Citations de Sonia Marmen (100)
La violence est sournoise. Elle peut agir sans qu’on s’en rende compte. Lorsqu’elle vous suit depuis votre enfance, qu’elle s’insère dans votre quotidien sous la forme d’un sourire, d’une caresse, d’un baiser. La violence peut prendre toutes les formes. Celle de l’amour, par exemple.
La jalousie était un cancer qui envahissait le cœur, l’esprit. Un mal qui rongeait la raison.
Parfums, drogues euphorisantes destinées à allumer les sens, à engendrer le désir. Baumes qui promettaient la beauté éternelle… Des artifices, de la duperie que tout ça !
Des hommes qui n’ont pas de passé sont toujours à surveiller.
Les négresses emploient des dizaines de substances pour provoquer les avortements. De la poudre de crapaud et de serpent, de la calebasse séchée en passant par l’hellébore noir, l’armoise et l’aristoloche. Quelles qu’elles soient, à trop forte dose, ces substances donnent à peu près toutes la mort. On peut dans ce cas dire sans trop se tromper qu’il s’agit de poisons.
Lectrice passionnée de cette auteur, j'ai été très déçue par son dernier livre. Certes, une grande richesse documentaire, mais une froideur, une multitude de faits, de personnages qui se croisent. La moitié du livre aurait suffit à me satisfaire. On se perd. L'auteur veut nous tenir en haleine pour la suite, mais la famille qui vit dans cette saga est nombreuse et l'on n'aura pas fini d'en voir le bout. Désolée, mais je n'irai pas plus loin. Les deux premiers volumes m'ont régalée, je n'ai pas confiance en ceux à venir après m'être acharnée à finir le 3ème volume et ce fut dur. Vraiment désolée.
Nous faisons tous des erreurs ; il faut les accepter et en tirer le maximum de profit. Si Dieu ne l'avait pas voulu ainsi, il nous aurait crées parfaits. Or nous sommes loin de l'être. Tu vois, c'est grâce à nos erreurs que nous avançons vers la sagesses....
page 42
Je serai ton port d'attache si tu es le mien
Je serai l'ancre dans la tempête si tu es la mienne
Mais qu'était la vie d'un homme ? Un espace de temps insignifiant dans l'éternité, mais si riche et intense, jalonné d'épreuves parfois si terribles. Comment un homme pourrait-il les traverser sans amour ? Et que restait-il de cet homme après son passage, aussi insignifiant fût-il, sur cette terre ? Ses enfants ? Sa chair, son sang, bref le prolongement de lui-même. La preuve irréfutable qu'il avait été et qu'il avait occupé un rôle quelconque, dans l'histoire des hommes.
Pendant la journée, mon esprit avait eu tout le loisir de se perdre dans les méandres de l'analyse des derniers faits que j'avais appris. Il avait sauté d'une thèse à une anti-thèse. Il s'était égaré sur le chemin du doute. Il avait trébuché sur des éléments nouveaux, quelques détails, quelques lacunes qui m'avaient échappé dans mon affolement. Il avait un moment pris le sentier de l'optimisme. Puis, il s'était heurté durement au mur des évidences, de l'irréfutable... pour finalement revenir à la case départ.
Nous avons tous dans notre vie des épisodes que nous voudrions effacer à jamais. Mais c'est impossible, ma fille. Cela fait partie de nous. C'est ce qui nous façonne, tu sais. Nous sommes comme de la pâte entre les mains du destin. Chaque coup du sort laisse son empreinte.
Mille livres, mille clés du mystère de l'univers, lança-t-il en embrassant la collection d'ouvrages d'un mouvement des bras. À l'instar de ce qu'est l'argent pour le riche sot, pour l'érudit sans le sou le savoir est synonyme de puissance. Chaque livre ouvre une porte sur de nouvelles connaissances qui l'enrichiront davantage. Une bibliothèque est un peu le catalogue des vices et vertus de ce monde, et bien idiot est celui qui n'en prend pas connaissance pour en faire commerce.
Il sentit l'émotion la faire frémir. Les livres ne racontaient pas tout. Possiblement, ils pouvaient évoquer des sentiments, les provoquer. Mais ce n'était rien comparé à ce qu'un corps pouvait réellement vivre dans des moments de pure exaltation.
Dana était fascinée par tout ce procédé. Pour celui qui le manipulait quotidiennement, le papier devenait un accessoire banal. Car l'habitude faisait oublier l'importance des choses. Et le papier en était une si merveilleuse. Il était l'ultime support permettant l'expression scripturale ou picturale de l'homme. Et, pour Dana, que ce fût pour dessiner, pour lire ou pour écrire, le papier était le centre de sa vie.
Alexander observait le tableau familial avec un pincement au cœur : jamais il ne connaîtrait cela. Finlay et Christina étaient heureux. Pauvres, mais heureux. Que pouvaient-ils demander de plus que ces deux merveilleuses fillettes, un troisième enfant à naître et l'amour qui les unissait ? Il se détourna et regarda par la fenêtre qui donnait sur une palissade de bois. Le silence revint dans la pièce. Finlay, ayant réglé le litige qui opposait les deux sœurs, se rassit en claquant la langue et en tapant des mains.
Mille livres, mille clés du mystère de l'univers, lança-t-il en embrassant la collection d'ouvrages d'un mouvement des bras. À l'instar de ce qu'est l'argent pour le riche sot, pour l'érudit sans le sou le savoir est synonyme de puissance. Chaque livre ouvre une porte sur de nouvelles connaissances qui l'enrichiront davantage.
Le soleil n'arrivait plus à réchauffer mes vieux os. Assise sur un banc, sous le cerisier que la brise effeuillait dans un désordre sensuel, je gardais les yeux fixés sur le paysage, cherchant à graver dans mon esprit le bleu immuable de l'immensité, me laissant bercer par les images heureuses et malheureuses de mon passé qui jaillissaient dans mon esprit. Les chaleurs de l'été ayant fait leur œuvre, les collines avaient prise de merveilleuses teintes ocres qui réchauffaient l’œil. Si je ne souriais pas, mon âme était sereine. « Bientôt... » me répétais-je. En moi, ni angoisse ni regrets. Le ciel penchait son immensité sur ma vallée pour m'inviter à l'y reposer. L'Autre Monde m'ouvrait enfin ses portes. J'irais rejoindre Lima, l'amour de ma vie... J'étais prête pour mon dernier voyage.
Le crépuscule embrasait la vallée et peignait d'or et de pourpre les collines couvertes de bruyères et de hautes herbes brûlées par le soleil d'été. Une partie des bêtes de Glenlyon y paissaient tranquillement, ignorant les regards qui les convoitaient.
Duncan Macdonald retira son béret de laine bleue et passa ses doigts dans sa tignasse couleur corbeau qui brillait dans les derniers rayons du soleil.
– Hum... Si nous arrivons à tous les prendre, ce sera du bon travail. Il doit bien y avoir une trentaine de têtes dans ce troupeau. Ces imbéciles de Campbell croyaient-ils qu'après notre échec du mois dernier nous ne reviendrions plus leur rendre visite ?
Evitant de regarder le corps de Dunning, je le contournai et me dirigeai vers la porte en tremblant. Je la refermai derrière moi, sans un dernier coup d’œil. Le couloir était sombre, seul un falot clair de lune l'éclairait. Je priai pour que Rupert soit couché, sinon, avec tout ce sang sur moi, je n'avais plus aucune chance.Je descendis dans le hall, rasant les murs comme une ombre. Il n'y avait personne. Je devais réfléchir et trouver une solution rapidement. Je pourrais toujours retourner chez mon père, mais ce serait certainement le premier endroit où on viendrait me chercher. Trouver asile dans une église était une autre possibilité... Le révérend aurait certainement pitié d'une pauvre jeune femme en détresse, mais dès qu'il aurait vent du meurtre...
Immobile, l'acier de la lame brillait dans le ruban de lumière diffuse. La main qui la tenait tremblait légèrement. Elle hésitait, comme celle de l'artiste qui prend le temps de contempler son ouvrage avant de se mettre à l'ouvrage.