, c’est l’harmonie du hasard et du bien.
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Cas de contradictoires vrais. Dieu existe, Dieu n'existe pas. Où est le problème ? Je suis tout à fait sûre qu'il y a un Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que mon amour n'est pas illusoire. Je suis tout à fait sûre qu'il n'y a pas de Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que rien de réel ne ressemble à ce que je peux concevoir quand je prononce ce nom. Mais cela que je ne puis concevoir n'est pas une illusion.
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“La peur ou la terreur, comme états d’âme durables, sont des poisons presque mortels, que la cause en soit la possibilité du chômage, ou la répression policière”
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Partout où des relations humaines ne sont pas ce qu'elles doivent être, il y a généralement faute des deux côtés. Mais il est toujours bien plus utile de songer à ses propres fautes, pour y mettre fin, qu'à celles de l'autre.
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Simone Weil
Tous ceux qui sont étrangers à cette vie d’esclave, sont incapables de comprendre ce qui a été décisif dans cette affaire. Dans ce mouvement, il s’agit de bien autre chose que telle ou telle revendication particulière, si importante soit-elle. (…) Il s’agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence pendant des mois et des années, d’oser se redresser, se tenir debout. Prendre la parole à son tour.

La Révolution prolétarienne, Paris, 10 juin 1936.
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Quand quelqu'un désire se subordonner un être humain ou accepte de se subordonner à lui, il n'y a pas trace d'amitié. (p. 35)
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C'est une faute que de désirer être compris avant de s'être élucidé soi-même à ses propres yeux. C'est rechercher des plaisirs dans l'amitié, et non mérités. C'est quelque chose de plus corrupteur encore que l'amour. Tu vendrais ton âme pour l'amitié.
Apprends à repousser l'amitié, ou plutôt le rêve de l'amitié. Désirer l'amitié est une grande faute.
L'amitié doit être une joie gratuite comme celle que donne l'art, ou la vie. Il faut la refuser pour être digne de la recevoir : elle est de l'ordre de la grâce («Mon Dieu, éloignez-vous de moi...»). Elle est de ces choses qui sont données par surcroît. Tout rêve d'amitié mérite d'être brisé. Ce n'est pas par hasard que tu n'as jamais été aimée... Désirer échapper à la solitude est une lâcheté. L'amitié ne se recherche pas, ne se rêve pas, ne se désire pas ; elle s'exerce (c'est une vertu). Abolir toute cette marge de sentiment, impure et trouble. Schluss !
Ou plutôt (car il ne faut pas élaguer en soi avec trop de rigueur), tout ce qui, dans l'amitié, ne passe pas en échange effectifs doit passer en pensées réfléchies. Il est bien inutile de se passer de la vertu inspiratrice de l'amitié. Ce qui doit être sévèrement interdit, c'est de rêver aux jouissances du sentiment. C'est de la corruption. Et c'est aussi bête que de rêver à la musique ou à la peinture. L'amitié ne se laisse pas détacher de la réalité, pas plus que le beau. Elle constitue le miracle, comme le beau. À vingt-cinq ans, il est largement temps d'en finir radicalement avec l'adolescence...
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Une certaine combinaison de l'égalité et de l'inégalité est constituée par l'égalité des possibilités. Si n'importe qui peut arriver au rang social correspondant à la fonction qu'il est capable de remplir, et si l'éducation est assez répandue pour que nul ne soit privé d'aucune capacité du seul fait de sa naissance, l'espérance est la même pour tous les enfants. Ainsi chaque homme est égal en espérance à chaque autre, pour son propre compte quand il est jeune, pour le compte de ses enfants plus tard.
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Pour ceux dont le je est mort, on ne peut rien faire, absolument rien. Mais on ne sait jamais si, chez un humain déterminé, le je est tout à fait mort, ou seulement inanimé. S'il n'est pas tout à fait mort, l'amour peut le ranimer comme par une piqûre, mais seulement l'amour tout à fait pur, sans la moindre trace de condescendance, car la moindre nuance de mépris précipite vers la mort.
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Simone Weil
Combien de fois la clarté des étoiles, le bruit des vagues de la mer, le silence de l’heure qui précède l'aube viennent-ils vainement se proposer à l'attention des hommes ?
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L’extrême pureté peut contempler le pur et l’impur ; l’impureté ne peut ni l’un ni l’autre : le premier lui fait peur, le second l’absorbe.
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Supposons un membre d'un parti, député, candidat à la députation, ou simplement militant, qui prenne publiquement en public l'engagement que voici : " Toutes les fois que j'examinerai n'importe quel problème politique ou social, je m'engage à oublier absolument le fait que je suis membre de tel groupe, et à me préoccuper exclusivement de discerner le bien public et la justice. " Ce langage serait mal accueilli. Les siens et beaucoup d'autres l'accuseraient de trahison.

... Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l'étendue d'un pays, pas un esprit ne donne son attention à l'effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice et la vérité.

... La suppression des partis serait du bien presque pur. Les candidats diraient aux électeurs non pas : "J'ai telle étiquette." Ce qui pratiquement n'apprends rigoureusement rien au public sur leur attitude concernant les problèmes concrets, mais je pense telle ou telle chose à l'égard de tel, tel, tel grand problème". Les élus s'associeraient selon le jeu naturel et mouvant des affinités.

.... Presque partout et même souvent pour des problèmes purement techniques, l'opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s'est substituée à la pensée... C'est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques et s'est étendue à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée.
... Il est douteux qu'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques.
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